Le site du parti de l'In-nocence

On remonte sur le ring

Envoyé par Jean-Marc du Masnau 
Amadou, Mariam et Bernard, unis dans le même amour de l'art et de la musique, c'est beau.

[www.liberation.fr]
30 juin 2012, 09:39   Re : On remonte sur le ring
À propos de Cantat, je me demande s'il était judicieux d'indiquer qu'il allait “nous emmener dans un autre monde”…
Utilisateur anonyme
30 juin 2012, 09:47   Re : On remonte sur le ring
Citation
Didier Goux
À propos de Cantat, je me demande s'il était judicieux d'indiquer qu'il allait “nous emmener dans un autre monde”…

C'est du second degré, ou du troisième. Enfin personne n’a pris la fuite après l’annonce.
30 juin 2012, 09:54   Re : On remonte sur le ring
Non, écrire comme Rimbaud n'est plus nécessaire pour devenir poète, il suffit d'être consacré par les médias et la gôche, et là non seulement vous êtes encensé pour des qualités que vous n'avez pas mais vos défauts deviennent des miracles de sainteté !
D'ailleurs ce n'est pas compliqué, si vous n'êtes pas d'accord, vous serez désormais affublés d'au moins trois critiques : vous avez peur de l'autre, vous pratiquez "l'entre soi" (et c'est très dangereux), et vous n'avez aucun sens du partage. Vous pourrez faire ensuite tout ce que vous voulez, vous serez catalogué, emballé, c'est pesé.
Utilisateur anonyme
30 juin 2012, 10:12   Re : On remonte sur le ring
Citation
Marie Cournou
Non, écrire comme Rimbaud n'est plus nécessaire pour devenir poète, il suffit d'être consacré par les médias et la gôche, et là non seulement vous êtes encensé pour des qualités que vous n'avez pas mais vos défauts deviennent des miracles de sainteté !
D'ailleurs ce n'est pas compliqué, si vous n'êtes pas d'accord, vous serez désormais affublés d'au moins trois critiques : vous avez peur de l'autre, vous pratiquez "l'entre soi" (et c'est très dangereux), et vous n'avez aucun sens du partage. Vous pourrez faire ensuite tout ce que vous voulez, vous serez catalogué, emballé, c'est pesé.

Madame Cournou c'est toute la différence entre les poètes qu’on assassine et les poètes qui assassinent *.
Enfin mettons nous bien dans la tête que la poésie c’est Brassens, Cantat , Prévert (là ça devient intellectuel).
« Poésie » a connu le même sort funeste que « musique ».

*Sens général non juridique pour reprendre un de mes pinaillages.
30 juin 2012, 10:28   Re : On remonte sur le ring
Cher Monsieur Chassaing, c'est plutôt la différence entre un vrai poète et un singe de la scène qui est à prendre en compte.
Pour le reste je doute que Rimbaud puisse se prévaloir de n'avoir pas eu de sang sur les mains et je ne suis pas juge. Quant à Brassens il est bien plus haut dans mon estime que ne le sera jamais la moindre bafouille des soit-disant vers de Cantat.
30 juin 2012, 10:41   Re : On remonte sur le ring
"Quant à Brassens il est bien plus haut dans mon estime que ne le sera jamais la moindre bafouille des soit-disant vers de Cantat. "

Chère Marie, je partage votre opinion.
30 juin 2012, 10:51   Re : On remonte sur le ring
Un cri du cœur plus qu'une opinion
Utilisateur anonyme
30 juin 2012, 10:54   Re : On remonte sur le ring
Citation
Marie Cournou
Cher Monsieur Chassaing, c'est plutôt la différence entre un vrai poète et un singe de la scène qui est à prendre en compte.
Pour le reste je doute que Rimbaud puisse se prévaloir de n'avoir pas eu de sang sur les mains et je ne suis pas juge. Quant à Brassens il est bien plus haut dans mon estime que ne le sera jamais la moindre bafouille des soit-disant vers de Cantat.


