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La langue française par le rap

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
27 août 2012, 13:11   La langue française par le rap
extrait d'un manuel scolaire :

[p.twimg.com]
Utilisateur anonyme
27 août 2012, 13:24   Re : La langue française par le rap
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
27 août 2012, 13:33   Re : La langue française par le rap
Malheureusement, je n'ai pas cette information. C'est une pépite trouvée via Twitter. Je vais me renseigner !
Utilisateur anonyme
27 août 2012, 13:50   Re : La langue française par le rap
D'après l’intéressé qui a publié cette photo sur son compte Facebouc, il s'agit d'un manuel scolaire des éditions Nathan pour les élèves de... terminale.

Ce grand rebelle (la preuve : il a un compte Facebouc, vend sa camelote à la Fnac et est encensé par les premiers Inroks venus) a, en outre, déclaré les joyeusetés suivantes :

"Ces porcs blancs vont loin, passe moi une arme de poing, j’vais faire un pédophile de moins."

"Je hais les Blancs depuis Rodney King, j’ai besoin d’ une carabine."

"Les Blancs sont des démons."

Mais, rassurons-nous, le niveau monte.

Utilisateur anonyme
27 août 2012, 14:05   Re : La langue française par le rap
Je confirme : l'honorable maison Nathan et l'un de ses employés sont à l'origine de cette audace.
Utilisateur anonyme
27 août 2012, 14:06   Re : La langue française par le rap
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
27 août 2012, 14:25   Re : La langue française par le rap
Comment ne voient-ils pas que cette page ne va pas intéresser grand monde si ce n'est les quelques types et autres garçons manqués des quartiers difficiles ?! Mais c'est évidemment l'objectif : essayer de faire ouvrir un manuel scolaire à ces élèves, et tant pis si les autres s'en désintéressent.
Utilisateur anonyme
27 août 2012, 14:42   Re : La langue française par le rap
Les manuels scolaires sont rédigés dans presque tous les cas par des professeurs (ou plutôt des profs, des enseignants...) et, parfois, des satrapes inspecteurs de l'Education nationale. Il ne s'agit donc pas d'"employés" de telle ou telle maison d'édition.

M'est avis qu'on sous-estime nettement le rôle des manuels scolaires d'aujourd'hui, qui sont pourtant un levier extrêmement puissant de propagande en faveur de la Grande Déculturation et du Grand Remplacement. Les dits "profs" s'en donnent à cœur joie, et ne semblent plus vouloir "enseigner" que cela.

J'en sais quelque chose ; j'ai naguère participé, très brièvement, à la rédaction d'un manuel d'anglais pour la classe de première. Or j'ai dû très vite démissionner, non sans fracas, quand j'ai vu qu'on n'attendait de moi rien d'autre que des contributions de cette eau. J'étais venu avec Shakespeare et Hawthorne sous le bras : on m'a bien fait comprendre que je devais les renvoyer à leur nuit, et trouver plutôt des choses susceptibles de plaire aux "élèves d'aujourd'hui", c'est-à-dire aux jeunes de banlieue (vu qu'il n'y a plus que cela, les élèves des ex-lycées bourgeois étant de toute façon devenus des banlieusards comme les autres).

On m'a aussi expliqué qu'il n'était plus trop possible de parler des États-Unis, parce que tu comprends, avec la guerre en Irak, les élèves de banlieue risquent de créer des émeutes, de mettre le feu au lycée, etc. Mais enfin, comme Obama venait de se faire élire, tout allait beaucoup mieux, et ce dernier s'est trouvé glorifié parce qu'il est noir.

J'ai donc dit à ces dames (j'étais le seul mâle, le reste de l'équipe étant constitué d'un curieux mélange de vieilles filles et de mamans, si typique de l'Institution) ce que je pensais de leur manuel, en précisant que je n'étais pas professeur de doxa antiraciste haineuse du mâle blanc, mais d'anglais. Je leur ai aussi dit que je tenais à ce que la littérature et la civilisation des pays anglophones soient dûment enseignées. On m'a regardé comme si j'étais fou.

