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Le corrigé d'un discours funèbre du Président de la République.

Envoyé par Christian Combaz 
Je me permets de soumettre à votre complément d'analyse le commentaire que j'ai inscrit en rouge entre les phrases du Président (ou de sa "plume"), phrases qui me font regretter le régime précédent sur le plan stylistique, c'est tout dire.
[christiancombaz.fr]
(Message supprimé à la demande de son auteur)
solidarité m'a fait tiquer. Il y a des mots comme ça...
» Cette mention, pour sympathique qu'elle paraisse, est à la fois démagogique et idiote, parce qu'on n'imagine pas que le moins méritant de nos soldats puisse n'avoir droit qu'à un éloge funèbre au rabais. Donc, tous les soldats morts au combat sont méritants par définition et au même degré . Le chef des Armées devrait le savoir.

Affirmer que tous les soldats sont méritants au même degré risquerait de paraître encore plus démagogique, parce que c’est à l’évidence une contre-vérité qu’on ne se risquerait à penser que pour la circonstance.

En fait, lorsqu’on prononce un éloge funèbre, on le fait de celui qui est bel et bien mort, en vantant ses mérites et valeur, le cas échéant ; s’empêcher de dire à son propos quelque chose de singulièrement avantageux au prétexte que cela pourrait déprécier ce qu’on eût pu dire devant le cercueil de tous, c’est en plus d’un sinistre augure.

Pardon, c'était pour la petite bête.
Merci, cher Christian Combaz ; j'en profite pour vous dire tout le plaisir que j'ai eu à lire récemment Gens de Campagnol.

(Moi, je tique un peu sur insupporter, mais bon... (moult smileys))
C'est vrai que le régime actuel, parmi ses ministres, ne recèle pas un seul représentant sachant manier correctement la langue française. Avec panache, humour et brio (Montebourg essaie), n'en parlons même pas. Au sein de la vieille garde, peut-être? Non, Fabius a toujours été fade. Ayrault, quant à lui, a au moins le mérite d'être aussi terne que la fonction de premier Ministre l'exige.

Juppé et Guéant me manquent (un peu), c'est à peine croyable.
J'aime bien l'emploi de funèbre dans ce sens, ça me fait penser à Meg Steinheil, la fameuse pompe (comment dire... éponyme ?).
Un "cornegidouille", de temps en temps, eût été du plus bel effet.
Un "cornegidouille", de temps en temps, eût été du plus bel effet.

Je suis d’accord. Ce discours est absolument ubuesque. Ce qu’on distingue très bien entre les lignes, c’est un « Cornegidouille, je suis le roi peut-être ! »
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Indeed. Je suis horrifié par le manque d'épaisseur des politiques, dans leurs discours. De qui s'entoure Hollande, pour arriver à n'obtenir que ce brouillon infâme ? Non, pas infâme, mais plat, si platement plat. Combien sont-ils à lire et relire le discours du Président, avant de le lui donner à baragouiner ? (Car il semble admis désormais que les hommes politiques n'écrivent plus leurs propres discours). J'ai l'impression que n'importe qui sur ce forum aurait été en mesure de trousser un discours mieux senti, plus profond, avec ses petites envolées lyriques (mais sans plus) placées au bon endroit, avec un sentiment plus juste des circonstances, et sans les innombrables maladresses que relève à bon escient Monsieur Christian Combaz.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Ni du Bourladoue... Plutôt du bourre le mou !
Les doigts dans le nez par dessous la jambe et sans concession.
Un grand merci à Christian Combaz pour cette explication de texte, que je trouve encore trop clémente. Il relève les plus énormes fautes, bêtises ou incongruités. Mais l'ensemble est maladroit et lourd. On a peine à croire que l'auteur de ce discours est un homme mûr et instruit et dont l'instruction fut en son temps validée par des diplômes, donc par des professeurs d'université.
"Mandater une mission" sent son bel anglicisme: Confier une mission à quelqu'un ou mandater quelqu'un pour une mission

"Votre sens du devoir, votre bravoure". Bon, M. Plume retour d'Amérique n'a pas écrit "votre bravitude". Il a fait attention. Un bon point pour Monsieur Plume.
Citation
Stéphane Bily
Indeed. Je suis horrifié par le manque d'épaisseur des politiques, dans leurs discours. De qui s'entoure Hollande, pour arriver à n'obtenir que ce brouillon infâme ? Non, pas infâme, mais plat, si platement plat. Combien sont-ils à lire et relire le discours du Président, avant de le lui donner à baragouiner ? (Car il semble admis désormais que les hommes politiques n'écrivent plus leurs propres discours). .

