Désopilant

Je vous donne ce lien car "tout le monde en parle", mais je pense qu' il y a un peu de mauvaise foi à voir une provocation dans ce rire gauche et embarrassé.

Le rire déplacé de Sarkozy

Polémique absurde et déplacée.

Cela me semble être la manifestation d'un "certain esprit de gauche".

Après la campagne communiste contre Poincaré ("L'homme qui rit dans les cimetières"), après l'article antisémite de Maurice Sinet que tout le monde ou presque a défendu, voici un nouveau moyen d'attaquer Monsieur Sarkozy, qui va finir par devenir sympathique.

Finalement, cette gauche est source de bien de nos maux (je ne vois que peux de critique à son encontre, et je souhaiterais, par exemple, qu'on monte moins en épingle les forfaits de certains étrangers pour se pencher davantage sur l'attitude de ceux qui les font entrer).

[quote="tout le monde en parle",][/quote]

Et cela depuis des jours.

Mais pas seulement la gauche mais aussi sur les sites identitaires où l'on s'en donne à coeur joie.

Oui cette polémique est du plus mauvais goût!

Je n'en ai entendu parler qu'aujourd'hui, en fait, et l'affaire m'a été présentée de manière exagérément défavorable pour Nicolas Sarkozy, évidemment. Je m'attendais presque à le voir saisi par une hilarité démoniaque !

Toutefois, il faut quand même admettre que ce rire est à la mesure du personnage, éternellement trop petit pour son costume présidentiel.

On dirait un peu le rictus sonore de W. Bush...

Pardonnez-moi pour le terme, mais les jeunes identitaires sont de vrais c...


Il y a quelques jours, à l'issue d'une réunion d'officiers de réserve (honoraire, dans mon cas) et de sous-officiers de réserve rodaient au-dehors quelques jeunes identitaires (Francis, n'est-ce pas ce qu'on appelle en américain des "wanabee" ?).

Un colonel âgé (ancien parachutiste) et moi-même avons discuté avec eux sur la problématique de l'immigration (j'utilise un terme euphémique) et ces jeunes gens, poussés par on ne sait quel démon, se mirent à parler du conflit au Proche-orient.

Ils en ont tellement dit qu'à la fin je leur ai demandé :

"Expliquez-moi pourquoi vous n'aimez pas les b (terme censuré) en France, alors que vous iriez leur sucer la b (terme censuré) en Israël".


Je ne supporte pas ces gens qui crachent sur les arabes sauf lorsque ceux-ci cassent la gueule aux juifs.

J'espère avoir été clair.

Très clair mon adjudant !

Allons, allons, bien cher Olivier...

Mon mauvais esprit (même dans l'armée de réserve) m'a fermé les portes des quatre barrettes.

Wanabee est un de ces termes qui sont authentiquement gênants à rendre en français. Un autre est phoney.

Le Wanabee ("Want-to-be") est celui qui "s'y croit", c'est le personnage de la chanson "Je m'voyais déjà" d'Aznavour, c'est aussi le petit ambitieux, et aussi "celui qui veut péter plus haut que son cul", qui "veut se faire passer pour", qui "se la joue", "veut se donner des airs", etc..

Le Phoney est plus ou moins la même chose mais en plus flagrant. C'est le wanabee démasqué, définitivement coulé.

A propos de cette partie du vocabulaire anglo-américain, il existe un prodigieux "dictionnaire urbain" sur le Net qui recense des milliers de termes. Lancé comme une "joke", ce dictionnaire, alimenté par des anonymes, est devenu une sorte de Wikipédia du slang.

Lisez par exemple l'article pour ce néologisme admirable qu'est Wapanese.
I C I

et dont l'équivalent français existe: tatamisé

"Pardonnez-moi pour le terme, mais les jeunes identitaires sont de vrais c... "

Ah, cher Jmarc... tout était pourtant, comme eût dit Verlaine, si beau, si calme, la "Nouvelle classe" reproduisait les mêmes idées reçues, puis, au beau milieu de cette méditation sans fatigue, vinrent les jeunes identitaires...

