Le site du parti de l'In-nocence

Nouvelles de Richard Millet

Envoyé par Gérard Rogemi 
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 13:06   Re : Nouvelles de Richard Millet
Richard Millet : "L'Europe meurt d'insignifiance et de consensus."

[www.actualitte.com]
24 août 2012, 13:10   Re : Nouvelles de Jean-Marc
Citation
Jean-Marc
C'est qu'on aime beaucoup la forme, ici, voyez-vous.

Hélas, et vous pourrez relire Renaud Camus sur le sujet (dans ses Journaux), le monde de l'édition ne permet pas toutes les relectures, surtout quand on sort deux livres à la même date (ils ont dû se « tirer les cheveux » chez Pierre Guillaume).

[D'ailleurs, une petite question (de forme) : pourquoi mettez-vous des points de suspension en lieu et place de mots qui font sens, qui nuancent ?]
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 13:11   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Au fond, quelques points :


Cette phrase extraordinaire, après un long développement.

"Breivik n'est pas raciste ; ce ne sont pas des immigrés qu'il a tués, mais de jeunes Norvégiens de souche".

Je ne vois absolument pas comment le fait de tuer ces jeunes-là démontrerait en quoi que ce soit que ce criminel n'est pas raciste. Je ne comprends simplement pas qu'on puisse utiliser des arguments pareils, expliquez-moi si vous le pouvez.

Des qualificatifs qui seraient scandaleux s'ils ne montraient pas que M. Millet a perdu toute mesure. A propos de M. Strauss-Kahn, qui a bien des défauts mais pas celui là :

"Terroriste socialo-priapique". Socialo-priapique, peut-être. Mais DSK terroriste, ça fait rigoler tout le monde.

Et par exemple des phrases dont je vous fais juge, comme celles-ci :

"Donnerons-nous pour autant raison à Breivik, sous le prétexte que ses victimes n'étaient que de jeunes travaillistes, donc de futurs collaborateurs du nihilisme multiculturel ? Non : dans la perfection de l'écriture au fusil d'assaut, il y a quelque chose qui le (sic) mène au-delà du justifiable -- ce qui pourrait être, néanmoins, une des définitions, restreintes (sic), de la littérature, en même temps que la négation de celle-ci".
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 13:21   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Dder (puisque vous me nommez Jan-Marc),

Reconnaissez au moins que M. Millet est approximatif. Il a une idée, il cherche des exemples, il les vérifie peu ou pas. L'exemple que je donne est vérifié, il se trompe sur les dates, les lieux et ne prend pas la peine de vérifier que son argument sur la religion tient.
A vous de voir si le dernier passage que j'ai cité n'est pas suffisamment grave.

Je peux empiler les citations, il n'y a que quelques pages.
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 13:28   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Comment cela, sur le fond du propos ?

"Donnerons-nous pour autant raison à Breivik, sous le prétexte que ses victimes n'étaient que de jeunes travaillistes, donc de futurs collaborateurs du nihilisme multiculturel ? Non : dans la perfection de l'écriture au fusil d'assaut, il y a quelque chose qui le mène au-delà du justifiable – ce qui pourrait être, néanmoins, une des définitions, restreintes, de la littérature, en même temps que la négation de celle-ci".

C'est cela, le fond du propos. Parler de "perfection" pour l'écriture au fusil d'assaut, parler de ces jeunes morts comme des "n'étaient que...", cela est étranger à mon monde, totalement étranger à mon monde...

Voyez-vous un autre fond, et si oui lequel ?
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 13:56   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Sacré Johann-Marko.

On peut dire qu'il a de la suite dans les idées. Les plats Millet et Muray lui restent sur l'estomac il n'arrive pas à les digérer.

Mais au fait quand a-t-il le temps de travailler ce haut fonctionnaire ? A l'instant on atteint le record absolu de 12072 posts.

Je radote mais what about a purge ?
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 14:14   Re : Nouvelles de Richard Millet
Il y a plus de messages de Jean-Marc sur ce site que de photographies de Renaud Camus dans sa galerie sur Flickr...
24 août 2012, 14:15   Re : Nouvelles de Jean-Marc
Citation
Rogemi
Mais au fait quand a-t-il le temps de travailler ce haut fonctionnaire ?

Mais il travaille, il est au travail, à la tâche même. Lutter contre les idées dissidentes, voilà la mission qui lui a été confiée.
[lol, Jean-Marc, lol]
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 14:18   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Martyre de Saint Didier

Utilisateur anonyme
24 août 2012, 14:21   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 14:22   Re : Nouvelles de Richard Millet
C'est Plieux au fond à droite.
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 14:24   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Comment ? je vous offre un Saint Didier et vous me bombardez de Sabines ?
M. Breivik a tiré sur ce que M. Millet déteste, une jeunesse que je qualifierai de naïve mais qui est pleine de bons sentiments, l'espoir d'un pays qui démocratiquement a chois une voie que M. Millet n'approuve pas. Jeunes, festifs, aimant l'étranger, voici quels sont les jeunes morts dus à M. Breivik.

