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Communiqué n° 1426 : Sur la condamnation des chanteuses du groupe russe “Pussy Riot”

Communiqué n° 1426, samedi 18 août 2012
Sur la condamnation des chanteuses du groupe russe “Pussy Riot”

Le parti de l’in-nocence n’est pas un supporter du groupe “Pussy Riot”, il est naturellement sensible au devoir de respecter les lieux saints des diverses religions, il a vu et entendu sans plaisir les images et l’enregistrement de l’intervention des jeunes femmes du groupe dans un édifice religieux orthodoxe moscovite pendant un office. Il n’en est pas moins indigné par la lourdeur infiniment disproportionnée de la condamnation dont elles font l’objet. Pareille sanction pénale digne des pires dictatures et des théocraties les plus répressives donnerait presque raison, rétrospectivement, aux perpétratrices du mince délit sanctionné. Que l‘église orthodoxe, ainsi qu’elles le soutiennent, ait beaucoup à se reprocher dans sa collaboration constante avec tous les pouvoirs, ce n’est guère déniable. Et que le verdict d’hier soit un signe de plus de l’étranglement des libertés et de la mise à mal de l’État de droit dans la Russie post-soviétique, c’est une évidence.
Que l‘église orthodoxe, ainsi qu’elles le soutiennent, ait beaucoup à se reprocher dans sa collaboration constante avec tous les pouvoirs, ce n’est guère déniable.


L'église orthodoxe fut persécutée par les communistes, la très grande majorité des évêques fut fusillée.

En 1975, j'ai visité Notre-Dame-de-Kazan, transformée en "Musée de l'athéisme". Les caricatures et documents étaient ignobles, il est vrai qu'à côté de cela les Pussy machins font pâle figure.
Pour nuancer le soutien à ces idiotes, militantes GLBT plus ou moins gauchistes (l'article n'est pas très bien écrit, mais intéressant) : Pussy Riot : pourquoi ce soutien
La presse étrangère s’est passionnée pour un fait divers pourtant relativement sans importance : le dit procès des Pussy Riot. Reprenons les faits. Le 21 février 2012, 3 jeunes femmes encagoulées et déguisées envahissent la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou avec guitares et matériel sonores, et y entament une sorte de prière sous forme de chanson, blasphématoire et grossière (Avec des paroles telles que "Sainte Marie mère de Dieu, deviens féministe" ou encore "merde, merde, merde du Seigneur"), politiquement dirigée contre le candidat à l’élection présidentielle Vladimir Poutine, mais également contre le patriarche orthodoxe accusé de "croire en Poutine plus qu’en dieu". Les jeunes femmes sont rapidement interpellées, arrêtées et déférées devant un tribunal qui ordonne leur mise en détention préventive en attendant leur procès, qui a lieu actuellement. L’église orthodoxe a de son côté réagi en organisant une grande manifestation autour de cette même cathédrale en avril dernier, manifestation dédiée à "a correction de ceux qui souillent les lieux sacrés et la réputation de l’Eglise" et a laquelle ont pris part des dizaines de milliers de fideles pour afficher leur soutien à l’église et au patriarche.

Le main Stream médiatique a largement surmédiatisé cette affaire. Pour certains la Russie "retournerait au moyen âge", quand d’autres estiment que le pouvoir "durcit sa répression" qui serait dirigée contre la « société civile qui se mobilise». Enfin la majorité des commentateurs ont estimé que les 3 jeunes femmes seraient en prison à cause de leur "prière anti-Poutine". Le groupe Pussy Riot s’est créé en 2011 quand il a semblé clair à ces jeunes femmes que la Russie manquait cruellement d’émancipation politique et sexuelle. L’une des trois jeunes femmes arrêtée, Nadezhda Tolokonnikova, est par ailleurs une militante active LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres). Les chansons du groupe traitent principalement des ravages de la routine dans la vie quotidienne, des conditions de travail difficiles pour les femmes et de la bonne façon de réprimer les hommes.

Si beaucoup de journalistes français présentent les jeunes filles comme les victimes d’une Russie quasi-totalitaire, il faut néanmoins rappeler que les Pussy Riot ont plusieurs fois durant les derniers mois organisé des actions "coup de poing" portant atteinte à l’ordre public (voir par exemple ici ou la). Pussy Riot n’est en outre pas seulement un groupe de rock, mais le volet musical d’un groupe anarchiste du nom de Voina (la guerre) et qui ces derniers mois a revendiqué de nombreuses actions que l’on peut ne pas trouver ni "drôles" ni "subversives". Parmi elles l’organisation d’une orgie sexuelle avec des femmes enceintes dans un musée (le nom de l’action étant une insulte violente adressée au président Medvedev), se montrer en public nul et couvert de cafards, se masturber avec une carcasse de poulet dans une épicerie et en sortir en marchant avec la carcasse enfoncée dans les parties génitales, l’attaque à l’urine sur des policiers ou encore de tenter d’embrasser sur la bouche des représentants de l’or
dre du même sexe. Ajoutez à cela de dessiner à la peinture des penis géants sur les routes ou encore la destruction de véhicules de police.