Si on met de côté le culte des forêts et des dieux germaniques, l'usage souvent abusif de la biologie, le bric-à-brac de vieux mythes et de demi-science, le mouvement des jeunes identitaires est à considérer avec le plus grand des respects. Je rappelle qu'aujourd'hui ces "vrais c...", comme vous dites, sont les derniers jeunes "de souche" qui soient encore capables d'en découdre avec la racaille "cpf".

Bien cher Pascal,


A lire vos différentes interventions on pourrait croire que toute personne qui n'est pas européenne et qui vit en France est une racaille.


De mon point de vue, il y a effectivement une sur-représentation de racailles parmi cette population, ce qui ne suppose pas que ce soit une généralité. Il y a, parmi les étrangers ou les gens qui ne vous ressemblent pas, bien des gens honnêtes et travailleurs.

C'est ce type d'amalgames, chers aux identitaires, qui discréditent la cause conservatrice.

Vous semblez versé en identitaires. Pouvez-vous m'expliquer leur position à l'égard d'Israël ?

"(...) le culte des forêts et des dieux germaniques, l'usage souvent abusif de la biologie, le bric-à-brac de vieux mythes et de demi-science, (...)"

Sans oublier les mauvaises lectures...

"A lire vos différentes interventions on pourrait croire que toute personne qui n'est pas européenne et qui vit en France est une racaille."

(Ah, tout de même, je m'imaginais un peu plus fin et nuancé que cela... )

Il ne s'agit pas de votre imagination, mais de la mienne, qui est simpliste et limitée.

"Vous semblez versé en identitaires"


Non, pas versé du tout en identitaires, cher Jmarc, je crois seulement que le courage physique - celui d'un peuple qui, "chez lui", entend se faire respecter - vaut mieux que tous les "arrangements" imaginables.

Citation
J'espère avoir été clair.

On vous a compris, cher Jmarc.

Mais toute la mouvance identitaire, les jeunes comme les vieux sont englués dans une contradiction insoluble.

Pour ma part je suis convaincu que cette famille de pensée [nouvelle-droite incluse] est d'un antisémitisme rabbique qui dépasse largement leur aversion des cpf.

A propos de courage, je vous parlerai de Fuente-Ovejuna, il y a de très belles citations. Le courage n'est pas forcément là où l'on croit. Malheureusement, je dois quitter. A demain.

"Pour ma part je suis convaincu que cette famille de pensée [nouvelle-droite incluse] est d'un antisémitisme rabbique qui dépasse largement leur aversion des cpf."


Cher Rogemi,

Auriez-vous la moindre preuve de ce que vous avancez ?, un article, une phrase d'A. de Benoist, par exemple... ?

On sait d'ailleurs que la N. D. fut également accusée de "sexisme", d'"élitisme", de "biologisme", et de bien d'autres péchés à la mode...

Citation
un article, une phrase d'A. de Benoist, par exemple... ?

AdB est un dialecticien redoutable qui jamais n'exprime des opinions qui pourraient plus tard le gêner aux entournures.

Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es.... AdB est un fin esthéte qui méprise la grossièreté de l'antisémitisme qui avance avec des gros sabots.

AdB est pour un compromis historique avec le monde arabo-islamique pour contrecarrer la domination "américano-juive" et qui ne peut se faire qu'en sacrifiant Israel comme il est également pour l'axe Paris-Berlin-Moscou ...

Je n'ai malheureusement pas le temps d'approfondir la chose mais je reviendrai un de ces quatre matins sur le sujet.

Ce que j'aime, dans ce fil, c'est le titre "Désopilant" qui apparaît en tête de chacune des interventions successives (à continuer par la mienne).

'Je n'ai malheureusement pas le temps d'approfondir la chose mais je reviendrai un de ces quatre matins sur le sujet."

Bon, et bien je vous attends, cher Rogemi...

Vais-je me faire exclure du forum si je vous dis très sincèrement que j'ai trouvé, quant à moi, vraiment déplacé ce petit rire à la Tourette ? Cette sorte de distance, que révèle cet embryon désséché de rire, montre, pour moi, à l'évidence que l'orateur était dans le rôle du carriériste Sarko, et non dans celui du chef de l'État. Et toujours ce « Je »... !

(Merci, Francis, pour ce dictionnaire.)

Cher Bernard, votre exécration systématique du président français est parfois un peu lassante, si vous me permettez de vous dire comment je lis vos différents messages à ce propos.

