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Syndrome de Carrère

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 10:54   Syndrome de Carrère
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 12:01   Re : Syndrome de Carrère
C'est le bariole.
Et je veux éviter les tensions sur la planète, ne pas engendrer de souffrances.

Hé bien, dans ce cas, c'est simple, vous dormez dans votre cuisine et vous arrêtez de nous emmerder avec vos histoires, il faut savoir ce que vous voulez, cher yogi.
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 14:05   Re : Syndrome de Carrère
Excellent diagnostic Monsieur Bourjon : un véritable cas d'école qui nous conduit directement à la conclusion que le seul traitement des "Emmanuel Carrère", dont cet olibrius est un parfait exemplaire, est la mise sous curatelle, pour leur bien, le nôtre et celui du pays qu'il entraînent dans leur naufrage.
Au passage, je constate que l'entourage de notre yogi, son médecin, le préfet et les services sociaux semblent bien d'accord sur l'analyse de ce cas : un individu fragile, aboulique, sans défenses. Aucun d'entre eux ne semble accorder le moindre respect à la soupe idéologique qui a noyé dans son esprit les plus élémentaires principes de survie.
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 17:46   Re : Syndrome de Carrère
"La curatelle permettrait à d’autres de mener à sa place les douloureuses actions pour faire cesser cette situation. Sans que René n’abîme son âme de bienfaiteur. Il croit d’ailleurs toujours en un règlement amiable. Hier matin, il a obtenu la garantie que la famille avait enfin trouvé un appartement et allait partir prochainement. C’est un homme qui souffre de ne pas vouloir faire de mal."

Voilà un Monsieur qui voudrait bien des confitures, mais qui ne veut pas se salir la patte !
Je me demande si je ne vais pas me fendre d'une visite sur place, comme ça, pour voir la scène de près, toucher ce René qui est tout de même l'incarnation ultime de la folie ambiante ("Gentillesse excessive", mais c'est prodigieux! La réalité dépasse ici toutes les fictions houellebecquiennes et murayiennes). Peut-être qu'à son contact direct j'aurais des visions montrant la France d'après.
Qu'il prépare un paquet de kleenex pour essuyer les crachats car son "extrême gentillesse" ne lui sera certainement pas pardonnée, quand ces gens seront finalement délogés, c'est-à-dire, relogés.
25 août 2012, 11:17   Re : Syndrome de Carrère
"Qu'il prépare un paquet de kleenex pour essuyer les crachats car son "extrême gentillesse" ne lui sera certainement pas pardonnée, quand ces gens seront finalement délogés, c'est-à-dire, relogés."

En effet.
25 août 2012, 12:04   Re : Syndrome de Carrère
"Les gens se vengent des services qu'on leur rend"
Céline
Une question sans doute stupide : ce monsieur a-t-il demandé à ces gens de partir ? si cela se trouve, il ne l'a pas fait, par délicatesse...

Un mot plus général : la loi et les forces de l'ordre sont là pour défendre les honnêtes gens, pas forcément pour régler les problèmes des imbéciles.
Questions aux juristes à propos de l'affaire "Yogi bêlant".

Je crois comprendre que ce monsieur occupe un logement HLM (la cité machin) et qu'il a demandé une sorte de "participation" à ses obligés.

D'où mes questions :

N'est-t-il pas devenu bailleur de fait puisqu'il n'a pas, au départ, logé ces gens à titre gracieux mais à titre payant, sur la base d'un accord tarifaire ?

La sous-location en HLM est-elle autorisée par la loi ou interdite ?
Utilisateur anonyme
25 août 2012, 15:17   Re : Syndrome de Carrère
Le chien et le chacal

