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Voyons ce qui est positif : un cas concret soumis à votre examen

Envoyé par Jean-Marc du Masnau 
Voici, sans beaucoup de commentaires, une loi intéressante. Pourrait-on essayer, pour une fois, de comprendre et d'approuver une mesure concrète, au lieu de ne chercher dans cette mesure que ce qu'elle a de mauvais ?

[www.lemonde.fr]
Edgar Morin écrivait ceci des Etats-Unis, en 1980, dans Journal d'un livre :
"Une fois de plus, je vérifie ce test décisif que nous avons toujours refusé de considérer comme tel : c'est le seul pays qui filtre l'entrée à sa frontière et laisse celle-ci totalement ouverte à la sortie. C'est le pays dont chacun peut partir".
03 septembre 2008, 18:46   Inexactitude
C'est partiellement inexact, le Gouvernement des Etats-unis peut interdire la sortie du territoire à un citoyen ou un résident Américain. La délivrance d'un passeport, par exemple, est soumise à l'appréciation du Gouvernement.

En revanche, tout étranger non résident peut quitter le territoire sans aucun problème.


Ceci dit, nous n'avons, à ma connaissance, aucun problème avec une quelconque immigration en provenance de Etats-unis. Que pensez-vous de l'attitude algérienne, qui nous parle de ce qui nous concerne ?
03 septembre 2008, 19:15   Re : Inexactitude
Mais, cher jmarc, si j'ai proposé cette citation, ce n'était pas du tout pour évoquer un quelconque problème migratoire en provenance des USA...
Elle disait simplement, cette phrase, dans son contexte de l'époque (et faisant implicitement référence à l'Union soviétique, bien sûr), qu'un pays dangereux, ou autoritaire, ou totalitaire, ou fachiste (n'ayons pas peur des mots, comme nos amis du D.), est un pays qui empêche les hommes de sortir, pas d'entrer.
Convenez que cela parle grandement de ce qui nous concerne !
Puisqu'on parle des États-Unis, je suppose que vous avez entendu la meilleure, dans la bouche du président Bush, à propos de la candidature de McCain : « nous avons besoin d'un président qui sache apprécier les conséquences du 11 septembre » !
Utilisateur anonyme
03 septembre 2008, 20:10   Re : Voyons ce qui est positif : un cas concret soumis à votre examen
"Mais, cher jmarc, si j'ai proposé cette citation, ce n'était pas du tout pour évoquer un quelconque problème migratoire... "

Oui mais jmarc, ça l'obsède... alors pour se libérer, parfois (enfin souvent), il projette tout ça sur les autres...
03 septembre 2008, 20:16   Mea culpa
Effectivement, bien cher Francmoineau, j'avais interprété votre message sous un éclairage unique : celui de l'immigration, et je n'avais saisi ni le contexte, ni la référence à l'URSS.

Cela étant, le problème que nous avons avec les pays du sud de la Méditerranée est celui de l'immigration incontrôlée, et je considère comme positive toute mesure allant dans le sens du contrôle.
Juste un point, bien cher Francmoineau, sur la réalité américaine. Il y a un mélange extraordinaire de liberté, et de contrainte aussi. Le Gouvernement refuse par exemple un passeport à tout citoyen qui a un arriéré de pension alimentaire pour enfant supérieur à $ 2500 !


[travel.state.gov]
Utilisateur anonyme
03 septembre 2008, 20:19   Un cas concret soumis à votre examen
« et je considère comme positive toute mesure allant dans le sens du contrôle. »

Mais ça on l'avait compris, Cher Jmarc, vous nous l'avez déjà dit cent fois !

(Vous voyez, il est très facile de penser que les autres n'ont que des idées fixes.)
03 septembre 2008, 20:21   Redite
Certes, bien cher Boris, certes.

De votre côté, et sur le fond, que pensez-vous de cette mesure ?
Utilisateur anonyme
03 septembre 2008, 20:53   Outing sous le fond
Moi ?

Rien.

