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Vers le blindage des bus de nuit... ?

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
30 décembre 2008, 15:01   Vers le blindage des bus de nuit... ?
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L’insécurité grandit dans les bus de nuit
Avec un trafic en hausse, les 42 lignes de Noctilien enregistrent une augmentation des violences et des agressions de chauffeurs, selon une enquête de la CGT.Gwenael Bourdon | 30.12.2008, 07h00


Un chauffeur blessé à la tête d’un coup de bouteille à Villepinte le jour de Noël, un agresseur de Montfermeil condamné à deux ans de prison ferme la semaine dernière au tribunal de Bobigny ou encore un conducteur de Noctilien passé à tabac le mois dernier à Cergy (Val-d’Oise). Pris pour cible le jour, les chauffeurs de bus mais aussi les voyageurs seraient de plus en plus exposés à des violences la nuit.

C’est l’alarmant constat que dresse le collectif CGT pour la prévention des agressions dans une étude sur l’insécurité sur les lignes nocturnes de la RATP en Ile-de-France.

Des mesures insuffisantes

Le service des Noctilien s a été créé à l’automne 2005, en remplacement des Noctambus et des bus de nuit. Depuis fin 2006, 42 lignes, dont l’exploitation est confiée à la RATP, sillonnent l’Ile-de-France. La fréquentation du réseau a explosé, passant selon l’étude de 3,8 millions de voyageurs en 2004 à 6,5 millions en 2006. Une progression qui s’est poursuivie en 2007.
Dans le même temps, les incidents, dont les statistiques proviendraient de rapports internes à la RATP, ont eux aussi progressé. L’étude de la CGT recense ainsi 156 faits de violences à l’égard de voyageurs en 2007, contre 37 en 2003. Les agressions de machinistes augmentent également : 10 faits comptabilisés en 2003 pour 38 en 2007.
« Avec la création du Noctilien, on compte plus de bus, donc plus d’incidents », relativise un porte-parole de la RATP, qui recense « moins de dix faits par semaine sur l’ensemble du réseau de bus ». Pascal Courson, secrétaire à l’organisation au syndicat CGT-Bus RATP, admet : « Il y a toujours eu des violences de nuit. Mais aujourd’hui, les risques se multiplient. Il faut sécuriser les parcours. »
La RATP a certes renforcé les équipes de sécurisation (GPSR) et équipé l’ensemble des bus de caméras vidéo, des mesures insuffisantes selon la CGT : « Alors que la direction de la SNCF a pris l’option de placer deux agents à bord des véhicules, la RATP maintient les situations de travailleur isolé », constate l’étude.
Quelques points chauds sont évoqués : la gare Montparnasse et la gare de l’Est à Paris, lieux de vie nocturne ou de délinquance, ainsi que la gare de Saint-Denis. La capitale concentre encore la plupart des incidents, même s’ils s’étendent aujourd’hui aux parcours en banlieue : « Les soucis restent localisés en banlieue, note Pascal Courson. A Paris, la police vient très vite, mais en périphérie, c’est plus compliqué. »

Le Parisien
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