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Communiqué n° 1435 : Sur la dite “affaire Millet”

Communiqué n° 1435, mercredi 12 septembre 2012
Sur la dite “affaire Millet”

Le parti de l’In-nocence soutient Richard Millet dans l’abject procès qui lui est intenté devant l’opinion par la cléricature haute et basse du parti dévot et par le complexe médiatico-politique en formation rituelle de chasse aux sorcières, avec en première ligne les dénonciateurs patentés et les coutumiers demandeurs de tête. Richard Millet a sans doute commis une erreur en croyant pouvoir associer, par le truchement désormais inintelligible de l’adjectif “littéraire”, le nom de l'épouvantable tueur norvégien Anders Breivik et le substantif “éloge”. Indéfendable en société post-littéraire, cette erreur, si malheureusement elle diminue la portée de son ouvrage, n’attente en rien à tout ce qu’il contient de vérité, de profondeur et de justesse d'analyse quant au sort désolant des peuples de l'Europe, soumis à la submersion démographique et au changement de civilisation qu’elle implique, c’est-à-dire à l’effacement précipité de la leur.

Le parti de l'In-nocence espère que la déplorable affaire en cours, où achèvent de se déshonorer les auxiliaires volontaires de la répression intellectuelle, aura au moins l’utilité, par son retentissement, de sortir de leur torpeur quelques indigènes hébétés par la Grande Déculturation et par l’endoctrinement perpétuel. Richard Millet, avec son remarquable talent d'écrivain, a le mérite de contribuer à ce que soient dites les choses que veut taire le parti dévot, d'où sa fureur. Souhaitons qu’elles soient aussi entendues.

Le parti de l’In-nocence, dans cet espoir, adresse à Richard Millet, en l’épreuve très honorable qu’il traverse, l'expression de son admiration et de sa gratitude.
13 septembre 2012, 08:55   ( )
On peut se demander ce qu'il en eût été de cette "affaire", si, au lieu de développer l'idée que Breivik serait un "écrivain par défaut", Millet eût choisi de laisser entendre qu'il était un "travailleur par défaut", qu'il avait pratiqué le "travail à la mitrailleuse", confronté à la disparition du "vrai" travail etc. (la réécriture de l'éloge sous cet angle parait d'ailleurs très simple et rapide à mener.)
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 09:54   Re : ( )
Citation
Orimont Bolacre
On peut se demander ce qu'il en eût été de cette "affaire", si, au lieu de développer l'idée que Breivik serait un "écrivain par défaut", Millet eût choisi de laisser entendre qu'il était un "travailleur par défaut", qu'il avait pratiqué le "travail à la mitrailleuse", confronté à la disparition du "vrai" travail etc. (la réécriture de l'éloge sous cet angle parait d'ailleurs très simple et rapide à mener.)

Avec des "si"...
13 septembre 2012, 09:54   Re : ( )
Citation
Le parti de l’In-nocence, dans cet espoir, adresse à Richard Millet, en l’épreuve très honorable qu’il traverse, l'expression de son admiration et de sa gratitude.

Très beau communiqué !
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 09:59   Re : ( )
(Message supprimé à la demande de son auteur)
13 septembre 2012, 12:42   Re : ( )
Ce n'est qu'une parenthèse. Libre à chacun d'y entrer.
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 13:11   Re : ( )
(Message supprimé à la demande de son auteur)
13 septembre 2012, 14:22   Re : ( )
Puisque vous le dites, cher Didier, je n'aurais garde de vous contredire et reviens donc à la charge et vous disant que si j'avais à ma disposition une version électronique de "l'éloge", il ne me faudrait pas plus d'une après-midi de loisir pour réécrire une version de structure et de développement en tout point fidèles à l'original mais où la "littérature" serait remplacée par le "travail".
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 14:28   Re : ( )
(Message supprimé à la demande de son auteur)
13 septembre 2012, 14:33   Re : ( )
Et alors ? Cela pourrait se défendre, tout compte fait.
Utilisateur anonyme
13 septembre 2012, 14:34   Re : ( )
(Message supprimé à la demande de son auteur)
13 septembre 2012, 22:34   Re : ( )
Ergo, je me demande si le diagnostic établi par Richard Millet d’essais en essais – savoir, si j’ai bien compris, que l’organe vital atteint est la « littérature » - est un bon diagnostic.

Voici un exemple : il déplore ici et là (en particulier dans L’enfer du roman, essai qui, à mon avis, synthétise le mieux ses idées), la désertion des romanciers contemporains à l’endroit de la province, de la campagne profonde, à qui on en serait venu, pour de très mauvaises raisons, à dénier d’offrir une occasion d’écrire, si ce n’est sous la forme du roman en costume historico-folklorique dont un Claude Michelet est le parangon et qui, on s’en doute, ne vaut pas même d’être mentionné par Millet.

Or, si cet abandon de la province comme source littéraire de première importance est aussi incontestable que dommageable, en effet, à la littérature, qui a d’abord fui ces contrées ? La littérature ou le travail, c’est-à-dire la paysannerie ? Poser la question, c’est y répondre. Et si la littérature investissait à nouveau la province, y ferait-elle renaître des pères Grandet avisés, matois, bien vivants, ou défiler des générations de Pythre, montrés dans la gloire crépusculaire d’un patronyme qui dit tout ? Ne serait-elle pas condamnée, la littérature, à la seule redite du temps où l’on existait, sans ne rien changer à cette réalité que, bien plus radicalement qu'elle, c’est le travail qui a été détruit, entraînant le reste dans sa chute ?
Orimont,
avez-vous lu Jean-Loup Trassard?
La civilisation paysanne de l'Ouest (à mille lieues du folklore). Dernier ouvrage "L'Homme des haies", collection blanche, Gallimard, mars 2012, 245p., 17,90.
Cogito, ergo...

Soldat Orimont, réfléchir, c'est commencer à désobéir et, la discipline étant la force principale des armées, vous me ferez dix jours.
Les gaietés de l'escadron...
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 13:44   Re : Communiqué n° 1435 : Sur la dite “affaire Millet”
(Message supprimé à la demande de son auteur)
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