Je ne me mêlerai pas de la querelle, n’ayant pas lu l’ouvrage de monsieur M. Mais la description de Jean-Marc me fait un peu tiquer. Tout le monde a pu voir sur les images de la télévision que la belle jeunesse naïve organisait sur son île de militants boycotts d’Israel. Donc à mon humble avis, en fait d’étrangers, les jeunes en question appréciaient surtout qui vous savez.

Ce n’est évidemment pas une raison pour leur tirer dessus. Au moins le cinglé qui a fait ça est au trou et n’en ressortira pas de sitôt.
24 août 2012, 14:36   Re : Nouvelles de Jean-Marc
... on continue : allusion, manque de compassion (pas sympa !), dur [à cuire]. Manque encore « antisémite et pédophile ».
Par contre je voulais me porter à faux contre l'allégation de Millet concernant le choix des victimes. En effet B. a choisi de préférence des jeunes adolescents dont un des parents était d'origine extra-européenne cad arabo-norvégien ou africano-norvégien, usw...

En tout cas avec une peine de 21 ans de prison pour 77 morts on est dans la pantalonnade la plus totale. La justice norvégienne est une farce atroce. C'est dans ces cas-là que l'on comprend que l'on devrait avoir un besoin urgent en Europe de préparer le rétablissement de la peine de mort.

Comme ce pied-nicklé de Chirac a ancré l'abolition de la peine de mort dans la constitution on attendra que les poules aient des dents.
Citation
Rogemi
Comme ce pied-nicklé de Chirac a ancré l'abolition de la peine de mort dans la constitution on attendra que les poules aient des dents.

... ou plus de plumes, c'est selon.
En tout cas avec une peine de 21 ans de prison pour 77 morts on est dans la pantalonnade la plus totale.

Rogemi, il paraît que c’est une peine minimale. Après, on réexamine tous les cinq ans. Il mourra en prison.
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 14:46   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Chatterton
Au moins le cinglé qui a fait ça est au trou et n’en ressortira pas de sitôt.

La justice de ce pays ne l'a pas reconnu comme cinglé justement, cela vous interpelle quelque part ???
La justice de ce pays ne l'a pas reconnu comme cinglé justement, cela vous interpelle-t-il quelque part...

J’ai lu son manifeste. Il s’agit certainement d’un siphonné. Peut-être l’a-t-on mis en prison plutôt qu’en HP de peur qu’un psychiatre un jour le déclare guéri...
Citation
Ce n’est évidemment pas une raison pour leur tirer dessus. Au moins le cinglé qui a fait ça est au trou et n’en ressortira pas de sitôt.

L'ile d'Utoya était le point de rendez-vous de la jeunesse dorée progressiste ayant souvent des origines métissées ou pas mais provenant de familles foncièrement mondialistes et ouvertes à l'autre.

Donc B. n'a pas choisi cette ile au hasard mais comme le dit si bien Chesterton:

Citation
Le fou est enfermé dans la prison nette et claire d'une idée: son esprit est aiguisé jusqu'à la souffrance, mais sur un seul point. Il n'a ni les hésitations de l'homme sain, ni sa complexité.
ou

Citation
Le fou est un homme qui vit dans un petit monde, mais qui croit vivre dans un grand: c'est l'homme qui vit sur un dixième de vérité et qui prend ce dixième pour le tout.
Citation
Rogemi, il paraît que c’est une peine minimale. Après, on réexamine tous les cinq ans. Il mourra en prison.

En général les assassins de base sortent de prison très vite (culture de l'excuse) car les administrations pénitentiaires scandinaves sont pour une réinsertion rapide. Dans le cas de B. il restera effectivement en prison jusqu'à la fin de sa vie.

En Allemagne certain(e) des terroristes de la bande à Baader et consorts sont sortis au bout de 22 ans. Pour défendre leur libération on a vu toute l'élite du progressisme allemand expliquer aux enfants de leurs victimes que la loi c'est la loi et qu'il est juste de les libérer.

Terrible de voir ces hommes politiques et ces intellectuels de gauche défendre bec et ongle des assassins qui a mes yeux auraient mérité la peine de mort car ils n'ont pas hésité une seule seconde pour arriver à leur fin à tuer des chauffeurs, des policiers ou des gardes du corps..
Je partage votre indignation pour ce qui est des terroristes de la bande à Baader.

Mais voyez-vous pour le sieur B, qui n’est pas fou, je ne vois pas qui s’amusera à le libérer, même dans 40 ou 50 ans, car il n’aura rien de plus pressé que d’aller commettre de nouveaux attentats.
Citation
Didier Bourjon
Cher Alain, par réaction épidermique, vous faites une assez belle description de l'aveuglement volontaire. A l'inverse, si vous y faites un peu attention à tête reposée, comme Jean-Marc après qu'il ait imprudemment sauté à pieds joints sur... rien, vous reconnaîtrez que mon propos est assez correctement balancé, qui équilibre ce "que l'on peut" et ce que l'on "ne peut pas" — du moins en toute honnêteté intellectuelle, ou simplement de bonne foi. Et qui admet fort bien les critiques raisonnées ; j'ai du reste dit que pour ma part je ne tenais vraiment pas à ce sujet (savoir : Breivik, et au-delà celui des divers massacreurs publics). De là a lui dénier toute signification et même toute valeur de symptôme, c'est un peu fort de café ! Il y a enfin que la cohérence de Millet dans l'affaire (état du monde, littérature, naufrage européen...) oblige (pas à le lire, ou à l'approuver, bien entendu ; à admettre sa liberté d'écrivain, et à ne pas le calomnier ou en faire un anathème).