Chère madame Cournou, le poète Artur Rimbaud n’a jamais tué personne. L’individu Arthur Rimbaud, après qu’il a cessé d’écrire, je ne sais pas et cela n’a aucun intérêt.
Mais des assassins furent fort talentueux l’exemple en est Gesualdo.
Pour ma liste « Brassens, Prévert, Cantat » c’est celle que j’obtiens quand je demande à mes étudiants de me citer des noms de poètes. N’y voyez aucune assimilation des trois. D’ailleurs je n’ai jamais écouté Cantat plus de 20 secondes. Si vous voulez connaître mon classement je vais devoir passer la journée à l’écouter. Pitié.
30 juin 2012, 11:01   Re : On remonte sur le ring
le poète Artur Rimbaud n’a jamais tué personne. L’individu Arthur Rimbaud, après qu’il a cessé d’écrire, je ne sais pas
Quelle bizarre assertion ! Rimbaud, comme tout poète, n'a jamais cessé d'écrire, paix à son âme.
Utilisateur anonyme
30 juin 2012, 11:14   Re : On remonte sur le ring
Citation
Marie Cournou
le poète Artur Rimbaud n’a jamais tué personne. L’individu Arthur Rimbaud, après qu’il a cessé d’écrire, je ne sais pas
Quelle bizarre assertion ! Rimbaud, comme tout poète, n'a jamais cessé d'écrire, paix à son âme.

Chère Marie si vous possédez les poèmes écrits à Aden votre fortune est faite.
30 juin 2012, 11:30   Re : On remonte sur le ring
Il ne vous a pas rendu ses copies ?
Les titres de fil auxquels vous avez échappé :

"Radio-crochet à Belfort"

"La poésie à l'estomac"

"Les phalanges du remplacement"

"Hommage à la diversité : 義和拳"

"Edith et Marcel, sans Edith"
30 juin 2012, 12:51   Re : On remonte sur le ring
La correspondance de Rimbaud est très émouvante et de la même qualité que ses poèmes.
Utilisateur anonyme
30 juin 2012, 13:05   Re : On remonte sur le ring
Citation
Marc Briand
La correspondance de Rimbaud est très émouvante et de la même qualité que ses poèmes.

Il faudra, cher Marc, que je lise la correspondance. Le peu que j’en ai connu m’a paru sans intérêt par rapport à l’œuvre poétique. Mais l'erreur est humaine.
30 juin 2012, 13:32   Re : On remonte sur le ring
J'ai remarqué, cher Jean-François, qu'il y avait des moments privilégiés et aussi des moments de concentration pour lire certains textes, un peu comme des fenêtres de lancement pour voyager dans l'Ether.
"Cantat", pour un "chanteur", ce n'est pas mal.
Lui-même, Rimbaud, jugeait que ses rapports d'aconier, ses comptes rendus d'étape dans le désert et tous les itinéraires de sa pitance et de sa mort lente dans ces contrées arides et désespérantes valaient bien sa Saison en enfer et requéraient la force et donnaient la force d'en enterrer le souvenir. Il a pu se tromper, son jugement sur la question a pu s'égarer quelque peu, victime d'un biais, d'une amertume secrètement issue d'un dégoût pour les lettres et du temps gâché à les cultiver, cependant, jusqu'à Marseille, il n'en a jamais dévié: on ne peut aimer, voire glorifier Rimbaud contre Rimbaud, qui avait tranché pour la vie, pour la mort, contre la "poésie".

Il y a une continuité mal explorée entre le Rimbaud du Harar et le Cendrars des tranchées (main tranchée, poésie tranchée) puis du Brésil, Cendrars qui presque du jour au lendemain méprisa l'écriture, les poètes, valorisa l'action, le risque, l'imprévu, la rencontre moins qu'idéale, le hasard, les amours mal fagotées, la comique imperfection des destinées humaines.
Utilisateur anonyme
30 juin 2012, 18:55   Re : On remonte sur le ring
Ai lu et entendu à maintes reprises que "Cantat ne pouvait pas être foncièrement mauvais", que son acte (crime) restait inexplicable - pensez donc, un type comme lui, qui "s'est tellemement engagé dans la lutte contre le racisme, les discriminations, pour l'égalité, contre le F.N"...
Oui, concernant un homme tel que lui, cela ne peut être que la faute du diable, probablement.
Il faudra que je songe à signer quelques pétitions (disponibles environ mille ans sur l'internet) et à militer un peu pour une ligue de défense d'une minorité -- pour le jour où je me déciderai à tuer un voisin, ou un collègue, "ce qui aujourd'hui peut arriver à tout le monde" comme dirait Bernanos.
Utilisateur anonyme
30 juin 2012, 19:05   Re : On remonte sur le ring
Cendrars qui presque du jour au lendemain méprisa l'écriture, les poètes, valorisa l'action, le risque, l'imprévu, la rencontre moins qu'idéale, le hasard, les amours mal fagotées, la comique imperfection des destinées humaines.


