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Le thème de l'identité nationale est-il forcément réactionnaire ?

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
02 septembre 2012, 11:17   Le thème de l'identité nationale est-il forcément réactionnaire ?
A écouter cette après-midi pendant le goûter (?)

"Le thème de l'identité nationale est-il forcément réactionnaire ?

Depuis que la gauche est arrivée au pouvoir, on n'entend plus beaucoup parler de ce thème que le sarkozysme avait mis au centre des débats. Doit-on seulement se réjouir d'être passé à autre chose, en estimant que c'était un faux problème ? Ou bien doit-on essayer aujourd'hui de reposer autrement cette question de ce qui fait l'identité française ? Notre société a-t-elle vraiment besoin de ce débat ? J'en débattrai avec mes deux invités, Vincent Martigny, enseignant à l’Institut de Sciences-Politiques de Paris et Pascal Marchand, enseignant-chercheur en sciences humaines et sociales à l’université de Toulouse. A dimanche !"

[www.franceinter.fr]
Comment un thème peut-il être réactionnaire ? La question, telle que formulée, n'a aucun sens.
L'idée d'une identité nationale, on peut en effet se demander si elle n'est pas réactionnaire - quel que soit le sens qu'on donne à ce mot.
Un thème est une sujet de discussion. Le thème du nazisme n'est pas nazi : en parler n'est pas être nazi, sinon les historiens ne pourraient pas travailler.
Quand l'analphabétisme infeste les ondes publiques !
Utilisateur anonyme
02 septembre 2012, 11:46   Re : Le thème de l'identité nationale est-il forcément réactionnaire ?
Citation
Virgil
Comment un thème peut-il être réactionnaire ? La question, telle que formulée, n'a aucun sens.
L'idée d'une identité nationale, on peut en effet se demander si elle n'est pas réactionnaire - quel que soit le sens qu'on donne à ce mot.
Un thème est une sujet de discussion. Le thème du nazisme n'est pas nazi : en parler n'est pas être nazi, sinon les historiens ne pourraient pas travailler.
Quand l'analphabétisme infeste les ondes publiques !

En son temps, à propos de pédophilie, Mme Ségolène Royale parlait de « pulsion interdire ». Même chose, ce qui est interdit est de ne point résister à la pulsion qui pourrait difficilement être prohibée..
Si la question est posée dans ces termes idiots c'est parce que le thème de l'identité nationale a été transformé en un tabou. L'aborder, pour les âme sensibles qui sont aussi les gardiens du déni, cela équivaut à un viol. D'où donc les froncements de sourcils, les levées de bouclier et les condamnations qui s'ensuivent dès qu'on ose à peine prononcer les mots du lexique de l'identité nationale. D'où ensuite le retour à la case départ d'un débat qui ne peut pas avoir lieu.
Qu'est devenu, par exemple, un Max Gallo ? ou même un Régis Debray ? On a l'impression ces jours-ci, vu de loin, que depuis l'élection d'Ubu et Ubutte, une sorte de gauche décomplexée a pris le pouvoir de la parole. La parole de gauche est désormais l'apanage d'un lot de deux à trois douzaines de prescripteurs de pensée hystériques, défoncés à l'idéologie, absolument survoltés, et qui partout, sur les ondes, sur les plateaux-télés, donnent à entendre de leur vigilance de commissaires-roquets toutes dents dehors, que la pensée unique, c'est très bien, c'est ce qu'il faut désormais, et prononcent des fatwas au moindre mot, et en viennent à présent, sans aucune contestation audible de la gauche classique, à enterrer tout voie dissidente ou plus précisément à faire que toute voix dissidente se terre respectueusement sous leur diatribe dépoitraillée contre la Nation, la culture, le savoir, l'esprit de sérieux, la norme d'équité entre les hommes et les citoyens. On les voit en pleine ébullition, en plein révolution. C'est ainsi que le journal Libération, par contraste à cet orage des clercs de la France d'après, qui se déchaîne semble-t-il plus qu'ailleurs sur les radios d'Etat, fait presque figure de vieil organe sage et modéré.

