Oui, Marcel, je vous ai mal compris et je m'en excuse. D'ailleurs, cette incise dans mon message à propos de l'immigration était inutile. Ce que je voulais exprimer tenait plutôt à une sensation personnelle et qui me semble une hypothèse d'explication, parmi beaucoup d'autres, de la "mollesse" des réactions des autochtones à l'égard de la "contre-colonisation".
Comment dire. Je crois très partagée par les contemporains, quoi qu'ils ne l'expriment guère, ni en paroles ni en actes, une absence de regret véritable, si venait à disparaître une grande partie de leur environnement, et singulièrement la partie architecturale la plus récente, telle qu'elle se manifeste à travers, par exemple, l'aménagement des entrées de villes.
Elles ont beau afficher complet et accueillir des foules, je ne crois pas que les "ZAC" ont fait naître pour elles un attachement sincère de la part de la population et cependant, elles sont bien, ces ZAC, la manifestation la plus réelle de notre temps, de notre civilisation. Irait-on se battre pour elles ? J'en doute et je trouve cela très malsain.
Feuilletant au hasard
Chien blanc de Romain Gary, je tombe justement sur ces mots, qui font une sorte d'écho à ce que je tentais d'écrire dans le premier message : "
Le feu retrouve spontanément le caractère que l'humanité y a vu aux temps les plus anciens et continue à y voir : c'est un spectacle. Quel est celui d'entre nous qui n'a pas éprouvé cet étrange moment de satisfaction, de libération, en regardant le feu, ne serait-ce que celui qui brûle dans notre cheminée ?"
Il y a grand danger quand une population n'est pas attachée, émue, admirative ou même
écrasée par les constructions qui l'entourent. Les prestiges de l'incendie s'en trouvent singulièrement rehaussés.