Le site du parti de l'In-nocence

Professeur agressé-chagriné

Envoyé par Pierre Jean Comolli 
[www.europe1.fr]

Réaction prévisible, qui fait écho à celle, également "désastreuse", d'une victime d'agression à Marseille, qui, après avoir découvert le statut de mineur de l'arracheur de sa chaine en or, s'est dite trop émue pour porter plainte (c'était hier soir sur France2, dans Envoyé Spécial).
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 11:15   Re : Professeur agressé-chagriné
Le syndrome du Noctilien.
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 11:26   Re : Professeur agressé-chagriné
Confondre l'éducation nationale avec un club SM...
Le fait-divers bordelais est assez éloigné de l'affaire du Noctilien, ne mélangeons pas tout.

« En février 2013, il devra comparaître devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour "violences n'ayant pas entraîné d'interruption temporaire de travail, préjudice à des personnes chargées d'une mission de service public, dégradations volontaires et menaces de destructions dangereuses pour les personnes". »

[www.lepoint.fr]

L'élève a présenté des excuses. Ça ne justifie pas ses actes mais ça montre que les deux affaires n'ont pas grand-chose en commun.
Utilisateur anonyme
14 septembre 2012, 12:38   Re : Professeur agressé-chagriné
Vous avez raison, cher B. J'ai réagi un peu vite...
Citation
Jean-François Chassaing
Confondre l'éducation nationale avec un club SM...

Masochisme, en effet, de l'Ami du Désastre, prompt à tout pardonner à son agresseur, au point, on le sait, de transformer ce dernier en victime conduit tout droit à l'abattoir social par de méchants déterminismes. Le professeur bordelais - comme il se doit mal rasé et dépourvu d'éloquence -, apporte ici une touche personnelle. Il ne dit pas à la première occasion, au premier micro tendu, "le pauvre" à propos de celui qui l'a brutalisé: il met curieusement en avant sa maturité par rapport aux autres lycéens, son intelligence et même...son courage. En effet, l'an dernier, il se serait interposé lors d'une altercation entre le professeur et un autre étudiant. Ainsi l'agresseur n'est pas qu'une victime sous-entendue mais un jeune homme un peu sanguin que les débats passionnent doublé d'un homme de paix! L'idéologie de l’exonération et de l'excuse inspire d'étonnants portraits...
Le professeur de Bordeaux interrogé par Le Nouvel Observateur :

« Il serait intéressant d'intégrer à la formation, par exemple, quelques séquences sur l'islam. Ne serait-ce que pour que tous les professeurs aient les connaissances de base quand on leur pose des questions. Le système démocratique permet à chacun de s'exprimer, d'échanger, et l'école doit permettre de comprendre ces problématiques. La laïcité n'a pas à être débattue, pas question de transiger sur le principe. Ce dont on doit débattre, c'est la manière dont on l'applique en tenant compte des évolutions contemporaines. Or on applique en France la "catholaïcité", pas la laïcité. Il n'y a qu'à voir le calendrier de l'Education nationale calqué sur les fêtes chrétiennes. Je ne vois pas non plus pourquoi on met des sapins de Noël dans les établissements scolaires. Il faut être cohérent. »

Ben voyons... Supprimons les fêtes chrétiennes, puisque c’est discriminatoire. Et vive l’islam ! Seulement il s’agit d’être cohérent, mon petit bonhomme. Si ton maître musulman t’a mis une rouste, c’est que tu l’as méritée. Tu ferais mieux d’aller te cacher, plutôt que de réclamer des entretiens « courtois et constructifs » au ministre de l’éducation.

Par ailleurs, il serait intéressant que les têtes à gifles de l’éducation nationale aient les connaissances de base sur... le christianisme. Elles sauraient ainsi que Noël n’est pas une fête « catholique », mais une fête chrétienne.
Vu la déclaration Or on applique en France la "catholaïcité", pas la laïcité. Il n'y a qu'à voir le calendrier de l'Education nationale calqué sur les fêtes chrétiennes. Je ne vois pas non plus pourquoi on met des sapins de Noël dans les établissements scolaires. Il faut être cohérent. du Professeur Cabossé ;

Vu sa réponse (Car) le Maroc(est) une monarchie au fonctionnement dictatorial à la pertinente question Pourquoi, moi, Marocain d'origine de confession musulmane, je me sens en décalage avec les valeurs de l'école républicaine ? ;

Considérant que cette question a été posée "à l'occasion d'un cours sur le fait religieux en France" et que l'élève parlait à l'évidence de sa religion, non du roi du Maroc ;

Considérant que le propos de la loi est de protéger les honnêtes gens et non de défendre les imbéciles qui, sortis de la merde, y replongent aussitôt ;



Arrêtons :

Art 1

Le Professeur Cabossé est décoré de l'ordre du Blaireau d'or, et nommé directeur du lycée français de Mogadiscio, Somalie.

