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L'éducation nationale doit "préparer les jeunes à un emploi"

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
03 octobre 2012, 08:36   L'éducation nationale doit "préparer les jeunes à un emploi"
L'éducation nationale doit "préparer les jeunes à un emploi"

Cette déclaration de notre ministre me fait froid dans le dos. C'est donc à cela que sert l'école, à préparer les jeunes à un emploi ?

Plus le temps passe et plus je me dis qu'il est hors de question que je scolarise mes deux enfants.

Une telle déclaration ne pourrait-elle pas faire l'objet d'un communiqué du P.I. ?
Perle de langue de bois : "Les pays qui payent le mieux leurs enseignants sont avant tout des pays qui les forment bien et qui les respectent dans leur mission d'instruction et d'éducation."
Non, un pays qui paye mieux ses professeurs est un pays qui leur donne plus d'argent. Cela montre qu'on les respecte davantage. Les parents et les élèves cessent de le prendre pour des pouilleux, les médias aussi, etc. Leur mission d’instruction et d'éducation fut largement détruite par les amis de M. Peillon.

En revanche, cette mesure est une bonne mesure :
"Dès la rentrée 2013, ces étudiants seront payés -c'est une nouveauté -à mi-temps pour entrer dans leur futur métier, et ils effectueront 6 heures de cours par semaine (un tiers temps) devant les élèves. Il y a là des éléments positifs que les étudiants vont prendre en considération dans leur choix d'orientation professionnelle."
En retrouvant le rythme qui fut longtemps celui des débutants (entre une et deux classes à charge, et le reste du temps pour préparer ses cours, recevoir des conseils), on a de bonnes chances de ne plus les effrayer et les faire démissionner dès la première année (réalité taboue). Une chose à changer, en plus du recrutement en master 2 (décidé pour payer mieux les débutants, mais cela leur coûte une année d'étude en plus !), c'est la nécessité de passer toute une série de certificats, en informatique et autres, qu'il faut souvent payer et qui ne servent à rien, sinon à dégoûter les candidats avant même d'arriver au concours.
"Tout n'est pas arrêté mais il faudrait que les entreprises fassent mieux connaître leurs métiers dans les classes afin que les jeunes soient mieux informés des débouchés. Il faut aussi que les enseignants aient, au cours de leur formation, un contact avec le monde de l'entreprise. L'investissement éducatif doit être un des moyens de redressement productif et de la lutte contre le chômage."
C'est vrai, mais cela s'applique aussi et d'abord à ce monsieur qui n'a jamais connu le travail en entreprise : il en ignore donc beaucoup de réalités. La première est que dire "l'entreprise" comme s'il s'agissait d'un bloc, c'est un peu court. Il y a des exigences communes à tout travail : discipline, obéissance, ponctualité, etc. Ensuite, ce qui est vrai d'une branche ne l'est pas d'une autre.
C'est la gauche qui a cassé l'apprentissage qui était une excellente manière de former les élèves à un vrai métier. Les compagnons du Tour de France continuent dans cette voie et c'est une voie d'excellence en France. Les métiers comme ébéniste, cuisinier, pâtissier, etc. sont des métiers bien rémunérés, souvent créatifs et où la France conserve un savoir-faire unique. Il faut revaloriser le travail (bien fait) et le savoir-faire : pas l'emploi ! L'emploi, ce n'est rien ; c'est une donnée statistique, une considération de mécanique économique où un employé vaut un employé. Le travail suppose un travailleur qui, idéalement, détient un savoir-faire à nul autre pareil. Les machines ayant dans l'ensemble remplacer les travaux mécaniques et non spécialisés, il reste encore et nous voyons revenir tous ces travaux exigeant un vrai savoir-faire.
La gauche doit se réconcilier avec le travail - son terrain historique. Or, elle a abandonné à la droite la considération du travail pour ne plus parler d'emploi et des avantages y afférant.
Citation
Christophe Rivoallan
L'éducation nationale doit "préparer les jeunes à un emploi"

Cette déclaration de notre ministre me fait froid dans le dos. C'est donc à cela que sert l'école, à préparer les jeunes à un emploi ?