Cher Didier, le bon côté des réactions épidermiques, c'est que le tropisme vaut argument, en annule la nécessité de la justification et de l’explicitation, et c'est très bien comme ça : dans certaines circonstances les premières réactions sont les meilleures, on peut préférer s'y tenir.

Fort de café, l'affirmation de l'insignifiance de tels actes ? Peut-être... Pardonnez-moi cette formulation un peu expéditive, mais puisqu'il est question de Scandinaves, j'aurais tendance à dire que le gentil danseur du ventre gay tatoué de sourates peut être aussi solidement rattaché à ce qu'est véritablement l'islam que B. à la question du destin et de l'identité de l'Europe. Les agissements de deux écervelés n'engagent ni l'un ni l'autre.

Pour ce qui est de Millet, je ne dis pas que son livre puisse être inintéressant, loin de là, c'est à mon avis incontestablement un écrivain. Nous parlons de tout cela à notre aise, derrière nos ordis, mais il faut tout de même se représenter l'extrême, l’indicible, l'informe et chaotique irruption de violence glaçante que constitue la réalité de près d'une centaine de corps d'adolescents déchiquetés par les balles de B.
Face à cela, que valent les arguties littéraro-théoriques de Millet ? Font-elles le poids ? Ne sont-elles pas réduites à rien par cette disproportion même ? Oui, et cela probablement de son propre avis. Il est gonflé, Millet : il s'empare de B. et des morts to make his point : qu'il n'y a certaine littérature que dans la mesure où elle met en scène sa propre négation, son inanité.
Citation
mais il faut tout de même se représenter l'extrême, l’indicible, l'informe et chaotique irruption de violence glaçante que constitue la réalité de près d'une centaine de corps d'adolescents déchiquetés par les balles de B.

Comme disait l'autre après la shoah la littérature peut-elle encore exister ou après Utoya était-il convenable d'exploiter littérairement le massacre de ces 77 adolescents ?

C'ètait trop tôt car le sang de ces morts vaines était encore trop chaud ...
Cher Alain Eytan,

je vous laisse maître et juge de vos opinions, qui haussent toujours le débat, je vous en remercie. J'ai d'ailleurs exprimé les miennes, mais j'ajoute qu'il est, des trois textes (avec De l'Antirascisme comme...), celui qui m'a le moins passionné, étant aussi de loin le plus court, donc le plus imprécis (peut-être dû à une certaine pudeur de l'auteur, quand même ?...).

Cependant, laissez-moi le loisir d'une comparaison et de deux questions.

Elle serait celle d'un texte traitant du massacre des harkis, vu par un "Millet façon pro-FLN", dans un bref passage à la fin d'un hypothétique livre sur la question coloniale. Devrait-il taire le sujet, se passer de le publier, selon vos prétextes ? Ne présenterait-il qu'une vision immorale ? (n'hésitez pas à y ajouter une condamnation officielle de ce massacre, si besoin)

Utilisateur anonyme
25 août 2012, 08:27   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
25 août 2012, 09:50   Re : Nouvelles de Richard Millet
J'attends toujours mon exemplaire.
En attendant un article du blog de l'ancien avocat général Bilger qui soulève bien des questions sur la justice à appliquer à ce cas. Loin de Millet, un procès normal.

Bilger
Utilisateur anonyme
25 août 2012, 10:28   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Le billet de M. Bilger est à première vue "raisonnable", extrêmement raisonnable.

La seule chose que j'accorde à M. Bilger c'est qu'il souligne avec justesse la cordialité des rapports entre la défense, le parquet et le tribunal mais pour le reste il nous prend pour des demeurés.

La caractéristique principale de ce procès c'est de vouloir juger normalement un acte lui-même complétement hors-norme.

La disproportion entre la gravité (car même ici la peine de mort semble insuffisante) du crime et le jugement final suscite un malaise certain comme d'ailleurs le billet de M. Bilger qui se vautre une fois de plus dans la bienpensance démocratique.

Nos sociétés n'ont pas d'outils pour traiter de tels crimes et le fait que B. pourrait au bout du compte sortir un jour de prison doit être pour les parents des victimes insupportable.

La justice est uniquement faite quand il y a équilibre entre le crime et la punition.
« Que ce texte court (ou plutôt : concis), à mes yeux maîtrisé, et volontairement borderline, ne soit pas commode à considérer, qu'il ne convienne pas à divers égards, qu'on puisse le critiquer (et d'abord comme l'arme de combat qu'il est) : je l'ai dit. Mais le refuser, faire un anathème de son auteur, et refuser de regarder, cela, c'est une erreur, grossière et possiblement fatale. »

Entièrement d'accord avec Didier.
Jean-François,

Merci beaucoup pour le lien avec cet article de M. Bilger.