Cher Bernard, je partage votre sentiment.

Boris, ce n'est pas moi qui ai commencé. Il y a un tropisme unanimiste qui m'exaspère, moi aussi. Ce qui m'a fait réagir est cette façade unie contre le « rire de gauche » car, pour moi, ce n'est pas de cela dont il s'agit. Pouvais-je l'exprimer ici ?

Citation
quant à moi, vraiment déplacé ce petit rire à la Tourette ?

Les vidéo-clips sur Youtube et Dailymotion sont des montages qui déforment en fait le déroulement réel de l'allocution de NS.

Même si le costume de président de la France est vraiment trop grand pour NS il ne faut quand même pas tomber dans l'éxécration permanente et systématique, cher Bernard.

Tropisme unanimiste ? Lequel ?

Pour le reste, je vous présente mes excuses, Cher Bernard, j'aurais dû garder ma réflexion pour moi.

Exécration permanente et systématique ? Rogemi, franchement, je ne crois pas que ce soit mon cas, et, très franchement encore, je me crois plutôt d'humeur contraire à cela. Pour Sarkoléon, bien sûr, vous ne pouvez pas me demander de l'aimer un jour.

Quel tropisme, Boris ? Eh bien, dès que se pointe un petit reflet de couleur de gauche, fût-ce à une époque complètement différente ou chez des géants comme Picasso, le dénigrement est de rigueur. On ne compte d'ailleurs plus les philosophes ou écrivains qu'il ne faudrait plus lire.

Sinon, « pas de souci », Boris, nous sommes toujours amis.

Je sais bien, Bernard, mais c'est justement ce sobriquet de Sarkoléon qui, repris sans cesse, me paraît difficile à supporter.

D'accord avec Bernard Lombart.

Encore une fois, tout prouve que Nicolas Sarkozy est un véritable hystérique (ce sourire trop nerveux et incroyablement déplacé...). D'ailleurs ceux qui sur ce forum s'intéressent tant soit peu à la psychiatrie savent tous que l'hystérique paraît toujours se modeler sur l'attente de la société dans laquelle il vit, serait-ce pour la désarçonner, ou faire crier au scandale.

» Je sais bien, Bernard, mais c'est justement ce sobriquet de Sarkoléon qui, repris sans cesse, me paraît difficile à supporter.

Alors, je ne sais plus que penser, car je ne l'avais justement pas employé dans le message qui vous a fait réagir.

Du reste, j'ai autrefois utilisé "Nicoléon", jamais encore "Sarkoléon". Et ce n'est pas gratuit, c'est évidemment pour suggérer le fantasme actif de Napoléon : petit homme, grand ego. Mais je l'emploie toujours à regret, car je n'aime pas, moi non plus, déformer les noms propres : il me faut beaucoup de rancœur.

Bon, je ferai un effort...

» Encore une fois, tout prouve que...

C'est surtout, Pascal, que j'ai envie de pleurer, pour la France et pour l'Europe. (Mon Dieu, qu'est-ce qu'il faut, dans ma grammaire générative personnelle, pour sortir une telle phrase !!)

Oui, cher Bernard, et puis ses grandes oreilles...

Et puis ses grandes oreilles, et puis ses pieds plats, et puis sa mauvaise haleine, et puis et puis et puis… Ça suffit, non ?!

Vous voulez vraiment, Pascal Orsoni, qu'on en vienne à faire la somme et le détail, aussi, de ce qui ressort de votre personnage ici ?

Citation
Exécration permanente et systématique ? Rogemi, franchement, je ne crois pas que ce soit mon cas,

Je m'excuse, cher Bernard , car ma phrase donne à penser que c'est à vous que je fais ce reproche.

Il ne s'agissait pas de vous.

En fait je voulais dénoncer, plus généralement, la campagne anti-Sarko que l'on peut qualifier d' hystérique et qui depuis des jours empoisonne la blogosphère.

"Vous voulez vraiment, Pascal Orsoni, qu'on en vienne à faire la somme et le détail, aussi, de ce qui ressort de votre personnage ici ?"

Vous voulez dire de mes personnages... ?

