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L'Homme armé

Envoyé par Gérard Rogemi 
06 septembre 2012, 21:43   L'Homme armé
06 septembre 2012, 22:19   Re : L'Homme armé
Que voulez-vous dire, cher Rogemi ?


06 septembre 2012, 22:27   Re : L'Homme armé
Pas d'appel à une levée d'armes. Je trouve que cette très ancienne chanson du patrimoine de la renaissance francaise est très belle.

L'article de Wikipedia sur la chanson est étonnant.
06 septembre 2012, 22:37   Re : L'Homme armé
Oui, d'accord. J'ai mis l'extrait de Guillaume Dufay dans le même sens. Sa messe Sine nomine est superbe. Je ne retrouve plus la version avec cuivres associée à la messe de Jean Langlais.
Utilisateur anonyme
07 septembre 2012, 05:21   Re : L'Homme armé
07 septembre 2012, 08:57   Re : L'Homme armé
Epargnez-nous cher Mr. Leroy ce genre de pitrerie !
07 septembre 2012, 09:59   Re : L'Homme armé
Une autre version de cette chanson par un groupe italien (la chanteuse serait francaise) appellé
Camerata Mediolanense



C'est un groupe qui s'est fait un nom dans les milieux d'extrème-droite et dont la musique (excellente) se rattache à l' Apocalyptic folk et la Darkwave.

Autant dire que chaque fois qu'un concert est annoncé les ligues de vertu se déchainent.
07 septembre 2012, 10:29   Re : L'Homme armé
Je souhaiterais qu’on n’oubliât pas Pierre de La Rue.
Utilisateur anonyme
07 septembre 2012, 10:33   Re : L'Homme armé
(J'allais le dire !)



07 septembre 2012, 12:53   Re : L'Homme armé
Excellent, merci.
07 septembre 2012, 14:58   Re : L'Homme armé
Pour ceux qui n'auraient pas peur d'écouter de la pop-musique martiale et faschiste.

Les impatients peuvent aller directement à 2:29 écouter la deuxième chanson qui est la meilleure.


Utilisateur anonyme
07 septembre 2012, 15:04   Re : L'Homme armé
(Message supprimé à la demande de son auteur)
07 septembre 2012, 15:22   Re : L'Homme armé
Etonnant non ?

La chanson s'appelle il Trionfo di Bacco e Arianna Le triomphe de Bacchus et d'Arianne. Voilà qui réjouirait nos amis de la nouvelle droite qui fustigent le christianisme d'avoir tué le temps merveilleux du paganisme.
Utilisateur anonyme
07 septembre 2012, 15:30   Re : L'Homme armé
(Message supprimé à la demande de son auteur)
07 septembre 2012, 15:34   Re : L'Homme armé
Je trouve la performance de la chanteuse tout à fait hilarante. Elle chante raide comme un bâton et c'est pas l'humour qui étouffe les musiciens.
07 septembre 2012, 16:14   Re : L'Homme armé
(Euh... "Sacré Rogemi !", c'est bien ça qu'on dit, dans ces cas-là ?)
07 septembre 2012, 16:59   Re : L'Homme armé
Si vous pouviez nous épargner ces pitreries, Mister Rogemi...
07 septembre 2012, 17:00   Re : L'Homme armé
Citation
(Euh... "Sacré Rogemi !", c'est bien ça qu'on dit, dans ces cas-là ?)

Of course cher Freispatz.

Comme il a fait aujourd'hui ici en Haute-Baviére un temps d'été (après plusieurs jours de pluie) cela m'a mis dans de très bonnes dispositions et d'humeur à batifoler.
07 septembre 2012, 17:16   Re : L'Homme armé
...Argh.. les femmes des Allemands ! comme disait l'autre.
07 septembre 2012, 18:08   Re : L'Homme armé
Citation
Si vous pouviez nous épargner ces pitreries, Mister Rogemi...

Dites-moi Monsieur Bily vous comptez les points ?
Utilisateur anonyme
07 septembre 2012, 18:56   Re : L'Homme armé
Faites attention, Rogemi ! Vous vous adressez à un hiérarque !
Utilisateur anonyme
07 septembre 2012, 19:05   Re : L'Homme armé
Rogemi, auriez-vous le texte de ce qu'elle chante?
07 septembre 2012, 20:13   Re : L'Homme armé
La version plus haut a été bien sûr filmée en direct et sans matériel de qualité. En voilà une autre un peu plus acceptable.

IL TRIONFO DI BACCO E ARIANNA




Quant'è bella giovinezza,
che si fugge tuttavia!
Chi vuol esser lieto, sia:
di doman non c'è certezza.

Quest'è Bacco e Arianna,
belli, e l'un dell'altro ardenti:
perchè 'l tempo fugge e inganna,
sempre insieme stan contenti.
Queste ninfe ed altre genti
sono allegre tuttavia.
Chi vuol esser lieto, sia:
di doman non c'è certezza.