N'empêche que, pendant ce temps, ces maudits manuels scolaires continuent de faire leur sale travail de sape, sourdement mais très sûrement.
Utilisateur anonyme
27 août 2012, 14:44   Re : La langue française par le rap
En tant que parents, a-t-on le droit de déchirer purement et simplement ces pages ?
Déchirer une page ne changera rien pour vos enfants. Je pense qu'il faut leur épargner l'Education nationale, en bloc. (Mais c'est un peu facile à dire, je le reconnais...)
Utilisateur anonyme
27 août 2012, 16:26   Re : La langue française par le rap
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Comme vous y allez, tous. On s'enseigne pas que le rap à l'école:

[www.lefigaro.fr]

Extrait de cet article datant de 2006, de toute évidence un grand cru: "Cette année, huit enseignants du renommé lycée Joffre à Montpellier (Hérault) ont décidé de faire un premier pas dans cette direction. Ils ont fait plancher leurs élèves de première sur la récente autobiographie à succès du chanteur Hervé Vilard, L'Âme seule, où ce dernier raconte son passé d'enfant confié à l'assistance publique. Au risque de déconcerter les examinateurs, cet ouvrage sera même présenté à l'oral du bac par les élèves de Joffre dans quelques semaines ! «Ce livre a de vrais qualités littéraires», justifie Patrick Loubatière, le professeur de français à l'origine de cette initiative."
Utilisateur anonyme
28 août 2012, 09:09   Re : La langue française par le rap
Citation
Pierre Jean C.
Comme vous y allez, tous. On s'enseigne pas que le rap à l'école:

[www.lefigaro.fr]

Extrait de cet article datant de 2006, de toute évidence un grand cru: "Cette année, huit enseignants du renommé lycée Joffre à Montpellier (Hérault) ont décidé de faire un premier pas dans cette direction. Ils ont fait plancher leurs élèves de première sur la récente autobiographie à succès du chanteur Hervé Vilard, L'Âme seule, où ce dernier raconte son passé d'enfant confié à l'assistance publique. Au risque de déconcerter les examinateurs, cet ouvrage sera même présenté à l'oral du bac par les élèves de Joffre dans quelques semaines ! «Ce livre a de vrais qualités littéraires», justifie Patrick Loubatière, le professeur de français à l'origine de cette initiative."

Ouf !!! me voilà rassuré.
De-mon-temps, les manuels scolaires de l'Education nationale étaient composés et rédigés par des professeurs agrégés, ceux-là même que l'on voit se lamenter dans les corrigés des épreuves d'agrégation (s'agissant de l'anglais, nous en avons vu un exemple récents mis en ligne sur ce forum). Quand et comment cette coutume a-t-elle été abolie ?

La substitution du rap à Nathaniel Hawthorne est un crime contre la culture, c'est un crime de déculturation dont la gravité n'est pas moindre que celle des horreurs de la Révolution culturelle maoïste. Il faut faire quelque chose, dynamiter cette sombre pétaudière de ré-éducation crétinisante nationale financée à milliards par les impôts des Français car voilà un exemple d'institution devenue machine à crétiniser qui, de surcroît et à l'occasion des concours de connaissance qu'elle-même organise, réussit encore cet exploit de se plaindre et de maugréer contre les démonstrations d'ignorance des petits crétins qu'elle a fabriqués ! (cf. les "corrigés" d'agrégation).
Utilisateur anonyme
29 août 2012, 00:08   Re : La langue française par le rap
Le jury d'agrégation est majoritairement composé d'"universitaires" (qui, du reste, sont aussi agrégés).