Bien sur donc, celles-ci ne sont pas en détention provisoire et jugée pour des délits d’opinion, contrairement ) ce que l’on peut être amené à croire en lisant la presse internationale, mais parce qu’elles font face à une accusation de hooliganisme, punie de jusqu’à 7 ans de prison en Russie. Les commentateurs français qui lèvent les yeux au ciel lorsqu’ils prononcent cette durée de peine feraient bien de relire le code pénal français, et surtout l’article 322-3-1 qui punit de sept ans de prison et 100.000 € d’amende la dégradation d’un bien culturel exposé dans un lieu de culte. A ce jour, si aucune dégradation n’a cependant été (à ce qu’il semble) constatée lors de leur intervention, il est plausible que les Pussy Riot soient condamnées pour dédommager "les profondes blessures morales infligées à des chrétiens orthodoxes" et ce malgré l’intervention en leur faveur de Vladimir Poutine. Mais surtout et probablement à titre d’exemple pour créer un précédent destine à ne pas déstabiliser la société russe. La Russie est un pays multiconfessionnel, pluriculturel, et qui sort de relatives tensions interreligieuses et intercommunautaires à la dislocation de l’Union-Soviétique. C’est un pays encore aujourd’hui victime du terrorisme fondamentaliste et qui maintient assez habilement et une cohabitation entre des groupes religieux et ethniques très variés, sur un territoire gigantesque. Plus que cela, au sortir de presqu’un siècle de dictature athéiste, le renouveau de la foi est quelque chose de particulièrement sensible.

Leur procès qui a débuté le 30 juillet 2012, passionne sans doute plus les commentateurs étrangers que russes. De nombreuses figures de la société civile et de l’intelligentsia libérale russe ont manifesté leur soutien aux Pussy Riot, tout comme l’internationale du Show-bizness, allant des stars de musique internationalement connues comme Madonna, Sting, Patty Smith ou encore des acteurs américains comme Danny de Vito. En face, l’église orthodoxe fait relativement front unique, le porte-parole du patriarcat (le très conservateur Vsevolod Tchapline) affirmant même que les jeunes femmes avaient commis un "crime pire qu’un meurtre" et devaient être "punies". Le département d’état américain, via le porte-parole de la diplomatie américaine Patrick Ventrell, a enfin lui déclaré que du point de vue des États-Unis, l'affaire Pussy Riot était politiquement motivée et que Washington la considérait comme un harcèlement de l'opposition. Récemment c’est donc le président russe Vladimir Poutine lui-même est lui-même interv
enu, appelant à la clémence et jugeant que les Pussy Riot avaient obtenu ce qu’elles souhaitaient, à savoir un battage médiatique fort. Ce faisant, il coupe l’herbe sous le pied à ceux qui ont affirmé que les Pussy Riot étaient enfermées pour des raisons politiques, car elles s’en seraient prises à lui via les paroles de leurs chansons. Mais malgré l’énorme battage médiatique qui est consacré à ce procès, seuls 15% des Russes sondés à ce sujet souhaitent que ces dernières soient amnistiées.

Je reste donc perplexe face a cette affaire et doute par ailleurs très sincèrement que nombre de commentateurs puissent trouver "drôle et subversive" une action similaire dans une mosquée, une synagogue ou un temple bouddhiste, notamment en France. On peut du reste se demander ce qui pousse des gens quels qu’ils soient à aller importuner des croyants quels qu’ils soient et porter atteinte à l’intégrité de lieux de cultes quels qu’ils soient.

Preuve de l’utilité certainement unique de leur action, un journaliste au pseudo de Dick Riot accompagne désormais chaque événement politique de l’opposition en tentant de discuter et de poser des questions, le visage vêtu d’une cagoule noire, tout comme les Pussy Riot. Visiblement, les leaders de l’opposition interrogés, qui soutiennent pourtant tous très activement les Pussy Riot, n’apprécient guère la plaisanterie (voir ici).

Deux poids deux mesures ?
L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.
* Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie". Il collabore également avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS), l'institut Eurasia-Riviesta, et participe à diverses autres publications.
Pourquoi parler de cette affaire microscopique montée en épingle par des intérêts distincts de ceux de notre pays ? Pourquoi en saisir le prétexte pour critiquer un pays chrétien et souverain ? Quelle importance que le sort de ces trois pseudos rebelles ? Ne l'ont-elles pas cherché ? N'est-ce pas leur faire hommage que de les mettre en prison ? Voilà au moins un pays qui n'est pas atteint par le sida mental. Cela fait plaisir à voir. Imitons-le plutôt. Préfèrons toujours les solutions sévères, mêmes excessivement, de l'Etat redevenu gendarme à celles, laxistes et maternantes, de notre funeste Etat nounou. Au diable les pleureuses de la petite vertu effarouchée...
Décidément, les voies de l'In-nocence sont parfois tout aussi fantasques que certains de ses sympathisants.
Oui, c'est un peu ce que je me disais, cher Orimont...
Ces jeunes filles ne pouvaient rêver mieux que ce procès et cette condamnation. Elles ameutent l'Occident pour dénoncer le traitement qui leur est infligé alors qu'elles l'ont désiré, car il valide leur rebellitude.
Ces jeunes filles pratiquent un nihilisme ahurissant. Se dire punk est un des traits de ce nihilisme - je rappelle le slogan punk (qui réagissait aux slogans hippies) : "No future !"
Le communiqué dénonce une disproportion. Il ne fait pas de ces jeunes femmes des Jeanne d'Arc, Dieu merci.
Ce communiqué dit une chose inexacte, comme indiqué précédemment : l'église orthodoxe a été persécutée par les communistes, on ne peut pas parler de "collaboration constante", c'est une insulte pour les prêtres et fidèles persécutés et anéantis par les communistes.
Citation
Agrippa
Pourquoi parler de cette affaire microscopique montée en épingle par des intérêts distincts de ceux de notre pays ? Pourquoi en saisir le prétexte pour critiquer un pays chrétien et souverain ? Quelle importance que le sort de ces trois pseudos rebelles ? Ne l'ont-elles pas cherché ? N'est-ce pas leur faire hommage que de les mettre en prison ? Voilà au moins un pays qui n'est pas atteint par le sida mental. Cela fait plaisir à voir. Imitons-le plutôt. Préfèrons toujours les solutions sévères, mêmes excessivement, de l'Etat redevenu gendarme à celles, laxistes et maternantes, de notre funeste Etat nounou. Au diable les pleureuses de la petite vertu effarouchée...

