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Communiqué n° 1422 : Sur un nouvel exemple d’aveuglement volontaire

Communiqué n° 1422, vendredi 3 août 2012
Sur un nouvel exemple d’aveuglement volontaire

Le parti de l’In-nocence relève que le film documentaire de Mme Sofie Peeters sur les importunés et nocences dont elle a été victime, comme beaucoup de femmes, de la part des hommes dans un quartier de Bruxelles à population d’origine très majoritairement nord-africaine, fait à présent l’objet de nombreux commentaires en France, après avoir soulevé un grand émoi en Belgique. Est surtout frappant, toutefois, l’extraordinaire déplacement du “sujet de société” en cause : il ne s’agit plus du comportement des hommes d’une origine particulière mais du harcèlement sexuel de rue en général. Un article du journal “Le Monde” de ce jour mentionne à peine, et très en passant, l’origine de la quasi-totalité des hommes que montre le film. Il cite d’ailleurs la réalisatrice elle-même, qui, magnifique exemple de ce qui a été appelé ailleurs le “syndrome du Noctilien” — tendance à ne pas vouloir voir la nature spécifique des nocences dont on est soi-même victime — déclare, en conformité désespérée et désespérante avec les dogmes du parti dévot :

« Ce n'est pas une question d'origine ethnique mais sociale. »

Le parti de l’In-nocence, au demeurant, ne pourrait qu’être d’accord avec cette assertion singulière si elle signifiait que les membres de telle ou telle ethnie ne sont pas condamnés par cette seule appartenance à tel ou tel comportement. Il craint fort, malheureusement, que le sens de la phrase ne soit pas du tout celui-ci ; et qu’elle ne prétende, selon les meilleurs règles de l’aveuglement volontaire, allouer aux seules conditions économiques la fonction herméneutique qui revient aux civilisations, aux cultures, aux religions, à l’histoire et à la géographie des ethnies.
Alors, violée par ses harceleurs, la Belge aurait sûrement évolué comme la Néerlandaise:

[www.brusselsjournal.com]
Il me semble que cette affaire illustre comme à livre ouvert un phénomène qui mine la langue et la représentation que l'on se fait de la réalité. Plusieurs journalistes et militants ou militants journalistes ont mis en garde les citoyens belges et français contre ce film dont le principal mérite est justement de montrer une réalité odieuse. Ils ont invoqué immédiatement le spectre du racisme qui hante les mauvaises consciences de l'Occident depuis près d'un demi siècle; la réalisatrice elle-même a dû se défendre contre cette accusation.

De toute évidence, la principale réalité que montre ce film est le racisme - un racisme primaire, pulsionnel, celui de l'impunité assurée ou celui de l'immunité, un racisme franc et massif, qui se pare de toutes les vertus de la bonne conscience ou de la supériorité d'une "race" ou d'une "ethnie" ou d'un "peuple" ou d'une "civilisation". Car que sont ces injures déversées sur une malheureuse jeune femme "de souche", aux cheveux tirant sur le blond et à la peau claire ("pute", "chienne" "salope", etc.), par des individus qui ne sont pas "de souche", arrivés récemment en Belgique, aux cheveux raides et bruns, à la peau sombre, sinon du racisme ? Or, c'est la victime du racisme qui est accusée de racisme, parce que son seul crime est de montrer la racisme. Et ce sont les antiracistes déclarés qui prennent la défense des racistes pour mieux accabler leur victime.

Dans cette affaire, et dans bien d'autres, il faut entendre tous les mots dans le sens exactement contraire à celui qu'ils ont dans la langue ou sont censés avoir dans la langue pour comprendre ce qui se passe. C'est ce que Marx préconisait de faire au sujet de l'idéologie (lui, il était persuadé de faire de la science) : il suffit de la renverser ou de retourner pour que soit dévoilé ce qu'elle dit vraiment.
Ils ont invoqué immédiatement le spectre du racisme qui hante les mauvaises consciences de l'Occident depuis près d'un demi siècle; la réalisatrice elle-même a dû se défendre contre cette accusation.