Les manuels de lycée sont quant à eux essentiellement rédigés par des professeurs agrégés qui enseignent dans le secondaire ; mais ce sont des agrégés d'un genre nouveau, farouchement haineux de la culture, et souvent incultes, même quand ils ont des connaissances (ce paradoxe a déjà été évoqué). Ma petite expérience dans ce domaine m'a bien montré qu'il existe un effet d'éviction : ceux qui voudraient produire des ouvrages plus sérieux ne font guère partie des équipes de professeurs-rédacteurs, ou alors ils finissent par démissionner, comme ce fut mon cas, parce que ce n'est pas tenable, parce qu'ils sont minoritaires, parce qu'ils s'attirent une haine terrible, et qu'on finit par sombrer dans l'à-quoi-bon'isme.

Il faut bien savoir que les éditeurs et les rédacteurs de manuels se basent sur des questionnaires où un fort échantillon de professeurs a été prié de faire connaître ses souhaits en matière de contenus pédagogiques. J'avais pris connaissance d'une étude de ce type, et je puis vous dire que les conclusions étaient accablantes ; ce qui ressortait, c'était qu'on voulait toujours plus d'images (idiotes si possibles : dessins humoristiques à la Cabu, affiches de blockbusters hollywoodiens), toujours moins de textes, et si textes il doit y avoir, alors ils ne doivent pas être littéraire, mais journalistiques, et n'allez pas imaginer des extraits de The Economist, non, on veut des textes très courts, "simplifiés", syntaxiquement pauvres, écrits après 2010, sans aucune charge culturelle ou implicite, mais bien évidemment antiracistes, "rebelles", doxistes, tautologiques à mort, et dans lesquels il n'y a que du sens, du sens, et encore du maudit sens !

On ne veut ni littérature, ni grande peinture, ni chronologie, ni quoi que ce soit ayant le moindre rapport avec la culture au sens ancien. Le but de cet enseignement est, nous dit-on, de faire accomplir aux élèves une "tâche finale". Par exemple, en classe de Terminale, organiser avec ses camarades de classe un pique-nique en anglais, ou alors, plus classiquement, un "débat sur l'immigration" ou sur le "racisme", débat à la faveur duquel les élèves doivent finir par dire que le racisme (toujours à sens unique...) c'est maaaaaal et que l'immigration c'est bieeeeen, qu'on est tous égaux, tous pareils, bref, the whole nine yards.

Et comme il s'agit, fondamentalement, d'un catéchisme, alors il faut bien adorer deux ou trois saints, toujours les mêmes : Rosa Parks, Martin Luther King, Malcolm X (qu'on fait passer pour un type extraordinairement sympathique et hautement recommandable), sans oublier Sa Majesté Obama.

Ces manuels sont évidemment hideux, d'un point de vue esthétique. On dirait des livres pour enfants, et encore, des enfants qu'on imagine dépourvus d'intelligence. A les feuilleter, une fois passé le sentiment de dégoût, on se dit que le but manifeste de ces manuels est bien de ne rien enseigner, et de maintenir les adolescents dans une adolescence perpétuelle. Prison à vie, donc. Et fontaine pétrifiante pour tous.
Utilisateur anonyme
30 août 2012, 09:58   Re : La langue française par le rap
Heureusement, cette politique permet in fine de faire bouger la littérature :


Les auteurs des quartiers cassent les codes de la littérature

PARIS, 30 août 2012 (AFP) - 30.08.2012 06:30 - Par Pauline FROISSART

Décor: les grands ensembles. Influences: le rap, le cinéma, les séries TV. Genre: polar, conte ou roman. Une nouvelle génération d'auteurs issus des quartiers sensibles a émergé, cassant les codes de la littérature.

Faïza Guène ("Kiffe Kiffe Demain"), Mabrouck Rachedi ("Le Petit Malik"), Rachid Djaïdani ("Viscéral"), Samira El Ayachi ("La vie rêvée de mademoiselle S.")... "Ces auteurs ont des points communs", estime Tibo Bérard, qui a lancé aux Editions Sarbacane la collection Exprim', pour promouvoir ce type de littérature dite urbaine ou populaire.

"Ces livres sont des coups de poing en pleine tronche, ils déroutent, ils vont vite, à l'encontre d'une certaine idée de la littérature française que je trouve parfois fade, atone", décrit-il.

