Ce monsieur (Nils Muiznieks) est né et fut élevé (et instruit) aux Etats-Unis. Il vient donc nous expliquer comment devrait être une Europe qu'il n'a découvert qu'une fois adulte, ou à travers le discours de ses parents.
Il est caractéristique de cette hyper-classe, sans frontière et sans frontièriste, polyglotte et déracinée, jouissant d'un fond de culture générale, mais ignorant tout des traditions locales des endroits où elle passe - sauf sur le mode Verdurin : "c'est charmant, etc.". C'est une classe égoïste, qui préfère ses idées et son idéologie au bien-être des peuples dont elle a réussi à avoir la charge. C'est ainsi qu'il faut plus d'immigrés, qu'il faut détruire l'uniformité des nations, qu'il faut supprimer les réactions contre l'islam conquérant, qu'il faut fluidifier le marché, qu'il faut supprimer tout localisme autre que touristique, qu'il faut reconnaître un frère dans n'importe quel être humain, même et surtout s'il me tape dessus, me vole, me tue. Cette hyper-classe est protégée par son statut, par sa richesse (largement une richesse parasite, puisque ces hauts-fonctionnaires ne se sont pas enrichis par leur travail et leur audace, mais par la rente qu'ils ont réussi à se faire attribuer, souvent pour de sombres raisons politiques) et par les frontières sociales, géographiques et économiques qu'elle a su ériger. Elle déteste fondamentalement tout ce qui n'est pas elle et ce qui n'est pas l'autre absolu (le pauvre qui vient de loin). Le pauvre du coin de la rue, le prolo, le sans grade, elle le voit comme de la graine de populisme, de fascisme, comme de la racaille.
Cette classe se sent la mission de protéger les victimes contre les bourreaux, mais c'est elle qui décrète qui est victime et qui est bourreau. La veille dame qui se fait violer et voler est un peu bourreau (parce que blanche et française de souche) ; le jeune CPF qui la viole et la vole, sous stupéfiants, vivant du RSA, bénéficiant de la CMU, est une victime, car il n'a pas eu toutes les chances pour réussir - ce qui est faux : beaucoup de ses voisins font de vraies études.