Le débat était de haute qualité, d'autant plus intéressant qu'en effet pour une fois les spécialistes répondants étaient arabes et africains. Des gens courageux, affrontant les préjugés de leurs peuples, expliquant comment le sentiment de culpabilité de l'Occident est exploité tout à fait consciemment par les africains pour obtenir des avantages, de l'argent; un chantage pour un nouveau type de commerce en quelque sorte.
L'explication profonde
des esclavages (tous l'ont pratiqué) est donnée par l'historien sénégalais (un homme magnifique de courage et d'humanité). C'est la
volonté de domination qui trouve sa justification dans des caractéristiques physiques (couleur de peau, des cheveux, longueur du nez, en fait, dans n'importe quoi), soit les signes, les motifs de l'infériorité du futur esclave. Cette infériorité sera confirmée par sa déshumanisation brutale à l'aide de mauvais traitements, castrations, mise à mort des proches, viols... A la longue le phénomène s'amplifie par l'intérêt commercial que beaucoup y trouvent, quelle que soit leur race (pauvre Voltaire !) et s'installe en devenant culturel.
Merci Geronimo, c'est à voir absolument.