Mépriser l'écriture : sur la fin, ce fut aussi l'attitude de Drieu.
Prendre les armes, endosser l'uniforme de la SS, n'être qu'un homme d'action, un guerrier, un loup, Drieu en rêvait, but it was just a dream.
Le rêve de Drieu était limité par des considérations qui n'étaient pas sans fondement, voyez plutôt dans son Journal en novembre 1942 :

Il y a des mois que j’envisage ces deux hypothèses. Mon sort naturel aurait été d’être S.S. dans la Division « Nord » et d’y mourir. En Finlande à l’extrême Nord, là où le climat fait la caricature atroce du nordisme… mais j’ai des hémorroïdes, une sciatique, une aortite.
Utilisateur anonyme
30 juin 2012, 19:13   Re : On remonte sur le ring
Merci pour cet extrait cher Jean-Marc.


... "mais j’ai"... Drieu, névrosé hors pair, toujours empêtré dans le "mais j'ai'.
Utilisateur anonyme
30 juin 2012, 19:36   Re : On remonte sur le ring
Dans son premier article sur l'affaire Cantat, le Nouvel Observateur a même dit que Cantat n'avait rien à voir avec "le beauf qui bat sa femme" - comme si les beaufs en France battaient leur femme : sorte de racisme social assez typique de ce journal (racisme, au sens de : attribution fausse à une population de traits déplaisants). Le fond de l'article étant : il doit être traité avec indulgence car la catégorie à laquelle il appartient - celle de lecteur, ou de lecteur d'honneur, du Nouvel Observateur - se caractérise par sa haute moralité et sa bienveillance envers les femmes.
Ce journal, cela dit, peut reconnaître la vérité, en général avec une ou deux décennies de retard. Par exemple, dans le cas de ce jeune juif qui a récemment été agressé à Villeurbanne par des musulmans, il a rapporté les faits sans euphémisme, et en décrivant le contexte antisémite dans lequel ils s'inscrivent, alors que je me rappelle très bien que, dans une affaire similaire survenue à Paris il y a une quinzaine d'années, il s'en prenait à la justice qui traumatisait le jeune musulman (qui niait).
Cela dit, pour certaines causes, il lui faut plus de temps, et ce n'est pas avant que Jean Daniel ne soit au Ciel avec des ailes aux épaules que ce journal ne reconnaîtra que les pieds-noirs ont été jetés à la mer et spoliés par le Fln avec l'approbation complice de la population musulmane.
Le journaliste aurait très bien pu écrire "comme un musulman bat sa femme ou sa fille", ce qui eût été plus proche d'une réalité reconnue et incontestable -- mais... dans vingt ans peut-être (s'il n'est pas converti) ?
30 juin 2012, 22:05   Re : On remonte sur le ring
Bat sa femme et tue sa fille si elle sort avec un Français...
Utilisateur anonyme
30 juin 2012, 22:24   Re : On remonte sur le ring
Citation
Jean-François Chassaing
Citation
Marie Cournou

Pour ma liste « Brassens, Prévert, Cantat » c’est celle que j’obtiens quand je demande à mes étudiants de me citer des noms de poètes. N’y voyez aucune assimilation des trois. D’ailleurs je n’ai jamais écouté Cantat plus de 20 secondes. Si vous voulez connaître mon classement je vais devoir passer la journée à l’écouter. Pitié.

Oui cher Jean François , la postérité a déjà fait son classement , combien de faux poètes et musiciens à deux notes ont essayé de mettre Brassens à leur programme et dans leurs tournée , enfin presque tous ! les pires Renaud quand à cantat je ne passerai pas 2 minutes pour le savoir !
01 juillet 2012, 02:56   Re : On remonte sur le ring
Citation
Jean-Marc
Amadou, Mariam et Bernard, unis dans le même amour de l'art et de la musique, c'est beau.