L'école a-t-elle vocation à préparer les jeunes à vivre du chômage ou des rentes de leurs parents ?
Utilisateur anonyme
03 octobre 2012, 09:33   Re : L'éducation nationale doit "préparer les jeunes à un emploi"
Citation
Noémie
Citation
Christophe Rivoallan
L'éducation nationale doit "préparer les jeunes à un emploi"

Cette déclaration de notre ministre me fait froid dans le dos. C'est donc à cela que sert l'école, à préparer les jeunes à un emploi ?

L'école a-t-elle vocation à préparer les jeunes à vivre du chômage ou des rentes de leurs parents ?

Bravo, chère Noémie, vous avez tout à fait compris ce que je sous-entendais. Vous devriez être plus présente sur ce forum pour nous faire profiter de de votre perspicacité.
Citation

Il n'y a rien de plus monstrueux que de former des garçons et des filles dans la seule perspective du travail qu'ils auront à fournir un jour, de la situation qu'ils occuperont après leurs études, de l'emploi qui leur est promis. Si, et je me trompe ; il y a quelque chose de plus monstrueux que cela : c'est de former des garçons et des filles dans la seule perspective du travail qui ne leur sera pas demandé, de la situation qu'ils n'obtiendront pas, de l'emploi qui ne leur sera jamais offert.

La tâche éternelle et la plus haute de l'éducation est de former des êtres qui sachent quoi faire de leur temps, et tout spécialement de cette part la plus noble de leur temps, leur seul vrai temps, leur temps libre – et cela quelle que soit la manière, choisie ou subie, dont ils se trouvent disposer de ce temps libre : l'usage qu'ils en font est l'épreuve suprême de leur humanité...

Ce n'est pas du côté de l'emploi que repose la solution du problème de l'emploi – qui dès lors n'a plus aucune raison de s'appeler de la sorte. C'est du côté du loisir.

La production des biens matériels nécessaires à la consommation sera dans l'avenir assurée par le travail de plus en plus facile et de plus en plus court d'un nombre de moins en moins élevé de personnes. Le travail et l'obsession du travail doivent donc perdre la place abusive qu'ils occupent dans les préoccupations et dans le vocabulaire. C'est le loisir qui est dès à présent au centre de l'existence ; mais le loisir au sens le plus large – celui qui fait de ce mot le synonyme de liberté : loisir de voir et de savoir, d'éprouver et de s'éprouver, de connaître et de naître indéfiniment à soi-même.

Renaud Camus, Qu'il n'y a pas de problème de l'emploi.
Merci à Sébastien Bret de nous citer ce texte. Il n'est pas de loisir non plus sans jouissance des fruits de son travail, sans une part d'enrichissement matériel qui permette cette jouissance.

On trouvait dans la presse en ligne d'hier des simulations d'imposition pour l'année 2013, des études de cas théoriques où l'on comparait ce que devrait verser tel ou tel en fonction de sa situation familiale et professionnelle : un salarié en fin de carrière (58 ans) qui percevrait 160000 euros par an avant impôt (ça existe, il peut s'agir d'un vendeur de haute volée en partie commissionnaire), s'il n'est ni marié, ni père d'enfants à charge devra acquitter plus de 52 000 euros d'impôt par an (à quoi il faudra ajouter l'ISF s'il est propriétaire d'une maison patricienne). En revanche un couple marié ayant deux jeunes enfants qui percevrait 60 000 euros de salaire, pour peu qu'il emploie une nourrice à mi-temps versera .... zéro euro d'impôt cette même année.