Je partage ce point de vue.

Par ailleurs, la Russie fait partie, avec une poignée d'autres, des derniers États souverains 'toujours en activité'. Et c'est d'abord à ce titre qu'elle subit les foudres pseudo-humanistes de ces ex-nations que sont désormais la France et l'Allemagne. Mais au fond n'est-il pas logique d'entendre ces gigantesques organisations humanitaires, ces entités castrées que sont devenues ces pays condamner de manière infiniment disproportionnée les agissements autoritaires de la Chine et de la Russie? Il semblerait que plus il y a perte de souveraineté de leurs côtés, plus elles enragent de frustration et sont enclines à fustiger les États forts.
Citation
Ce communiqué dit une chose inexacte, comme indiqué précédemment : l'église orthodoxe a été persécutée par les communistes, on ne peut pas parler de "collaboration constante", c'est une insulte pour les prêtres et fidèles persécutés et anéantis par les communistes.

Une fois n'est pas coutume je suis d'accord avec Jean-Marc.

Pendant la deuxième guerre mondiale Mussolini a envoyé un contingent de soldats (chasseurs-alpins) italiens combattre au côté des allemands. Chaque aumonier italien fait prisonnier par les troupes soviétiques était éxécuté sur le champ.
Citation
Jean-Marc
Ce communiqué dit une chose inexacte, comme indiqué précédemment : l'église orthodoxe a été persécutée par les communistes, on ne peut pas parler de "collaboration constante", c'est une insulte pour les prêtres et fidèles persécutés et anéantis par les communistes.

L’Église orthodoxe a été persécuté, mais une partie de cette Église s'est lancé dans la collaboration avec le régime soviétique et particulièrement avec le KGB. L'adjectif "constant" à la réflexion n'est pas heureux.
Ce pays ami, la Russie, par la voie de sa justice a envoyé en détention pour deux années trois jeunes femmes qui n'ont causé ni préjudice matériel, ni préjudice physique sur des personnes. Les "orgies sexuelles" auxquelles elles ont pu prendre part, et diverses "bêtises" (peindre des pénis sur la voie publique, etc.) ne sont rien, à peine de la petite délinquance comparé à ce que le reste de l'Europe subit. La peine qui leur a été infligée ne grandit nullement la justice russe et ses parrains politiques, ni n'a lieu de rasséréner les peuples européens directement aux prises avec l'agression et la prédation, et non symboliquement comme sont symboliques les actes des "Pussy Riot", sur le reste du continent, de la part de forces qui veulent leur anéantissement.
Jean-François, nous sommes d'accord. Je ne parle pas du clergé de 1970, mais de celui de 1920.
Tous ces faux-pas nous éloignent des ballets russes et c'est bien navrant.
Ces Petipa, non ?


J'imagine très bien "Le Lac des singes", avec les Pussy Riot.
Le PI est aussi un parti libertaire, en un sens.
J’avoue que je suis complètement décontenancé par la teneur des commentaires — émanant, par définition, des sympathisants de l’In-nocence — du communiqué n° 1426.

Je pensais qu’on ferait la nécessaire comparaison avec le régime juridico-théologique islamique (cette petite fille trisomique condamnée à mort au Pakistan parce qu’elle aurait souillé, non le Coran, mais je ne sais quel manuel d’initiation à la lecture du Coran, dont parle le Corriere della Sera [www.corriere.it]). Au lieu de cela, des propos goguenards pour dire, en substance, que ces gouines ne l’avaient pas volé, que la Russie est un État fort, que c’est une affaire microscopique, et que c’est très bien comme cela.

Ma raison vacille.
Chatterton,

Bon nombre d'intervenants sur ce forum -- moi le premier -- sont des Amis de l'ordre et ont une profonde répulsion pour la provocation (la provoc') et surtout la provocation festive.

Nous pensons que les provocateurs doivent assumer leurs provocations.

Par exemple, les gens d'Act-up qui ont profané Notre-Dame auraient dû passer quelques mois en prison.
La proportion est une forme d'ordre, la disproportion est une forme de désordre. Va pour deux mois de prisons pour act-up et les pussy riot. Deux ans de camp ce serait plutôt pour mettre le feu à une école à Amiens par exemple.
C'est effectivement une question de curseur. Il faudrait savoir à quoi la justice russe condamne les voleurs, quelle est leur échelle de sanctions.
Bon nombre d'intervenants sur ce forum – moi le premier – sont des Amis de l'ordre et ont une profonde répulsion pour la provocation (la provoc') et surtout la provocation festive.

