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La France est en guerre et personne ne veut le dire

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
20 août 2012, 16:22   La France est en guerre et personne ne veut le dire
Un entretien comme toujours passionnant accordé par Renaud Camus.

[french.ruvr.ru]

"L'écrivain engagé Renaud Camus dit clairement que la France est en guerre et que ce que les médias appellent actes de violences ou incivilités sont en fait des actes de guerre menés contre la France et sa civilisation.

Où voyez-vous des actes de guerre en France qui rappellent le début de la guerre d'Algérie ?

Ce qui rappelle le début de la guerre d’Algérie c'est l’extrême euphémisation du discours imposé par le complexe médiatico-politique. On disait « les évènements », on dit « les affrontements ». Le caractère de conflit territorial est totalement nié.

Pourquoi êtes-vous en colère contre les médias?

Parce qu’ils imposent (presque) unanimement un système de lecture du monde qui est une formidable machine à ne pas voir, à ne pas dire, à ne pas comprendre. L’antiracisme, car c’est de lui qu’il s'agit, depuis qu’il a cessé d’être une morale pour se transformer en idéologie, en endoctrinement, en instrument de pouvoir et de répression, est devenu ce que j’ai appelé, empruntant l’expression à Alain Finkielkraut, Le Communisme du XXIe siècle (éditions Xénia). Il sert, menaces à l’appui, à dissimuler ce qui survient : à savoir le changement de peuple, le Grand Remplacement, la contre-colonisation.

Pourquoi avoir fondé un parti politique ?

Parce qu’il n’en existait aucun qui répondît à l’urgence de la situation et nommât ce qui arrive, la conquête du territoire. Il y avait bien le Front national, qui au moins paraissait conscient de la réalité des choses, mais la présence à sa tête de Jean-Marie Le Pen, à l’époque, empêchait de s'en rapprocher, a fortiori d’y adhérer.

Pourquoi vos maisons d'édition ont arrêté votre contrat?

Ça, c’est plutôt à elles qu’il faut le demander…

Est-ce que la France est une terre d'immigration depuis des siècles?

Absolument pas. C’est l'une des plus cyniques inventions de l’historiographie collaborationniste, au service du parti dévot. Entre le VIe et le XXe siècle, la France a eu une population aux composantes stables. Une première vague d'immigration se manifeste à partir de la fin du XIXe siècle, mais c’est encore une immigration d'individus, et facilement assimilables en une ou deux générations parce que de même civilisation, chrétienne et européenne : Belges, Italiens, Polonais. L’immigration de masse ne commence qu’avec le dernier tiers du XXe siècle et très vite il n’est plus question d’intégration car si la France a toujours su et pu intégrer des individus, elle ne peut pas intégrer des peuples, surtout s’ils appartiennent à des civilisations totalement étrangères à la nôtre et souvent hostiles.

Faut-il créer comme sous le modèle de De Gaulle un gouvernement des Forces françaises libres?

Nous n’en sommes pas là. De vastes parties du territoire sont encore sous le contrôle du gouvernement national. Le problème est qu’il est lui-même largement entre les mains d'inconscients ou de cyniques, qui s’accommodent très bien de la colonisation en cours ou qui la favorisent.

Assistons-nous à la réécriture de l'Histoire de France ?

Ah ça, totalement. Elle est grandement favorisée par la Grande Déculturation, l’effondrement du système d'éducation, l’enseignement de l’oubli, l’industrie de l’hébétude.

Pourquoi les populations maghrébines veulent à tout prix venir en France alors qu'elles ont chassé la France de leurs pays ?

Quand les Russes ont chassé les Français de Russie, en 1812, ils les ont poursuivis jusqu’à Paris. Mais ils ne sont restés que deux ou trois ans. Et ils n’étaient qu’une armée, pas un peuple.

Est-ce que la France est comme le Kosovo avec des zones musulmanes, africaines et chrétiennes ?

La France moderne s’ingénie à devenir ce que la France classique s’est évertuée des siècles durant à ne pas être, une ex-Yougoslavie, des Balkans, un autre Liban, un panier de crabes.

Puisque nous parlons de populations différentes. Parlez-nous du traitement des statistiques sur la démographie!

Statistiques et sociologie sont au parti dévot ce que la biologie de Lyssenko était au stalinisme.

Avez-vous lu « Les Yeux grands fermés » de Michèle Tribalat? Votre avis ?

Une des rares voix clamant dans le désert, comme celle de Richard Millet en littérature.

Les immigrés disent être plus français que les Français et nomment les Français «souchiens ou sous-chiens». Cela vous choque?

C’est peut-être vrai de quelques milliers d’entre eux, qui aiment plus la France que ne l’aiment ses indigènes déculturés. De la part des autres, ce n'est qu'une revendication territoriale — cela ne fait que me confirmer dans ce que je pense : qu'une conquête est en cours, par colonisation de peuplement.

Que pensez-vous du rôle des organisations humanitaires qui comme le Mrap interdisent de parler des faits?

Qu’elles sont les auxiliaires intéressées du Grand Remplacement.

Le fait que Poutine interdise de telles organisations en Russie est donc une bonne idée ?

Il n’est pas nécessaire de les interdire. Il suffit de ne pas les subventionner.
Utilisateur anonyme
20 août 2012, 16:34   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
Diffusons, diffusons !
Utilisateur anonyme
20 août 2012, 16:39   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
Да здравствует Камю!
Да здравствует Путин!
Да здравствует братства народов французский и русский для невиновности.
Utilisateur anonyme
20 août 2012, 16:39   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
20 août 2012, 17:51   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
"Il n’est pas nécessaire de les interdire. Il suffit de ne pas les subventionner."
Très bien. C'est la clé du problème.
Désolé, Agrippa, votre russe est grammaticalement et syntaxiquement fautif. Du petit nègre, si je puis me permettre.
Mon message n'était pas agressif, mais en le relisant...