Ce qu'il nous dit est dit fort clairement, dans un français à la fois soutenu et simple, on peut être d'accord ou pas d'accord avec des idées, mais il réussit à poser des questions essentielles de façon originale, raisonnable et sans polémique.

En quelques mots, M.Bilger, c'est le conservatisme que j'aime.
Utilisateur anonyme
25 août 2012, 17:23   Re : Nouvelles de Richard Millet
Anders Breivik est, à ma connaissance, le seul assassin d'exception à avoir été jugé dans un procès normal, où la justice, comme les parties civiles, considèrent son cas comme parfaitement traitable par l'institution. Cela ne veut pas, à mon sens, dire que la justice peut traiter sans problème les monstres, cela voudrait dire qu'il n'y a pas de monstre et que le cas d'Anders Breivik est de même nature, en plus grave certes, que celui d'un voleur de poule.
C'est la conception à laquelle serait arrivé la justice norvégienne, ce qui fascine M. Bilger.
La justice, dans cette conception, évacue toute violence pour devenir l'équivalent d'une opération chirurgicale, le chirurgien bien élevé venant saluer le patient avant l'intervention.
Le problème est que, pour nous, c'est un monde, à nous, complétement étranger. Comme on le dit dans le Talmud, le procès est une forme de violence. Il suffit d'avoir assisté à une session d'assises pour prendre conscience de toute cette violence retenue, plus ou moins bien, dans l'audience. Cela me paraît un mal nécessaire face à des crimes monstrueux. Se donner l'illusion qu'un crime épouvantable peut être gentiment réglé par des gens de bonne volonté dans une ambiance cordiale en respectant scrupuleusement la règle de droit me paraît une illusion. Mais si la Norvège nous montre la voie....
25 août 2012, 17:36   Omarite encore
"Il suffit d'avoir assister (...)"
Utilisateur anonyme
25 août 2012, 17:38   Re : Nouvelles de Richard Millet
Utilisateur anonyme
25 août 2012, 17:41   Re : Omarite encore
Citation
Orimont Bolacre
"Il suffit d'avoir assister (...)"

Merci.
Je ne sais pas si cette froideur, cette distance, ne sont pas, en fait, une forme de violence maîtrisée, une violence d'Etat, efficace, nécessaire.

Souvenez-vous du remarquable One Flew Over the Cuckoo's Nest de Ken Kesey (et du film épobidule ou truconyme, je ne sais) : la médecine et la chirurgie, précises, froides, sont aussi violentes que la plus grande violence.

Menant à son terme un très difficile procès, laissant M. Breivik s'exprimer, le traitant comme on aurait traité un voleur de poule, en fait, et en le condamnant sans passion à vivre plusieurs années dans un cadre plutôt luxueux, la justice norvégienne et le système norvégien ont gagné, complètement gagné : M. Breivik n'est pas devenu un martyr, M. Breivik n'est pas fou, les assoiffés de débat sur la censure de la pensée libre à la Breivik, comme on voit dans certain éloge, restent altérés et la langue pendante.
Utilisateur anonyme
25 août 2012, 19:56   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Marc

Menant à son terme un très difficile procès, laissant M. Breivik s'exprimer, le traitant comme on aurait traité un voleur de poule, en fait, et en le condamnant sans passion à vivre plusieurs années dans un cadre plutôt luxueux, la justice norvégienne et le système norvégien ont gagné, complètement gagné : .

Oui Jean-Marc, ils ont gagné.
25 août 2012, 21:48   Re : Omarite encore
» Anders Breivik est, à ma connaissance, le seul assassin d'exception à avoir été jugé dans un procès normal, où la justice, comme les parties civiles, considèrent son cas comme parfaitement traitable

Mais en quoi consisterait en pareil cas une juridiction d'exception qui "traiterait" de l’affaire anormalement, à partir du moment où la justice a déclaré l'homme responsable ?


Cher Alain, votre rapprochement entre l'abruti de Narcisse danois et B. n'est pas, lui, attentatoire à la mémoire des corps d'adolescents déchiquetés ?

Je ne crois pas : en quoi le degré de "sens" qu'on attribue à tels actes est-il en soi attentatoire à la mémoire de ceux qui en ont été les victimes ? C'est un peu comme si vous vouliez interdire à une justice de délibérer sur l'état psychologique d'un prévenu, au prétexte que le déclarer fou à lier serait insultant pour les victimes.
« C'est un peu comme si vous vouliez interdire à une justice de délibérer sur l'état psychologique d'un prévenu, au prétexte que le déclarer fou à lier serait insultant pour les victimes. »

Just you wait...
Utilisateur anonyme
25 août 2012, 22:58   Re : Omarite encore
Citation
Alain Eytan
» Anders Breivik est, à ma connaissance, le seul assassin d'exception à avoir été jugé dans un procès normal, où la justice, comme les parties civiles, considèrent son cas comme parfaitement traitable

Mais en quoi consisterait en pareil cas une juridiction d'exception qui "traiterait" de l’affaire anormalement, à partir du moment où la justice a déclaré l'homme responsable ?


.