Je n'en pense rien, comme je ne pense rien sur énormément de sujets. C'est même, je l'avoue avec quelque honte, une des raisons qui parfois me conduisent ici. Et si vous parlez du fond, en plus, alors là je me sens disparaître sous la terre virtuelle. Parce qu'en plus de ne rien penser, le plus souvent, si je n'en pense rien, c'est seulement à la surface, en glissant sur la question, me contentant de nourrir ma nostalgie et ma tristesse rébarbatives, sans avancer jamais de solutions qui feraient avancer le débat et donneraient du grain à moudre à ceux qui planchent et débattent et proposent, pour sauver le monde d'un désastre que je ne fais pour ma part que dénoncer avec obstination et négativité.

De plus, comme ce fut abondamment démontré ici ces derniers jours, je n'aime pas la différence, je n'aime pas ceux qui ont une sexualité différente de la mienne, ni ceux qui ont une couleur de peau différente, ni ceux qui n'aiment pas la musique que j'aime, et, vous vous en doutez bien, cela me rend difficilement apte à traiter sereinement de sujets qui regardent la collectivité et la cité, que bien entendu je hais cordialement.

Vous me connaissez, Cher Jmarc, je ne cherche à voir que ce qui est mauvais dans l'homme, et quand ce n'est pas dans l'homme, dans la société, et quand ce n'est pas dans la société, dans ce forum, et encore je me retiens de dire ce que je pense de la mode, du fromage, de la musique modale et d'Internet, non, d'ailleurs, je n'y réussis pas, et il est bien téméraire de votre part de me demander de répondre par oui ou non à des questions qui ne me permettraient pas de répandre ma bile noire sur le blanc de cette page.
Utilisateur anonyme
03 septembre 2008, 23:43   Re : Voyons ce qui est positif : un cas concret soumis à votre examen
Cher Boris merci pour ce message à la fois triste, gai, désenchanté... Mais telle est la puissance de la fantaisie lorsqu'elle est à la fois le moyen et la fin, équilibre impossible et sans cesse renouvelé...
04 septembre 2008, 10:24   Mouchage
Bien cher Boris,


Je reconnais que vous m'avez mouché avec élégance et talent, et vous marquez un point.

Le côté "donneur de leçons" est en effet pesant, peut-être aussi pesant que l'étalage des faits divers.

Permettez-moi cependant une dernière tentative : la musique nécessite des blanches et des noires. Pourquoi ne parier toujours que sur le noir ?
Utilisateur anonyme
04 septembre 2008, 10:53   Les noires
Cher Jmarc, si j'ai donné l'impression de vouloir vous moucher, je vous prie de m'en excuser. J'étais seulement un peu désab-usé.

Je ne crois pas mériter votre reproche, pour vous répondre sérieusement. Je crois qu'il m'arrive très souvent de louer, de m'émerveiller et de chercher à faire partager ces émerveillements. Vous savez, ceux qui vous disent que vous ne faites que critiquer sont en général ceux qui voudraient que vous ayez leurs goûts, tout simplement.
05 septembre 2008, 09:11   Du danger d'être vague
Bien cher Boris,

Nous sommes un peu dans la situation du triangle amoureux, et mes vagues messages on fait que la flèche de Cupidon a raté sa cible :

- mes messages ophidiens étaient destinés à Monsieur Orsoni, et non point à vous, aux messages duquel je n'ai rien à reprocher dès lors qu'ils abordent des questions de fond ;

- vous les avez hélas pris pour vous, alors que vous n'étiez pas l'objet de mon désir ;

- ledit objet se dérobe et ne me répond pas.