Disons que la chaleur (très présente ce soir encore à Boulogne) a troublé mon jugement : après tout, une affaire d'accords au génitif qui n'a pas grande importance. Quant au fond, à savoir rassembler sous la bannière de l'In-nocence Vladimir Poutine et Renaud Camus, un autre fil lui a été consacré, il me semble.
Utilisateur anonyme
20 août 2012, 23:35   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
Citation
Louis Chambon
Désolé, Agrippa, votre russe est grammaticalement et syntaxiquement fautif. Du petit nègre, si je puis me permettre.

Toi pas te fâcher, missié… Moi, pas bête noire, pauvre pitit nègre, battu et bien malheureux ! Moi y en avoir trouvé livre de Camus. Moi pas comprendre, pas savoir lire. Mais moi deviner que li Camus, li gentil, li Boula-matari !
Pour ce qui est du début de la guerre d'Algérie, on ne peut pas réellement parler d'euphémisme.

La presse parle, en novembre 1954 et jusqu'à la mi-1955, de "terroristes", "hors-la-loi", "bandits", "assassins". Elle parle aussi "d' Evènements", comme elle le fait pour le Maroc et la Tunisie. Les "évènements" du Maroc se terminent en novembre 1955. Dans le même temps, cette presse parle de "Guerre d'Indochine". Pourquoi ces nuances ? parce que, dans l'opinion publique, il y a une différence entre la guerre contre une armée (le Viet Minh) et celle contre de vagues bandits, tout comme dans l'entre-deux guerres on fait très bien la différence entre la guerre du Rif et les évènements du Levant. En fait, au départ, personne n'envisage une guerre.

En août 1955, à propos des massacres de Philippeville, l'Echo d'Alger, qui ne peut être suspecté de tentations d'euphémisme, parle encore de hors-la-loi, de rebelles, de fellahs fanatisés, mais pas de guerre.



La notion de "Guerre d'Algérie" apparaît à la fin de 1955 et devient le terme général en 1956.

Il est par ailleurs important de rappeler que, juridiquement, ce ne fut pas une guerre.
Utilisateur anonyme
22 août 2012, 11:27   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
De mon point de vue, non.

L'euphémisme, c'est une atténuation volontaire de l'idée par la formule qui la traduit.

Par exemple : "Ces derniers jours, il a fait un peu chaud à Toulouse".

Nommer une chose comme on la ressent n'est pas un euphémisme.

Je suis persuadé que la presse, au début de la guerre d'Algérie, et quel que soit le bord politique de cette presse, ne voyait pas une guerre se dessiner, mais voyait plutôt une révolte à mater. Les termes des articles sont très durs. Il n'y a pas de volonté de dissimulation.

C'est d'ailleurs une caractéristique de cette guerre : une presse très engagée, dans les deux sens.
Utilisateur anonyme
22 août 2012, 12:00   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Les termes des articles sont très durs. Il n'y a pas de volonté de dissimulation.

Après tout, c'est possible. La dissimulation, le déguisement des concepts ("événements" pour guerre, "rapatriés" pour réfugiés) est arrivé après, quand la guerre fut perdue (ou abandonnée), les massacres de harkis accomplis, l'indépendance acquise.
Utilisateur anonyme
22 août 2012, 12:37   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
C'est probablement que l'euphémisme est une caractéristique de l'après, de l'accompli, cher Didier, de la France parlant de l'Algérie d'après, de la France d'après en parole officielle sur elle-même.
Utilisateur anonyme
22 août 2012, 13:26   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Les événements de Philippeville d'août 1955, soit un égorgement en règle de villageois européens, nourrissons compris, femmes enceintes comprises, étaient le fait d'hommes (et de femmes) non encore équipés d'armes de guerre. Ceci explique peut-être cela. Pour la guerre, il faut des armes de guerre. C'est le cas aujourd'hui en France, avec les fusils d'assaut, il me semble (sauf plus ample informé de la part de nos documentalistes) que ce n'était pas encore le cas dans le Constantinois quand ces atrocités furent commises. Les victimes furent toutes égorgées et "machettées". Il existe des pages web consacrées à ces événements que je n'ai ni le temps ni le courage de rouvrir, leur visite pourrait confirmer ce fait.
Je persiste : au départ, personne ne pensait à une guerre. Supposer que les métropolitains ou pieds-noirs pensaient, en décembre 1954, qu'il y avait une guerre en Algérie est un anachronisme.

Les événement de la fin 1954 et du début 1955 sont en tous points identiques à ceux survenus au Maroc et en Tunisie depuis 1952, pour lesquels on n'a pas parlé et on ne parlera jamais de guerre.

Par exemple, le 24 décembre 1953, une bombe explose au marché central de Casa alors que les Européens font les derniers achats du réveillon :



Ou bien le soulèvement de Fès, le 20 août 1954 :



Finalement, ces affrontements restèrent limités et une solution politique put être trouvée. Bien des Français restèrent au Maroc après la fin du protectorat et ne furent nullement inquiétés, à quelques exceptions près.