La leçon politique, sociale et philosophique est claire: en régime néo-socialiste, on n'a le droit de s'enrichir par son travail que pour le seul et unique loisir de faire des enfants, de les nourrir, les élever et les divertir. Celui qui serait tenté de s'enrichir pour le motif de jouir de l'otium est un être immoral qu'il faut pénaliser sous forme de taxation confiscatoire au profit d'un Etat redistributeur, et redistribuant naturellement toujours par l'octroi d'allocation et subsides divers aux prolétaires (au sens étymologique de ce mot).

La morale qui sous-tend pareil système est issue d'un certain 19ème siècle dont ce régime peine à sortir: le prolétaire doit le rester, il doit proliférer, et surtout ne pas s'enrichir, ne jamais sortir de sa condition non plus que sortir de lui-même. Son travail doit perpétuer son état, le conserver tel qu'il est, tel qu'on l'aime. Corollaire à cela, l'endettement des intéressés (dans une conjoncture économique morose où l'emploi vient à manquer) doit lui aussi contribuer à perpétuer cet état, dès lors que les heures supplémentaires, à nouveau taxées, ne permettront jamais de l'éponger. La machine infernale de la pauvreté, de la pression fiscale et de l'abrutissement des masses, bien huilée, fait son oeuvre. Et elle est bien la seule, dans ce paysage social de cauchemar, à oeuvrer véritablement.
Citation
Christophe Rivoallan
L'éducation nationale doit "préparer les jeunes à un emploi"

Cette déclaration de notre ministre me fait froid dans le dos. C'est donc à cela que sert l'école, à préparer les jeunes à un emploi ?

Plus le temps passe et plus je me dis qu'il est hors de question que je scolarise mes deux enfants.

Une telle déclaration ne pourrait-elle pas faire l'objet d'un communiqué du P.I. ?

Cette déclaration ne me semble pas choquante. Peut-être le mot "métier" aurait-il été plus heureux.

Quoi qu'il en soit, il me semble que Vincent Peillon a raison en ceci. Il me semble irréaliste et inefficace de garder certains élèves à l'école pendant des années et des années pendant lesquelles ils s'ennuient, n'apprennent rien, ennuient leurs camarades. Non seulement, ce type d'élèves n'apprend rien mais régresse parce que ce qui leur est proposé par l'école est totalement inapproprié à qui ils sont.
Améliorer l'information sur les filières professionnelles, cesser de les considérer comme des voies de garage permettrait, peut-être, d'éviter que des générations d'élèves aillent en lycée général pour n'en tirer aucun bénéfice et se retrouver, à plus ou moins brève échéance, dans une impasse nommée chômage.

Pour le coup, Vincent Peillon, quoique socialiste, me semble faire preuve de courage et de pragmatisme, à mille lieues des positions d'un Mélenchon qui braillerait ses invictives sur l'air de "Ils vendent l'école à l'entreprise !"

Il n'en demeure pas moins qu'il s'agit là d'un projet et qu'il faudrait en connaître les modalité d'application.
Cette déclaration est choquante à plus d'un titre Véra. Je ne retiendrai que celui-ci: si l'éducation nationale, dans laquelle baigne le jeune dix-sept longues années en France, doit le préparer à un emploi, de quel diable d'emploi peut-il donc bien s'agir? Quand l'évolution des secteurs professionnels est telle que chacun doit se recycler dans une même branche en général tous les dix ans mais souvent à plus court terme ? Quand tout ce que l'informaticien de pointe savait en 1984 ne valait plus rien en 1994 et a été oublié de tous en 2004 sinon par certains musées spécialisés ? Et pour ne rien dire de tous ceux qui doivent changer de métier deux fois ou plus au cours de leur vie.

Que l'Education nationale puisse former un jeune à s'employer, oui, peut-être mais qu'elle ambitionne de le former à un emploi ! voilà qui en 2012 est proprement ubuesque, incompréhensible.