Sachez en tout cas que j'apprécie vos messages "techniques" (je vous avoue moins apprécier vos messages à Aline, mais c'est une autre histoire, et je ne souhaite ni vous offenser, ni la gêner, ni faire repartir un conflit) et surtout les regards très intéressants que vous portez sur la musique (je ne suis pas musicien, je comprends mieux grâce à vous certains commentaires de ma mère à propos de Satie, par exemple).
05 septembre 2008, 09:50   Re : Du danger d'être vague
"- ledit objet se dérobe et ne me répond pas"

C'est ce que font généralement les objets; l'objet est doté de cette unique propriété, de ce privilège agaçant de se dérober au désir. L'objet sans âme a pour vocation de se dérober à l'âme qui (du fond des âges) poursuit sa quête sans objet.
05 septembre 2008, 10:03   Re : Du danger d'être vague
Oui, certes, bien sûr, mais - comme on le savait fort bien jadis dans ces parages - « Le désir s'accroît quand l'effet se recule. »

Nous étions morts de rire, ce vers donnait lieu à d'inépuisables blagues de potaches mais Polyeucte est resté cher à mon cœur, bien qu'il ne s'agisse pas de la meilleure pièce de Corneille.
Utilisateur anonyme
05 septembre 2008, 10:22   Re : Du danger d'être vague
Eh bien, Cher Francis, je crois que vous avez tort : les objets, désormais, répondent, ils répondent même de plus en plus.

(Jmarc, si j'ai fait comme si vos reproches m'étaient adressés, c'est qu'ils l'étaient, en ceci que vous aviez pris en charge les reproches d'autres, à l'insu de votre plein gré.)
05 septembre 2008, 10:26   Virencologie
Je vais donc mettre mes gants verts et aller de ce pas vers l'objet de mon désir !
05 septembre 2008, 11:37   Re : Du danger d'être vague
C'est à se demander Boris si la musique n'a pas été inventée pour ça: faire qu'enfin l'objet obéisse au désir en s'en faisant l'instrument - l'instrument de musique étant le seul objet qui accepte avec une relative docilité de répondre à votre désir, et même d'obéir à la baguette. On connaissait la docilité complaisante du violoncelle calé entre les jambes de son instrumentiste, voilà que le saxophone, tout à coup, assume sans complexe son air (et son chant!) de poupée gonflable.
Utilisateur anonyme
05 septembre 2008, 11:58   Re : Du danger d'être vague
Mais je ne pensais pas aux instruments de musique, Cher Francis. Je pensais à tous les nouveaux objets, qui, non seulement répondent, il me semble, mais surtout, de plus en plus, ont une vie propre, se vengent du statut d'objet dans lequel ils ont trop longtemps été tenus, sans doute à cause du christianisme, dirait notre ami Onfray.
"l'instrument de musique étant le seul objet qui accepte avec une relative docilité de répondre à votre désir"

Vous êtes musicien, cher Francis ?
05 septembre 2008, 14:31   Re : Du danger d'être vague
Disons que j'ai suffisamment tenté de l'être pour m'apercevoir aujourd'hui que l'instrument de musique est le seul objet conçu pour répondre au désir. Tous les autres objets de la création sont indifférents au désir.

(Ce qui pourrait expliquer qu'un bon musicien (bonne musicienne) est toujours, en amour, un être possessif, accoûtumé(e) par son instrument à ce que l'objet du désir donne la réponse qu'on attend de lui)

Au sens strict: le désir pur est, doublement, sans objet. Il erre sans objet et aucun objet jamais ne lui répond (seuls répondent des sujets, qui produisent sur le désir de catastrophiques collisions, de catastrophiques illusions).
L’instrument de musique a été inventé pour qu’il y ait au moins un objet qui dans la création réponde au désir.

Mais il a été inventé aussi pour opérer une correction au mal dont souffre la création : celui d’un trop plein de sujets.

L’instrument de musique, qui induit la danse, à travers elle opère la correction du sujet en objet. Le sujet dansant se corrige, il se fait, par vertu d’une contamination vertueuse que lui imprime l’instrument, objet soumis au désir, instrument du désir. Le corps dansant est l’instrument de l’instrument : il est tout objet, il est tout désir.

La danse ne mime pas l’accomplissement du désir : elle est cet accomplissement, puisqu'elle fait du corps du sujet un corps répondant à l'injonction de l'instrument, qui lui-même est tout répondant au désir.
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