En revanche, dès l'été 1955, il devient évident que les affaires prennent une autre tournure en Algérie. Là commence, éventuellement, l'euphémisme.
Utilisateur anonyme
22 août 2012, 13:50   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Voici par exemple le bilan des tués à la suite des évènements en Algérie pour décembre 1954 :


1 décembre :
22 HLL tués près de Batna.
2 décembre au 12 décembre :
RAS
13 décembre :
M. Boussiouda Kelkacem, est victime des HLL (tortures diverses, dont découpe du nez aux ciseaux).
14 décembre :
Dans les Aurès, assassinat par les HLL de 15 musulmans qui avaient marqué leur amitié pour la France.
15 au 21 décembre :
RAS
22 décembre :
Violent accrochage près de Delly, pertes HLL non connues, pertes françaises 0.
23 décembre :
RAS
24 décembre :
Chenoufi Mohamed, policier à Philippeville est abattu d'une balle dans le dos par un HLL.
Jusqu’à la fin de l’année, RAS.

Sur un mois, pas de tué européen. Dix-sept musulmans fidèles assassinés. Sans doute une trentaine d'HLL au tapis.
Utilisateur anonyme
22 août 2012, 14:08   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Les premiers mois de 1955 sont sur le même rythme, à peu près : quelques attaques, quelques destructions de bandes d'hors-la-loi.

Le FLN va alors changer de tactique et chauffer à blanc la foule pour la lancer contre les européens et les musulmans fidèles, susciter une violente répression qui touchera forcément des innocents et ainsi causer une fracture irréparable.

L'attaque éclate à El Halia le 20 août 1955 et s'étant au Constantinois. En trois jours, 171 européens, 24 militaires et plus de 200 musulmans fidèles sont tués dans des conditions atroces.

Le 23 août, l'état d'urgence est proclamé en Algérie. La répression dans le Constantinois est très sévère.

C'est à ce moment-là que la guerre d'Algérie commence, de mon point de vue.
Je ne sais, Didier, quelle est votre question. Si c'est de savoir à quel moment on peut dire que la guerre d'Algérie commence ou devient une vraie guerre, c'est, pour moi, le 20 août 1955. Parler de guerre avant n'a pas de sens, à moins que ce mot ne recouvre toute agression coordonnée par des hors-la-loi.
Je vous dirai aussi qu'elle ne s'arrête pas le 19 mars 1962, comme on le prétend.
Utilisateur anonyme
22 août 2012, 14:24   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Il reste un point de désaccord essentiel : les raisons profondes.

Les premiers mois des évènements sont surtout marqués par une chasse aux musulmans amis de la France, ce n'est pas une guerre de la population musulmane contre les Européens et l'armée, c'est une entreprise de terreur contre des personnes ciblées.

La répression policière d'un problème de malfaisance est fort bien menée : à l'été 55, le FLN est dans l'impasse, les musulmans fidèles sont toujours aussi fidèles, des assassinats des musulmans fidèles il est passé à celui des autonomistes.

Il n'est pas évident qu'il va réussir à mobiliser les foules : il n'est puissant que dans les Aurès, les amis de Messali Hadj sont eux aussi bien organisés et les divergences avec eux sont extrêmement profondes.

Il y a un point d'accord majeur : autant la situation a été pacifiée dans les esprits pour ce qui est de la Tunisie et du Maroc, autant dans la tête de beaucoup de personnes la guerre d'Algérie n'est pas finie, essentiellement parce que le système scolaire français insiste autant que possible sur les crimes de la France et que le pouvoir algérien, pour des raisons internes, fait de même.
Je rejoins Jean-Marc sur cette date du 20 août 1955, où un point de non retour a été atteint en Algérie. Départ de la guerre.

Didier, ce que j'ai écrit supra sur l'euphémisation qui n'a jamais lieu que dans l'après était du plus sérieux. La guerre d'Algérie n'a pas eu lieu fut longtemps un vision indispensable à la France défaite et dévoyée; de même, la guerre en France n'a pas lieu, aucune émeute ne s'y produit, rien que des "affrontements" entre tribus antagonistes ("les jeunes" vs "la police") constitue un langage d'euphémisation de la part d'une France qui a déserté son histoire, de la part de la France d'après. L'euphémisation de la guerre est toujours le langage de l'après-guerre, chez les perdants.
Utilisateur anonyme
22 août 2012, 16:36   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Jean-Marc
Voici par exemple le bilan des tués à la suite des évènements en Algérie pour décembre 1954...

Un mois auparavant, le 1er novembre au matin, la guerre proprement dite a commencé sans dire son nom dans les gorges de Tighanimine (au cœur des Aurès) :
une dizaine d'hommes armés arrêtent le car Biskra-Arris. La rébellion a alors choisi ses symboles : un musulman fidèle, le caïd Hadj Sadok (lieutenant de réserve de l'armée française) et un instituteur européen, Guy Monnerot, sont assassinés ; une Européenne, Janine Monnerot (sa femme) est violée (et grièvement blessée).
Parler de "guerre" signifiait implicitement l'échec de la colonisation autour de laquelle il y avait encore à l'époque un consensus entre la droite et la gauche. C'est la raison pour laquelle, me semble-t-il, ni la France de gauche ni celle de droite ni, à plus forte raison, les Pieds- noirs ne voulaient entendre parler de "guerre", comme la gauche et une certaine droite ne veulent pas admettre, aujourd'hui, l'échec du "vivrensemble", lequel , entre parenthèses, menace d'être bien plus raté que ne le fut la colonisation malgré ses fautes et parfois ses crimes. Pour le reste je suis d'accord avec Francis et Jean- Marc : c'est bien après les horribles massacres d'El Hallia que le terme de "guerre" a fait son apparition.
Néanmoins on se situe en 1955, soit dix ans après la Seconde Guerre mondiale.
Pour les gens de l'époque, pouvaient-ils déjà conceptualiser sous le terme de "guerre" une nouvelle forme de guerre, fondée sur la guérilla mais n'impliquant en rien les armées régulières, les Etats, les chars, les flottes aériennes et tout ce qui s'était déployé dix ans auparavant ?
Lorsqu'une forme inédite (de guerre ou autre) émerge, il semble normal qu'elle ne soit pas nommée durant une certaine période, ni même reconnue.
Utilisateur anonyme
22 août 2012, 17:37   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Pyrrhon
Citation
Jean-Marc
Voici par exemple le bilan des tués à la suite des évènements en Algérie pour décembre 1954...

