Nous n'affrontons pas cette basse-cour comme nous le devrions, en lui disant son fait : que sont ces faux-clercs, ces aboyeurs de fatwas, ces bouffeurs de micros, ces petits Torquemada des matinées de France Culture, qui mettent à l'index, veulent isoler, couper de revenus des Richard Millet, des Renaud Camus, et tous ceux qui auront eu le tort de rechigner avec quelques arguments contre les nouvelles normes imposées du multiculturalisme et de l'aplatissement face à ce qui advient de force: des intermittents de l'enseignement et de la recherche, des lobbyistes de la subvention, des petits monsieurs et petites madames du Landernau germano-pratin qui évoluent entre Maison de la Radio et EHESS, des gens sans oeuvre derrière eux, qui n'ont jamais rien produit d'utile, qui vivotent en distillant leur petit venin et s'en trouvent autorisés de gratouiller ça et là des semi-emplois, des demi-aides qui atteignent, toutes piges, tous râteliers confondus, 3500 euros par mois, pour certains peut-être un peu plus. Ces gens n'ont jamais rien créé; ils n'ont jamais embauché ni versé des salaires à quiconque, ne dépensent rien, n'osent rien, ne savent pas ce qu'est une entreprise, n'ont jamais eu à trancher de cas humains et sociaux qui n'eussent tenus à l'être que de leur main, n'ont jamais pris de décision qui engage l'avenir de vingt-cinq familles comme cela est souvent le cas du premier entrepreneur de province venu, et qui demeure sans nom ni histoire médiatisable, ni idée répercutable; ces agités du bocal radiophonique sont gens sans poids social aucun, qui ne dépensent rien, qui sont des
plumes économiques et des zombies du langage et de la littérature. Le premier milliardaire russe venu qui dépense sa fortune à Juan-Les-Pins depuis sa villa ou son yacht, en un sens, fait plus pour la population, pour le bien des gens de France, que ces larves intellectuelles qui, ne sachant ni écrire ni penser, trouvent encore à exister grâce au croisement des institutions médiatiques et pseudo-universitaires que permet une certaine tradition française qui leur accorde cette faveur.
Pourquoi la Nation, une des plus grandes du monde, qu'on le veuille ou non, d'un poids économique encore réel, tolère-t-elle de s'entendre dire ce qu'elle doit être de la bouche de ces merdeux ? Quand se réveillera-t-on enfin pour les intimer à la boucler, à rentrer en eux-mêmes, à se regarder, à mesurer leur insignifiance, à boire leur honte de n'être RIEN ?