Art 2

Par souci de sécurité, le Professeur Cabossé est invité à porter dans l'exercice de ses fonctions la veste de la Croix-rouge qui, pour ne pas tomber dans la catholaïcité, verra son symbole remplacé par des cercles multicolores concentriques représentant la Diversité suivant ce schéma :



Art 3

L'Elève Cabosseur est condamné à une peine de trois euros d'amende pour avoir tenté d'assommer le professeur, et à quarante-huit ans de bannissement pour ne pas l'avoir étendu pour le compte.
Je viens d'entendre l'interview de ce monsieur anti-catholaïque, qui nous parle de "tronche".

Je note l'expression "monarchie théocratique dictatoriale", ce personnage préfère sans doute la démocratie salafiste, c'est en tout cas d'une exquise délicatesse pour un souverain ami de la France.

Je saisis l'occasion pour poser une question aux In-nocents. Dans ma jeunesse, les professeurs étaient glabres ou barbus, pas mal rasés. A quand ce style pouilleux remonte-t-il ?
Dans ma jeunesse, les professeurs étaient glabres ou barbus, pas mal rasés. A quand ce style pouilleux remonte-t-il ?

La barbe a la même ancienneté que le t-shirt. Ce monsieur porte l’une et l’autre depuis plusieurs jours.
Quelle allure... quel exemple...
14 septembre 2012, 23:47   Re : Professeur agressé-chagriné
Jean-Marc, à St Jo, il y a un demi siècle, le frère Honoré, préfet de deuxième division, portait le bouc et, bien sûr, on l'avait surnommé Biquette.
Le bouc est le bouc, la chèvre est la chèvre.

Frère Honoré, dit Biquette, devait avoir la barbe bien faite, taillée et parfumée.

"Terminator" (ce monsieur en parle, donc je le nomme ainsi) évoque la vieille bigote mal lavée de la religion laïcarde.
15 septembre 2012, 00:02   Re : Professeur agressé-chagriné
"Le bouc est le bouc, la chèvre est la chèvre."

Les enfants sont injustes...
"Ce dont on doit débattre, c'est la manière dont on l'applique en tenant compte des évolutions contemporaines."

Sur la base d'une égale neutralité, "Evolution" et "discrimination" auront parcouru deux routes, "Evolution" celle du bien, "discrimination" celle du mal.
15 septembre 2012, 10:03   Re : Professeur agressé-chagriné
Je crois pouvoir dater l'apparition des “profs clodos” assez précisément au milieu des années soixante-dix : ayant passé mon bac en 1975, j'y ai totalement échappé. Mais mon frère, de quatre ans mon cadet, y a eu droit, lui.
15 septembre 2012, 10:32   Re : Professeur agressé-chagriné
“Profs clodos” au milieu des années soixante-dix, vous y allez un peu fort il me semble, mon cher Goux ; on commençait à en voir qui ne portaient pas la cravate et l'on voyait de temps en temps une femme en pantalons. De là aux maillots de corps historiés froissés et sales il y a tout de même une certaine distance. Ce qui me paraît exact c'est que commença ainsi le glissement vers le règne de l'informel, du soi-mêmisme, vers l'abolition des distances, de la distinction, comprise à la fois comme l'élégance, la délicatesse, la réserve dans la tenue et les manières, et comme la discrimination, la démarcation entre le savoir et l'ignorance.
Dans ma jeunesse, les professeurs étaient glabres ou barbus, pas mal rasés. A quand ce style pouilleux remonte-t-il ?