C'est une simple observation. En France il aurait été jugé par une cour d'assises spéciale, dans la plupart des pays par une juridiction d'exception, avec les problèmes énormes de procédure, des bricolages de dernier moment et des polémiques énormes. Ici, ce n'est pas une critique mais une constatation, tout a fonctionné normalement.
Utilisateur anonyme
25 août 2012, 23:05   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Renaud Camus
« C'est un peu comme si vous vouliez interdire à une justice de délibérer sur l'état psychologique d'un prévenu, au prétexte que le déclarer fou à lier serait insultant pour les victimes. »

Just you wait...

Et pourtant les victimes se sentent insultées quand on en arrive à une décision d'irresponsabilité. Mais l'intervention des divers psychologues en est la cause : leur doctrine est qu'un procès est nécessaire à la résilience.
25 août 2012, 23:09   Re : Omarite encore
Citation
au prétexte que le déclarer fou à lier serait insultant pour les victimes.

Mais n'est ce pas ce qui s'est passé dans ce procès ?
25 août 2012, 23:26   Re : Omarite encore
» Just you wait...

Je me refuse absolument à considérer Didier Bourjon comme le fourrier des désastreux abus que causerait la peur panique de stigmatiser, serait-ce les morts. Ce ne serait pas juste.
La "juridiction d'exception", dans ces cas, consiste tout bonnement à abattre le tueur (H.B., Durn, Merah, les uns comme les autres (et surtout le premier), raisonnablement "capturables" et cependant "neutralisés" (et, d'ailleurs, je n'ai toujours pas bien saisi dans quelles conditions précises a été arrêté Breivik, c'est-à-dire comment il a pu éviter d'être criblé de balles.)) Quoi qu'il en soit, jusqu'à présent, ce type de tueurs ne se laissait pas prendre vivant. Avec Breivik et Holmes, les autorités sont bien plus embarrassées.

Je n'ai pas encore eu l'occasion de lire le livre de Millet mais il me semble bien possible d'en imaginer un autre, de trame analogue, qui expliquerait que l'Amérique mérite Holmes, l'homme qui faisait du cinéma à la mitrailleuse...
Utilisateur anonyme
26 août 2012, 09:57   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
27 août 2012, 10:19   Re : Nouvelles de Richard Millet
Je suis agréablement surpris de la publicité faite des trois ouvrages parus. Les ayant tous lus ce week-end, humblement, je les recommande sans aucune hésitation et même avec enthousiasme !

[www.franceinter.fr]
Je viens de terminer la lecture De l'antiracisme comme terreur littéraire et je recommande à tout le monde de l'acheter séance tenante.
Citation
Jean-François Chassaing
Citation
Renaud Camus
« C'est un peu comme si vous vouliez interdire à une justice de délibérer sur l'état psychologique d'un prévenu, au prétexte que le déclarer fou à lier serait insultant pour les victimes. »

Just you wait...

Et pourtant les victimes se sentent insultées quand on en arrive à une décision d'irresponsabilité. Mais l'intervention des divers psychologues en est la cause : leur doctrine est qu'un procès est nécessaire à la résilience.

Oui, c’est exactement ce que je voulais dire...
Utilisateur anonyme
27 août 2012, 16:06   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
27 août 2012, 19:50   Re : Nouvelles de Richard Millet
Utilisateur anonyme
27 août 2012, 20:40   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Michel Leroy
“Le Monde”.

La cause est entendue : Millet a disjoncté : Il ne faut surtout pas le lire mais le soigner. La psychiatrie soviétique a un grand avenir.
L'article du Monde est odieux. Je n'ai rien lu de ce Richard Millet mais la meute qui commence à baver me dégoûte. Ce que dit Millet sur la Norvège et Breivik est une analyse au plus près de la vérité. C'est un exercice délicat qui me fait penser à Vergès quand il défend des gens indéfendables.
Ce texte du Monde est en effet d’une bassesse qui confond l’esprit. Dans la dénonciation abjecte, c’est absolument digne de Je suis partout.

Le plus fort c’est que Le Monde avait bel et bien publié en première page du Monde des livres une sorte d’éloge littéraire de... la petite merde de Toulouse (sur l’air de « je suis dans la tête de Mohamed Merah ») sans que cela ne pose apparemment aucune question. Pas de consternation, pas de désarroi palpable, pas de dérive d’extrême droite, pas de sentiment de désolation dans ce cas-là. Juste une apologie, écrite par un crétin, d’une petite ordure présentée naturellement comme une victime de la société qui ne lui aurait pas fait de place (on a appris depuis que la pauvre malheureuse victime était un troufion absolument lambda du jihad international).
"D'autant qu'en mai 2012 les éditions Fata Morgana ont publié un pamphlet (Printemps syrien) dans lequel Richard Millet, fidèle à ses engagements passés auprès des phalangistes libanais, apporte un vigoureux soutien à Bachar Al-Assad."

Eh bien, voilà au moins une "info".
Utilisateur anonyme
28 août 2012, 01:05   Re : Nouvelles de Richard Millet
"Que (le despotisme d'Assad) soit préférable aux guerres civiles et confessionnelles apportées par la démocratie en Irak ou à l'instabilité chronique de la république libanaise, voilà qui méritait d'être dit."
Printemps Syrien.