[www.liberation.fr]

Eh oui, Jean-Marc, il revient, le héros... L'ennui, c'est que tout n'est pas totalement à jeter non plus...




Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 07:15   Re : On remonte sur le ring
Merci Alain. Comme je l’ai écrit plus haut je ne connaissais Cantat que pour l’avoir entendu 20 secondes. Je dois revenir sur mon jugement. Le personnage est terriblement antipathique mais vous avez raison de dire que tout n’est pas à jeter. Il a incontestablement un certain don qu’il devrait développer pour s’éloigner de certaines facilités.
Je ne suis pas converti, mais mon avis est beaucoup plus nuancé. Comme avec Madame Le Pen il faut se garder des préjugés, j’en suis au même point avec elle, je suis certain que Monsieur Cantat appréciera la comparaison, s’il est un liseur du forum.
Alain, tout le monde ne peut pas n'avoir que des défauts, c'est vrai.

M. Cantat a sans doute quelques talents, tout comme M. Heydrich était mélomane. Cela ne me rend ni M. Cantat, ni M. Heydrich bien sympathiques.
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 10:09   Re : On remonte sur le ring
Citation
Jean-Marc
Alain, tout le monde ne peut pas n'avoir que des défauts, c'est vrai.

M. Cantat a sans doute quelques talents, tout comme M. Heydrich était mélomane. Cela ne me rend ni M. Cantat, ni M. Heydrich bien sympathiques.

Je propose un grand jeu d’été : Trouvons des qualités à nos ennemis.
Jean-François,

Ce monsieur n'est pas mon ennemi, et je voudrais préciser une ou deux choses à son propos.

C'est un condamné de droit commun, pour un acte grave et répugnant.

Sa peine purgée, il a droit à une vie normale. Il aurait pu mener une vie digne en étant, par exemple, comptable, technicien, employé de supermarché, ou autre, suivant ses talents.

Il a choisi de rester saltimbanque et de nous chanter quels sont les crimes de l'occidental blanc et ce qu'il convient de faire.

Se posant à nouveau en Grande Conscience, il est odieux. On ne monte pas au mât de cocagne la chemise bréneuse.
01 juillet 2012, 11:40   Re : On remonte sur le ring
Bien d'accord.
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 11:41   Re : On remonte sur le ring
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 11:43   Re : On remonte sur le ring
Citation
Jean-Marc

Sa peine purgée, il a droit à une vie normale. Il aurait pu mener une vie digne en étant, par exemple, comptable, technicien, employé de supermarché, ou autre, suivant ses talents.

Il a choisi de rester saltimbanque et de nous chanter quels sont les crimes de l'occidental blanc et ce qu'il convient de faire.

Se posant à nouveau en Grande Conscience, il est odieux. On ne monte pas au mât de cocagne la chemise bréneuse.

Absolument d'accord.
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 11:49   Re : On remonte sur le ring
Citation
Didier Bourjon
Un ennemi sans qualités n'est pas un ennemi.

Monsieur Bourjon cela réduit considérablement le nombre d’ennemis.
Jean-François,

Je vous conseille la lecture de "Der Feind ohne Eigenschaften", du Rittmeister Dieter von Purschen, Vienne, 1912.
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 12:15   Re : On remonte sur le ring
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Didier Bourjon
Citation
Jean-François Chassaing
Citation
Didier Bourjon
Un ennemi sans qualités n'est pas un ennemi.

Monsieur Bourjon cela réduit considérablement le nombre d’ennemis.

Vous y êtes.

Diable... parmi les ennemis ?
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 13:23   Re : On remonte sur le ring
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Didier, je persifle, vous vous en doutez !

D'ailleurs, eussiez-vous mis (je veux dire, écrit) "vous en êtes", je me serais empressé de dire "mais de quoi ?".

Que pensez-vous de votre évocation en officier de cavalerie autrichien descendant le Graben ?
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 13:39   Re : On remonte sur le ring
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 16:30   Re : On remonte sur le ring
Citation
Didier Bourjon
J'aurais écrit : "Vous en êtes", dans ce cas, cher Jean-Marc, mais faut-il vraiment le dire ?
Il est aussi capital de ne pas se tromper d'ennemi que de savoir élire ceux qui seuls méritent cette distinction.