Je me demande si l'impayable Gainsbourg n'a pas exercé une certaine influence, quant au port de la barbe de trois jours, sur nombre de ses jeunes contemporains, et amorcé une mode dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle a perduré au-delà de toute espérance.
15 septembre 2012, 12:54   Re : Professeur agressé-chagriné
Marcel Meyer : je vous assure que j'ai fréquenté le lycée (celui d'Orléans (Benjamin-Franklin), pour être précis) suffisamment de temps pour les voir débarquer ! Cheveux hirsutes et sur les épaules, barbe non taillée, veste et pantalon avachis, baskets aux pieds – bref : présentant la même apparence que leurs élèves de l'époque (dont moi, je le crains…). Mais peut-être, aujourd'hui, ceux-là passeraient-ils pour des Brummel…
Le professeur, de français, d'histoire, (j'ai passé mon bac en 1973, à Nîmes dans une section scientifique où les professeurs de ma classe, mathématiciens, physiciens, traversaient les cours en blouse blanche de coton!) portaient pardessus de cachemire l'hiver et se saluaient en se croisant dans la cour d'honneur du lycée napoléonien en soulevant le chapeau! verticalement, de douze centimètres, l'espace de trois pas comme dans les années 30! Il n'y avait alors qu'un seul professeur "négligé", âgé de moins de trente ans, qui enseignait la philosophie, et qui eut même son ère de gloire nationale un temps, en tant que poète (signant du nom de plume Tristan Cabral), qui ne porta jamais de cravate. Le jean alors, chez les élèves, était mal vu au point d'être presque interdit. Les pensionnaires du lycée, dont j'étais, allaient en burka grise dont les basques leur battaient orgueilleusement les mollets. C'étaient les "blouses", comme pour la classe 1919.
J'ai enseigné au lycée Benjamin Franklin, à Orléans - je n'en garde pas un excellent souvenir. C'était laid ; les professeurs étaient assez veules et la direction inexistante, à part un proviseur-adjoint (une femme) qui avait beaucoup de poigne. Un de mes élèves finit l'année dans la prison qu'on apercevait des fenêtres...
Du lycée Daudet de Nîmes, on apercevait les grandes Arènes de Nîmes. En dépit d'un souterrain, très secret, qui reliait les deux établissements, aucun élève du lycée n'a jamais fini dans ces Arènes, comme torero ou pire, bête sacrificielle. Certains pourtant, auraient amplement mérité ce sort.
L'élève qui avait fini en préventive avait menacé un camarade avec une arme factice. Il terrorisait la classe entière, qu'il ne cessait menacer verbalement. Avec moi, il était plutôt gentil. Je crois qu'il voyait en moi un père non violent - ce qu'il avait à la maison. Il ne travaillait guère (c'est un euphémisme), mais ne détestait pas les cours. De la discipline et un peu d'attention l'auraient sans doute calmé et lui auraient donné envie de s'investir dans l'activité scolaire autant qu'en boxe. Il n'avait trouvé, je pense, que laxisme, indifférence et pas mal de mépris. Entre violence familiale et abandon scolaire se trace la route qui mène beaucoup de jeunes gens qui auraient pu faire d'honorables travailleurs à la délinquance et à la prison. La famille et l'école ont une grande responsabilité, par paresse et lâcheté.
Je comprends un peu ce que dit le professeur d'histoire à propos de l'élève violent. On s'attache volontiers à eux, malgré leurs débordements. Cependant la réponse qu'ils recherchent confusément et maladroitement, c'est une réponse ferme et qui donne une limite, et ils ne cessent de recevoir du laxisme complaisant à l'école et chez eux.
Utilisateur anonyme
27 septembre 2012, 17:52   Re : Professeur agressé-chagriné
« ils ne cessent de recevoir du laxisme complaisant à l'école et chez eux. »

Car ici comme là ils n'ont face à eux que des mamans.
27 septembre 2012, 19:55   Re : Professeur agressé-chagriné
Citation
Virgil
J'ai enseigné au lycée Benjamin Franklin, à Orléans

À quelle époque, si je ne suis pas trop indiscret ? En tout cas, pour y avoir été élève, je confirme que c'est très laid. Mais Pothier, son voisin, à mon époque ne valait pas mieux.
Utilisateur anonyme
27 septembre 2012, 20:39   Re : Professeur agressé-chagriné
Et Denis Poisson un peu plus au nord n'était pas terrible non plus....
28 septembre 2012, 00:02   Re : Professeur agressé-chagriné
Sur quel destin donnait-il ?
Citation

Je crois pouvoir dater l'apparition des “profs clodos” assez précisément au milieu des années soixante-dix

J'ai commencé ma carriére en 1974 et je n'ai pas vu beaucoup de profs clodos ! Mais effectivement les professeurs en jeans et tee-shirts ont commencé à apparaître à la fin des années 70 : c'est l'héritage de mai 68. Ils ont eux-mêmes désacralisé leur métier et sapé leur autorité par des tenues négligées, l'attitude ''cool '' et le tutoiement systématique.
Ces dernières années, j'étais l'un des seuls professeurs du lycée à porter une chemise blanche et à vouvoyer les élèves. Je suis un dinausore...
Aujoud'hui la grande majorité des professeurs hommes viennent en jeans et tee-shirts et à mon avis c'est une erreur car
nous pratiquons un métier de représentation dans lequel la tenue a une importance indéniable.
Quand j'étais élève, nous étions attentifs à la tenue des nos professeurs ; voici quelque chose qui n'a pas changé !
Pied d'égalité, baffes à volonté.
28 septembre 2012, 22:33   Re : Professeur agressé-chagriné
Il faut ajouter ceci.

On rase gratis tous les jours à présent.
28 septembre 2012, 22:47   Re : Professeur agressé-chagriné
On vous expliquera, comme aujourd'hui dans un collège de la banlieue parisienne où deux professeurs se trouvent dans l'impossibilité, depuis la rentrée scolaire, de faire leurs cours sans recevoir des gommes et des insultes de toute part, qu'il s'agit de "mauvais professeurs pas assez à l'écoute et qui vont trop vite" ou encore que votre enfant n'a pas de chance d'avoir ces professeurs-là.
Ah ces professeurs Français, quelle plaie !
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