Dans le moins pire des cas, ce ministre aurait dû déclarer que l'Education nationale doit aider les jeunes à innover et non à décrocher "un emploi" ou à le conserver.
Je suis entièrement d'accord avec Vera.
La gauche caviar à la mode 68 en même temps qu'elle privait les enfants du peuple de la grande culture française sous le prétexte de les libérer de la culture bourgeoise et de sa dictature, a liquidé en même temps la culture populaire dont le goût pour le travail manuel faisait partie. Ce goût pour le travail artisanal a longtemps contribué à la beauté de notre pays, de ses villes, de ses villages, de ses campagnes, de ses monuments, de ses objets quotidiens et à son art de vivre. En le méprisant comme elle l'a fait, la gauche révélait déjà l' insondable mépris que, sous ses breaux discours, elle ressentait pour son peuple et son pays.
Je suis d'accord avec Cassandre.

Il est bien dommage que les Centres d'apprentissage qui existaient autrefois et qui étaient destinés aux jeunes qui n'avaient pas vocation à entrer en sixième aient été supprimés.

Voici un exemple de programme :

Utilisateur anonyme
03 octobre 2012, 13:35   Re : L'éducation nationale doit "préparer les jeunes à un emploi"
"Législation ouvrière"...c'était le bon temps...
Les qualifications ne manquent pas dans l'immense océan des 3,10 millions de chômeurs que compte la France. Il y a trois mois que je cherche à faire repeindre mes volets : l'entrepreneur à qui j'ai confié le contrat ne pourra vraisemblablement terminer le travail avant la fin de l'année (une petite douzaine de volets) au motif qu'il est débordé, comme toujours et comme partout. La France est un pays qui compte plus de trois millions de chômeurs où tous ceux qui ont un emploi, une entreprise sont toujours "débordés", à court de personnel et de temps, pas disponibles, occupés, pas libres pour vous écouter et seulement prendre votre commande, et courent du matin au soir comme des dératés et se bourrent d'antidépresseurs et de produits euphorisants. Quelle est la cause de ce paradoxe ? Les qualifications ou les défauts de qualification des chômeurs ne sont que marginalement en cause; ce qui est en cause est ailleurs et les pistes ne manquent pas:

1. Coût de l'embauche excessif;
2. Coût de la débauche excessif (pénalités, etc.);
3. Charges patronales excessives;
4. Sur-réglementation générale du travail salarié;
5. Différentiel des avantages entre salariat et assistanat de plus en plus mince.

Chacun le sait, mais de peur de se montrer en porte-à-faux avec la doxa néo-socialiste qu'entretiennent le corps politique et les médias, chacun le tait, de peur aussi, accessoirement, de passer pour un néo-sarkozyste, ce qui, au Grand Journal de Canal Plus, serait pire que la lèpre.