P.S. je suis consterné par la reconnaissance d'un quelconque "talent" à ce M. Cantat par d'aucuns (aïe... mais ils se reconnaîtront !) — cela dit sans aucun rapport avec son histoire.


Monsieur Bourjon je pense que vous accordez au mot talent un sens absolu. Certains peuvent y donner un sens relatif (à une certaine activité). Comme nous sommes tous ici d’accord, enfin je le pense, pour dire que tout ne vaut pas n’importe quoi, il me semble possible de trouver du talent à un chanteur de variétés, un plombier (très rarement) ou une prostituée, sans vouloir signifier qu’ils se trouvent au niveau de Rimbaud ou de Bach ou du maître des lieux. Dans ce sens je ne suis pas consterné que l’on puisse trouver un petit talent à Monsieur Cantat dans son petit domaine. Le problème, comme l’a souligné Jean-Marc, arrive quand le sieur Cantat s’érige en autorité morale.
Enfin heureux d’apprendre que, malgré les manœuvres perfides de Jean-Marc, vous ne me classez pas parmi vos ennemis, même si c’eût été flatteur.
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 16:49   Re : On remonte sur le ring
(Message supprimé à la demande de son auteur)
"Cher M. Chassaing"...

Mais il ne vous a rien fait ! vous êtes impitoyable...
01 juillet 2012, 18:22   Re : On remonte sur le ring
"Edith et Marcel, sans Edith"
Il n'y a rien à retirer à ce titre, il est parfait.
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 19:20   Re : On remonte sur le ring
Citation
Didier Bourjon
Non pas, cher M. Chassaing : je considère qu'il y a bien des petits talents, et de petits domaines. Simplement, je considère que tout chez cet homme public et dans sa "production" est intrinsèquement, ontologiquement serais-je tenté de dire puisque le mot à un certain succès ici, sans valeur, nul, frelaté, misérable ; et que cela ne relève d'aucun "domaine" autre que celui de la falsification généralisée de l'existence. Je n'entends rien d'autre dans ses minauderies vocales et ses poses, je ne vois partout que le style qu'il tape, ce dont il n'est qu'une représentation et qui lui tient lieu de prétention. Au reste, j'ai assez signifié ici, lors de discussions plus sérieuses, combien j'avais de réserve sur tout absolu.

Cher Monsieur Bourjon, je vous fais entièrement confiance pour Monsieur Cantat dont vous semblez être un fan noir. Moi je le connais à peine, je ne suis pas très cultivé, et je ne désire pas passer une journée à l’écouter pour savoir si vraiment tout est à jeter dans son œuvre, son «œuvre» je pense. Je serais taquin, comme Jean-Marc, je me demanderais si vous ne faites pas de Monsieur Cantat un absolu, mais je retire cette pensée de mon esprit. Je retiens que Cantat est un sujet glissant comme la circoncision, moins contondant certes. Il convient de clôturer le débat, comme disent les magistrats, c’est à dite de mettre une clôture autour.
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 19:23   Re : On remonte sur le ring
Citation
Marie Cournou
"Edith et Marcel, sans Edith"
Il n'y a rien à retirer à ce titre, il est parfait.

On ne retire rien madame Cournou. Je n'ai pas tout compris mais ce n'est pas grave.
Citation
Jean-François Chassaing
Je retiens que Cantat est un sujet glissant comme la circoncision, moins coupant certes.

Contondant, pour rester dans le domaine juridique.
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 19:25   Re : On remonte sur le ring
Citation
Jean-Marc
"Cher M. Chassaing"...

Mais il ne vous a rien fait ! vous êtes impitoyable...

Mais non, il est parfait.
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 19:29   Re : On remonte sur le ring
Citation
Jean-Marc
Citation
Jean-François Chassaing
Je retiens que Cantat est un sujet glissant comme la circoncision, moins coupant certes.

Contondant, pour rester dans le domaine juridique.

rectification faite. Merci Jean-Marc.
01 juillet 2012, 20:17   Re : On remonte sur le ring
Cher Jean-François, vous n'avez certes pas compris.
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 20:24   Re : On remonte sur le ring
Citation
Marie Cournou
Cher Jean-François, vous n'avez certes pas compris.

Oui c'est ce que j'ai dit. Certaines personnes sont trop subtiles pour moi dans ce forum. Je m’en vais écouter Cantat, je n’aime pas mais je comprends tout, c’est à mon niveau. Bonsoir Madame.
01 juillet 2012, 20:42   Re : On remonte sur le ring
Vous m'amusez.
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 20:50   Re : On remonte sur le ring
C’est parfait mais je doute que cela intéresse les autres les liseurs du forum. Bonne soirée Madame.
01 juillet 2012, 20:53   Re : On remonte sur le ring
En effet ce lieu (malgré le titre du fil) n'est pas l'endroit pour les règlements de compte.
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 21:02   Re : On remonte sur le ring
Citation
Marie Cournou
En effet ce lieu (malgré le titre du fil) n'est pas l'endroit pour les règlements de compte.

Je n'ai pas de comptes à régler avec vous. Maintenant c'est fini pour ce soir, respectez les autres.
01 juillet 2012, 21:09   Re : On remonte sur le ring
Je viens de vous envoyer un message privé. encore une fois ce n'est pas l'endroit.
Utilisateur anonyme
02 juillet 2012, 14:32   Re : On remonte sur le ring
(Message supprimé à la demande de son auteur)
02 juillet 2012, 15:35   Re : On remonte sur le ring
Ce n'est pas sans importance me semble-t-il, et l'idée de la nécessaire désintoxication me paraît très importante.
02 juillet 2012, 16:31   Re : On remonte sur le ring
Mélasse, le mot est faible...
03 juillet 2012, 18:00   Re : On remonte sur le ring
Chers in-nocents,

C'est ma première intervention sur ce forum. J'espère ne pas commettre d'impair. J'ai lu avec intéret les reamarques des uns et des autres sur Rimbaud. J'avais naguère lu l'intégralité de sa correspondance -il est vrai que le tout n'est guère épais. Au souvenir qui m'en est resté, il y était beaucoup question de ses comptes et du cours du thaler, de la chaleur accablante et des arnaques et des vols dont il était la victime. Certes, je n'y étais pas, mais on n'a pas l'impression de la correspondance d'un homme engagé dans des homicides ni dans des aventures trop palpitantes. Le tout est sec, très sec, poétique d'une certaine façon, si l'on veut, si l'on veut voir de la poésie dans le refus de la poésie. Francis Marche dit bien les choses quand il affirme qu'il avait "tranché pour la vie" mais je suis surpris d'une autre affirmation de lui et de son péremptoire, quand il prétend qu'aux yeux de Rimbaud, ses rapports et ses comptes rendus d'étape étaient à la hauteur de sa Saison. A moins de percevoir la profondeur immense et métaphysique de sa dernière lettre, datée du 9 novembre 1891 :

Un lot 1 dent seule
Un lot 2 dents
Un lot 3 dents
Un lot 4 dents
Un lot 2 dents
Utilisateur anonyme
03 juillet 2012, 19:16   Re : On remonte sur le ring
Bienvenue, cher Léon Dachary !
La vie que j'ai menée
m'empêche de me suicider
Tout bondit
les femmes roulent sous les roues
Avec de grands cris
Les tape-cul en éventail sont à la porte des gares.
J'ai de la musique sous les ongles.

Je n'ai jamais aimé Mascagni
Ni l'art ni les Artistes
Ni les barrières ni les ponts
Ni les trombones ni les pistons
Je ne sais plus rien
Je ne comprends plus...
Cette caresse
Que la carte géographique en frissonne

Cette année ou l'année prochaine
La critique d'art est aussi imbécile que l'espéranto
Bridinsi
Au revoir au revoir
Je suis né dans cette ville
Et mon fils également
Lui dont le front est comme le vagin de sa mère
Il y a des pensées qui font sursauter les autobus
Je ne lis plus les livres qui ne se trouvent que dans les
bibliothèques
Bel A B C du monde

Bon voyage !

Que je t'emporte
Toi qui ris du vermillon




Blaise Cendrars, avril 1914
03 juillet 2012, 21:15   Re : On remonte sur le ring
Je pensais à Rimbaud mercenaire ainsi qu'au trafic d'armes etc... et au fait qu'écrire n'est pas un métier de fonctionnaire mais la vie y passe, même lorsque la décision de ne plus écrire tombe comme ici pour Cendrars. Je parle de ceux qui ignore sans doute ce que veut dire faire semblant en tout cas sur leur trace. C'est une façon de voir, elle ne se partage pas fatalement.
03 juillet 2012, 22:05   Re : On remonte sur le ring
Si si, cher Monsieur Dachary, je crois que Francis Marche ne se trompe pas : l'envers est à la mesure de l'avers, l'exemple que vous citez est aussi parfaitement dénué de poésie que le jeune homme était formidablement doué.
Pour un regard extérieur qui considère les deux faces de la coupure, le contraste en négatif est réellement saisissant : non plus un simple passage aux ""travaux pratiques", mais plutôt aux "travaux forcés" ; dépaysement et exotisme fondent littéralement sous la chaleur, la pénibilité de cette vie, l'ennui, la viduité, la déréliction. Je crois me souvenir que les dernières lettres sont désespérantes, affligeantes : Rimbe n'en peut plus, est perclus, souffre le martyre, mû seulement par la volonté d'insecte obstiné d'amasser assez d'or et de regagner l'Europe. D'y fonder même un foyer. Le poète a désormais des rêves de calicot étriqué, et la ridicule moustache de commis ombrant les lèvres de l'être chafouin qu'on présume être Rimbaud, sur cette photo récemment trouvée, lui va parfaitement.
On ne part pas.
04 juillet 2012, 08:03   Re : On remonte sur le ring
Par l'esprit on va à Dieu ! Déchirante infortune !
04 juillet 2012, 13:11   Re : On remonte sur le ring
Oui, monsieur Eytan, la correspondance tardive de Rimbaud est bien l'avers de sa poésie, j'aime bien votre image, je vois les choses ainsi que vous. Ayant renoncé au dérèglement de tous les sens, il trouve dans sa vie ce que ledit dérèglement avait précisément pour mission de conjurer : l'accablement -celui de l'ennui baudelairien, de la médiocrité humaine et du soleil surtout. Nulle place en ce triste tableau pour l'exotisme ou pour un romantisme facile. En effet, il demande régulièrement à sa mère si elle ne connaîtrait pas une jeune payse pauvre et vertueuse qu'il pourrait épouser sans dot; et, contrairement à la légende, il n'a jamais fait de trafic d'armes : certes, il a vendu des fusils, mais avec toutes les autorisations consulaires nécessaires. Au final, ayant lu les poèmes de Rimbaud assez jeune, et sa correspondance sur le tard, je crois l'en avoir aimé davantage. Dans le récent volume de la Pléiade, tout y est (bravo en particulier à mademoiselle Charavet qui a édité le volume, excellement, comme d'habitude) et on ne retrouve Rimbe tel qu'on l'avait laissé dans sa folle jeunesse qu'une seule fois peut-être : quand il prêche le Coran en amharique aux autochtones dans une case; la scène est sidérante, mais ça n'est pas lui qui la raconte, c'est ouï-dire.

Que lui disent-ils "plaisir coupable" ? "contradiction" ? N'est-ce là pourtant point la même éthique du désenchantement ?
"Au final, ayant lu les poèmes de Rimbaud assez jeune"
04 juillet 2012, 18:04   Re : On remonte sur le ring
L'ombilic des Rimbes (?)
04 juillet 2012, 23:15   Re : On remonte sur le ring
Je suis de l'avis de Philippe Sollers, Rimbaud au contraire de ce que tout le monde dit et redit, n'a jamais perdu l'inspiration, elle sommeillait, n'en déplaise à tout ceux qui veulent qu'on leur écrive des vers tous les jours pour exister à leurs yeux.
04 juillet 2012, 23:26   Re : On remonte sur le ring
L'ennui et la contrariété permanente chez l'homme du Harar, en effet, plaident en faveur d'une inspiration tue plutôt que morte. Un homme sans inspiration, un arriviste, aurait réussi, n'aurait pas échoué aussi lamentablement, se serait constitué un petit empire "pour son compte", comme cela se faisait alors dans des colonies tout entières ou presque livrées aux hommes d'entreprises, aux chercheurs de fortune véritables. Le malheur de l'homme fut bel et bien un chemin de croix de poète, lequel se distingue des infortunes d'un entrepreneur malchanceux ou maladroit.
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