Le site du parti de l'In-nocence

"Les blousons noirs" et "Les Italiens"

Envoyé par Loïk Anton 
Les Amis du Désastre, lorsqu'il y a plainte concernant la délinquance actuelle, renvoient l'exemple des "blousons noirs". J'ai l'impression que ces fameux "blousons noirs" faisaient du bruit en mobylette et se bousculaient de temps en temps à 4h du matin en sortie de bal, mais que leurs méfaits ne consistaient pas à brûler vive une fille dans un bus, ni à tuer pour une cigarette. Il serait intéressant de pouvoir accéder à des souvenirs ou des articles véridiques de ce qu'ils faisaient pour désamorcer cet argument-type des Amis.

Un autre argument-type est bien sûr les problèmes rencontrés par "les Italiens" au début du siècle, et les émeutes du Sud de la France (avec affrontements semble-t-il). Il est vrai que "les Italiens" étaient traités de voleurs, mal vus, stigmatisés ; donc, ce qui se passe aujourd'hui ne serait qu'une redite d'un peuple foncièrement raciste...
J'aimerais là encore savoir si des immigrés Italiens se sont rendus coupables de faits divers et de quels types en ces temps, et si ces faits peuvent être rapprochés autrement que de façon purement verbale de ce qui a lieu aujourd'hui. Ou si ils ont été lynchés par des foules de beaufs français effectivement racistes, donnant alors raison à la vision des Amis du Désastre.
Utilisateur anonyme
29 novembre 2012, 17:01   Re : "Les blousons noirs" et "Les Italiens"
Mériterait ?
Sur le Mal métaphysique :
[www.lemonde.fr]
Il y a quelque temps, Henri proposait une piste de réflexion pour se réinformer quant aux événements des Salins du Midi :

[www.in-nocence.org]

Citation
Pierre Henri
Mais que s'est-il passé exactement dans les Salins du Midi en 1893 ? L'insigne massacre est inlassablement servi chaque fois qu'il faut démontrer la xénophobie congénitale des Français. D'aucuns ont-ils en mémoire ou dans leur bibliothèque le rapport qu'en firent les journaux de l'époque ? Je me souviens avoir été frappé de découvrir en lisant un article sur microfiche de la Revue des Deux Mondes une version des faits très différente de l'antienne qu'on m'avait demandé d'apprendre.

L'usage de la force par les "locaux" (contre leurs "voisins") pourrait, semble-t-il, résulter avant tout d'un problème social ?
Utilisateur anonyme
29 novembre 2012, 20:51   Re : "Les blousons noirs" et "Les Italiens"




«Qui est-ce qui viole les filles
Le soir dans les parkings?
Qui met l'feu aux buildings?
Toujours les zonards...»
Starmania, 1978

