(Je remercie mon libraire qui vend cela.)

Vous taquinez, Pyrrhon !

La dernière livraison de ce magazine comprend un entretien entre Renaud Camus et Pascal Eysseric.

La chanson accompagnant la vidéo est superbe. Merci Pyrrhon.

Je vous en prie, cher Rogemi.

Cher Pyrrhon, j'y suis abonné.

Citation
Louis Chambon
La dernière livraison de ce magazine comprend un entretien entre Renaud Camus et Pascal Eysseric.

Peut-être pourrions-nous en avoir une copie, ici...

Très narcissique...

Citation
Louis Chambon
La dernière livraison de ce magazine comprend un entretien entre Renaud Camus et Pascal Eysseric.

En recherchant sur le net, on trouve cette citation de Renaud Camus associée à cet entretien et mise en couverture du magazine : "Je suis un archéo-réac, un réac de toujours." Sans que j'aie pu lire l'entretien en question afin de remettre la phrase dans son contexte, celle-ci m'a quelque peu surpris car il me semblait au contraire que les prises de position actuelles de Renaud Camus étaient plutôt le résultat d'une lente maturation, d'une dérive progressive de la gauche vers la droite (si mes souvenirs sont bons, certains tomes du Journal datant des années 80 et 90 montrent qu'il hésitait à apporter ses suffrages à la droite, alors qu'il avait précédemment voté à gauche) et non de convictions "réactionnaires", droitières ou conservatrices assumées comme telles depuis toujours.

En deux mots nos désaccords possibles avec de Benoist:

Il est anti-occidental. C'est à dire anti US et anti-Israël.
Au nom de l'ethno-differencialisme.
Il chute dans le relativisme: pour lui toutes les cultures se valent .
Notre culture (l'occidentale, l'européenne pour luianti-EU) axée sur la raison, la dualité chair esprit, n'est pas "meilleure" que celle des Bororos ou de l'Islam.
Sa dénonciation (dans l'absolu très juste ,sinon cohérente) des dérives du Main stream occidental lui permet quelque opportunisme, quelque démagogie de style tiers mondiste, nouvelle gauche, "acceptable" par un esprit progressiste ou de gauche , par Michea par exemple.
Cette dénonciation du mode de vie occidental, de sa dérive positiviste, de l'hubris techno-scientiste est à mon sens trop simpliste.
Je pense au contraire qu'il nous faut assumer l'ensemble de notre identité occidentale, notre héritage.
Les dérives de la démocratie, du capitalisme, de la techno-science inclues (en en combattant par ailleurs sur notre sol les aspects négatifs) car le réel les livre ainsi, le réel est le règne de l'ambiguité.
Encore plus: chaque fois que nous exportons hors de notre aire civilisationnelle, une usine, un portable, le féminisme, la démocratie parlementaire, notre foot, notre musique de merde, donc même sous des formes abatardies, nous étendons l'imaginaire occidental sur la planète, nous grignotons les autres imaginaires dans le terrible combat pour l'hégémonie sur les autres aires civilisationnelles.
Le cadre théorique hunttingtonien du choc des civilisations me convient.

A contrario : l'idéologie ethno-differencialiste du type "préservons la (bio)diversité des formes d'être humaines" me semble morale, anti-politique par excellence. L'ennemi c'est l'altérité. Aujiourd'hui l'Islam, demain la Chine.
L'idéologie du:" tout le monde il est beau", du compassionnel n'a même pas l'intérêt de faire avancer masquée une idéologie de la nouvelle droite qui par certains côtés développe certes un anti-conformisme salutaire.
Voilà un peu sommairement. Mais tout cela a déjà été soulevé sur ce site.

C'est "Amicalement vôtre" en moins sexy.

Les amis d'Alain de Benoist... (Je viens de recevoir le numéro de "Nouvelle école" consacrée aux Romains. L'enveloppe porte un cachet avec cette dénomination étrange et touchante à la fois).

Protégez-le de ses amis.

Un extrait de l'entretien, donc

Je cite Renaud Camus :

"Non, non, moi je suis un archéo-réac, un réac de toujours, pour paraphraser le titre d'une collection du Seuil, dans ma jeunesse. D'ailleurs j'aurais peut-être dû appeler mon parti Parti Réactionnaire Français, plutôt que Parti de l'In-nocence - cela aurait certainement facilité les rapports avec les maires ruraux, au moment de la vaine collecte des signatures : ils auraient tout de suite compris notre d'où ça parle et nous aurions échappé au rituel "hein, parti de l'Innokoi?" Et puis c'est bien, réactionnaire : c'est mieux que de rester là sans rien faire en regardant ailleurs, comme les passagers des trains de banlieue pendant les agressions. Quant à écrivain engagé, c'est bien la dernière chose que je m'étais promis d'être. Mais enfin, fondateur et président d'un parti politique, je peux difficilement me défendre de l'être devenu. Disons que l'histoire, le chagrin et l'indignation ne m'ont pas laissé le choix."

"Je suis bien obligé de "voter à gauche", car si j'étais un "homme de droite", mes opinions sont tellement réactionnaires qu'elles en seraient intolérables; tandis qu'ainsi je suis un peu protégé."

Journal romain 14 février 1986

Deux citations qu'il est très intéressant de lire successivement.

» Encore plus: chaque fois que nous exportons hors de notre aire civilisationnelle, une usine, un portable, le féminisme, la démocratie parlementaire, notre foot, notre musique de merde, donc même sous des formes abatardies, nous étendons l'imaginaire occidental sur la planète, nous grignotons les autres imaginaires dans le terrible combat pour l'hégémonie sur les autres aires civilisationnelles.

