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Scène vécue à l'instant

Envoyé par Virgil Waldburg 
11 octobre 2012, 22:08   Scène vécue à l'instant
Tandis que je rentrais chez moi, dans le centre de Paris, je vois deux jeunes gens surexcités, bondissants, dont un qui s'amuse à écrire partout avec un marqueur. J'arrive à sa hauteur tandis qu'il griffonne ses tags sur un mur immaculé et je lui demande poliment d'arrêter : "Cela vous ennuierait d'arrêter d'écrire partout ?"
Réponse du jeune homme à casquette :
"Ouais, et ferme ta gueule si tu veux pas que je te défonce."
Je persiste. Il continue :
"Si tu voyais une fille en train de se faire violer ou un type en train de se faire tuer, tu dirais rien, espèce de pédé. T'es comme tous les Français, un espèce de pédé !"
Et il s'en va avec son acolyte.
Je suis sans voix, ne sachant que dire, vaguement tenté tout de même de lui en mettre une dans la figure... mais le temps que la tentation prenne forme, il est déjà parti.
Il n'était pas particulièrement CPF - peut-être vaguement maghrébin. Son ami pas du tout. Je le crois très Français de souche, mais complètement déculturé.
Needless to say, la scène fut d'une violence verbale insoutenable et je ne me rends que maintenant du niveau de menace et de violence.
En intervenant comme vous l'avez fait, vous avez au moins bravement contredit ses propos.

Dans un roman de R. Millet, le personnage qui occupe votre place (celle du narrateur) corrige ses offenseurs: on dit une espèce de pédé. Dans le récit de Millet, l'injure était "un espèce de facho". Comme quoi.

La fumette, les substances actuelles, les mélanges, induisent ce type de comportement. Méfiez-vous quand même, si vous n'allez pas armé: l'affaire aurait pu plus mal tourner.
Courageux, en effet. Les coups tombent vite, généralement, dans ces circonstances.
11 octobre 2012, 23:48   Re : Scène vécue à l'instant
Ma petie fille aînée qui vit et travaille à Bastia, est venue passer deux jours à Marseille avec une amie. Elle n'en n'est pas encore revenue. Toutes deux jeunes, jolies et blondes, n'ont pas pu se promenr en ville sans être à chaque instant insultées par les "cpf". Ma petite fille a retrouvé sa Corse chérie avec un "ouf" de soulagement . Là-bas, pour le moment, malgré l'énorme proportion de Maghrèbins, les jeunes filles et les jeunes femmes peuvent se ballader en toute tranquillité, tout comme les jeunes gens auxquels jamais un "cpf" s'aviserait de quémander une cigarette, histoire de trouver prétexte à tabasser celui qui la lui refuserait . Et pas une voiture ne brûle. Jusqu'à quand durera cette situation enviable, je ne sais. Certains disent qu'elle commence à s'envenimer et je crains qu'ils n'aient raison. Les femmes en foulards y sont de plus en plus nombreuses. En attendant vive la Corse !
Utilisateur anonyme
12 octobre 2012, 01:10   Re : Scène vécue à l'instant
Félicitations, cher Virgil, pour votre exemplaire comportement.
12 octobre 2012, 01:31   Re : Scène vécue à l'instant
Ç’aurait pu être la fin des Waldburg... Imaginez le désespoir des dernières petites cours allemandes.
Utilisateur anonyme
12 octobre 2012, 08:36   Re : Scène vécue à l'instant
Vous avez pris de sacrés risques. Bravo !
Ne pas avoir répondu à ses insultes m'a fait rentrer chez moi bien honteux, néanmoins. Vos félicitations me semblent très imméritées.
12 octobre 2012, 10:02   Re : Scène vécue à l'instant
Je dirais même plus.
Utilisateur anonyme
12 octobre 2012, 10:18   Re : Scène vécue à l'instant
Citation
Virgil Waldburg
Ne pas avoir répondu à ses insultes m'a fait rentrer chez moi bien honteux, néanmoins. Vos félicitations me semblent très imméritées.

Vous y avez répondu puisque vous avez persisté malgré le premier jet. Et le simple fait d'être allé à leur rencontre (délicieuse rencontre...) était déjà un acte de courage en soi qu'il convient d'applaudir des deux mains !
Utilisateur anonyme
12 octobre 2012, 11:09   Re : Scène vécue à l'instant
Je ne suis pas certain de ce que veut dire Cassandre, mais je vais aller contre le mouvement d'approbation:

à supposer que M. Waldburg soit un CSP+++ d'une cinquantaine d'années (pour fixer les idées), je ne vois pas l'intérêt d'aller chercher l'escalade de rue avec deux jeunes, sans témoins, et de nuit; vous vous attendiez probablement à ce qu'ils ne vous témoignent aucun respect mais vous avez cherché à le vérifier en prenant le risque d'une balayette.

Ne vous bradez pas comme cela. Que faire alors?

Revenir sur ce forum revigoré. Adhérer au PI.

Si vous insistez pour le face à face: donnez vous les moyens. Comprenez que ces jeunes vivent et s'épanouissent dans le rapport de force, qu'ils le ressassent continuellement, font tout pour le provoquer et que votre disposition est probablement inverse. Je me permettrai de vous recommander de ne jamais entreprendre une escalade sans témoins, ou hors du champ d'une caméra. Si vous êtes en âge de faire du sport, commencez un sport de combat. Ou alors achetez une lacrymo-gel.

Une lecture intéressante

Il était classique il y a bien longtemps de ne pas relever le gant avec les gueux: on envoyait les laquais leur donner la bastonnade.
Dites-vous que ce sont vos potes, Virgil, et respirez :

[www.europe1.fr]
Je ne suis qu'un modeste professeur de lycée qui a la trentaine.
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