Cher Jean-Marc, je crains que nous n’ayons eu plusieurs fois cette conversation webmatique au cours des quatre dernières années. Je persiste à ne pas vous comprendre.

L’In-nocence, en tant que mouvement philosophique et en tant qu’obédience politique, repose sur le constat de l’omniprésence de la nocence. — En clair, ce sont les emmerdeurs qui mènent le monde, et qui, à tout le moins, tiennent le haut du pavé, et les normes médiatiques, politiques, juridiques (dans une large mesure) leur assurent la prééminence.

Face à cela, nous autres, gens de bons sens rassis, modérés par définition, tâchons, dans la mesure de nos faibles moyens, de faire contrefeu.

L’abomination de la désolation, ce sont des religieux qui excipent de leur religion pour condamner des quidams (ceux-ci fussent-ils méprisables, je ne me prononce pas là-dessus). Postuler que, lorsque la religion en question est le christianisme (orthodoxe en l’occurrence), alors la condamnation est justifiée (et que c’est bien fait, en somme), c’est faire preuve d’une sorte de provincialisme, complètement nocent, pour le coup.

Je pose cela le plus modestement du monde, étant moi-même un catholique du bout du banc (au fond, à côté du pilier).
Effectivement, je me suis mal fait comprendre.

A titre tout à fait personnel, je pense que l'insulte aux religions devrait être sanctionnée, et ce quelle que soit la religion. Il s'agit, de mon point de vue, d'une forme grave de trouble à l'ordre public.

La critique est une chose, qui doit rester libre. En revanche, entrer dans une église et y déclamer "merde, merde, merde du Seigneur" ou dans une mosquée et répandre du sang de porc, cela doit être puni.
La voix de L'In-nocence est en l'occurrence parfaitement juste, c'est même à mon sens la seule position possible dans cette affaire : l'une des prérogatives de l’Occident est la défense inconditionnelle de la liberté d'expression, y compris la liberté de blasphémer contre toutes les religions qu'on voudra.
Cette liberté assumée peut éventuellement mener à des manifestations parfaitement ineptes, malséantes et bêtes, mais si l'on tient à ce principe, on doit le défendre en tant que tel, surtout si on le brandit comme étendard face à tous ceux qui le bafouent et n'en ont cure.

Le seul motif envisageable d'incarcération, en la circonstance, aurait été éventuellement une condamnation à la Montherlant : « En prison pour médiocrité ! » Mais s'il fallait pour cela se mettre en peine d'écouter les Pussy Riots, peut-être serait-ce trop demander...
L'époque a les combattants de la liberté qu'elle mérite, ce n'est pas une raison pour faire si peu de cas de la liberté elle-même.
Cela n'est pas incompatible avec la liberté d'expression, pas du tout.

On peut dire que la Bible est un tissu d'inepties, par exemple, là n'est pas le problème.

Je vais faire un parallèle avec le droit anglo-saxon, qui protège fort bien la liberté d'expression.

Vous pouvez faire ce que vous voulez avec une statue de la Vierge Marie, chez vous, devant une caméra, ou bien, dans les mêmes conditions, plonger la Torah dans une baignoire de sang de porc.

En revanche, si vous faites cela dans une église ou une synagogue, vous entrerez dans une forme élaborée de ce que le droit coutumier nomme depuis des siècles un tort, le trespass to land. Pourquoi ? parce que vous êtes sur la propriété d'un tiers et que vous commettez, sur cette propriété, des actes que le tiers réprouve. Peu importe que ces actes soient légaux ou non : il suffit qu'ils soient commis contre la volonté du propriétaire.
La critique est une chose, qui doit rester libre. En revanche, entrer dans une église et y déclamer "merde, merde, merde du Seigneur" ou dans une mosquée et répandre du sang de porc, cela doit être puni.

Cher Jean-Marc, je constate avec plaisir et soulagement que nous progressons dans notre trottinement l’un vers l’autre. En effet, expliquer à des imbéciles qui n’ont même pas une première intuition de ce qu’est la foi, que décidément, non, tous les croyants n’ont pas fait le choix de revenir à l’âge mental de trois ans, c’est une chose utile et bonne.

Mais réclamer des sanctions pénales contre les infractions à la religion, ce serait imiter nos pires ennemis. Qu’on ferme un sanctuaire après la profanation des saintes espèces, jusqu’à la cérémonie de réparation, comment pourrait-il en être autrement ? Mais dire tout haut : « Merde, merde » dans une église, cela devrait vous exposer à un « chut » scandalisé, et, au pire, à une extraction musclée du sanctuaire.