Un mois auparavant, le 1er novembre au matin, la guerre proprement dite a commencé sans dire son nom dans les gorges de Tighanimine (au cœur des Aurès) :
une dizaine d'hommes armés arrêtent le car Biskra-Arris. La rébellion a alors choisi ses symboles : un musulman fidèle, le caïd Hadj Sadok (lieutenant de réserve de l'armée française) et un instituteur européen, Guy Monnerot, sont assassinés ; une Européenne, Janine Monnerot (sa femme) est violée (et grièvement blessée).

Continuons...

Toujours le 1er novembre 1954 :
plusieurs autres attentats sans portée apparente (au total huit morts, dont quatre militaires français).

1955 :
dans les premiers mois, et faute de troupes efficaces sur place, arrivent les premiers renforts de France (parachutistes de la 25e DP, bataillons de chasseurs, de tirailleurs et de légionnaires) : on fait officiellement du maintien de l'ordre (et toujours pas la guerre !) ;
l'action policière en ville est entravée par Jacques Chevallier, secrétaire d'État à la Défense et maire d'Alger, qui doit son élection aux messalistes ;
le FLN cherche tout d'abord, et réussit en quelques mois par l'invocation du djihad et par la terreur (terrorisme, égorgement systématique (avec le sourire), castration assortie de profanation (parties sexuelles tranchées et enfoncées dans la bouche), tueries aveugles, etc.), à s'emparer de l'esprit des musulmans non-francisés ;
les pieds-noirs, qui ne sont pas de « gros colons » mais de petites gens livrés à eux-mêmes, n'ont personne pour les orienter ;
les massacres du 20 août ont lieu dans le Constantinois, une région de faible peuplement et la plus favorable aux insurgés (c'est là que, après le 1er novembre, le gouvernement a engagé les plus grands efforts) : El-Halia, 71 femmes et enfants d'ouvriers européens sont bestialement massacrés par leurs voisins et leurs collègues ; Philippeville, des milliers de musulmans défilent et massacrent les Européens rencontrés. La répression sera sévère mais le FLN a atteint son but : séparer les deux communautés et relancer la rébellion. Le gouverneur général d'Algérie, Jacques Soustelle (intellectuel pacifiste, ancien membre du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes), traumatisé par ce qu'il a vu dans ces deux villes, abandonnera ses illusions et conclura à la priorité de la lutte.

1956 :
le 2 janvier, une nouvelle majorité de gauche arrive avec un plan de négociations pour l'Algérie. Le 6 février, le premier ministre Guy Mollet est accueilli à Alger sous des jets de tomates lors d'une manifestation d'étudiants et d'anciens combattants. « Alger a fait reculer Paris ». Catroux, qui avait remplacé Soustelle, renonce, et est remplacé le 9 février par Lacoste, qui est un partisan du maintien des départements d'Algérie dans la République française. Guy Mollet, contre toute attente (il était soutenu par les communistes qui étaient pro-FLN), décide d'envoyer le contingent en renfort en Algérie et d'appeler les réservistes...

La suite dans le Hors Série n°4 de la NRH (printemps-été 2012).


[le récit du 2 janvier 1956 a été modifié, suite à la remarque de Jean-Marc (décidément, il a l'œil...)]
[babelouedstory.com]

[babelouedstory.com]

Quelles sont les conséquences de ces journées ?

Elles sont multiples. Mais certaines sont plus remarquables. Incontestablement, la victoire militaire revient aux forces françaises : aucun des objectifs militaires de l'ALN n'a été atteint. Mais, psychologiquement, les insurgés ont gagné. Ils ont réussi à médiatiser dans le monde entier le conflit algérien. Ce qui n'était jusque là que des troubles de l'ordre public devient une guerre civile qui va interpeller les Nations Unies. Le fossé qui séparait musulmans et non-musulmans s'agrandit. Les maquis recrutent plus largement. Les élus musulmans modérés qui négociaient avec le gouverneur général Jacques Soustelle et son équipe rejoignent le FLN, par conviction ou par peur. Et tous ces drames vont trouver une classe politique française impuissante à les gérer et qui va s'avancer dans l'impasse qui conduira à la fin de la IVème République. Et puis on assiste à une radicalisation des protagonistes de ce conflit; il devient également une guerre de religion qui va perdurer 6 ans encore.

Mais ce qui est le plus terrible, et je dirai aussi le plus actuel, c'est que le FLN va faire le constat que tuer des civils, voire même des enfants, de façon aveugle en ville, fait plus parler de lui et abonde plus dans son sens qu'un accrochage avec un détachement militaire dans le bled. En août 1955, les actes terroristes les plus horribles ont fait leur irruption dans le monde médiatique. C'est ce qui a désolé Albert Camus et continue de nous désoler.

le 2 janvier, le contingent est rappelé par la nouvelle majorité de gauche


C'est totalement faux, c'est le jour de l'élection !