J'ai du mal à saisir le rapport entre cette chanson et la réalité: en 1978 il n'y avait pas de divers, ni en France, ni au Canada (Starmania est à demi-canadien). C'était peut-être un fantasme de petit blanc, de se donner l'air très méchant. Trente ans plus tard cependant, il est réalisé (maquillage en moins).
Oui et non. Il y avait bien "la zone". Un film des années 60 (portant ce titre ?) décrit déjà la vie des premiers HLM qui se construisaient alors, avec en vedette une bande de jeunes et ses rites initiatiques...
Je me souviens aussi d'avoir été pique-niquer dans un square du fin fond du XIXe dans les années 70, et que ma mère et une amie ont été importunées par des blousons noirs. Renaud chantait aussi "la baston".
Pourtant on sent bien une différence qualitative dans cette violence d'antan et celle d'aujourd'hui, différence qu'il serait intéressant de pouvoir préciser, pour répondre à l'argument des Amis.
Ce que l'on nomme xénophobie n'est autre bien souvent que l'instinct de conservation qui anime tout le vivant et sans lequel, précisément, la diversité des espèces et des cultures n'existerait pas. C'est d'ailleurs ce qu'admet Lévi-Strauss. Il se manifeste selon les circonstances par l'agressivité qui en est la forme radicale, la méfiance ou la précaution qui en sont les formes modérées. Il est normal de se méfier de l'inconnu, de l'étranger, ce que la sagesse populaire exprime très bien dans le proverbe " prudence est mère de sûreté" et qui n'es tautre que notre fameux "principe de précaution". On pourrait même dire que l' accueil, sinon toujours brutal du moins sans aménité généralement fait aux étrangers arrivés en nombre dans un pays, contrairement à celui attentionné réservé à l'étranger seul ou seulement en famille, est une sorte de mise à l'épreuve instinctive des nouveux venus afin de vérifier qu'ils ne présentent aucun danger pour la survie du pays où ils se sont installés. Si les étrangers s'efforcent de respecter les règles de la société d'accueil et font le gros dos sous l'orage en attendant qu'il passe, alors ils finiront par être adoptés par celle-ci, plus ou moins vite, cependant, selon son degré de tolérance culturelle, lequel dans un pays comme la France et contrairement aux pays musulmans, où l'étranger reste étranger quasiment à perpète, et à ce que prétend la propagande remplaciste, est très élevé. Ce comportement répond à un pacte tacite remontant à la nuit des temps, sans doute parce que, encore une fois, inscrit dans les gènes du vivant, pacte qui veut que ce soit l'hôte d'accueil qui fixe les règles à l'hôte accuilli et non l'inverse sauf volonté colonisatrice de la part de celui-ci. Il est donc logique que la première vague d' Italiens aient provoqué des remous chez les ouvriers français surtout s'ils étaient perçus comme des concurrents déloyaux. Je crois d'ailleurs moi aussi, que ces "émeutes" ne se sont pas exactement passées comme on le raconte aujourd'hui, mais à supposer qu'il y ait vraiment eu agression des Français contre les Italiens, même si on peut la juger regrettable, du moins était-elle elle dans l'odre des choses, les Français étant peuple d'accueil et les Italiens le peuple d'accueillis. On a vu le même genre de réaction face aux Pieds- Noirs. Or Les uns et les autres ont eu la sagesse de se soumettre à ce pacte immémorial et dès le deuxième génération ils ont désamorcé l'hostilité et été adoptés. comme français à part entière. Rien de tel avec les Immigrés musulmans d'aujourd'hui . Loin de se soumettre docilement aux règles du pays d'accueil, ils ne cessent de les bafouer et ce sont eux, les hôtes accueilis qui, au lieu de retourner dans leur pays d'origine retrouver des règles à leur convenance, choisissent de s'incruster dans le nôtre où ils agressent nos compatriotes. Leur volonté n'est pas de devenir des Français à part entière comme tous les autres immigrés avant eux, mais des Françai entièrement à part.

Quant aux fameux blousons noirs, j'en ai connus et j'ai eu même un flirt avec l'un d'entre eux. Rien à voir avec les cpf d'aujourd'hui d'autant plus que quand ils étaient maghrèbins d'origine -- il y en avait -- ils aimaient la France et étaient fiers d'être français autant que les Français que l'on dit aujourd'hui "de souche" et qui à l'époque n'auraient jamais eu l'idée de se désigner de cette façon tant il ne leur venait pas à l'idée de faire la différence entre eux et les autres. Ayant connu cette époque, j'enrage d'entendre accuser le populo français de raciste. Sans doute y avait-il des racistes, mais globalement c'était un des peuples les moins racistes du monde.

(message augmenté)
« Leur volonté n'est pas de devenir des Français à part entière comme tous les autres immigrés avant eux, mais des Français entièrement à part. »

Génial. J’achète. Vous me le faites à combien ?

« Quant aux fameux blousons noirs, j'en ai connus et j'ai eu même un flirt avec l'un d'entre eux. »

Ah ben on en apprend de belles, sur ce forum. L’In-nocence, c'est l’empire Murdoch.
C'est gratuit pour vous, cher président, mais chut...ne le dites à personne !