Le problème est bien là. Un homme assez médiocre peut devenir un président convenable s’il s’entoure de personnes compétentes. Ce n’est pas le cas du président actuel qui a constitué une équipe à son image. Le président doit être émerveillé par ce discours : « exactement ce que j’aurais pu écrire » doit-il penser.
Citation
Virgil
On a peine à croire que l'auteur de ce discours est un homme mûr et instruit et dont l'instruction fut en son temps validée par des diplômes, donc par des professeurs d'université.

Je n’ai aucune peine à le croire. Si vous connaissiez le niveau actuel de l’université...
Je le connais, mais il est rarement si bas. Que François Hollande ait choisi, je dis bien "choisi", cette personne pour rédiger ses discours prouve qu'il n'a aucun jugement, car Aquilino Morelle écrit très mal : c'est mou, c'est plat, c'est lourd, c'est mal construit, maladroit, souvent fautif, toujours d'un ennui furieux et sans le moindre souffle. C'est pire que les discours de sous-préfets dont les écrivains de la fin du XIXe se plaisaient à proposer des parodies. On a l'impression qu'il imite ces parodies, et parvient à faire pire : plus lourd, plus bête, plus convenu (et il rate même la reprise de lieux communs), plus mal dit, plus agrammatical parfois, plus "ni fait ni à faire".
Guaino avait des positions discutables sur certaines choses, mais il savait : 1) écrire, 2) l'histoire de France. Sans lui, Sarkozy eût été condamné à son agrammaticalité spontanée et à sa langue de poissonnier arriviste et inculte.
Je rappelle que M. Aquilino Morelle est diplômé de Sciences Po (preuve que l'école était déjà moyenne avant l'odieux Descoings - qui n'aura sans doute par arrangé les choses) et de l'ENA. Il prouve qu'on peut réussir ses études en ignorant le sens des mots, celui du style et plusieurs règles de grammaire française. Cet homme constitue sans doute un grand espoir pour des milliers de lycéens illettrés.
Je viens de me rendre compte qu'il avait été la "plume" de Jospin de 1997 à 2002... avec le résultat qu'on sait. Comment Hollande a-t-il pu le choisir comme "plume" à son tour ? Mystère. Si la presse n'avait été tout acquise à Hollande, je pense qu'il n'aurait jamais été élu avec un tel collaborateur. Le discours de Tulle fut, si on s'en souvient, d'une nullité à faire peur.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Virgil
Je rappelle que M. Aquilino Morelle est diplômé de Sciences Po (preuve que l'école était déjà moyenne avant l'odieux Descoings - qui n'aura sans doute par arrangé les choses) et de l'ENA. Il prouve qu'on peut réussir ses études en ignorant le sens des mots, celui du style et plusieurs règles de grammaire française. Cet homme constitue sans doute un grand espoir pour des milliers de lycéens illettrés.
Je viens de me rendre compte qu'il avait été la "plume" de Jospin de 1997 à 2002... avec le résultat qu'on sait. Comment Hollande a-t-il pu le choisir comme "plume" à son tour ? Mystère. Si la presse n'avait été tout acquise à Hollande, je pense qu'il n'aurait jamais été élu avec un tel collaborateur. Le discours de Tulle fut, si on s'en souvient, d'une nullité à faire peur.