Ce jour-là, Roland Barthes eut l'occasion de voter pour Jean Le Pen, qui avait à l'époque ses deux yeux mais qu'un prénom, et qui se présentait dans sa circonscription. On ne sait s'il la saisit.
Pourrait-on recentrer le débat ?
Nous n'allons pas refaire la guerre d'Algérie !
La question est celle de notre situation aujourd'hui : quel diagnostic ? Quelles solutions ?
L'Algérie restera algérienne, il serait bien que la France ne le devînt pas à son tour - en plus d'être malienne, tunisienne, roumaine (rom), sénégalaise, marocaine et chinoise.
Utilisateur anonyme
22 août 2012, 18:41   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
La France est en guerre et beaucoup nous tirent dans le dos, voilà le problème.
On peut voir dans le parralélle avec ces "événements" d'Algérie quelques indices curieux (actuels ?) :

- l'inaction du maire d'Alger, qui doit son élection aux messalistes ;
- les objectifs du FLN : s'emparer de l'esprit des musulmans non-francisés, séparer les deux communautés ;
- le désarroi des pieds-noirs [qui] n'ont personne pour les orienter [politiquement] ;
- les premiers grands massacres (du 20 août) [qui] ont lieu dans la région la plus favorable aux insurgés (c'est là que, après le 1er novembre, le gouvernement a engagé les plus grands efforts) ;
- un intellectuel pacifiste, ancien membre du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, [qui] abandonne ses illusions et conclut à la priorité de la lutte ;
- une nouvelle majorité de gauche, avec un plan de négociations pour l'Algérie, [qui, un mois plus tard seulement, place comme gouverneur général] un partisan du maintien des départements d'Algérie dans la République française ;
- enfin un premier ministre, soutenu par les communistes, [qui] décide d'envoyer le contingent en renfort en Algérie et d'appeler les réservistes.

Tout un programme de réveil des consciences, d'action politique (évidemment l'objectif n'est pas de reconquérir l'Algérie).
Comment nommer les atrocités commises par Mohamed Merah ? un événement ? un crime odieux et irrationnel ? un acte de terrorisme ? des "bêtises d'un gamin à la dérive ?" (quand il a bénéficié de réseaux fournisseurs d'armes et de visas, introductions, laissez-passer, etc. pour les camps d'entraînement militaires d'Asie centrale). Il ne s'agit pas non plus de l'acte d'un fou isolé comme Breivik. Comment les nommer fidèlement et justement ? L'homme a visé des militaires, des civils, se dit guerrier, a tenu a mourir comme tel. Le terme d'acte de guerre paraît en effet le seul approprié. Mais il semble qu'il faille encore d'autres actes comme celui-là dénués de toute ambivalence pour faire basculer la nomenclature de ce qui est en train d'advenir en France. Une masse critique de violence (comparable à celle du 20 août 1955 dans le Constantinois) risque d'être encore nécessaire pour que la situation soit caractérisée et nommée comme elle le doit et il est à craindre que n'en initient le cours ceux qui veulent la guerre et qui sont encore les seuls protagonistes à la désigner par son nom ...




(veuillez me pardonner, les trente et quelques premières secondes de nocence l'obligent !)
Utilisateur anonyme
22 août 2012, 20:48   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
22 août 2012, 23:49   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
La comparaison de ce qui se déroule aujourd'hui en France et en Europe avec les débuts de la guerre d'Algérie est très éclairante : le parallèle esquissé plus haut le montre bien. On peut même en tirer quelques leçons. Il me semble que l'on a par exemple à réfléchir sur l'attitude des Pieds Noirs dans cette affaire : Concernés au premier chef par cette guerre, ils ont, en citoyens normaux d'un Etat de droit confié leur défense aux pouvoirs et aux institutions légitimement habilités à l'assurer. On sait où cela les a conduits. Leur engagement dans leur propre défense a été trop tardif, trop partiel, sans doute trop mal conduit pour peser sur le cours de cette histoire. Que se serait-il passé s'ils avaient réagi plus tôt, plus collectivement, plus méthodiquement, marquant dès le début des "événements" leur détermination à défendre par les armes leur terre, leurs biens, leurs vies. Nombre de musulmans attachés à leur présence les auraient suivis, la majorité serait restée neutre et le FLN n'aurait sans doute pas été comme un poisson dans l'eau, quant aux politiciens ...., ils auraient bien évidemment pris acte de cette résistance. Une autre Algérie serait née de cette volonté de combattre et des alliances nouées : des rapports fondamentalement différents entre communautés et un modèle de civisme et de « vivre ensemble » dont nous sommes aujourd’hui cruellement démunis. Qu’avions nous à perdre que nous n’ayons perdu.
Le drame algérien a été celui d’une population dressée à ne prendre les armes que sur ordre des pouvoirs en place. En ce sens, la répétition du drame qui se joue aujourd’hui en Europe.
Mohamed Merah et tous les porteurs de valise idéologique, intellectuels organiques pour plateau de télévision, tous les Muchielli amalgamistes (Merah = Breivik)...

Les cartes risquent d'être brouillées encore longtemps, les loups continueront d'être des loups, les agneaux des moutons, avant que les agneaux le comprennent et que la guerre soit nommée. Ces Français d'après, avec leur justice excusatrice, leurs intellectuels en mode d'auto-haine, leur méconnaissance de tout ce qui n'est pas "le social", ont de quoi vous dégoûter du djihad... vraiment. On veut leur fin, on veut leur mort, on les hait, et on a beau les massacrer, les malmener, ils ne sont pas fichus de l'entendre et se trouvent encore des torts et continuent d'appeler à un effort sur eux-mêmes. Va falloir frapper plus fort. Pas moyen autrement.
"Le drame algérien a été celui d’une population dressée à ne prendre les armes que sur ordre des pouvoirs en place. En ce sens, la répétition du drame qui se joue aujourd’hui en Europe. "
Les Pieds-Noirs ne pouvaient imaginer que la patrie qu'ils idolâtraient et pour la libèration de laquelle ils avaient payé un si lourd tribut, les laisseraient tomber à ce point.
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 10:01   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
Citation
Marc Briand
La France est en guerre et beaucoup nous tirent dans le dos, voilà le problème.