Questi lieti satiretti,
delle ninfe innamorati,
per caverne e per boschetti
han lor posto cento agguati;
or, da Bacco riscaldati,
ballon, salton tuttavia.
Chi vuol esser lieto, sia:
di doman non c'è certezza.

Queste ninfe anche hanno caro
da lor essere ingannate:
non può fare a Amor riparo
se non gente rozze e ingrate:Bacco_mio
ora, insieme mescolate,
suonon, canton tuttavia.
Chi vuol esser lieto, sia:
di doman non c'è certezza.

Questa soma, che vien drieto
sopra l'asino, è Sileno:
così vecchio, è ebbro e lieto,
se non può star ritto, almeno
ride e gode tuttavia.
Chi vuol esser lieto, sia:
di doman non c'è certezza.

Mida vien drieto a costoro:
ciò che tocca, oro diventa.
E che gioia aver tesoro,
s'altri poi non si contenta?
Che dolcezza vuoi che senta
chi ha sete tuttavia?
Chi vuol esser lieto, sia:
di doman non c'è certezza.

Ciascun apra ben gli orecchi,
di doman nessun si paschi;
oggi siàn, giovani e vecchi,
lieti ognun, femmine e maschi;
ogni tristo pensier caschi:
facciam festa tuttavia.
Chi vuol esser lieto, sia:
di doman non c'è certezza.

Donne e giovinetti amanti,
viva Bacco e viva Amore!
Ciascun suoni, balli e canti!
Arda di dolcezza il core!
Non fatica, non dolore!
Ciò c'ha esser, convien sia.
Chi vuol esser lieto, sia:
di doman non c'è certezza.
07 septembre 2012, 20:35   Re : L'Homme armé
Dans le genre rouquine fest gebaut, elle n'est pas mal, la Sigrún du batifolant Herr Rogemi...
07 septembre 2012, 21:01   Re : L'Homme armé
Citation
Dans le genre rouquine fest gebaut, elle n'est pas mal, la Sigrún du batifolant Herr Rogemi...

N'est-ce pas !
Utilisateur anonyme
07 septembre 2012, 21:20   Re : L'Homme armé
La Giovanna Marini de droite?
10 septembre 2012, 00:10   Esthétique
« Le soldat [[i]au marchand, après l’avoir mis en garde sur sa trop grande assurance d’aller sur les routes sous prétexte que la paix est revenue[/i].] :

« Maintenant que la paix est retournée visiter cette pauvre France, je les [ses armes] vay pendre aux pieds de ceste deesse en luy tenant ce propos :

« Ô sacrée et heureuse paix, qui tant de fois as esté banie de ce pauvre royaume tant désolé et affligé, tu sois la très bien venue ! chascun enjonche de belles fleurs le chemin par lequel tu passeras, pour te bien faire honneur et pour cacher le sang dont tu sçais bien que la terre est imbue et couverte. Qu’il te plaise faire en cete terre éternelle demeure, et resister, par le moyen de la Justice ta compagne, à tous ceux-là qui s’efforceront de te rompre : car, si toutes deux estes unies, je voy la Guerre civile morte à jamais ; mais, si la Justice te faulce compagnie, je m’asseure que tu viendras incontinent après à défaillir. Parquoy je te supplie de t’en tenir près, à fin que tu sois honorée et respectée de tout le monde, et que nous voyons retourner en France comme ce premier aage d’or auquel on vivoit en innocence et en abondance de tous biens ; en esperance de quoy, ô gracieuse Paix ! j’appens à tes pieds toutes mes armes, pour monstrer que je te veux obeir et vivre à jamais soubs ton bon plaisir et commandement. »

Le Marchand :

Mais aussi direz-vous pas à Dieu à la Guerre ? »

In Brief dialogue exemplaire et recreatif entre le vray soldat et le marchand français, faisant mention de tems qui court, avec l’adieu à la guerre – (1576)
Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 08:08   Re : Esthétique
(Message supprimé à la demande de son auteur)
10 septembre 2012, 11:42   Re : Esthétique
Non, mais j'aurais pu...
Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 11:44   Re : Esthétique
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Le Marchand :

Mais aussi direz-vous pas à Dieu à la Guerre ?