Ce qu'écrit Millet dans son remarquable texte n'est pas un soutien (encore moins vigoureux), mais plutôt ce que les "journalistes" du Monde devraient en toute logique écrire au quotidien : un compte rendu, dans une langue littéraire, de la complexité et le tragique (donc l'enchevêtrement, l'indissociabilité du Bien et du Mal) de telle ou telle situation.
Utilisateur anonyme
28 août 2012, 07:50   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Albert
"Que (le despotisme d'Assad) soit préférable aux guerres civiles et confessionnelles apportées par la démocratie en Irak ou à l'instabilité chronique de la république libanaise, voilà qui méritait d'être dit."
Printemps Syrien.

Ce qu'écrit Millet dans son remarquable texte n'est pas un soutien (encore moins vigoureux), mais plutôt ce que les "journalistes" du Monde devraient en toute logique écrire au quotidien : un compte rendu, dans une langue littéraire, de la complexité et le tragique (donc l'enchevêtrement, l'indissociabilité du Bien et du Mal) de telle ou telle situation.

Les esprits sont formatés, dès l’école primaire, en mode binaire : il y a toujours les bons d’un coté (les opposants (sauf exceptions) , les indignés, les antiracistes) , les méchants de l’autres. Comment voulez-vous que les journalistes du Monde, pataugeant dans leur médiocrité arrogante, puissent comprendre «l'enchevêtrement, l'indissociabilité du Bien et du Mal ». Le logiciel qui leur sert de cerveau n’est pas programmé pour, il n’a pas intégré Anaximandre.
Utilisateur anonyme
28 août 2012, 09:08   Re : Nouvelles de Richard Millet
Ecouter ce matin la chronique de Laure Adler ce matin sur France cul. sur ce sujet, et celui des roms, et avaler de travers sa tartine...

Après avoir indiqué qu'elle n'avait pas lu son bouquin mais seulement le papier du Monde, elle a dit tout le mal qu'elle en pensait, affirmant que Millet faisait passer Brievik pour un héros

Laure Adler me permet de me reposer cette éternelle question : bêtise ou incompétence ? Bêtise ou volonté de mentir et de manipuler ?

[www.franceculture.fr] (Attention !!! cette chronique contient des traces d'imbécilités sur les Roms)
Citation
Laure Adler me permet de me reposer cette éternelle question : bêtise ou incompétence ? Bêtise ou volonté de mentir et de manipuler ?

Mais non il s'agit uniquement d'être en résonance avec son milieu. On est dans le conformisme le plus plat. De toute facon ces chroniqueurs officiels ne peuvent pas se permettre le moindre écart vis à vis la ligne convenue car il y va de leur carrière, de leur réputation.

Ils prennent une position essentiellement idéologique dans laquelle des considérations de vérité ou de mensonge ne comptent en rien. Cela fait maintenant plus de 2 siècles que les sectionnaires pervertissent l'histoire.
28 août 2012, 09:37   Masochisme
Ah tiens, moi j'ai écouté Pascale Clark (oui !), ce matin, entre deux tartines. Elle recevait Tahar Ben Jelloun, pour parler brièvement avec lui de Millet, du pauvre Millet qui, quoique bon éditeur (deux Goncourt, c'est pas rien), vient de publier ce livre nauséabond, cet hommage à Breivik. Ben Jelloun a fait avec bonne volonté sa petite leçon de morale, en utilisant le vocabulaire de rigueur. Clark n'a qu'un désir, que Millet nous laisse enfin tranquilles, et aille rejoindre ses amis racistes dans les catacombes. Elle demande sa mort sociale : Gallimard doit l'évincer, à son avis. Le plus frappant, quand toutes ces personnes parlent de "suicide" (comme Garcin à propos de Camus, je crois), c'est que ce sont surtout les bourreaux qui le prononcent. Il y a une forte demande de suicides, en ce moment. Millet est sur la bonne voie ; on ne peut qu'admirer son courage, on ne peut se déprendre d'une certaine admiration, quand on a mesuré la force de frappe et de nuisance des petits commissaires du Service public.
Que pensez-vous de l'intervention de Laclavetine ?
Utilisateur anonyme
28 août 2012, 09:47   Re : Nouvelles de Richard Millet
"Suffisamment clair tout de même pour que les objets de sa vindicte apparaissent distinctement : la social-démocratie (et la démocratie tout court), l'immigration extra-européenne, les restes du marxisme, ainsi que leurs corollaires supposés, l'ignorance, le politiquement correct et l'affaiblissement de la langue."

La journaliste du Monde a raison de soulever ces problèmes mais, bien sûr, elle en reste là, ne pouvant imaginer une seule seconde que quiconque s'y intéresse et s'interroge.
Richard Millet aggrave son cas à chaque nouveau livre qu'il sort.

Malgré la haine et la calomnie qui se déversent sur sa personne depuis quelques années il a accepté le défi et s'est jeté dans l'arène et contrairement à d'autres il n'a pas été se réfugier en gémissant dans sa niche.