Pour l’histoire du sang de porc dans une mosquée, je ne sais pas du tout. Pour commencer, les mahométans ont perdu toute crédibilité (il faut tout de même tenir compte un peu des précédents ! nous ne pouvons pas continuer à jouer les imbéciles !) — puisque tout — y compris le fait que les chrétiennes d’Europe occidentale se promènent l’été en robe d’été — est objet de scandale à leurs yeux. Après, il y a matière à interprétation. L’aversion des mahométans pour les résidus de la dissection du porc n’est pas du tout, comme chez les chrétiens, basée sur un sentiment de fraternité envers le cochon — animal sympathique, très intelligent, plutôt jouisseur, et génétiquement très compatible avec l’espèce humaine (greffes) — mais sur une sorte de racisme anti-porc, qui en dit très long sur une civilisation. Personnellement, j’ai plusieurs porcs dans mes amis proches et je n’ai aucune sympathie pour les gens qui affectent de détester les cochons.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Chatterton,


Ma grand'mère me racontait parfois l'histoire de Goret, j'ai déjà dû en parler.

Durant la guerre, elle était dans un village du Tarn où on ne manquait pas de nourriture au sens propre (chacun avait des paysans parmi ses très proches) mais où il fallait tout de même faire attention. De plus, la famille des villes criait famine et il fallait l'aider.

En novembre 1942, les Allemands arrivent dans les villes, et la situation alimentaire se tend. Le grand jardin de mon grand-père, le clapier, le poulailler ne suffisaient pas pour aider les cousins de Mazamet, entre autres (ils étaient gaullistes, mon grand-père pétainiste). L'an 43, on éleva donc, pour leur compte, Goret, un jambon devant rester à titre de rétribution.

Goret devint très familier et, aux vacances, suivait ma mère sur la route, comme un chien (les gazogènes mettaient les voitures hors d'état d'écraser goret). Goret était paraît-il fort intelligent, et il était très propre et adorait être lavé.

L'hiver 43-44 fut hélas fatal à Goret. Mon grand-père, ancien militaire mais sentimental, s'esquiva et Goret fut envoyé dans un monde meilleur par la ganive d'un oncle.

La Part de la Trahison fut pendue à la cave, en attente de consommation.

Il y a tout de même une justice : à l'été 44, alors que le moment propice pour dévorer Goret approchait, la Race des Seigneurs en déroute passa par là sur le chemin de la Méditerranée, perquisitionna pour rechercher un éventuel maquisard et emporta dans sa fuite Goret, ou plutôt le jambon dont il fut l'éponyme.
Cher Alain,
Qu'on blasphème tant qu'on veut, mais qu'on ne vienne pas déranger les services religieux dans les édifices mêmes, qu'on ne vienne pas vandaliser ces mêmes lieux. Cela n'a plus rien à voir avec la liberté d'expression, c'est de l'action, et de l'action nuisible et violente.
Goret devint très familier et, aux vacances, suivait ma mère sur la route, comme un chien

C’est exactement cela qui cloche. Il y a un moment où vous tuez votre meilleur ami (celui qui vous suit partout, confiant, comme une sorte de petit frère de la vie), sous le prétexte que ce n’est pas la même bête que nous, et que ça se mange (si on n’est pas dégoûté).

Merci pour cette belle anecdote.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
L'hypocrisie dans cette affaire, c'est que beaucoup des soutiens de ces jeunes filles trouvent très bien ce qu'elles ont fait et seraient plutôt d'avis de leur remettre une médaille - nous aurons bientôt un ministre de la culture qui le fera, si ce n'est pas le maire de Paris qui les fait citoyens d'honneur de la ville. Dès lors, condamner, même à une peine minime (travaux d'intérêt général ou amende), ces personnes paraît odieux : on ne condamne pas pour un acte héroïque.
Que n'ont-elles pas fait cela dans une mosquée, l'islam étant autrement plus dur avec les homosexuels que ne l'est l'Eglise orthodoxe.
Certaines des blagues du groupe qui est proche d'elles - comme le phallus dessiné sur un pont qui se lève - sont plutôt drôles. Le problème, c'est que ces blagues de potache sont élevées au rang de performances artistiques et leurs auteurs se déclarent artistes. C'est une imposture complète.
Pas étonnant que nos imposteurs à nous (journalistes, artistes, hommes politiques, "intellectuels) se sentent solidaires.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
la Race des Seigneurs en déroute passa par là sur le chemin de la Méditerranée, perquisitionna pour rechercher un éventuel maquisard et emporta dans sa fuite Goret, ou plutôt le jambon dont il fut l'éponyme

Ah mais vous savez peut-être que Goret, incidemment et posthumièrement, conspira contre le grand-père pétainiste et en retardant le Teuton comme jadis certains délices de Capri l'armée d'Hannibal oeuvra en cheville avec les maquisards gardois qui empêchèrent, en faisant sauter trains et ponts, dans cet été 44 dont on pourrait aujourd'hui célébrer l'anniversaire, que la Race des Seigneurs ne vienne à la rescousse des siens à temps contre l'armée de De Lattre et les troupes de choc de Salan, lesquelles, sans aucun complexe d'infériorité, assez froidement et systématiquement ma foi, la coincèrent sous les pentes du Mont Faron à Toulon et sur la route de Hyères pour la réduire en une bande de va-nu-pieds allant en cohorte les mains sur la tête et les fesses serrées entre deux haies de ménagères varoises lui assénant des coups de poële et de casserole au passage. Le monde est petit. Goret est grand.
Finalement, il y a un certain consensus. Si on pouvait reprendre et modifier la formule "dans sa collaboration constante avec tous les pouvoirs", ce serait parfait.
Doit-on régler sa position en fonction de l'hypocrisie des uns ou de la fausseté des autres ?
On ne le doit qu'en cohérence avec sa ligne.