Du coquin que l’on choie, il faut craindre les tours
Et ne point espérer de caresse en retour.
Pour l’avoir ignoré, maints nigauds en pâtirent.
C’est ce dont je désire, lecteur, t’entretenir.
Après dix ans et plus d’homériques batailles,
De méchants pugilats, d’incessantes chamailles,
Un chien estoit bien aise d’avoir signé la paix
Avecque son voisin, chacal fort éclopé
A l’allure fuyante, que l’on montroit du doigt,
Qui n’avoit plus qu’un oeil, chassieux de surcroît,
Et dont l’odeur, partout, de loin le précédoit.
Voulant sceller l’événement
Et le célébrer dignement,
Le chien se donna grande peine
Pour se montrer doux et amène.
Il pria le galeux chez lui,
Le fit entrer, referma l’huis,
L’assit dans un moelleux velours
Et lui tint ce pieux discours :
« Or donc, Seigneur Chacal, vous êtes ici chez vous !
Profitez, dégustez, sachez combien je voue
D’amour à la concorde nouvelle entre nous !
Hélas, que j’ai de torts envers vous et les vôtres,
Et comme je voudrois que le passé fût autre !
Reprenez de ce rôt, goûtez à tous les mets,
Ne laissez un iota de ce que vous aimez ! »
L’interpellé eut très à cour
D’obéir à tant de candeur.
La gueule entière à son affaire,
Il fit de chaque plat désert
Cependant que son hôte affable
Se bornoit à garnir la table.
Puis, tout d’humilité et la mine contrite,
En parfait comédien, en fieffée chattemite,
Il dit : « Mais, j’y songe, mon cher,
Nous voici faisant bonne chère
Quand je sais là, dehors, ma pauvrette famille :
Mes épouses, mes fils, mes neveux et mes filles,
Mes oncles et mes tantes que ronge la disette,
Toute ma parentèle tant nue que maigrelette.
Allons-nous les laisser jeûner jusqu’au matin ? »
« Certes non ! » répliqua, prodigue, le mâtin,
Qui se leva, ouvrit, et devant qui passèrent
Quarante et un chacals parmi les moins sincères.
Sans tarder cliquetèrent les prestes mandibules
Des grands et des menus, même des minuscules.
les avoient tant de crocs, de rage et d’appétit,
Ils mangèrent si bien que petit à petit
Les vivres s’étrécirent comme peau de chagrin
Jusqu’à ce qu’à la fin il n’en restât plus rien.
Ce que voyant, l’ingrat bondit :
« Ah ça, compère, je vous prédis
Que si point ne nous nourrissez
Et tout affamés nous laissez
Tandis que vous allez repu,
La trêve entre nous est rompue ! »
Ayant alors, quoi qu’il eût dit,
Retrouvé forces et furie,
Il se jeta sur son mécène,
Et en une attaque soudaine il lui récura la toison,
Aidé de toute sa maison.
Puis, le voyant à demi mort,
De chez lui il le bouta hors.
Et l’infortuné crie encore
«La peste soit de mon cœur d’or ! »
Retenez la leçon, peuples trop accueillants :
À la gent famélique, point ne devez promettre.
Ces êtres arriérés, assassins et pillards
Marchent en rangs serrés sous le vert étendard.
Vous en invitez un, l’emplissez d’ortolans,
Et c’est jusqu’à vos clefs qu’il vous faut lui remettre
26 août 2012, 03:04   Re : Syndrome de Carrère
Si on ne peut plus faire montre de simple gentillesse, hospitalité, générosité, crainte de se casser chaque fois les dents sur le principe de réalité, ça fout quand même un peu les jetons aussi.

(Il est vrai que l'aspect un trop dolent du monsieur n'est guère enthousiasmant, mais je ne sais si François d'Assise ou Mychkine parachutés dans la banlieue nantaise eussent fait meilleure figure. Et non, je ne partage pas mon appartement, et au deuxième cri dans un périmètre de 50 mètres je sors mon mini Uzi. Mais tout de même...)
Utilisateur anonyme
26 août 2012, 09:32   Re : Syndrome de Carrère
Citation
Jean-Marc
Questions aux juristes à propos de l'affaire "Yogi bêlant".

Je crois comprendre que ce monsieur occupe un logement HLM (la cité machin) et qu'il a demandé une sorte de "participation" à ses obligés.

D'où mes questions :

N'est-t-il pas devenu bailleur de fait puisqu'il n'a pas, au départ, logé ces gens à titre gracieux mais à titre payant, sur la base d'un accord tarifaire ?

La sous-location en HLM est-elle autorisée par la loi ou interdite ?

Elle est interdite, le pauvre...
26 août 2012, 09:45   Re : Syndrome de Carrère
Comme le suggère Jean-Marc, le yogi a mis du sien mais être hébergé et finir par demander à leur hôte de foutre le camp, ça montre un certain sens de l'hospitalité, une vision du monde qui s'exprime un peu trop souvent.
26 août 2012, 10:25   Re : Syndrome de Carrère
" La gratitude est une maladie canine qui n’est pas transmissible à l’homme. On n’a jamais vu un maître se laisser mourir sur la tombe de son chien. " Arthur Schopenhauer

Avec ou sans yogi, le F2 finira, tôt ou tard, par devenir trop étroit si cette sympathique petite famille poursuit son développement. Que celle-ci se rassure cependant, l'Etat yogi mettra à sa disposition un logement plus vaste et n'attendra de sa part ni gratitude ni respect des lois !
28 août 2012, 11:39   Sous le vert étendard
Il me semble que la jolie fable citée par M. Alain L. gagnerait à être largement diffusée...
28 août 2012, 11:45   Re : Syndrome de Carrère
Cet homme est une belle métaphore de notre pays.
La différence avec le pays, c'est que ceux qui accueillent ne sont pas ceux qui hébergent ! J'aimerais en savoir plus sur cette connaissance qui lui a fait ce cadeau empoisonné : voilà nos élites politiques et économiques, qui font rentrer des gens qui ne paient rien, vivent à nos crochets et finissent par nous dire de leur laisser toute la place ! Cela s'appelle de la colonisation au sens fort du terme.
Utilisateur anonyme
28 août 2012, 23:16   Re : Syndrome de Carrère
Cette fable pourrait figurer dans le deuxième numéro des Cahiers de l'In-nocence...
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