Cela va dans le sens de certains historiens et orientalistes, qui considèrent la reviviscence de l’islam dit radical avant tout comme une réaction de raidissement, face au charme mou, insinuant et capiteux de la permissive pieuvre occidentale.

Citation
Orimont Bolacre
"Je suis bien obligé de "voter à gauche", car si j'étais un "homme de droite", mes opinions sont tellement réactionnaires qu'elles en seraient intolérables; tandis qu'ainsi je suis un peu protégé."

Journal romain 14 février 1986

Il est sans aucun doute un type d'hommes dont les conceptions et la vision du monde sont bel et bien "de droite", fondamentalement, mais qui justement considèrent sans détour et avec lucidité que le cafè est si fort, la pilule amère, les angles du réel trop aigus et blessants, pour ne pas tenter d'arrondir et de feutrer tout cela, par les meilleures intentions, en votant parfois à gauche.

Voyons si ça marche dans l'autre sens :

"Je suis bien obligé de "voter à droite", car si j'étais un "homme de gauche", mes opinions sont tellement progressistes qu'elles en seraient intolérables; tandis qu'ainsi je suis un peu protégé."

Citation
Alain Eytan

Citation
Orimont Bolacre
"Je suis bien obligé de "voter à gauche", car si j'étais un "homme de droite", mes opinions sont tellement réactionnaires qu'elles en seraient intolérables; tandis qu'ainsi je suis un peu protégé."

Journal romain 14 février 1986

Il est sans aucun doute un type d'hommes dont les conceptions et la vision du monde sont bel et bien "de droite", fondamentalement, mais qui justement considèrent sans détour et avec lucidité que le cafè est si fort, la pilule amère, les angles du réel trop aigus et blessants, pour ne pas tenter d'arrondir et de feutrer tout cela, par les meilleures intentions, en votant parfois à gauche.

Avez-vous lu cet ouvrage écrit par un homme de gauche?

N'était-il pas censé être invité à Répliques, ce Terray ?

Citation
Orimont Bolacre
Voyons si ça marche dans l'autre sens :

"Je suis bien obligé de "voter à droite", car si j'étais un "homme de gauche", mes opinions sont tellement progressistes qu'elles en seraient intolérables; tandis qu'ainsi je suis un peu protégé."

Non ça ne va pas bien car dans ce sens on en fait jamais trop.

Citation
Brunetto

Citation
Alain Eytan

Citation
Orimont Bolacre
"Je suis bien obligé de "voter à gauche", car si j'étais un "homme de droite", mes opinions sont tellement réactionnaires qu'elles en seraient intolérables; tandis qu'ainsi je suis un peu protégé."

Journal romain 14 février 1986

Il est sans aucun doute un type d'hommes dont les conceptions et la vision du monde sont bel et bien "de droite", fondamentalement, mais qui justement considèrent sans détour et avec lucidité que le cafè est si fort, la pilule amère, les angles du réel trop aigus et blessants, pour ne pas tenter d'arrondir et de feutrer tout cela, par les meilleures intentions, en votant parfois à gauche.

Avez-vous lu cet ouvrage écrit par un homme de gauche?

Non, cher Brunetto. Que dit-il, en substance ?

Citation
Santamaria
En deux mots nos désaccords possibles avec de Benoist:

(...)
Je pense au contraire qu'il nous faut assumer l'ensemble de notre identité occidentale, notre héritage.
Les dérives de la démocratie, du capitalisme, de la techno-science inclues (en en combattant par ailleurs sur notre sol les aspects négatifs) car le réel les livre ainsi, le réel est le règne de l'ambiguité.
Encore plus: chaque fois que nous exportons hors de notre aire civilisationnelle, une usine, un portable, le féminisme, la démocratie parlementaire, notre foot, notre musique de merde, donc même sous des formes abatardies, nous étendons l'imaginaire occidental sur la planète, nous grignotons les autres imaginaires dans le terrible combat pour l'hégémonie sur les autres aires civilisationnelles.
(...)

A contrario : l'idéologie ethno-differencialiste du type "préservons la (bio)diversité des formes d'être humaines" me semble morale, anti-politique par excellence. L'ennemi c'est l'altérité. Aujiourd'hui l'Islam, demain la Chine.
L'idéologie du:" tout le monde il est beau", du compassionnel n'a même pas l'intérêt de faire avancer masquée une idéologie de la nouvelle droite qui par certains côtés développe certes un anti-conformisme salutaire.
Voilà un peu sommairement. Mais tout cela a déjà été soulevé sur ce site.

Voulez-vous dire, cher Santa Maria, que notre civilisation occidentale doit l'emporter à tout prix, y compris si ce qu'elle produit est désastreux et si cette victoire s'opère par ce qu'elle produit de désastreux ?

Je comprends votre souci d'éviter toute naïveté bien-pensante, mais votre conception de l'altérité me paraît absolument opposée à celle de l'in-nocence, qui paraît bien plus proche ici d'Alain de Benoist. Il me semble notamment que l'in-nocence refuserait d'opposer morale et politique.

En complément, découvert une intéressante émission avec Robert Ménard, journaliste (I-télé, Sud Radio), fondateur de Reporters sans frontières, directeur de la rédaction de la revue Médias, Pascal Esseyric et Patrick Péhèle, pour la sortie de ce numéro d'éléments : I C I (sur RC à 1h10' et 1h15' environ ; à noter que les intervenants manquent un peu de tenue de language, but finally good...)