Il faut du cran pour affronter le déchainement des roquets des ligues de vertu.
Utilisateur anonyme
28 août 2012, 10:18   Re : Nouvelles de Richard Millet
A quand le prochain livre de Badiou : De quoi Richard Millet est-il le nom ?
Excusez-moi d'enfoncer le clou : quoi qu'ai fait B. les anathèmes venant de ces Bien Pensants sont abjects. Je rappelle que ce qu'a fait cet homme est presque identique à ce qu'ont fait les tueurs du FLN pendant les "Événements" d'Algérie. "Presque" en ce sens que les tueurs algériens par leurs atrocités inouïes, que les Amis du Désastre ont si bien réussi à occulter que tout le monde a fini par les oublier, ciblant à l'aveugle les populations civiles et les harkis désarmés, ont fait bien pire que lui . Nulle trace de cruauté sadique, en effet, dans l'acte de B. si monstrueux soit-il, de cette cruauté innommable qui eût dû valoir un opprobre éternel au FLN et dont , au contraire, encore aujourd'hui, il se glorifie jusque sur nos plateaux de télévision sans susciter la moindre indignation des journalistes. Et cela fait, à mes yeux, une énorme différence. D'autre part la colonisation de la Norvège, comme celle de l'Europe entière sera, elle, contrairement à la colonisation occidentale, irréversible, et a de quoi vraiment mener au désespoir les patriotes.
Autre exemple : imaginons un Français de gauche canardant une réunion de jeunes d'extrême droite mettant au point leur collaboration avec les tueurs de l' OAS en Algérie. Eût-il suscité chez les Amis du Désastre de l'époque, la même indignation que ceux d'aujourd'hui réservent à B.

( Message corrigé )
Ah, Pascale Clark...

Je me rappelle sa réaction "tripale" contre le malheureux Robert Redeker : "Bien fait pour lui ! Il l'a bien cherché !" Et ainsi de suite.

Elle nous offrit par la suite un récit autobobographique : Et puis Fred Chichin est mort (sic)...

Et puis Thierry Roland et Jean-Luc Delarue sont morts.

La mort, c'est tuant.
Utilisateur anonyme
28 août 2012, 11:56   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
28 août 2012, 12:36   Re : Nouvelles de Richard Millet
La concentration des tirs sur Éloge permet de passer pratiquement sous silence De l’Antiracisme comme Terreur Littéraire : « Mai 68 comme terreau de l’insignifiance événementielle contemporaine ». Trop compliqué à démolir.
Utilisateur anonyme
28 août 2012, 12:55   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Cassandre

Autre exemple : imaginons un Français de gauche canardant une réunion de jeunes d'extrême droite mettant au point leur collaboration avec les tueurs de l' OAS en Algérie. Eût-il suscité chez les Amis du Désastre de l'époque, la même indignation que ceux d'aujourd'hui réservent à B. ?

Rappelons-nous Cantat : Rien à voir avec la violence des « beaufs » (forcément de droite) envers les femmes. L’auteur étant engagé à l’extrême gauche cela ne pouvait être qu’un accident. Aucun mal ne peut venir du coté du Bien.
Je rappelle à votre souvenir le grand précurseur de Cantat, Althusser.
Non, les deux cas sont très différents. Althusser n'a pas battu sa femme, il l'a étranglée, sans doute pendant qu'elle dormait. Il voulait la tuer, pas lui faire mal. Ce n'était pas un accident mais un acte de folie. Althusser était sujet aux accès de folie et se faisait soigner pour ça — mal sans doute mais c'est une autre histoire. Cantat n'a probablement pas voulu tuer sa maîtresse mais seulement la rosser. Comme c'est une brute épaisse il l'a battue à mort. C'est une brute mais pas un fou.
Utilisateur anonyme
28 août 2012, 17:21   Re : Nouvelles de Richard Millet
Violent incontestablement, passablement lâche aussi : il me reste de cette histoire le souvenir d'un homme qui a attendu plusieurs heures avant d'informer secours et police de ce qui venait de se passer. Ce personnage qui est alors apparu pour ce qu'il était, un individu immature incapable d'assumer les conséquences de son geste, pitoyable accusé, écrasé par le coup dont le destin le frappait plus que par la douleur et le remord, s'était illustré quelques mois auparavant en proclamant en scène qu'il ne partageait pas les valeurs de Jean Marie Messier. Cette tragique affaire aura permis que soit arraché à un des personnages les plus représentatifs du showbiz bien pensant, moralisateur et donneur de leçons son masque d'hypocrisie et de fanfaronnade : le bouffon-roi était nu. Curieusement, à ma connaissance, aucun commentateur (ils ont pourtant copieusement tartiné sur cette affaire) n’a fait cet intéressant constat.
Voilà le point de vue provocateur du NY Times sur la passion que mettent les élites françaises à défendre coûte que coûte intellectuels, écrivains et artistes quand ceux-ci commettent des crimes. L'article a été publié au moment de l'affaire Polanski, en 2009. Il y est justement question d'Althusser, mais aussi de Battisti et Cantat. Le sort du criminel reconnu coupable sera bien différent selon qu'il est cantonnier ou a ses entrées dans les allées du pouvoir. En disant cela, on enfonce peut-être une porte ouverte mais l'on rappelle aussi une "drôle" de spécificité française.