Complètement d’accord avec Didier. On en arrive à fantasmer un faux Moyen-Âge, un Moyen-Âge de bandes dessinées, où on brûle les gens parce qu’ils se sont trompés en récitant des Pater.

Or cette tendance elle-même, ce maximalisme, nous viennent de l’islam.

La légèreté, la drôlerie, la distance ironique, c’est l’essence même de notre civilisation. Cela n’empêche nullement la profondeur des sentiments, bien au contraire.
Chers Jean-Marc et Virgil, alors qu'on leur colle une amende pour dérangement, chahut, tapage, que sais-je, mais pas des années de travaux forcés pour infractions à la religion, m'enfin...
Alain, d'après les dépêches d'agences américaines, les Pussy Machins ont été condamnées en application de l'article 213 du Code pénal russe, qui dit explicitement (dans les dépêches américaines) :

Hooliganism is the flagrant violation of public order expressed by a clear disrespect for society.

Deux catégories :

Hooliganism committed with a weapon (crime)

Hooliganism committed for reasons of politics, ideology, racism, nationalism, religious hatred, or enmity with respect to any social group.

Par ailleurs, le cas est aggravé par le fait qu'elles ont agi en groupe, et qu'elles ont refusé d'arrêter leurs actes alors que la demande leur en était faite.

La seule peine prévue est la “deprivation of freedom.”



Telle que la loi russe est rédigée, la peine est justifiée dans son principe. Le quantum, c'est une autre question.
Oui, cher Alain, ces morveuses méritent deux claques, point baffe.
Citation
Agrippa
Pourquoi parler de cette affaire microscopique montée en épingle par des intérêts distincts de ceux de notre pays ? Pourquoi en saisir le prétexte pour critiquer un pays chrétien et souverain ? Quelle importance que le sort de ces trois pseudos rebelles ? Ne l'ont-elles pas cherché ? N'est-ce pas leur faire hommage que de les mettre en prison ? Voilà au moins un pays qui n'est pas atteint par le sida mental. Cela fait plaisir à voir. Imitons-le plutôt. Préfèrons toujours les solutions sévères, mêmes excessivement, de l'Etat redevenu gendarme à celles, laxistes et maternantes, de notre funeste Etat nounou. Au diable les pleureuses de la petite vertu effarouchée...

Complètement d'accord, coupons la main des voleurs et lapidons les femmes infidèles.
Bien dit ... Il faut aussi lire dans les commentaires la réaction de Robert Marchenoir !

Vingt-trois ans après la chute du Mur, la presse de gauche dénonce enfin le goulag
Posted by fromageplus

Libération et Le Monde dépassent tous les sommets du filsdeputisme freestyle international en plein air. Ces incroyables trous du cul osent titrer “La condamnation des Pussy Riot “digne de l’Inquisition”” [Le Monde] et “Au goulag pour une chanson” [Libération]. Cette bande de gros dégueulasses de gauchistes de mes deux n’ont JAMAIS dénoncé le VRAI GOULAG quand il avait cours, n’ont JAMAIS dénoncé en quoi consistait les VRAIS TRIBUNAUX de la pensée inhérents au système communiste, n’ont JAMAIS produit la moindre enquête sur la vérité du bilan soviétique, ont traîné dans la boue les Soljénitsyne quand ils dévoilaient ce qui se passait au paradis rouge au péril de leur vie, n’ont JAMAIS remis en cause leur projet politique de merde malgré les leçons de l’Histoire qu’ils ont le culot de vouloir dispenser au nom de leur antifascisme de carnaval.

Ces inépuisables adorateurs de la merde concentrée se souviennent-ils seulement du sort que réservait la police de la bien-pensance au moindre détenteur d’un disque de rock en URSS ? Se sont-ils seulement demandé pourquoi les vrais mouvements de la contestation n’ont jamais eu lieu que sous les latitudes capitalistes, quand derrière le rideau de fer on protégeait la marche de la révolution par la liquidation pure et simple des dissidents réels ou supposés ?

Ont-ils eu l’honnêteté de comprendre et de dispenser en une la moindre once de vérité sur ce qu’était réellement l’Inquisition qu’ils invoquent, ses causes, ses conséquences, son bilan objectif et chiffré ? Pour aller rechercher un nazi de 93 ans, il y a du monde au balcon et des cris de victoire, mais pour aller rechercher la bande à Pol Pot ou retrouver des journalistes français qui étalaient leur immense amour pour Staline, pour faire le ménage chez ceux qui adhèrent toujours au Parti directement responsable du massacre de millions de gens par la déportation ou la famine et dont le programme officiel est toujours la dictature [du prolétariat], d’un seul coup on entend les mouches voler et on voit des regards fuir vers le vague en espérant que quelqu’un fasse vite diversion en pointant l’ombre d’un mec qui a cru voir passer un skinhead en contreplaqué.

Quelle leçon ces progressistes en acier blindé se permettent-ils de donner, eux qui approuvent dans la France de l’an 2000 les stages de rééducation citoyenne et les condamnations judiciaires pour délit d’opinion ? Et ils voudraient en plus que l’on soit un rebelle sans courir le moindre risque de sanction ? Mais ils sont vraiment trop cons, c’est pas possible.