On a hélas aussi l'impression que le reste de sagesse que véhiculait encore un peu la gauche traditionnelle s'efface par lassitude et vieillissement biologique. Max Gallo doit être sans doute trop vieux à présent pour donner de la voix afin de calmer un peu cet infâme concert de palotins d'Ubu contre la Nation, l'identité nationale et le reste.
Levée de boucliers, tirer la sonnette d'alarme, se mettre autour d'une table, retour à la case départ, etc.
La gauche décomplexée, ce sont les crypto-Polpot qui lancent des fatwas contre la liberté d'expression. Le voilà le fameux métissage.
"un lot de deux à trois douzaines de prescripteurs de pensée hystériques, défoncés à l'idéologie"

Très belle image !
C'est aussi celle des réformes "sociétales", comme le mariage homosexuel. Caressons (si j'ose dire) les minorités dans le sens du poil.

La réforme sociétale de la semaine est la réparation de l'injustice faite aux enfants de chômeurs qui ne peuvent manger à la cantine, les pauvres.

Les murs des cantines sont brusquement devenus extensibles, on dirait.
Nous n'affrontons pas cette basse-cour comme nous le devrions, en lui disant son fait : que sont ces faux-clercs, ces aboyeurs de fatwas, ces bouffeurs de micros, ces petits Torquemada des matinées de France Culture, qui mettent à l'index, veulent isoler, couper de revenus des Richard Millet, des Renaud Camus, et tous ceux qui auront eu le tort de rechigner avec quelques arguments contre les nouvelles normes imposées du multiculturalisme et de l'aplatissement face à ce qui advient de force: des intermittents de l'enseignement et de la recherche, des lobbyistes de la subvention, des petits monsieurs et petites madames du Landernau germano-pratin qui évoluent entre Maison de la Radio et EHESS, des gens sans oeuvre derrière eux, qui n'ont jamais rien produit d'utile, qui vivotent en distillant leur petit venin et s'en trouvent autorisés de gratouiller ça et là des semi-emplois, des demi-aides qui atteignent, toutes piges, tous râteliers confondus, 3500 euros par mois, pour certains peut-être un peu plus. Ces gens n'ont jamais rien créé; ils n'ont jamais embauché ni versé des salaires à quiconque, ne dépensent rien, n'osent rien, ne savent pas ce qu'est une entreprise, n'ont jamais eu à trancher de cas humains et sociaux qui n'eussent tenus à l'être que de leur main, n'ont jamais pris de décision qui engage l'avenir de vingt-cinq familles comme cela est souvent le cas du premier entrepreneur de province venu, et qui demeure sans nom ni histoire médiatisable, ni idée répercutable; ces agités du bocal radiophonique sont gens sans poids social aucun, qui ne dépensent rien, qui sont des plumes économiques et des zombies du langage et de la littérature. Le premier milliardaire russe venu qui dépense sa fortune à Juan-Les-Pins depuis sa villa ou son yacht, en un sens, fait plus pour la population, pour le bien des gens de France, que ces larves intellectuelles qui, ne sachant ni écrire ni penser, trouvent encore à exister grâce au croisement des institutions médiatiques et pseudo-universitaires que permet une certaine tradition française qui leur accorde cette faveur.