« Eh bien, dès que se pointe un petit reflet de couleur de gauche, fût-ce à une époque complètement différente ou chez des géants comme Picasso, le dénigrement est de rigueur. On ne compte d'ailleurs plus les philosophes ou écrivains qu'il ne faudrait plus lire. »

Mais non, pas du tout ! Personne, je crois, ne veut dire sérieusement qu'il ne faut pas lire Foucault, Barthes, Deleuze, Lacan, qu'il ne faut pas admirer les toiles de Picasso, Braque, Fautrier, Mondrian, Twombly, etc. Mais il est aussi assez insupportable, je trouve, de se faire morigéner comme des enfants parce qu'on a le culot insensé de se permettre de prétendre éventuellement remettre en question certains dogmes et certaines légendes vivantes ou mortes ! Je suis désolé, mais la phrase de Picasso qu'Obi Wan (je crois) rapportait l'autre jour est pour moi infiniment intéressante. J'aime Picasso, j'admire Picasso, et je ne crois pas pouvoir être suspecté de systématiquement ne pas m'intéresser à l'art contemporain, ce qui serait assez curieux, d'ailleurs, puisque j'en suis partie prenante, mais je réclame le droit d'aller y voir à deux fois, ça, oui, et d'ailleurs, je me passerai de ce droit si on ne me l'accorde pas. C'est bien gentil de convoquer à chaque fois le ban et l'arrière ban des grands peintres ou plasticiens du XXe siècle pour nous clouer le bec à la manière d'une maîtresse d'école acariâtre, mais il me semble que nous avons gagné le droit, au moins en ce lieu, de ne pas nous faire "pédagogiser" comme des couillons qui ne sortent jamais le nez de leur étable malpropre.

» Je suis désolé, mais la phrase de Picasso qu'Obi Wan (je crois) rapportait l'autre jour est pour moi infiniment intéressante.

Je pense d'ailleurs que j'avais renchéri.

Je ne vois vraiment pas en quoi je VOUS ai offensé ! (Mais seul sans doute sur ce forum Boris Joyce a le droit de s’offrir une petite crise de temps à autres!). Ce n’est pas à l’écrit de Picasso que j’ai réagi, vous remarquerez que je ne l’ai même pas cité, et d’ailleurs il est drôle. C’est la « façade unie » - pour reprendre l’expression de Bernard - contre l’art contemporain qui m’a fait réagir, l’accumulation de petites phrases du genre « A partir de Picasso c'est le rien, le bidon, le bluff » lues le même jour parmi les conversations publiés pendant mon absence. Mon billet a pu paraître violent, c’était juste une petite colère un peu théâtralisée. Ça fait du bien de temps en temps, vous ne le savez pas ?

Pfffff

Entièrement d'accord avec le message de Boris (18:21).


Aussi j'enfonce le clou en rappelant que dans bien des cas (Bad painting, New Painting, installations et performances), la peinture se renie, se parodie, se vomit elle-même. Déjections plastifiées, vitrifiées, congelées. Gestion des déchets, immortalisation des déchets. Là, il n'y plus la possibilité même d'un regard ! - ça ne suscite même plus un regard parce que, dans tout les sens du terme, ça ne vous regarde plus. Si ça ne vous regarde plus, ça vous laisse complètement indifférent. Et cette peinture est en effet devenue complètement indifférente à elle même en tant que peinture, en tant qu'art, en tant qu'illusion plus forte que le réel. Tout s'écroule dans le simulacre, la dérision : "le rien, le bidon, le bluff"...

"Ce n'est pas à l'écrit de Picasso que j'ai réagi, vous remarquerez que je ne l'ai même pas cité, et d'ailleurs il est drôle."
Drôle ? et pourquoi pas désopilant ? Moi, je l'ai trouvé poignant.

J'ai failli le noter aussi, mais je crois que la question n'était pas vraiment là, pour Aline.

"Drôle ? et pourquoi pas désopilant ? Moi, je l'ai trouvé poignant."

Mais non, et c'est même drôlissime !!!... Mais !?, chers Francmoineau et Joyce, vous ne saviez pas qu'avec Aline ce sont les coordonnées du monde qui changent ?, tout ce à quoi nous avions l'habitude de rapporter les évènements, les choses... aussi nous pénétrons dans l'univers magique du théâtral ( "une petite colère un peu théâtralisée"), dans cette boîte à malices où le vrai n'a plus cours, ou le naturel n'a plus aucune valeur : que de la poudre aux yeux... ?

