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L'anti-sociologue

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
18 juillet 2009, 10:50   L'anti-sociologue
Voici un homme politique à la hauteur de sa charge :

Le président Obama s'est adressé à la communauté noire d'Amérique jeudi soir dans un discours ardent, mettant les parents noirs au défi de leur responsabilité en les invitant à "ranger la XBox et à mettre nos enfants au lit de bonne heure" et en disant aux enfants que grandir dans une famille pauvre n'est pas une raison d'avoir de mauvaises notes.

"Personne n'a écrit votre destin à votre place" a-t-il déclaré a l'attention de "tous les autres Barack Obamas dans l'assistance" qui grandiront peut-être un jour pour devenir président. "Votre destin est entre vos mains, ne l'oubliez jamais. C'est ce que nous devons apprendre à tous nos enfants ! Il n'y pas d'excuses ! Il n'y a pas d'excuses !"

(Je traduis, l'original est là)

A la joie de lire une exhortation de bon sens succède aussitôt la tristesse de penser que de telles paroles ne sont recevables voire prononçables que par un membre de la "communauté". D'ailleurs Sarkozy a du en dire autant dans certains de ses allocutions, mais comme à Dakar, il faut attendre le discours du Ghana pour que ce soit entendu. En attendant, les Ségolènes excusent et la caravane se fait caillasser.
Utilisateur anonyme
18 juillet 2009, 10:57   Re : L'anti-sociologue
Vous pensez, cher Guillaume Audrige, que nous aurons besoin d'un président de la République issu - et surtout sorti -d'une "communauté" (terme peut-être un peu moins obscur pour moi que celui de diversité) pour que ce discours de bon sens soit enfin entendu en France ?
18 juillet 2009, 11:03   Re : L'anti-sociologue
Je rangerai ma X-Box quand il rangera son blackberry, na.
18 juillet 2009, 12:07   Re : L'anti-sociologue
Gamin, va !

Quant à Obama, c'est toujours mieux que les discours de son prédécesseur...
Utilisateur anonyme
18 juillet 2009, 14:07   Re : L'anti-sociologue
Cher Corto,

la question noire aux Etats-Unis est bien différente de celles que posent les communautés sur le sol de France, je me garde bien de croire que l'on puisse calquer une expérience sur l'autre ; Obama relève du génie américain, qui certes nous fascine mais que je ne vois pas (ni n'espère voir) greffé ici.
Si cela devait être un jour "la seule solution" pour sortir de la situation, je ne suis pas sûr de me soucier toujours de la situation.
Du point de vue pratique je retiens ce type d'interventions car l'aura du personnage les rend souveraines pour se sortir de l'ornière sociologique dans laquelle, sur certains sujets, le biais idéologique des français contemporains fait tomber toute discussion.
18 juillet 2009, 15:17   Re : L'anti-sociologue
Je n'ai pas d'avis tranché sur le sujet que vous abordez, Guillaume, mais je me méfie des hommes politiques, et tout particulièrement de ceux qui, comme Obama, comme Sarkozy (dans un style évidemment bien plus médiocre), savent fort bien laisser accroire, dans leurs discours, qu'ils sont différents de leurs prédécesseurs, qu'ils "nous ont compris", qu'ils veulent réellement, sincèrement changer de cap, et dont l'action concrète, peu à peu, se révèle aussi vide et insuffisante que celles de tous les bons "communiquants" et pros du show-business politique qui s'imposent aujourd'hui.
Utilisateur anonyme
18 juillet 2009, 17:09   Re : L'anti-sociologue
Ce pays est aussi envahi que le nôtre mais au moins, là-bas, ils sont déjà prêts (si j'ose dire) : ils ont la culture des communautés. Aux USA on a parfaitement le droit et la possibilité (avec de l’argent), et si ça vous fait plaisir, de vivre entouré uniquement de gens qui vous ressemblent.

Et puis ils sont quand même moins bisounours que nous : statistiques ethniques autorisées dans TOUS les domaines, autodéfense autorisée, justice sévère et réellement appliquée, libre entreprise, charges sociales bien moindres qu’en France, inexistence d’un système d’assistanat, discrimination positive en régression etc…

Pour Corto : oui, à mon avis un président issu-de-la-diversité, noir, par exemple, serait pratiquement incriticable, en tout cas il serait insoupçonnable de désirer mettre à mal l'idéal Black-Blanc-Beur. Ainsi il pourrait asséner quelques vilaines vérités que tous, encore aujourd'hui, ne veulent pas entendre. Critiquer ce président ça serait, un peu, comme "désespérer le 93"...
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