Le procès du pianiste et compositeur turc Fazil Say illustre, s'il en était besoin, le fait que les islamistes, une fois au pouvoir, n'ont de cesse de faire taire tout courant d'opinion discordant, afin de définitivement consolider leur pouvoir.
Le cas turc me paraît d'autant plus éloquent que ce pays jouit encore un peu de l'héritage kémaliste. De toute évidence, il s'agit désormais de le gommer et de pratiquer à l'encontre de celles et ceux qui oseraient s'en réclamer, une chasse aux sorcières impitoyable. Fazil Say n'est d'ailleurs pas un cas isolé.
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Ce qui se passe en Turquie ne peut que laisser songeur lorsque l'on songe aux propos de certains "commentateurs politiques" et autres hommes et femmes des médias qui nous rebattent les oreilles, avec des promesses de lendemain si heureusement démocratiques dans les pays où des partis, eux aussi à coloration islamiste, sont advenus au pouvoir.
Je compatis sincèrement au sort de celles et ceux qui dans un tel contexte tentent de tenir une parole critique ou subversive.
En d'autres termes, ils sont aujourd'hui en proie à des procès. Seront-ils bientôt directement mis au secret ?