Je crois que cet argument de la culpabilité est devenu inutile. Il n’est plus du tout besoin de culpabiliser qui que ce soit (et d’ailleurs l’opinion publique a beaucoup évolué sur les prétendus crimes originaires de l’homme blanc). Il y a désormais un système autonome, qui se passe de toute justification. L’antiracisme est devenu un islamisme. « Quoi qu’il te fasse, tu n’as pas la faculté de te plaindre du musulman. Si tu le fais, c’est toi le coupable. » Telle est la norme.

Cette norme est imposée de façon vétilleuse par les médias, et les faits-divers ne sont qu’un simple prétexte pour l'appliquer. Dans le cas présent, la question n’est pas du tout de savoir si les femmes sont en butte aux agressions sexuelles, elle est de savoir si le dire n’est pas embarrassant pour les musulmans, et si c’était le cas, ce serait punissable. Et c’est toujours comme cela. Quel que soit le fait-divers. Quel que soit le crime, le délit, la contravention ou l’incivilité. Des Pakistanais tuent leur fille. Pas grave. Les Britanniques sont révoltés par les « crimes d’honneur ». Très grave.

Cette norme est parfaitement intégrée par la population, qui sait très bien qu’elle vit dans un régime policier, qui fait attention à ses propos, qui ne parle franchement qu’entre quatre murs, avec des gens sûrs. Et qui — c’est malheureux, mais c’est un fait — se lâche alors abominablement.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Magnifique. Grand merci à JGL et au poète. Leurs paroles devraient être diffusées en samizdats.
Je côtoie une majorité de personnes affichant des idées de gauche. En raison de mon métier (éducation nationale) et de ma famille (fonctionnaires).
Je peux essayer d’apporter ma contribution à cette discussion.
Tout ce que vous dites sur les conséquences de l’immigration africaine est vraie et tous les “de gauche” vivent dans le même pays que nous et ils ont des yeux et des oreilles.
Mais ils s’interdisent de voir ce que vous voyez et d’en tirer les conséquences parce que ce serait s’exclure de la tribu. Leur appartenance à la tribu “de gauche” est constitutif de leur identité.
Leur vie sociale, leur estime de soi, leur compréhension du monde en dépendent.
L’immigration est un sujet “non négociable” car c’est devenu le seul sujet clivant entre droite et gauche. Le marqueur idéologique.
Tentez l’expérience si vous en avez la force, la curiosité et surtout la possibilité.
Abordez ce thème et la discussion s’arrêtera aussitôt. Il n’y aura pas échange d’idées ou argumentations. Par contre il y aura les : “alors tu votes Le Pen, heures les plus sombres, fascisme, ça sent mauvais, tu es un bourgeois moisi et frileux replié sur ton égoïsme, ce que tu dis est faux, prouve-le”.
Moi par exemple et afin d’être cohérent avec ce que je pense, j’ai voté Le Pen aux présidentielles
mais je ne le dirai à personne sinon sous le couvert de l’anonymat car ce serait un suicide social.
Tout le monde n’a pas la force de caractère et la réserve relationnelle suffisante d’un Renaud Camus. La seule personnalité culturelle qui ait affiché son vote. (à ma connaissance) et avec certaines conséquences.
La self-police de la pensée intériorisée fonctionne à merveille et donc Hollande est président,
tous ses électeurs connaissant bien son programme et l’avenir qui vient.
« C'est un peu facile et faire preuve de fainéantise intellectuelle que de se tourner vers ces exempes, comme si le problème pouvait être immédiatement axé sur l'immigration, comme si le problème c'était leur culture. Oui c'est un problème de culture, mais quelle culture ? Pourquoi nécessairement la leur ? Le bouc-émissaire est encore trouvé en moins de temps qu'il ne faut pour dire "islam". Alors disons-le : oui, c'est un problème de culture, mais de notre culture, pas de la leur. »