Un autre problème, révélé par Raspail dans son Camp des saints : à l'époque l'armée a joué son rôle (la torture, c'est un autre problème), est-on sûr aujourd'hui que la police et l'armée répondraient sans broncher à des ordres fermes de remise en ordre de ces quartiers en cas de transformation de ces émeutes urbaines en véritable guerre civile ?
Il ne faut tout de même pas sombrer dans le délire : en cas d'embrasement, les forces de l'ordre, même sans compter l'armée, sont tout-à-fait suffisantes, dès l'instant où elles ont un mandat clair.

On n'en est pas au stade où les forces de l'ordre doivent ouvrir le feu, à ma connaissance. Si elles étaient dans cette situation, elles ne feraient, techniquement parlant, qu'une bouchée de leurs adversaires éventuels.

Par ailleurs, les unités proprement militaires sont très peu adaptées à ce type de mission, notamment parce qu'elles ont une puissance de feu excessive et une "doctrine d'emploi" très différente.

Puisqu'on aime bien les parallèles avec la Guerre d'Algérie, la Bataille d'Alger fut gagnée non par une opération de type militaire mais par une opération de type policier conduite par des militaires. Ce fut la très grande intelligence de Massu.

Les effectifs utilisés étaient réduits : 8000 parachutistes pour contrôler à peu près 400 000 personnes, dont approximativement 6000 rebelles.

La méthode principale ne fut pas celle des "tirs à travers les murs" (il y eut très peu de combats) mais la recherche de renseignement et "l'intoxication", c'est à dire amener les terroristes à s'entretuer, fut un très brillant succès.

On pense qu'à peu près la moitié des rebelles disparurent de la circulation. Le FLN fut incapable de se reconstituer à Alger.

En cas de malheur, le problème n'est pas une question de rapport de forces. C'est une question de libertés publiques. Si on accepte que les forces de l'ordre, en situation d'urgence, interviennent en dehors du cadre légal, il faut quelques jours, peut être quelques semaines pour anéantir la subversion.
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 11:03   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
Pour le moment le cadre légal est le flagrant délit avec l'ordre d'éviter le contact, ce qui est complétement contradictoire et explique l'absence d'arrestation.
Il est certain qu'en cas de trouble très graves les garanties légales seront le frein principal à l'efficacité des forces de l'ordre. Mais certains moyen (Par exemple : l'Etat d'urgence) permettre de suspendre certaines garanties. Mais je ne vois pas un gouvernement oser se lancer dans une opération style bataille d'Alger avec délégation des pouvoirs de police judiciaire à l'armée. Il faudra attendre une énorme catastrophe.
Le clip mis en ligne par Pyrrhon devrait pouvoir servir à la défense de Renaud Camus et elle illustre mieux que tout autre support la véracité de ces propos.
Dans une guerre, le pire est d'être le dernier des protagonistes au courant ! Il est préférable de savoir au moins au même moment que son ennemi (sinon un peu avant) que le conflit est là et qu'il faut se battre.
Staline en sut quelque chose.
La France en sut quelque chose en 1940.
L'esprit de Munich consiste à accepter une paix honteuse pour ne pas s'avouer que la guerre est déjà là : on a donc le déshonneur, la guerre et la défaite (pour ne pas avoir préparer la guerre, faute de l'avoir vue).
Aujourd'hui, faute d'admettre sa lâcheté, on préfère se reconnaître des torts imaginaires afin de la justifier .
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 13:53   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
Citation
Jean-Marc
Il ne faut tout de même pas sombrer dans le délire : en cas d'embrasement, les forces de l'ordre, même sans compter l'armée, sont tout-à-fait suffisantes, dès l'instant où elles ont un mandat clair.

J'aimerais bien croire ceci.

À mettre en balance avec:

«Alain Chouet : Les personnes de la DCRI font du mieux possible avec les moyens dont ils disposent. Le problème était de savoir quel type de menace se trouvait en face. Je considère toujours que le cas Merah est avant tout un cas psychiatrique. Des gens qui présentent son profil idéologique et psychiatrique actuellement en France, il y en a 200 à 300. Tous ne passent pas à l'acte, loin de là, bien heureusement. Organiser une surveillance H24 de ces gens-là, compte tenu des conditions de travail en France, demanderait 12 à 15 personnes par « sujet ». Si l'on multiplie ce chiffre par 200 ou 300, on dépasse alors les effectifs actuels de la DCRI.»
Il va de soi que dans un Etat d'exception, c'est à dire avec suspension des règles de l'Etat de droit, on se prend les 200 à 300 allumés potentiels, on se les met dans un bâtiment ad hoc et on se les garde le temps qu'il faut.
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 14:14   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Posez-là à nouveau, je l'ai perdue de vue, cela sans ironie aucune.
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 14:49   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
La question est donc celle de la fidélité des militaires musulmans ?
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 15:32   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
J'essaie de répondre simplement. Si c'est la question, j'y répondrai de façon directe.
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 16:33   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
Citation
Jean-Marc
La question est donc celle de la fidélité des militaires musulmans ?