M. Aquilino Morelle est aussi médecin. L’accumulation des diplômes remplace la compétence pour certaines personnes. Mais c'est un autre débat.
Bof vous savez, dans cette famille politique, on en a vu d'autres; Mme Edith Cresson n'avait-elle pas recyclé le pharmacien de son quartier en expert mondial du Sida dans le circuit des conférences internationales sur le sujet...
Avec Mme Edith Cresson, vous évoquez, cher Francis, les heures les plus sombres de notre histoire (mettons : de notre histoire récente).

Vous êtes bien placé pour savoir que les Japonais, en particulier, ne nous ont jamais pardonné Mme Cresson. Et qu’un bon tiers d’entre eux reste persuadé que Mme Cresson est toujours Première ministre.
Oui Chatterton, je me trouvais justement au Japon (c'était en 1991 je crois) quand Mme Cresson fit connaître ses brillantes pensées anthropo-entomologiques sur le peuple japonais, replâtrées à la hâte par Lang en "c'est le langage de l'admiration"... J'ai souffert, pour elle, pour lui, pour le peuple français, le peuple japonais et bien entendu j'ai souffert tout court. Heureusement c'était pendant l'été, la saison des typhons à Okinawa, et fort opportunément l'un d'eux, d'ampleur cataclysmique, a frappé Okinawa cette semaine-là, tuant des humains (et peut-être bien aussi des fourmis, qui sait) aidant ainsi à faire vite oublier Mme Cresson. Les catastrophes naturelles ont cela de bon: quand leur ampleur est suffisante, elles recouvrent et ensevelissent les catas humaines à l'instar du chat ses déjections.
A propos d'Edith Cresson et de son dentiste sommité médicale de la recherche sur le Sida dans le début des années 90; et à propos du médecin-rédacteur de discours de François Hollande : impossible de ne pas corréler tout ça, même un peu caricaturalement, ou du moins, sur un plan purement phénoménologique, avec ce que j'ai vu hier dans un reportage de qualité sur le couple Nicolas et Elena Caucescu que diffusait une chaîne de télévision australienne : l'épouse et égérie du Génie des Carpathes, fille de paysan ayant quitté l'école à quatorze ans après avoir obtenu des notes pis que médiocres dans toutes les disciplines, reçut le titre de docteur ès science une fois son époux au sommet de l'Etat, puis devint présidente de l'Académie des sciences de son pays. Elle se donna ainsi pendant des années des airs de Marie Curie devant le bon peuple. Elena Caucescu fut surnommée "Cocoi" par ceux qui n'étaient point dupes d'après sa façon maladroite et déformée de prononcer le nom du gaz carbonique (CO2) en roumain. Elle était parfaitement inculte, à peine moins qu'analphabète. C'était une paysanne sotte, matoise, âpre et immodeste, ce qui en soit ne constitue pas un crime.

Le socialisme de cette époque, dans sa version édulcorée de nos campagnes, dans sa veine mitterrandienne d'alors ou corrèzienne d'aujourd'hui, montre un indéniable tropisme pour ce genre d'usurpation intellectuelle au sein de sa nomenklatura. Voyez les tentatives, extrêmement précoces dans son quinquennat, de François Hollande, génie corrézien, d'instaurer un culte de la personnalité à sa mesure, c'est à dire d'ampleur minable, dans sa bonne ville de Tulle qui a aménagé un parcours touristique où s'égrènent des sites figurant son irrésistible ascension vers le faîte du pouvoir national. En effet, c'est bien en Ubuland que nous nous trouvons depuis ces dernières élections. Et d'ailleurs le royaume du père Ubu de Jarry n'était-il pas situé dans la région d'Europe où sévirent pendant 25 ans le père et la mère Caucescu ? Alfred Jarry, voilà un génie visionnaire !
A la trappe, tout ce petit monde !
Faut-il ajouter au comique parallèle que je propose ici le fait que notre Ubu national ne saurait ni gouverner, ni se déplacer ni se montrer nulle part sans être accompagné par une "première dame de France" qui n'est autre que la première usurpatrice de ce titre dans l'histoire, et dont ce que l'on sait du comportement public et privé ferait d'elle une superbe mère Ubu ? Je crois que oui. L'on pose, l'on usurpe, l'on s'attribue indûment des titres ronflants, l'on s'auto-décore de légions d'honneur (cf. ce qu'a fait Cécile Duflot, géographe émérite et 1ère apparatchik des Verts qui a décoré toute sa famille politique du premier cercle au début du mois) et ce faisant l'on remet en scène le petit théâtre du socialisme de nomenklatura dont les restes putrides avaient pourtant été balayés d'Europe dès 1989.
C'est curieux mais je suis tombé tout à fait par hasard sur ces images récemment publiées et libres de droits, je ne sais si vous m'entendez.

