Communiqué n° 1443, mardi 25 septembre 2012
Sur le différend territorial sino-japonais
Le parti de l’In-nocence juge alarmante la montée de tension actuelle entre la Chine communiste, la République de Chine à Taïwan d’une part et le Japon d’autre part et l’accumulation des forces navales qui s’accompagne, en Chine continentale, de prises de position et de violentes manifestations de rue hostiles au Japon dans la dispute territoriale qui oppose ce pays à la Chine au sujet des îles Senkaku. Il tient rappeler que de toute son histoire, ce groupe d’îlots ne fut jamais occupé par d’autres établissements humains que ceux d’une entreprise japonaise de conditionnement de produits de la pêche dans le milieu du XXe siècle; qu’un nombre important de ces îlots sont des terrains privés dont sont propriétaires des familles d’entrepreneurs japonais qui les cèdent un à un à l’État nippon ; que les îles Senkaku furent rétrocédées au Japon par les États-Unis, puissance occupante au sortir de la Deuxième guerre mondiale, qui les considéra alors à juste titre comme faisant partie de l’archipel des Ryukyu lui-même historiquement inclus dans le territoire national japonais, et ce alors que la Chine qui avait été l’alliée des États-Unis dans cette guerre s’était abstenue d’en revendiquer la souveraineté quand toute demande de sa part en ce sens n’eût point manquée d’être prise en considération par son allié américain ; enfin que la Chine n’a jamais revendiqué ces territoires avant que des gisements pétroliers n’y soient découverts dans les années 70 du siècle dernier.
Le parti de l’In-nocence, qui voit en la pression qu’exerce la Chine et en ses démonstrations de force dans la région une manœuvre de contournement de ses propres difficultés politiques intérieures dans une conjoncture nationale marquée par la transition, juge que le président de la République Française M. François Hollande, aujourd’hui invité à s’exprimer à la tribune de l’ONU, honorerait la France en sollicitant du Secrétaire général Ban Ki-moon l’ouverture de négociations en vue d’amener un apaisement des actuelles tensions sino-japonaises et la mise au point par la voie diplomatique, pour ce litige, des étapes d’un processus devant aboutir à un règlement équitable qui ne lèse aucunement les droits historiques du Japon à faire respecter sa souveraineté sur ces îlots.