Je voudrais aussi faire un sort à l'idée que les Français auraient accusé, comme ils l'ont fait jadis pour les Italiens, les immigrés maghrèbins de leur disputer le travail et de les mettre au chômage. Cela c'est la propagande remplaciste qui prête cette idée au peuple français. Or quand, contrairement aux "Amis du Désastre", on a pris la peine d'écouter vraiment ce peuple en première ligne de front (sans jeu de mot), on se rende compte que jamais cet argument ne lui vient à l'esprit. C'est toujours le comportement des nouveaux venus qui est en cause. il suffit d'ailleurs de lire le livre de Michel Wiorka, grand ami du désastre, paru en 92 : " la France raciste" pour en être convaincu. Son seul mérite est d'avoir, en effet, intérrogé longuement et pendant plusieurs semaines ces Français en première ligne : jamais ils n'accusent les Maghrèbins de favoriser un quelconque chômage, jamais, mais de se comporter sans égards pour le peuple d'accueil , comme en pays conquis. L'auteur du livre ne voit bien sûr dans ces témoiganges que des fantasmes racistes. Même le fait que le premier assassinat pour un regard, celui d'un père de famille accompagné de sa fillette de trois ans, ait eu lieu dans ce quartier de l'Epeule étudié par Vieworka n' a pas démonté le moins du monde notre parasociologue qui continue, comme tant de ses semblables, à s'efforcer, pour le rendre "vivrensemblocompatible", de déformer le réel par la seule magie du verbe, comme hier un Uri Geler prétendait tordre le métal par la seule force de son esprit
Quand un blouson noir s'en prenait à quelqu'un, il jouait une histoire vieille comme le monde, celle du fort s'en prenant au faible. Effectivement, les honnêtes gens unanimes réprouvaient ses méfaits. Au pire, il s'en prenait au bourgeois : classe contre classe.

Quand un sensible ratonne un blanc, c'est et ce blanc et son monde qu'il agresse. La victime ne peut exciper d'une commune humanité pour lui demander grâce ou le réprouver en son for intérieur. Elle n'a aucun secours. Pire, en réchappe-t-elle, elle ne trouvera aucun confort auprès des siens car son monde ne reconnait pas les siens. Le sensible lui a fait payé un monde qui n'est pas le sien, pas plus, en tout cas, celui de la victime que celui de l'agresseur, un monde neutre, indifférent.

Une publicité pour la l'Euro million présente un petit blanc au volant de sa Ferrari rutilante de nouveau millionnaire à l'arrêt devant la barrière d'un parking souterrain. Malgré de vains étirements, il a le bras trop court pour atteindre et retirer le ticket qui permettrait à la barrière de se lever. Arrêté trop près de la borne, il ne peut ouvrir sa portière. Sur ce, arrive en trombe un énorme 4X4 qui pile tout contre son pare-choc. Un rap sauvage s'échappe du véhicule. Cette publicité, lumineuse métaphore, démontre avec quel cynisme les communiquants tournent en dérision, en rigolade, une situation tragique qu'ils analysent parfaitement. Ils savent tout et en rigolent.

L'autre jour, dans la cour de l'école maternelle, une petite fille était maltraitée et frappée par trois sensibles qui n'attendirent pas de voir un pain au chocolat ou d'entrer au collège pour faire savoir que le pouvoir a changé de mains. "Hé, petite fille, va le dire à la maîtresse !" La malheureuse resta hébétée et refusa. On la comprend. Qu'aurait dit la maîtresse : "non, mais ! Jean, Marie, Bruno (les prénoms ont été changés), c'est mal, ça ! Allez demander pardon à votre copine !" Bref, un discours moral, universel. Les enfants ont le sens de la politique. Se tournera-t-elle vers les durs de son sang ? Les rares qui sont nés pour jouer les durs sont déjà tous à singer les sensibles. Le reste de ses semblables se moque de son cas, occupé par ses pâtés ou ses chamailleries : "Si, j'ai l'droit ! Non, t'as pas l'droit !"
Cher Pierre,
J'ai apprécié votre message, très pertinent. Il n'y a qu'un passage que je n'ai pas compris, peut-être parce que je n'ai pas vu cette publicité :

Citation
Pierre Henri
Une publicité pour la l'Euro million présente un petit blanc au volant de sa Ferrari rutilante de nouveau millionnaire à l'arrêt devant la barrière d'un parking souterrain. Malgré de vains étirements, il a le bras trop court pour atteindre et retirer le ticket qui permettrait à la barrière de se lever. Arrêté trop près de la borne, il ne peut ouvrir sa portière. Sur ce, arrive en trombe un énorme 4X4 qui pile tout contre son pare-choc. Un rap sauvage s'échappe du véhicule. Cette publicité, lumineuse métaphore, démontre avec quel cynisme les communiquants tournent en dérision, en rigolade, une situation tragique qu'ils analysent parfaitement. Ils savent tout et en rigolent.