Pourquoi la Nation, une des plus grandes du monde, qu'on le veuille ou non, d'un poids économique encore réel, tolère-t-elle de s'entendre dire ce qu'elle doit être de la bouche de ces merdeux ? Quand se réveillera-t-on enfin pour les intimer à la boucler, à rentrer en eux-mêmes, à se regarder, à mesurer leur insignifiance, à boire leur honte de n'être RIEN ?
Utilisateur anonyme
02 septembre 2012, 16:31   Re : Le thème de l'identité nationale est-il forcément réactionnaire ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Cher Francis , c'est jubilatoire de vous lire !
Un chantre de l'identité nationale, Charles Maurras. On peut dire que La Provence prend des gants.
"Il y avait la littérature officielle. Les ingénieurs de l'âme, comme Staline avait un jour appelé les écrivains. Les réalistes-socialistes bien dans la ligne. La cohorte des Cholokhov, Fadeev, Simonov, avec appartements, datchas, voyages à l'étranger, accès aux boutiques pour hiérarques du Parti, oeuvres complètes reliées, tirées à des millions d'exemplaires et couronnées par le prix Lénine. Mais ces privilégiés n'avaient pas le beurre et l'argent du beurre. Ce qu'ils gagnaient en confort et en sécurité, ils le perdaient en estime de soi. Aux temps héroïques des bâtisseurs du socialisme, ils pouvaient encore croire à ce qu'ils écrivaient, être fiers de ce qu'ils étaient, mais au temps de Brejnev, du stalinisme mou et de la nomenklatura, ces illusions n'étaient plus possibles. Ils savaient bien qu'ils servaient un régime pourri, qu'ils avaient vendu leur âme et que les autres le savaient. Soljenistsyne, leur remords à tous, l'a noté : un des aspects les plus pernicieux du système soviétique, c'est qu'à moins d'être un martyr on ne pouvait pas être honnête. On ne pouvait pas être fier de soi. S'ils n'étaient pas complètement abrutis ou cyniques, les officiels avaient honte de ce qu'ils faisaient, honte de ce qu'ils étaient."

Limonov - Emmanuel Carrère

D'où vient que nos "nomenklaturistes" non seulement n'éprouvent pas cette honte mais sont toujours plus convaincus d'être dans le Bien ?
Si cette affiche de Jennifer la fraudeuse est authentique (on ne sait plus trop), alors là, oui, je pense que les employés de la CAF et même les directeurs sont en position d'éprouver la honte soviétique décrite par Carrère en la punaisant dans leurs bureaux. Encore un effort, camarades ! Ce genre d'affiche creuse des fissures.
Citation
Orimont Bolacre
D'où vient que nos "nomenklaturistes" non seulement n'éprouvent pas cette honte mais sont toujours plus convaincus d'être dans le Bien ?

Peut-être se bouchent-ils délibérément les yeux pour s'accrocher à leurs postes et sauver leurs émoluments ? (appartements, datchas, voyages à l'étranger, ...)
Utilisateur anonyme
02 septembre 2012, 21:25   Re : Le thème de l'identité nationale est-il forcément réactionnaire ?
En guise de réponse à Francis Marche :

IL NE FAUT PAS...

Il ne faut pas laisser les intellectuels jouer avec les
allumettes
Parce que Messieurs quand on le laisse seul
Le monde mental Messssieurs
N'est pas du tout brillant
Et sitôt qu'il est seul
Travaille arbitrairement
S'érigeant pour soi-même
Et soi-disant généreusement en l'honneur des travail-
leurs du bâtiment
Un auto-monument
Répétons-le Messssssieurs
Quand on le laisse seul
Le monde mental
Ment
Monumentalement.


Jacques Prévert, « Il ne faut pas... », dans Paroles, éditions Gallimard (1949), collection “Le point du jour”, page 255.
L'affiche a été sainement détournée. Les auteurs de ces détournements parlent de placarder leurs petits chef-d'oeuvres sur les vitrines de la CAF. Ils parlent du "courage" (ils emploient un autre mot) que requerra cette action, comme si on était en Allemagne de l'Est ou en Urss de la grande époque. Le plus drôle au sujet de cette affiche de la CAF: les fraudeurs venus d'Afrique doivent être escagassés de rire en la voyant.

Les détournements, sur Cultural GangBang
Utilisateur anonyme
03 septembre 2012, 10:29   Re : Le thème de l'identité nationale est-il forcément réactionnaire ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
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