Le site du parti de l'In-nocence

ZAC

Envoyé par Thomas Rhotomago 
03 juillet 2009, 17:32   ZAC
On m'a entraîné dans une ZAC, une zone d'activité commerciale. Connaissez-vous le hangar "Gemo" et ses kilomètres de godasses, le hangar "Kiabi" et ses enfilades de nippes, le hangar "Ikéa" et ses amoncellements de canapés, d'autres encore, tant d'autres, pleins à craquer de choses ? J'en suis ressorti incrédule, abasourdi, avec ce simple sentiment que tout ça pourrait brûler, tout, absolument tout, sans que non seulement j'en éprouve une once de tristesse mais au contraire, c'est peut-être consternant à dire, un grand soulagement.

L'immigration n'y est absolument pour rien.
Utilisateur anonyme
03 juillet 2009, 20:49   Re : ZAC
Vous n'êtes pas seul dans votre cauchemar, cher Orimont.
03 juillet 2009, 20:52   Re : ZAC
"L'immigration n'y est absolument pour rien."

Voir la citation de Renaud Camus postée plus bas.
Utilisateur anonyme
03 juillet 2009, 22:39   Re : ZAC
Vous n'aimez donc pas les grands nombres ?
03 juillet 2009, 22:45   Re : ZAC
Ni la théorie des grands ensembles ?
03 juillet 2009, 23:31   Re : ZAC
"L'immigration n'y est absolument pour rien."

Je maintiens, cher Marcel, et, d'ailleurs, la citation que vous avancez ne me semble pas en contradiction avec ce maintien. Il faudrait le montrer. Il est tard cependant. Permettez-moi d'y revenir demain, si j'ai une idée.
04 juillet 2009, 01:25   Re : ZAC
Je ne cherchais aucunement à vous contredire.
04 juillet 2009, 15:58   Re : ZAC
Oui, Marcel, je vous ai mal compris et je m'en excuse. D'ailleurs, cette incise dans mon message à propos de l'immigration était inutile. Ce que je voulais exprimer tenait plutôt à une sensation personnelle et qui me semble une hypothèse d'explication, parmi beaucoup d'autres, de la "mollesse" des réactions des autochtones à l'égard de la "contre-colonisation".

Comment dire. Je crois très partagée par les contemporains, quoi qu'ils ne l'expriment guère, ni en paroles ni en actes, une absence de regret véritable, si venait à disparaître une grande partie de leur environnement, et singulièrement la partie architecturale la plus récente, telle qu'elle se manifeste à travers, par exemple, l'aménagement des entrées de villes.

Elles ont beau afficher complet et accueillir des foules, je ne crois pas que les "ZAC" ont fait naître pour elles un attachement sincère de la part de la population et cependant, elles sont bien, ces ZAC, la manifestation la plus réelle de notre temps, de notre civilisation. Irait-on se battre pour elles ? J'en doute et je trouve cela très malsain.

Feuilletant au hasard Chien blanc de Romain Gary, je tombe justement sur ces mots, qui font une sorte d'écho à ce que je tentais d'écrire dans le premier message : "Le feu retrouve spontanément le caractère que l'humanité y a vu aux temps les plus anciens et continue à y voir : c'est un spectacle. Quel est celui d'entre nous qui n'a pas éprouvé cet étrange moment de satisfaction, de libération, en regardant le feu, ne serait-ce que celui qui brûle dans notre cheminée ?"