[www.nytimes.com]
Utilisateur anonyme
29 août 2012, 00:31   Re : Nouvelles de Richard Millet
Un court article du Temps, avec une réaction de Renaud Camus.

Le Temps
Utilisateur anonyme
29 août 2012, 00:42   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Cher Albert, il faut être abonné pour pouvoir lire la page à laquelle renvoie le lien que vous publiez... (Or, c'est dommage, je ne le suis pas.))
Utilisateur anonyme
29 août 2012, 00:44   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Je n'y suis pas non plus abonné, pourtant... Enfin, voilà l'article)

"Y a-t-il une parenté entre Renaud Camus, président du parti de l’In-nocence, et Richard Millet?

Du terrorisme comme un des beaux-arts

Renaud Camus a fait scandale en mars dernier, quand il a appelé ses sympathisants à voter Marine Le Pen à l’élection présidentielle. L’immigration vue comme une «contre-colonisation», l’identité de la France menacée jusque dans la langue: ce sont des thèmes qu’on retrouve chez Millet.

Renaud Camus: «Les propos de Richard Millet éveillent en moi les plus grands et les plus profonds échos. Le changement de peuple, le changement de civilisation, la contre-colonisation, le Grand Remplacement en cours, sont pour moi comme pour lui un sujet de désolation de tous les instants. Par contre, en ce qui concerne Breivik, je ne suis pas du tout ses déclarations. Cet homme est pour moi un objet d’horreur totale et il ne me serait pas venu un instant à l’esprit d’associer son nom au terme d’éloge. Ses crimes sont épouvantables et je suis pour l’in-nocence, la non-nocence, la non-nuisance, le fait de ne pas nuire. Accessoirement, Breivik dessert de façon terrible la cause qu’il prétend servir. Je ne suis pas d’accord avec le titre choisi par Millet, je ne partage pas, en l’occurrence, son point de vue «esthétique», mais je suis totalement d’accord et plus que cela avec le fond de son propos et je partage entièrement ses vues sur le drame auquel sont soumises, avec leur propre consentement hébété, les populations indigènes de l’Europe colonisée.

»Nous appartenons peut-être un peu à la même famille littéraire. Nous avons tous les deux appartenu longtemps à la même maison d’édition, P.O.L, et sommes tous deux de grands admirateurs de Claude Simon. La même famille politique, je ne sais pas. A propos de la Syrie en ce moment, par exemple, nos vues sont très opposées. Mais face à un désastre tel que le changement de peuple et de civilisation, la contre-colonisation en cours, il en va comme de la guerre de Cent Ans ou la défaite de 1940: les réactions ne sont pas «politiques», c’est beaucoup trop peu dire. Elles tiennent à l’être même, elles sont ontologiques.»"
Utilisateur anonyme
29 août 2012, 02:30   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Pierre Jean C.
Voilà le point de vue provocateur du NY Times sur la passion que mettent les élites françaises à défendre coûte que coûte intellectuels, écrivains et artistes quand ceux-ci commettent des crimes. L'article a été publié au moment de l'affaire Polanski, en 2009. Il y est justement question d'Althusser, mais aussi de Battisti et Cantat. Le sort du criminel reconnu coupable sera bien différent selon qu'il est cantonnier ou a ses entrées dans les allées du pouvoir. En disant cela, on enfonce peut-être une porte ouverte mais l'on rappelle aussi une "drôle" de spécificité française.

[www.nytimes.com]

Revoir le fil sur Breton et son admiration pour Nozière, Berton et Lacenaire.
Utilisateur anonyme
29 août 2012, 08:47   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Cette déclaration de Renaud Camus, dont vous avez l'amabilité de nous faire part, Cher Albert, me convient tout à fait (et me rassure) La distinction entre parenté intellectuelle très forte des deux écrivains et la prise de distance de Camus par rapport aux déclarations de Millet concernant Breivik est parfaitement claire. Par contre, en ce qui concerne Breivik, je ne suis pas du tout ses déclarations. Cet homme est pour moi un objet d’horreur totale et il ne me serait pas venu un instant à l’esprit d’associer son nom au terme d’éloge.
Utilisateur anonyme
29 août 2012, 08:52   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Peut-être, sans doute, mais n'avez-vous pas avoué l'avoir été un peu vous-même au commencement de la discussion et vous être employé à redresser le fil ? Bonne journée, Cher Didier.
Utilisateur anonyme
29 août 2012, 09:13   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Non, non, non ! Cher Didier. On fait toujours bien de se parler, et, à me relire, je comprends que j'ai pu me faire mal comprendre. Je n'ai jamais eu la moindre inquiétude ni le moindre doute quant à la position de Renaud Camus et de la vôtre sur le sujet.
Mais personne n'admire Breivik ! J'ai parlé de Me Vergès mais on pourrait parler de Proust. Relisez Sentiments filiaux d'un parricide et vous verrez que l'exercice est périlleux.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter