“Que, dans notre voisinage immédiat, des populations fassent pacifiquement tomber des dictateurs et réclament la liberté et les droits de l'homme fut un événement majeur. Or qu'avons-nous dit à des gens qui s'inspiraient de nos valeurs ? Que nous étions en crise et que nous avions peur de "vagues bibliques" d'immigrés...
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J'ai le sentiment, et des études le confirment, que le citoyen est souvent plus ouvert que certains politiques. Il réclame davantage d'information et il a le sentiment que certains courants manipulent la réalité. Les mêmes études confirment que l'immigration est d'ailleurs souvent un thème plus important pour les milieux politiques que pour les électeurs. Lors de mes rencontres avec des ministres, ils me confient parfois qu'ils sont d'accord avec moi mais ne peuvent pas le dire trop haut...
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Les milieux académiques considèrent d'ailleurs que ce que je dis est parfaitement banal...[Cecilia malmström, commissaire européen]”
“Même couronné d'étoiles, cet homme rayonne autant qu'une dalle funéraire. Oliver Lequeux”
Les bureaucrates mondialistes de Bruxelles sont des caricatures de bureaucrates car ils n'ont conservé de l'ancienne bureaucratie que les méthodes pour mieux en trahir l'esprit. Le but de cette nouvelle bureaucratie est d'en finir avec ceux de l'ancienne qui nacquit avec les frontières et les nations.
Pour ce faire, la nouvelle bureaucratie détourne et place à son service l'ancien personnel politique et bureaucratique attaché jusque-là au service de l'Etat. Le développement de la technocratie européenne offre à la haute administration et aux politiciens des anciens Etats des perspectives de carrières qui leur font épouser irrésistiblement les vues de leurs nouveaux bienfaiteurs et un horizon post-national qui les console de l'ingratitude des peuples. Cette reconversion des élites assure la continuité, d'un régime à l'autre, de la nation au monde, un peu comme les sénateurs à Rome tenaient lieu de conservatoire des anciennes vertus. Le peuple est rassuré de reconnaître, attachés à ces structures nouvelles, des visages, des noms, un style bureaucratique familiers et d'observer le maintien des anciennes structures, des vieux palais, des vieilles pratiques, à commencer par les élections qui donnaient sa légitimité à l'ancienne bureaucratie.
Les fins, par contre, sont toutes autres. L'Etat visait l'universum, l'universel dans le cadre d'un territoire et d'une histoire par les voies de raison libre, de la bureaucratie souveraine, autrement dit de la République. L'Etat bruxellois renoue avec l'universalisme impérial : le Dar al-Euro s'étend partout où il y a des démocrates. Il n'a pas d'autre terme que l'unification du monde sous sa bienveillante vigilence. Mais cet universalisme n'est plus symbolique et hiérarchique : aucun empereur ne prétend plus rendre compte de l'unité dernière du monde. Cet universalisme est idéologique : le droit généralisé de l'individu à l'indifférence ou l'ultime revendication de la démocratie planétaire.