Pas forcément musulman. La question est celle de l'obéissance d'une armée et d'une police de plus en plus composées de jeunes issus des quartiers dits sensibles; mais aussi et bien au-delà de l'obéissance de ces militaires et gendarmes en ces temps de droitsdelhommisation et de médiatisation à outrance.
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 17:44   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
Citation
Jean-Marc
Il va de soi que dans un Etat d'exception, c'est à dire avec suspension des règles de l'Etat de droit, on se prend les 200 à 300 allumés potentiels, on se les met dans un bâtiment ad hoc et on se les garde le temps qu'il faut.

Fondation de la ville nouvelle de Gouantanameaux-en-Plaine, je vois... (il y a justement un grand plateau vers le piton de la fournaise)
Je pense que le recrutement de l'armée (je veux dire des engagés, je ne parle pas de l'encadrement "de carrière") concerne des personnes qui sont beaucoup plus à droite que la moyenne de la population et qui, en particulier, ont un rapport très favorable à l'ordre (je ne peux pas concevoir comment quelqu'un de rétif à une logique d'obéissance pourrait rester volontairement militaire plus de quelques jours).

En plus, si, dans l'armée, on ne fait rien, il se trouve qu'on le fait tôt. Les amateurs de grasse matinée, ce qui est le cas des teneurs de murs que vous évoquez, me semblent n'avoir guère de goût pour l'hébertisme aux aurores.

Il me semble que le "client" type du recrutement militaire au niveau homme du rang est le jeune homme de la France pavillonnaire, ou bien des petites villes, qui n'a pas réussi dans ses études mais qui a l'ambition de vivre d'autre chose que d'aides et qui n'a pas peur de s'éloigner (l'hôte des cités y est collé comme un arapède, figurez-vous).
Consultez cette étude du CEVIPOF :

[www.cevipof.com]

D'après elle, 37 % des militaires et policiers auraient eu l'intention de voter (en janvier 2012) pour Mlle Le Pen, 27% pour M. Sarkozy, 11% pour M. Bayrou, 8% pour M. Hollande. Tenant compte des non-réponses (10%), cela fait à peu près 70% pour un vote de droite.
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 21:31   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
La question est celle de l'obéissance d'une armée et d'une police de plus en plus composées de jeunes issus des quartiers dits sensibles; mais aussi et bien au-delà de l'obéissance de ces militaires et gendarmes en ces temps de droitsdelhommisation et de médiatisation à outrance.

Connaissant bien le milieu militaire, si les ordres sont clairs, l'obéissance ne fait aucun doute. Le seul risque est celui d'ordres peu clairs, du style "rétablissez l'ordre à tout prix mais sans blesser personne".

Il y a une situation où l'armée n'a plus à demander d'ordres. C'est l'étape au-delà de l'état d'urgence, c'est celle de l'état de siège.
"Le seul risque est celui d'ordres peu clairs, du style "rétablissez l'ordre à tout prix mais sans blesser personne". "

Jean-Marc, vous marquez un but contre votre camp car c'est précisément le type d'ordre que l'on a de plus en plus tendance à donner, pour toute une série de raisons évoquées plus haut par les uns ou les autres.
Orimont,

La question posée par Didier est relative à l'armée.

La question des ordres est toute autre.

Si le pouvoir politique dit à l'armée, en situation de crise, "surtout ne tirez pas", l'armée obéira aussi.
Une traduction en anglais du texte de l'interview introduisant le fil est parue sur le blog anglo-saxon Islam versus Europe
Rendre indéclarable la guerre qu'on fomente

Que la société ne soit plus comprise comme un tout provoque à la fois l'exacerbation des conflits et leur apparente inocuité. Le Désastre profite doublement de cette conflictualité naturelle aux démocraties libérales.

Les maîtres du forum ont évoqué le rôle des étrangers dans une famille déchirée. Dans leur lutte inexpiable contre la droite, les briseurs de machines et les prolétaires, la gauche, le grand capital et la bourgeoisie sont prêts pour triompher à sacrifier à l'Autre la France et son peuple traître (gréviste - ou trop à gauche - et conservateur - ou trop à droite -, moins collabo qu'eux et bientôt aussi instruit). Plutôt mourir que de perdre la partie.

Dans le même temps, un climat lénifiant ôte à ce crime tout aspect de violence. L'institutionnalisation du conflit (les individus libres donc égaux confortent leur liberté en laissant la société aux forces contradictoires qui la traversent) et "l'anthropologie de la lassitude" qu'elle suppose (pas la peine de s'entre-tuer ni même de se mettre la rate au court bouillon pour rien...) rendent le Désastre insignifiant.

La promotion démocratique du conflit réclame le Désastre, l'anéantissement, puis le rend supportable et même invisible, du moins indicible.
Utilisateur anonyme
30 août 2012, 09:27   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
C'est bien la guerre à Marseille et c'est une élue PS qui le dit :

[www.leparisien.fr]

[www.franceinfo.fr]