Le soldat :

Je luy veux dire en ceste façon : « O cruel Mars ! duquel j’ay longuement suivy les enseignes, desployées à la perte et ruine de ce pays de France, à jamais te puissay-je dire à Dieu ! A Dieu ta cruaulté, à Dieu ta barbarie, que tu dois plustost aller exercer contre les infidèles payens que contre nous ! Contente-toy de la mort de cent et cent mille hommes, des prises, saccagements et bruslemens de tant de villes, des chasteaux et bourgades, des desmolitions des temples, violemens de femmes et vierges, des rapines et brigandages faicts en ce pays, et te retires à jamais loing de nous ! Ta détestable cruauté est si grande que chascun est saoul de te supporter. Va-t’en avec Discorde, ta sœur et compagne, soliciter les Turcs infidèles à faire la guerre les uns aux autres, et nous laisse jouyr en repos et tranquillité de la paix tant désirée. Puisses-tu, ô Dieu de cruauté ! estre a jamais bany de la France, et, s’il faut que quelque jour tu t’en approches, ce soit pour la deffence et manutention d’icelle contre l’estranger qui la voudroit assaillir, grever et molester, non pas à la ruine et destruction d’icelle, comme tu as faict. Par ce moyen, l’ecclesiastique vivra en paix, le senateur fera justice, le marchand traficquera, le laboureur sèmera son champ, et l’artizan fera son mestier hors de tout soupçon et inconvenient. »

[Et les artistes attendront quelques siècles pour la ramener…]

Op. Cit.
18 septembre 2012, 11:41   Concomitance et cohérence
Embarras du choix pour insérer cette citation dans un des récents "fils" de discussion autour de Richard Millet.

Dans L'enfer du roman, on lit cette réflexion, qui, me semble-t-il, a le mérite d'être claire :

"La disparition de la guerre, en Europe (celle de Yougoslavie n'ayant suscité aucun grand roman, ni de récit important, seul le terrorisme irlandais ayant réussi à intéresser des scénaristes américains), est concomitante de celle de la culture, donc de la littérature."

Autrement dit : pas de guerre, pas de littérature. Tel me semble être le coeur de la pensée de Richard Millet et le point principal, sinon le seul, à discuter.
18 septembre 2012, 12:01   Re : L'Homme armé
La littérature a partie liée avec le mal, c'est ce que veut dire Millet. Et la guerre est l'expérience du mal par excellence. Extrait de la Confession négative :

« Tuer, si je comprends bien, c'est pour toi une manière d'apprendre à écrire », m'a dit Nabil, le surlendemain (…)
« Oui, peut-être. Mais écrire est aussi une façon de ne pas tuer », lui ai-je répondu sans bien comprendre...


Comparer avec ce qu'il écrit dans son livre tant critiqué et mal lu (je parle du fameux Eloge) à propos d'Anders Breivik écrivain par défaut ou de la perfection de l'écriture au fusil d'assaut. La pensée de Millet conserve une certaine cohérence.
18 septembre 2012, 12:06   Re : Concomitance et cohérence
Citation
Autrement dit : pas de guerre, pas de littérature. Tel me semble être le coeur de la pensée de Richard Millet et le point principal, sinon le seul, à discuter.

Là il se gourre ce brave Millet.

Le fait est que ni les guerres coloniales européennes ni les guerres civiles dans les Balkans n'ont vu l'éclosion d'une quelconque littérature.

On en déduit que ce n'est pas le manque de guerres qui est la cause de la disparition de la littérature.
18 septembre 2012, 12:24   Re : L'Homme armé
"La pensée de Millet conserve une certaine cohérence."

Oui, c'est ce que je voulais suggérer en citant cet extrait.

Cependant, je ne suis pas certain que cette affaire de "littérature ayant partie liée avec le mal" ne soit pas un ornement savant pour exprimer, à l'égard de la guerre, des sentiments beaucoup plus simples, ainsi que le fait Limonov à travers les propos rapportés par Carrère dans sa biographie et qui se sont perdus dans quelque "fil" interminable.

"A cette place, il se sent bien. Il se sent bien, le soir, auprès des braseros où des hommes mal rasés réchauffent leurs mains gonflées, aux ongles noirs. Il se sent bien, la nuit, dans le baraquement où flotte une lourde odeur de poêle à charbon, d'alcool de prune et de pieds. Il a rêvé, enfant, de ces bivouacs et de cette fraternité guerrière, le sort les lui a refusés et voilà que sans prévenir, à un détour du chemin, il le rend à à tout ce pour quoi il était fait. En deux heures à la guerre, pense-t-il, on en apprend plus sur la vie et les hommes qu'en quatre décennies de paix. La guerre est sale, c'est vrai, la guerre est insensée, mais merde ! La vie civile est insensée aussi à force d'être morne et raisonnable et de brider les instincts. La vérité, que personne n'ose dire, c'est que la guerre est un plaisir, le plus grand des plaisirs, sinon elle s'arrêterait tout de suite."


J'irais jusqu'à soupçonner nombre d'écrivains - et singulièrement à partir du vingtième siècle - d'assumer assez mal leur position statique, leur apparente inaction, la fougue et les élans réels qui s'emparent de leur esprit et ne trouvent d'issue que devant une page, un clavier. On dirait qu'ils se sentent frappés d'inutilité et qu'ils voudraient "en être", des hommes d'action. Certains d'entre eux se lancent alors dans des justifications aventureuses, des discours, ils s'engagent et, bien souvent, se fourvoient.
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