[elyseeubu.blogspot.com]
C'est le Romain de Renart.
Monsieur Combaz, je n'ai pas l'honneur de vous connaître et je découvre votre visage par cette vidéo (c'est bien de vous qu'il s'agit, n'est-ce pas ?) Eh bien, sur ce que je vois, sur cette séquence atroce, je vous trouve tout simplement admirable face à cette meute.
(Cher Éric Veron, une rapide comparaison entre les photographies de lui que M. Combaz expose sur son site (dont il nous donne l'adresse dans le message initial du “fil”) et ce qu'on voit dans cet extrait de l'émission de Thierry Ardisson devrait vous convaincre que c'est bien de lui qu'il s'agit.)
Merci, Cher Jean-Michel Leroy. Je n'en doutais pas vraiment.
Oui, cher Christian Combaz, vous avez fait preuve, lors de cette émission, d'un remarquable sang-froid, et fait montre d'un détachement ironique et amusé que beaucoup ici vous envient. Le suffisant petit commissaire Goupil, qui pousse des cris d'orfraie en entendant le mot "ordre", incarne sans le savoir un nouvel ordre moral, des plus terrible. Ce mélange de bêtise adolescente et d'idéologie enragée a rarement été aussi bien incarné qu'en ce sinistre personnage.
Oui l'alignement total mais absolument total de la critique concernant des films comme Les Valseuses ou Scarface a un caractère totalitaire. Seul l'éloge est accepté. Si quelqu'un a le courage de dire que ces films sont des horreurs il se met comme C. Combaz quasiment hors du genre humain.

Notre époque est méprisable.
Le discours du bardot de Tulle est un effort de normalité : écrire le français correctement n'est pas normal.
« "Les Mains en l'air" : enfants sans papiers, unissez-vous ! » (Le Monde Cinéma : Les Mains en l'air, Romain Goupil)

Histoire d'une bande de copains d'école, classe de CM2. Un élève prénommé Youssef est arrêté par la police et expulsé du territoire. Motif : sans-papiers. A son tour, Milana, 10 ans, la petite Tchétchène dont est amoureux Blaise, est menacée. Les enfants décident de réagir. Ils prêtent serment de rester toujours ensemble et organisent un complot pour sauver Milana. [...]

Romain Goupil ne fait pas la morale, il n'a pas de message à faire passer, sinon celui de l'insurrection de principe, de la prise de conscience, de la nécessité de se muer en perturbateur. Fin renard, il le fait avec le sens du ludique. [...]

Cette veine proche d'un François Truffaut (le film s'adresse autant, sinon plus, aux enfants qu'aux adultes) affiche une cohérence à la fois autobiographique et thématique dans l'oeuvre de Goupil. Ce dernier a raconté ses souvenirs dans La défaite dépasse toutes nos espérances (Plon, 2006). Il écrit à propos de sa jeunesse : "Régnait à la maison une ambiance à la Doisneau et à la Vigo. A bas l'école, vive la rébellion !" [...]

[www.lemonde.fr]


La messe (rebelle) est dite : ouvrez votre cœur, ouvrez vos frontières, et fermez les écoles !
« Le film s'adresse autant, sinon plus, aux enfants qu'aux adultes » : une nouvelle cible (toute désignée) pour la propagande remplaciste.
16 août 2012, 21:17   Pleurons ensemble
En passant Truffaut sert de comparant ; ce n'est pas très gentil pour lui, je ne pense pas qu'il le mérite.

Allez, pour la route :




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