[www.laprovence.com]
Utilisateur anonyme
30 août 2012, 11:49   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Belle surprise de France 2.
Il était effectivement plus que temps de révéler la vraie nature du conflit en évoquant ces djihadistes sunnites venant des quatre coins de la planète. Leur pays d'origine, leur nationalité ayant que peu d'importance face à leur religion musulmane sunnite.
Utilisateur anonyme
30 août 2012, 13:08   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
A la demande de l'Armée, Valls répond qu'il n'y a pas d'ennemi intérieur. Il ne veut pas le voir mais le mot est prononcé.
Expérience personnelle.
Dans un appartement appartenant au groupe d'immeubles où je vis, dans le centre de Paris, une association d'aide au logement a son siège. Pour la troisième fois ce mois-ci, un groupe de quémandeurs occupent le trottoir ce qui oblige à fermer la porte qui donne sur la rue - plusieurs fois ils envahirent la cour, salissant et abîmant tout (fleurs, vélos, voitures...). Sans la police qui fait barrage, ils seraient rentrés aujourd'hui.
En descendant voir, je m'aperçois chaque fois qu'il y a là que des femmes africaines (habillées comme là-bas) avec leurs jeunes enfants (parfois en bas-âge). Elles crient, chantent, tambourinent, encouragées par des militants blancs dogmatiques. Le restaurant qui a sa terrasse sur la rue perd ses clients les jours où ils viennent. L'agence de location de places de théâtre qui est sis dans la cour n'est plus accessible facilement. Ceux qui travaillent - ils sont nombreux, car il y a surtout des bureaux - sont gênés.
Voilà comment des clandestins (c'est le cas de la plupart puisqu'ils demandent logements ET papiers) ne font rien que déranger, salir, perturber la vie et l'espace de ceux chez qui ils viennent s'imposer.
C'est exactement ainsi que se comportent des envahisseurs. Ce ne sont plus des immigrés, mais des envahisseurs !
un militan blan
pass moi ton rasoir
j'vai lui fair la po
a ce salo...
Le porte-parole du FN dit une chose fort juste :

"En vérité, au-delà des moyens, c’est surtout la question des instructions reçues par les forces de sécurité qui se pose."
La question est : Où se trouve l'autorité ?

Qu'évoque l'autorité traditionnelle et habituelle de l'Etat dans des zones de plus en plus nombreuses sur le territoire ?
Quelle légitimité détient encore cette autorité sur des centaines de milliers d'individus ?
Ces personnes font-elles allégeance à l'Etat français avant de le faire envers d'autres institutions ? Religieuses ? Familiales ? Ethniques ? Culturelles ?

Que peut faire l'Etat, qui en effet détient encore les forces coercitives légitimes, tout en préservant l'ordre et la sécurité du plus grand nombre ?
Foncer avec les chars ? Les dirigeants ne se sentent-ils pas, depuis fort longtemps, contraints, quoiqu'il advienne, de rechercher l'assimilation, du moins l'intégration, l'apaisement progressif, ne pouvant plus faire marche arrière ? (C'est-à-dire renvoyer des millions d'individus, ce qui de toute façon, dans un univers ou les flux démographiques transitent presque aussi facilement que les flux d'informations, serait vain.)
Utilisateur anonyme
30 août 2012, 15:19   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
Citation
Didier Bourjon
C'est un peu autre chose, mais je trouve ce même journal de France 2 nettement plus critique à l'endroit de la Hollandie depuis "la rentrée". Illusion d'optique, concours de circonstances ?

De façon générale (cf radio France, aussi), la caste journalistique semble vouloir mettre au pied du mur la gauche au pouvoir (renforçant un mouvement de critique plus large des Verts, de M. Mélenchon, voire des syndicats).

En cela, les journalistes se comportent comme un parti de gauche autonome qui communique et pousse très fort, mais sans prendre la risque d'être élu. Ils se sentent floués. C'est touchant.
Mais oui il faut envoyer l'armée dans les zones de non-droit...Quand les États-Unis et le Brésil le font, la presse et l'ambivalent électorat de gauche ne peuvent réprimer, en douce, une certaine admiration. En même temps, que reste-t-il de l'armée française, si peu patriote aujourd'hui, infiltrée par des Merah en puissance et tournée davantage vers l'appui et l'action humanitaire que le combat? Serait-elle à la hauteur face aux hordes de desperados défoncés et surarmés des cités marseillaises? Rien n'est moins sûr.
Il faudrait peut être fusionner deux fils...


L'idée de la sénatrice est excellente : isoler le lieu de vente de la drogue. Cela permet d'assécher le trafic. Il se déplace, mais la bande locale perd toute source de revenus.
Il est certain que le jour où les dealers ne dealeront plus, ils iront tous travailler - et n'aurons pas l'idée de se recycler dans une autre activité, peut-être encore plus perturbatrice, comme les enlèvements par exemple...
Au premier bobo au petit doigt d'une racaille de Marseille, les banlieues de Paris seraient mises à feu et à sang. Il est déjà trop tard pour faire donner la troupe, à moins d'armer les troufions de tapettes tue-mouches, de plumeaux de ménagères, et qui chargeront avec des balles de ping-pong peintes en rouge accrochées sur le nez.
On dit "tennis de table", cessez de stigmatiser les pongistes !
Utilisateur anonyme
30 août 2012, 17:23   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
Marseille : «Les moyens qu’on nous propose, c’est du pipi de chat», selon Samia Ghali

[www.publicsenat.fr]
Voilà une femme admirable au discours ferme et réaliste.
Un communiqué pour la soutenir ?
Utilisateur anonyme
30 août 2012, 18:39   Re : La France est en guerre et personne ne veut le dire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Comment convaincre que ayons été envahis sans qu'aucune armée n'ait franchi nos frontières ? En persuadant les Amis du Désastre que nous sommes en guerre ? Il est douteux que l'on puisse persuader d'un fait contestable, la guerre, ceux qui nient l'évidence d'un fait incontestable, l'invasion.

Néanmois, comment, tout en insistant sur les nouveaux visages de la guerre, rapprocher celle en cours de celles qui servent de référence, celles d'hier ? En soulignant que les Etats africains appuyés par l'Etat américain sont partie prenante de cette invasion, qui n'est pas seulement l'affaire de pauvres bougres, une sorte de fatalité, une affaire privée qui ne regarde que la société civile, à régler par la société civile sur les bons conseils de Madonna ou de l'abbé Pierre, que ces Etats hostiles exercent une pression diplomatique constante sur les Etats européens collaborateurs pour leur arracher des visas.
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