Ah, j’allais oublier de mentionner que nos journalistes, malgré la grande probité qui caractérise leur travail acharné, ont malencontreusement oublié de nous offrir la diversité des sons de cloche relatifs à cette affaire. Ils ont bêtement laissé dormir tous les témoignages des gens qui ont été blessés par le happening de Pussy Riot et ont pris le parti de défendre leur foi et la dignité de leurs lieux de culte. Promis, la prochaine fois, quand ce sera dans une mosquée, ils nous les montreront au journal de 20 heures. Honnêteté oblige.

La source i c i
Citation
Rogemi
Bien dit ... Il faut aussi lire dans les commentaires la réaction de Robert Marchenoir !
...

Cher Rogemi c'est juste et nullement en contradiction avec le communiqué du PI.
Mais les commentaires antisémites sous l'article sont assez nauséeux.
Ils ont bêtement laissé dormir tous les témoignages des gens qui ont été blessés par le happening de Pussy Riot et ont pris le parti de défendre leur foi et la dignité de leurs lieux de culte.

Voilà un papier dont on se disait qu’il était plutôt bien écrit, qu’il contenait des propos pas sots sur l’inquisition et le goulag, et sur la corporation écrivassière. Pourquoi faut-il que l’auteur, en prenant congé de son lecteur, se casse brutalement la binette sur cette abominable sornette de des gens blessés dans leur foi et leur dignité. Si je vois des abrutis faire un scandale dans l’église où je fais mes oraisons, je les vire à grand coups de candélables, à l’aide du sacristain. Je ne vois pas ce que la délicatesse de mon sentiment religieux, ou toute autre jérémiade victimaire, vient faire là-dedans. Par contre, comme je suis observateur, j’ai noté qu’il y a un tas d’abrutis, tunisiens par exemple, qui détruisent des galeries, essaient d'incendier des chaînes de télé, attaquent des femmes parce qu’elles se promènent en short, mettent en prison pour sept ans des types qui ont reproduit sur leur page Facebook une caricature du prophète, et puis qui parlent en larmoyant de la profondeur de leur sentiment religieux et qui décrivent ensuite les spasmes nerveux qui les ont saisis, suivis d’une crise de larmes, quand ils ont vu la caricature.

Une fois pour toutes, le fait d’appartenir à une catégorie sociale particulière, réelle ou imaginaire (homme, femme, noir, blanc, mahométan, chrétien, amateur de gros seins, etc.) ne confère aucun droit particulier. On se fout éperdument des sentiments outragés des représentants des catégories en question.
Citation
Pourquoi faut-il que l’auteur, en prenant congé de son lecteur, se casse brutalement la binette sur cette abominable sornette de des gens blessés dans leur foi et leur dignité.

Êtes-vous sérieux cher Chatterton ?

L'argument de conclusion n'est nullement une sornette car il y a eu certainement des gens en Russie qui ont été scandalisés par cette profanation. On appelle cela un blasphème même si aujourd'hui la majorité écrasante des post-chrétiens en occident n'a plus le plus petit ressenti pour ce genre de choses.
Rogemi, ma raison vacille. On ne peut pas traiter n’importe quelle vocifération dans une église comme si on avait profané les saintes espèces.

Ce raisonnement-là, c’est précisément le raisonnement islamo-médiatique.

Si nous fonctionnons comme nos adversaires, nous avons perdu avant même d’avoir engagé le combat.
Citation
Si nous fonctionnons comme nos adversaires, nous avons perdu avant même d’avoir engagé le combat.

Ne nous énervons pas. Personne ne parle de fonctionner comme nos adversaires. Il s'agit de juger de la pertinence de l'argument final de Fromageplus cad de sa crédibilité ou pas. Le fait est que les médias se sont bien gardés de donner la parole à des fidèles appartenant à l'Eglise orthodoxe.
Cher Rogemi, veuillez considérer ceci : l’argument qui consiste à poser que « c’est certainement très grave parce qu’il y a des gens qui se plaignent » est absolument sans précédent dans notre histoire, ne serait-ce qu’à cause de son absurdité foncière — il repose sur une pétition de principe —, et il est évidemment sans aucun rapport avec la question du sacré.

C’est un argument médiatique, c’est même l’unique argument médiatique : il s’agit de faire droit à des griefs. Plus les griefs sont exprimés de façon véhémente, plus l’infraction est considérée comme grave et plus la condamnation exigée est lourde. Les mahométans, querelleurs par tradition, ayant compris cette logique médiatique, ou n’ayant rien compris du tout, mais bénéficiant de façon aveugle de cette logique médiatique, ont joué là-dessus à fond. Et voilà comment on en arrive à justifier les persécutions au nom de la tolérance. Le petit cœur de l’avocat des salafistes tunisiens saigne quand il voit l’horrible caricature danoise postée sur les réseaux sociaux. Sept ans de cul de basse fosse ne sont pas trop cher payé pour l’incivique Tunisien qui a contristé ses coreligionnaires.

À côté de ça, même les procès en sorcellerie vous ont des airs de justice équitable.
C'est aussi la question de l'ordre public, importante dans notre droit.
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Cher Rogemi, veuillez considérer ceci : l’argument qui consiste à poser que « c’est certainement très grave parce qu’il y a des gens qui se plaignent » est absolument sans précédent dans notre histoire, ne serait-ce qu’à cause de son absurdité foncière — il repose sur une pétition de principe —, et il est évidemment sans aucun rapport avec la question du sacré.