Une entreprise de travaux public a été chargée par la municipalité du Var où je me trouve aujourd'hui de travaux de réfection des réseaux, assez importants. Excavatrices, ouvriers en combinaisons fluorescentes, tireurs de câbles, etc. s'affairent sur la voie publique. Ils sont tous Italiens. Leurs véhicules, leurs engins, sont immatriculés en Italie. Ils ne parlent pas un mot de français et communiquent avec nous par gestes. Il y a deux jours, ils sont arrachés par accident un câble électrique dans une tranchée creusée par l'un de leurs engins. Tout le quartier s'est trouvé privé d'électricité pendant une demi-journée. Pourquoi aucune entreprise française n'a été retenue pour ces contrats ? Débordés qu'on vous dit! on est dé-bor-dés, nous, les Français !
J’avoue être très partagé sur cette question et que ma “réflexion” dans ce domaine a nettement évolué et continue de le faire, en grande partie par l’effet de votre apport à tous. Je continue de penser que l’école a pour vocation de former des citoyens et plus encore, peut-être, des hommes et des femmes que se seront vu proposer tout au long de leur vie, et d’abord à l’école, de devenir tout ce qu’il y en eux de positif à devenir. Il faut que la voie de la haute culture soit à tout moment ouverte et offerte à tous, sans distinction d’origine sociale, économique, ethnique ou culturelle. Il faut que ceux qui sont attirés par elle et qui ont les moyens intellectuels d’y atteindre ne soient jamais empêchés de le faire et puissent être assistés à tout moment dans cette voie, y compris quand ils y ont renoncé et regrettent de l’avoir fait. Mais la haute culture n’est pas faite pour tout le monde, n’attire pas tout le monde, n’est pas à la portée de tout le monde. Et nous ne pouvons pas à la fois être hostiles à la poursuite de l’immigration et donner aux jeunes Français une éducation qui sans les amener nécessairement, et bien loin de là, à la culture les détourne systématiquement des tâches dont l’accomplissement est indispensable à toute société ou spécialement à la nôtre (je pense par exemple à l’assistance aux personnes âgées, pour laquelle il est patent qu’on aura besoin de millions de bras (et de cœurs, et de cerveaux)). Il est absurde de continuer à former des centaines de milliers de faux bacheliers, de faux ingénieurs, de faux sociologues, de faux diplômés de l’enseignement supérieur (par “faux” je veux dire que leur diplôme ne correspond à aucune compétence réelle), de faire proliférer tous ces étudiants dont il est patent qu’ils n’ont rien à faire dans les universités, alors que pour des millions d’emplois indispensables on est obligé d'avoir recours à des Maliens ou à des Togolais. En ce sens il ne me semble pas illégitime de souhaiter que les objectifs de l’école se soucient des emplois à pourvoir et des tâches à accomplir. Il faut former des cuisiniers, des infirmiers, des plombiers, des peintres en bâtiment, des gardes d’enfants, des conducteurs d’autobus. Il faut les former bien pour qu’ils soient compétents dans leur voie et puissent être bien payés.
Utilisateur anonyme
03 octobre 2012, 23:00   Re : L'éducation nationale doit "préparer les jeunes à un emploi"
Et au fait, le mystère de la terrine aveyronnaise : enfin éclairci ?
Citation
Renaud Camus
Il faut former des cuisiniers, des infirmiers, des plombiers, des peintres en bâtiment, des gardes d’enfants, des conducteurs d’autobus. Il faut les former bien pour qu’ils soient compétents dans leur voie et puissent être bien payés.
Pour cela Maître, vous n'avez aucun souci à vous faire car les conducteurs de bus, les infirmiers et cuisiniers bénéficient d'une très bonne formation. Quant aux études, elles favorisent avant tout des imbéciles "sensibles" à la propagande, et la propagande tue l'intelligence. Quand vous assistez à des lynchages de professeurs pas même défendus par la profession car jugés trop inaptes à la pédagogie (lisez trop intelligents pour les éléments perturbateurs), l’écœurement vous prend. C'est la perversité qui m'inquiète avant tout dans les processus d'éducation, c'est-à-dire le mensonge, la duperie et la brutalité régnant dans ces façons d'agir comme de former les jeunes dans l'hypocrisie la plus vile. C'est la raison pour laquelle les vieilles personnes sont abandonnées des sociétés modernes et non parce que les petits métiers seraient méprisés. Il est juste de dire que le cursus scolaire actuel favorise le standing de la médiocrité, et c'est je pense, ce qui désespère l'être doué pour la haute culture. Et dans ce désespoir, c'est celui de vivre dans un monde décidément sans vergogne où le loup dévorera sa proie d'un coup de gueule sans que personne ne bouge qui le fait douter au plus haut point de l'état actuel de la culture. Bien plus qu'une simple question sur les orientations bien statuées ou non au sein de l'éducation nationale, le véritable esprit chrétien (d'origine au moins (puisqu'il ne faut plus froisser avec les sujets qui fâchent)) manque cruellement à ses professeurs vides et à ces élèves qui ne voient que la surenchère de l'argent pour l'argent sans aucune notion spirituelle à verser dans leurs mots. C'est un non respect fondamental pour l'enfant que de ne pas lui apprendre à respecter son parent ou son professeur (non pas ses méthodes de pédagogie mais lui en tant qu'être).
La honte et la culpabilité, voilà le seul héritage offert aux générations de demain.
Et le savoir-faire dans son métier n'interdit pas la haute-culture pendant son temps libre. Le chômage conduit rarement à la haute-culture. Il n'a souvent que des inconvénients : économiques, psychologiques et culturels. Permettre aux élèves de devenir des adultes autonomes, voilà le but de l'école : une autonomie intellectuelle, culturelle et économique.
Je préfère un plombier qui lit des polars et va au cinéma à un sociologue qui bricole...
(Non, mon cher Davoudi, la disparition de la terrine aveyronnaise reste un grand mystère — seulement je lui ai fait tant de publicité que maintenant je ploie sous les terrines (mais ne rompt pas)).
Citation
Virgil Waldburg
Et le savoir-faire dans son métier n'interdit pas la haute-culture pendant son temps libre. Le chômage conduit rarement à la haute-culture. Il n'a souvent que des inconvénients : économiques, psychologiques et culturels. Permettre aux élèves de devenir des adultes autonomes, voilà le but de l'école : une autonomie intellectuelle, culturelle et économique.
Je préfère un plombier qui lit des polars et va au cinéma à un sociologue qui bricole...