Il y a grand danger quand une population n'est pas attachée, émue, admirative ou même écrasée par les constructions qui l'entourent. Les prestiges de l'incendie s'en trouvent singulièrement rehaussés.
Utilisateur anonyme
04 juillet 2009, 19:41   Johnny
Allumezzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz le feu !
Les ZAC, mais c'est l'empois Orimont ! Vous voulez mettre le feu à l'empois Orimont ? C'est bien ce que j'avais cru comprendre au fil des ans. Alors le camion de pizza garé en bord de parking surchauffé où pousse l'herbe mauvaise, la halle aux chaussures à 20 euros, le magasin de meubles bancals au grand logo vert paume, la gigantesque enseigne rouge et jaune des canapés en promo près du grill route où la serveuse vous mâchonne un "ya pad souci" quand vous lui demandez une table avant de vous apporter un martini blanc quand vous avez souhaité une bouteille d'eau minérale, le démesuré parallélépipède bleu pétrole du magasin de bricolage où l'on se perd entre les rayonnages de huit mètres de haut sur lesquels s'amoncellent les tuyaux zingués, les perceuses de murailles, noires comme des armes de guerre, les câbles électriques rouge et les sceaux d'enduit mastiquant et où, à chaque pas, vous prenez un râteau en interrogeant timidement un "vendeur" en blouse ou en tenue de pilote de F1 pressé d'aller tailler une bavette à sa collègue des caisses avec qui il a un ticket (pas de caisse, le ticket) et qui vous renvoie à son collègue au fond du tunnel quand vous cherchez le rayon des clés de 12 depuis plus d'une heure, vous n'aimez pas Orimont ? Vous n'aimez donc pas l'empois Orimont ? Vous lui préférez le feu ? Espèce de contemplatif de mes bottes va! Relisez donc Balzac, la Maison-du-Chat-qui-Pelote: ceux qui méprisent le commerce, ou simplement disent ne pas l'aimer, sont des imbéciles qui ne savent pas ce qu'ils perdent. Le commerce est beau, Orimont, et l'empois est un honneur, un titre, qui donne tout son sens à nos zones péri-urbaines où il se concentre comme les résidus de plutonium dans les tissus adipeux du corps social. Vous mériteriez d'être pourchassé du magasin par le magasinier en tenue de pompiste qui, muni d'un râteau et d'une perceuse virile et dûment chignolée, vous fera courir le long des allées ténébreuses où vous chercherez fiévreusement la sortie.
Bien cher Francis,

Cet ustensile est une de mes heureuses découvertes de la semaine, après celle du chat Bernard Thibault !
Utilisateur anonyme
04 juillet 2009, 20:11   Re : ZAC
Nous ne balayons pas assez devant notre porte, notre laissez-aller rejoint le laisser-faire, et réciproquement. Je suis toujours aussi étonné qu'aux premiers jours à la fréquentation de ce site, qu'on n' y parle pas plus de morale philosophique (ou comment appeler cela autrement ?). Personnellement, la liaison entre les deux idées d'Orimont m'a paru tout de suite comme une évidence.
Ach ! Tout ça m'a donné envie d'écouter un extrait du Bal masqué, de Victor Emanuelle Re d'Italia, plus connu sous l'acronyme de Verdi, et, plus précisément l'air : "Ah la vita che t'arrida" (si c'est l'orthographe), et, bien sûr, je ne trouve pas, dans les rayons de You tube, et quand bien même l'aurais-je trouvé, que je ne saurais trop bien "mettre en lien". Allez ! je m'engage à essayer de comprendre une ultime explication des manœuvres.

Sur le fond, cher Francis, ce n'est pas que j'aime ou que je n'aime pas les ZAC, c'est que je ne les regretterais pas, si elles disparaissaient. C'est un peu différent et problématique de se trouver dans un environnement de choses où la quantité de celles qu'on ne regretterait pas de voir disparaitre l'emporte sur celles qu'on regretterait.

Par exemple, comme on l'a dit, la France est regrettable, en dehors de tout amour ou haine pour elle.
05 juillet 2009, 00:30   Re : ZAC
Ultime alors.
- quand vous avez trouvé la page que vous voulez mettre en lien, la barre d'adresse, en haut, affiche son adresse (http://.........) : sélectionnez-là en passant dessus avec la souris bouton droit appuyé et copiez-là (Ctrl - C ou clic droit souris - copier) ;
- revenez ici et, dans la barre des tâches au-dessus de la fenêtre de rédaction des messages, cliquez sur l'antépénultième icône (celle qui dit "insérer un lien" lorsque vous pointez dessus avec la souris).
- dans la fenêtre qui apparaît alors, collez l'adresse que vous avez mise en mémoire (Ctrl - V ou clic droit souris - coller) et cliquez sur OK.
- dans la fenêtre qui apparaît ensuite, entrez le texte sous lequel vous voulez faire apparaître le lien puis OK. Si vous cliquez sur OK sans entrer de texte, le lien apparaîtra avec l'adresse en clair.
Si vous me permettez un conseil : mettez ceci en mémoire quelque part sur votre ordinateur.
05 juillet 2009, 06:44   Re : ZAC
05 juillet 2009, 22:22   Re : pour Orimont
Alla vita che t'arride
di speranze e gaudio piena
D'altre mille e mille vite
il destino s'incatena!
Te perduto, ov'è la patria
col suo splendido avvenir?
E sarà
dovunque, sempre
chiuso il varco alle ferite,
perché scudo del tuo petto
è del popolo l'affetto?
Dell'amor piu desto è l'odio
le sue vittime a colpir.



05 juillet 2009, 23:52   Remember
Oh ! Aline ! J'espère de tout coeur que nous irons un jour ensemble à l'Opéra.

En attendant, pour vous et la compagnie, remember, l'ancêtre de Festivus festivus...






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