Cher Chatterton,

Nous nous égarons dans un dialogue de sourds. Vous restez scotché à un niveau d'interprétation dont il n'est nullement question dans le texte de Fromageplus.

Pour ma part je refuse totalement que nous nous laissions entrainer dans une spirale de rivalité mimétique avec nos envahisseurs musulmans.
Vous restez scotché à un niveau d'interprétation dont il n'est nullement question dans le texte de Fromageplus.

Il en est tellement question dans le texte de ce monsieur qu’il fait explicitement le parallèle :

Ils ont bêtement laissé dormir tous les témoignages des gens qui ont été blessés par le happening de Pussy Riot et ont pris le parti de défendre leur foi et la dignité de leurs lieux de culte. Promis, la prochaine fois, quand ce sera dans une mosquée, ils nous les montreront au journal de 20 heures. Honnêteté oblige.
Citation
Il en est tellement question dans le texte de ce monsieur qu’il fait explicitement le parallèle :

Il s'agit de fustiger le deux-poids deux-mesures des médias et ne me dites pas que cela n'est pas justifié.
Donc, si l'on vous suivait, chers Rogemi & Jean-Marc, il faudrait rétablir au nom du "un poids une mesure" le crime de blasphème et l'appliquer à toutes les religions installées (sectes comprises ?).
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Donc, si l'on vous suivait, chers Rogemi & Jean-Marc, il faudrait rétablir au nom du "un poids une mesure" le crime de blasphème et l'appliquer à toutes les religions installées (sectes comprises ?).

Avez -vous suivi cher Marcel l'affaire Martin Mosebach qui a fait grand bruit en Allemagne parce qu'il s'est prononcé pour un renforcement de la législation sur le délit de blasphémie ( Katholiken fordern strengeres Blasphemie-Verbot).

Pour ma part je ne crois pas que l'on puisse faire revenir à la vie un chien mort et c'est pourquoi un rétablissement du crime de blasphémie n'est pas envisageable d'un point de vue chrétien. Mais à l'allure où les choses vont cette loi va revoir le jour imposée par la communauté musulmane.
Je suis heureux de vous voir l'écrire, cher Rogemi. Ainsi nous pouvons très légitimement envoyer promener les hypersensibles aux caricatures par exemple, tout en défendant les jeunes filles un peu bêtasson de "Pussy riot" contre des peines parfaitement disproportionnées.
Le délit de blasphème fut créé pour éviter qu'il n'y ait des troubles à l'ordre public. Je signale que la loi de séparation des églises et de l'Etat, qui n'est pas réputée une loi cléricale, punit de prison les comportements des sectateurs d'Act Up, par exemple :


ART. 32.- Seront punis (d'une amende de seize francs à deux cents francs et d'un emprisonnement de six jours à deux mois ou de l'une de ces deux peines seulement) ceux qui auront empêché, retardé ou interrompu les exercices d'un culte par des troubles ou désordres causés dans le local servant à ces exercices.

ART. 33.- Les dispositions des deux articles précédents ne s'appliquent qu'aux troubles, outrages ou voies de fait, dont la nature ou les circonstances ne donneront pas lieu à de plus fortes peines d'après les dispositions du Code pénal.
Les « pussy riot » allemands arrêtés... risquent 3 ans de prison (Russian Today) :


Cela montre bien qu'il faut que l'ordre public soit maintenu : il est intolérable que des gens commettent des voies de fait et s'en tirent impunis.
« Libérée, l’étudiante franco-turque encourt 32 ans de prison en Turquie » (Le Progrès, dimanche 12 août 2012)

Quatre jours après sa remise en liberté conditionnelle -- avec toutefois l’interdiction de quitter le territoire turc --, Sevil Sevimli a dû affronter une nouvelle bien moins réjouissante, vendredi. Avant-hier, le procureur de la cour pénale de Bursa (centre de la Turquie) a établi l’accusation qui sera officiellement prononcée à l’encontre de l’étudiante franco-turque, originaire de Belleville, lors de son procès, le 26 septembre. Six chefs d’inculpation ont été retenus par le ministère public. Or, avec ces qualifications, ce ne sont non plus douze ans d’emprisonnement, comme l’indiquait son avocat, mais trente-deux ans et demi qui pèsent désormais contre elle. Ces six charges (détaillées ci-contre) tendent, selon le tribunal de Bursa, à prouver l’appartenance de la jeune femme à une organisation clandestine d’extrême gauche. [...]

Les charges retenues [et ridicules ? (en comparaison de la peine encourue)]

-- Participation à une cérémonie commémorative sur la sépulture d’Ali Yıldız (militant alévi)

-- Diffusion de la revue
Yürüyüs (revue de gauche)

-- Vente de billets pour le concert du groupe
Yorum

-- Rencontre avec des dirigeants du syndicat
Egitim-Sen pour la projection d’un documentaire

-- Apposition d’affiches revendiquant la gratuité de l’enseignement

-- Apposition d’une affiche appelant au rassemblement du 1 er mai, dans l’enceinte du restaurant universitaire d’Eskisehir


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