Dans la collection Exprim', chaque livre commence par une liste de chansons, souvent des titres de rap, choisies par l'auteur pour être écoutées au fil de la lecture.

"C'est ça la culture populaire aujourd'hui: on mélange les genres, les formats", s'enthousiasme Insa Sané, le premier auteur publié.

En créant cette collection en 2006, Tibo Bérard "avait dans l'idée que des auteurs issus de scènes urbaines pouvaient émerger", alors que le slam commençait à se faire connaître en France. Il a déniché Insa Sané au sein du label de musique Desh, qui produit notamment le groupe de rap Sniper.

Enfant de Sarcelles (Val-d'Oise), Insa Sané, dont le prochain livre sortira en novembre, explique que ses influences "vont du poète Lamartine au rappeur Oxmo Puccino en passant par l'écrivain Lamine Camara".

Ghetto ?

Rachid Santaki a lui demandé au rappeur Mac Tyer de réaliser un clip pour promouvoir son dernier ouvrage, "Des chiffres et des litres", et s'est fait remarquer en inondant d'affiches sauvages sa ville de Saint-Denis et d'autres banlieues.

"Ce qui est intéressant, c'est qu'à sa manière, il contribue à raconter le patrimoine, l'histoire de Saint-Denis", note Doris Séjourné, libraire à La Traverse, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis).

Preuve de l'intérêt qu'il a suscité, il a été débauché par les éditions du Masque qui publieront son prochain ouvrage en mars 2013.

"Quand on parle de la banlieue, c'est toujours terrifiant. Il y a un fantasme urbain assez fort. Il était temps que les écrivains de banlieue parlent de leur réalité", justifie Hélène Bihéry, éditrice au Masque.

"Je pense que c'est un mouvement fort qui est en train d'arriver, ça intéresse les éditeurs", jauge-t-elle.

Seule ombre au tableau: "le côté ghetto associé à l'expression littérature urbaine", déplore Insa Sané.

Faïza Guène, surnommée malgré elle la "Françoise Sagan des cités", raconte avoir eu du mal à gérer le succès acquis dès ses 19 ans avec "Kiffe Kiffe Demain" (plus de 400.000 exemplaires vendus).

"Les journalistes me demandaient mon avis sur le port du voile, l'immigration, les émeutes en banlieue... On me parlait de tout sauf de mon livre. J'étais considérée comme un écrivain de banlieue et pas comme un écrivain tout court", regrette-t-elle.

En revanche, "ce qui peut être valorisant, c'est de contribuer à vulgariser la littérature", note la jeune femme, qui termine son quatrième roman, publié chez Fayard.

"Beaucoup de gamines qui l'ont lue ont découvert que la littérature était accessible", témoigne Isabelle Tingry, libraire aux Mots passants, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). "Elles se sont dit +moi aussi je peux y arriver+".

© 2012 AFP
« Beaucoup de gamines qui l'ont lue ont découvert que la littérature était accessible", témoigne Isabelle Tingry, libraire aux Mots passants, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). "Elles se sont dit +moi aussi je peux y arriver+". »

J'adore. Tout y est : la littérature est accessible signifiant que chacun peut en produire. Le monde — en tout cas les quartiers si bien nommés sensibles — est plein d'artistes, d'écrivains, de poètes, de penseurs qui s'ignorent, surtout parmi les gamines. On brûle de rencontrer Isabelle Tingry, d'être touché par la grâce de sa pensée si originale.
Utilisateur anonyme
30 août 2012, 14:40   Re : La langue française par le rap
L'“article” que vous reproduisez ici, cher Christophe Rivoallan, est vraiment très riche : onomastique, quartiers sensibles, littérature urbaine ou populaire, une certaine idée de la littérature française, on mélange les genres, les scènes urbaines, le label de musique qui produit du rap, le poète Lamartine, les affiches sauvages, l'histoire de Saint-Denis, le fantasme urbain, la Françoise Sagan des cités, gérer le succès, vulgariser la littérature, les gamines... Cette Pauline Froissart connait son métier, pour sûr !
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