Je suis d'accord avec vous Boris et Pascal (sauf que je ne dirais pas d'Aline qu'elle est accariâtre ).
Je vais être très naïve , je vais faire carrément ma plouc :
Tout le monde connaît l'histoire du tableau peint par un singe ou par la queue d'un âne, je ne sais plus, et que l'on expose dans un musée à côté de tableaux peints par des artistes contemporains, en faisant croire qu'il a été lui-même peint par un de ces artistes, et qui suscite l'intérêt, voire l'admiration des critiques et du public . Tout le monde connaît aussi l'anecdote de ces muciciens de musique contemporaine que le public, après les avoir écouté dix minutes dans un silence religieux applaudit à tout rompre croyant avoir entendu une première oeuvre alors qu'ils étaient seulement en train d'accorder leurs instruments.
A l'inverse, si l'on mettait dans un hangar, anonymes au au milieu d'un fourbis, certaines de ces oeuvres contemporaines exposées dans des musées, les remarquerait-on, leur adresserait-on un regard, se pencherait-on sur elles pour les " questionner " et philosopher ?
Encore plus plouc : ceux qui les admirent les mettraient-ils dans leur salon ?

Chère Cassandre, il y a pire que la queue d'un âne pour composer une oeuvre d'art: il y a le vent. Oui, le vent, qui sculpte des formations rocheuses dans la vallée de la Mort (Nevada, E-U), pour en faire des figures, des fantômes, des dieux, des menaces et des appels de l'au-delà.

La queue de l'âne, Cassandre, peut être le pinceau de Dieu.

C'est très beau ce que vous dites, Francis, mais ce que vous évoquez porte un nom : la nature. On peut la considérer, en effet, comme l'oeuvre d'art d'un dieu. Mais en l'occurrence le pinceau a été attaché par l'homme et non par Dieu à la queue de l'âne.

Francis, vous faites allusion au Coucher de soleil sur l'Adriatique ?

Eh bien, c'est que le geste de l'homme a été la cause occasionnelle, et que la volonté de Dieu reste la cause réelle, dirait Malebranche !

Il y a une belle nouvelle, est-elle de Philip K. Dick je ne saurais plus le dire, qui raconte une histoire semblable à ce qu'évoque Francis. Des astronautes dévouvrent, sur la planète Mars, une tête sculptée. On finira par comprendre, après l'émoi qu'aura causé cette découverte, que c'est le ciseau du vent et du hasard qui en furent l'auteur...

Modifié : en fut l'auteur

Voilà, tiens, par exemple. 400 francs, qu'il a été vendu, le Coucher de soleil sur l'Adriatique, apprends-je. La nature représentée en peinture par la nature en acte dans son désordre vaut son prix (un beau coquillage rare, oeuvre ordonnée de la nature, pourra valoir moins).

Au Japon, ce type d'art, d'événement conceptuel, est beaucoup mieux admis précisément pour cette raison: la nature y est souvent, et à des degrés divers, perçue comme main d'artiste, agent direct, non médiatisé (par l'Esprit et que sais-je, comme en Occident) de la création artistique.

Tandis qu'elle doit se médiatiser dans l'esprit humain en quête de sens spirituel en Occident (cela très grossièrement et hâtivement dit).

Je ne dirais pas non plus d'Aline qu'elle est acariâtre, Chère Cassandre (c'est plutôt moi qui suis ainsi, paraît-il), mais en cette occasion précise, sa manière de nous ramener à l'ordre m'a un peu irrité le poil, il est vrai, et j'ai, sans doute abusivement, je veux bien le reconnaître, reconnu dans cette leçon une pédagogie que je n'aime guère.

Basquiat s'est fait connaître à ses débuts en peignant des chemisettes sur lesquelles il inscrivait le mot man-made, qui ne signifie pas "fait par l'homme" comme je l'ai lu quelque part mais artificiel et, lorsqu'il s'agit de matériau, synthétique. Il n'est pas faux dès lors de penser que Basquiat commença par réinventer, sinon la roue, du moins la contestable et contestatrice démarche artistique, celle qui, en principe, se distingue du vent et qui pose pour principe de se distinguer du vent.