[leplus.nouvelobs.com]
Autrement dit, ce que le troisième reich a commis contre les juifs au nom du racisme, les "élites" occidentales, celles de gauche en particulier, se préparent à le commettre contre les Européens "de souche" au nom de ... l'antiracisme. L'Europe comme quatrième reich à l'envers ? Après tout, rien de nouveau si l'on admet avec l'historien franco-israëlien Simon Epstein, que ce fut au nom du pacifisme que tant de personnalités de gauche, antiracistes et dreyfusardes, ont collaboré avec l'occupant nazi.
"Mais ils s’interdisent de voir ce que vous voyez et d’en tirer les conséquences parce que ce serait s’exclure de la tribu. Leur appartenance à la tribu “de gauche” est constitutif de leur identité.
Leur vie sociale, leur estime de soi, leur compréhension du monde en dépendent.
L’immigration est un sujet “non négociable” car c’est devenu le seul sujet clivant entre droite et gauche. Le marqueur idéologique. "

Très juste.
Je ne suis pas sûr que l'immigration soit le marqueur entre "la droite" et "la gauche" ; il s'agit plutôt du marqueur entre le Bien et le Mal, en un sens métaphysique.
Cette utilisation d'un Mal absolu, empreint de religiosité diffuse, est ce qui est fascinant chez des gens qui n'ont de cesse de parler de République et de Science, par ailleurs.
La preuve en est qu'il s'agit bien d'une frontière métaphysique : le raciste (qu'il soit réellement raciste ou supposément raciste) est celui qui sort de l'humain, il est devenu in-humain, incompréhensible, etc. (D'ailleurs, on peut trouver des explications voire, parfois, quelques circonstances atténuantes, au meurtre, au viol, au terrorisme ; le peut-on pour le racisme ?).
"Je ne suis pas sûr que l'immigration soit le marqueur entre "la droite" et "la gauche" ; il s'agit plutôt du marqueur entre le Bien et le Mal, en un sens métaphysique."

En effet, mais, justement la gauche ne pouvant être que dans le camp du Bien, se doit d'être favorable à l'immigration et aux immigrés quoi qu'ils fassent. . C'est ce "quoi qu'ils fassent" qui différencie quelque peu les citoyens de gauche et de droite. Contrairement à ceux-là, ceux-ci ne sont pas disposés à tout pardonner par principe aux immigrés.
"Leur vie sociale, leur estime de soi ... en dépendent.
Tout le monde n'a pas la force de caractère... d'un Renaud Camus"
Brindamour

Oui, il s'agit de faire preuve d'une grande honnêteté intellectuelle, mais aussi être capable de se déconditionner lorsqu'on a pensé "à gauche" pendant des années et lorsque que son environnement proche n'évolue pas dans le même sens.
Ouvrir ainsi les yeux peut même relever d'une forme de crise intime, d'un renversement intérieur.
» Car que sont ces injures déversées sur une malheureuse jeune femme "de souche", aux cheveux tirant sur le blond et à la peau claire ("pute", "chienne" "salope", etc.), par des individus qui ne sont pas "de souche", arrivés récemment en Belgique, aux cheveux raides et bruns, à la peau sombre, sinon du racisme ?

Je ne suis pour ma part pas persuadé qu'il s'agisse bien de "racisme" en premier lieu, mais d'une illustration et d'une confirmation éclatante de la théorie qu'avait naguère exprimée Cassandre sur "l'importation de la rue arabe", avec ses codes et sa stricte distribution des rôles ; il est à mon avis probable que si c'avait été une jeune beurette se baladant dans la même tenue, les réactions eussent été même plus agressives.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
...certes, mais la reconnaissance d'une différence n'implique pas automatiquement le racisme.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Selon ce qu'on exige de ceux, et surtout de celles, qui appartiennent à sa propre communauté ; cette différence n'est pas nécessairement d'inspiration raciste (ou alors il faut s'entendre précisément sur ce qu'on entend par "raciste"), au moins en premier lieu.
Si toute femme aurait été l'objet d'injures, ce ne me semble pas d'abord une question d'ethnie ou de race.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Et puis, Didier, vous n'allez quand même pas traiter les gens de "racistes" selon ce que les tribunaux en diraient.
Nous voulons savoir la vérité, pas copier des on-dit, n'est-ce pas ?...
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Si si, s'efforcer de ne considérer que la chose même, pas les entours de circonstance, c'est vous, avec Marc-Aurèle je crois, qui aviez insisté là-dessus.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
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