Le temps libre... L'autonomie... Je ne suis pas certaine que beaucoup sachent encore ce que ces mots veulent dire, ni que beaucoup se cassent les dents à défendre les valeurs qu'ils portent. Le système a tout intérêt dans l'état actuel des choses à mettre son peuple en esclavage.
Voyez ce qui se passe en Espagne où le gouvernement cherche à promouvoir une réforme juridique qui pourrait criminaliser l'annonce ou la simple diffusion des sit-in pacifiques contre les bâtiments gouvernementaux et d'autres actions non violentes qui, de l'avis des autorités, perturberait l'ordre public. Idem dans les entreprises où l'on emploie plus que des salariés obéissants et non plus ceux qui manifestent de esprit d'initiative ou de l'indépendance intellectuelle. On appelle cela "savoir être polyvalent". L'école d'aujourd'hui forme pour les futures entreprises en effet, non pour rendre l'esprit autonome.
Utilisateur anonyme
04 octobre 2012, 09:18   Re : L'éducation nationale doit "préparer les jeunes à un emploi"
Cela me rappelle ce passage de Lolita de Nabokov :

"What have you been up to? I insist you tell me."
"Are you easily shocked?"
"No. Go on."
"Let us turn into a secluded lane and I'll tell you."
"Lo, I must seriously ask you not to play the fool. Well?"
"Well—I joined in all the activities that were offered."
"Ensuite?"
"Ansooit, I was taught to live happily and richly with others and to develop a wholesome personality. Be a cake, in fact."
"Yes. I saw something of the sort in the booklet."
"We loved the sings around the fire in the big stone fireplace or under the darned stars, where every girl merged her own spirit of happiness with the voice of the group."
"Your memory is excellent, Lo, but I must trouble you to leave out the swear words. Anything else?"
"The Girl Scout's motto," said Lo rhapsodically, "is also mine. I fill my life with worthwhile deeds such as—well, never mind what. My duty is—to be useful. I am a friend to male animals. I obey orders. I am cheerful. That was another police car. I am thrifty and I am absolutely filthy in thought, word and deed."
"Now I do hope that's all, you witty child."
"Yep. That's all. No—wait a sec. We baked in a reflector oven. Isn't that terrific?"
"Well, that's better."
"We washed zillions of dishes. 'Zillions' you know is schoolmarm's slang for many-many-many-many. Oh yes, last but not least, as Mother says—Now let me see—what was it? I know: we made shadowgraphs. Gee, what fun."
"C'est bien tout?"
"C'est. Except for one little thing, something I simply can't tell you without blushing all over."
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