Pourriez-vous nous livrer le fruit de votre analyse sur le message métaphorique de cette publicité ? Peut-être parlez-vous du fait qu'ici le Blanc est présenté dans une situation où il n'est pas à son avantage, car outre le fait qu'il a gagné à l'Euro Million, il n'en reste pas moi un personnage absurde incapable d'ouvrir une barrière, c'est à dire dans une situation grotesque. Comparativement aux sensibles qu'aucun communiquant n'ose montrer sous un aspect négatif, mais toujours avec des messages positifs (pour notre société) ; ils sont toujours branchés, maitres de la situation, dominants les éléments, etc.
Utilisateur anonyme
02 décembre 2012, 20:37   Re : "Les blousons noirs" et "Les Italiens"
Voici de quoi nous parlons





Je ne vois pas comment faire une autre lecture que celle de M. Henri.
La lecture suivante : ici le Blanc représente celui à qui on demande, de façon pressante, de laisser le terrain à son suivant, que l'on veut représenter, notamment par l'élément musical, comme appartenant à la catégorie des Sensibles.

Jadis -et ça tombe parfaitement dans la discussion présente-, nous aurions vu un loubard en blouson noir, écoutant du rock à plein volume, dans le second rôle de cette publicité. Maintenant, c'est un Sensible avec du rap. Il faut croire que les notions de rapport de force ne sont plus les mêmes.
Utilisateur anonyme
02 décembre 2012, 22:36   Re : "Les blousons noirs" et "Les Italiens"
Il y avait, ce soir, sur France II, Les Tontons flingueurs...
Citation
Pierre Henri
Se tournera-t-elle vers les durs de son sang ? Les rares qui sont nés pour jouer les durs sont déjà tous à singer les sensibles. Le reste de ses semblables se moque de son cas, occupé par ses pâtés ou ses chamailleries : "Si, j'ai l'droit ! Non, t'as pas l'droit !"

Cette peinture est juste au trait près et jusqu'à la touche finale.
Je ne vois pas pourquoi il est besoin, pour attirer l'attention sur certaines violences, de minimiser ou d'estomper l'impact de nocences commises supposément "entre soi" ; celui qui reçoit les coups est-il nécessairement plus heureux de se les voir infliger par un Blanc ? oui ? sera-ce alors plus légitime ou mieux pardonnable ? la souffrance de la victime est-elle de ce fait moindre ?
Et peut-être est-ce le contraire ?


» Quand un sensible ratonne un blanc, c'est et ce blanc et son monde qu'il agresse. La victime ne peut exciper d'une commune humanité pour lui demander grâce ou le réprouver en son for intérieur. Elle n'a aucun secours

Justement, son secours est d'"objectiver" la chose, d'extraire la circonstance d'un contexte personnel et subjectif, il est même fortiche pour ça, que l'explication invoquée soit politiquement orientée d'un côté comme de l'autre : c'est un étranger, victime de ce que vous voudrez... ou bien : c'est un étranger, donc pratiquement un sauvage, c'est dans sa nature, normal qu'il cogne, sait faire que ça.
Nothing personal, cela relève d'un ordre des choses, a le caractère imparable des catastrophes naturelles : avouez qu'on est beaucoup moins offensé quand une branche d'arbre détachée par une bourrasque vous frappe au visage, que lorsque qu'on se voit administrer une correction par un homme comme vous et moi, un semblable !


» Ce que l'on nomme xénophobie n'est autre bien souvent que l'instinct de conservation qui anime tout le vivant

C'est possible, chère Cassandre, mais je crois que la pente qui consiste à expliquer et justifier certains comportements par le recours à l'instinct, la génétique, l'ordre des choses et, en somme, des dispositions sociobiologiques immémoriales, cette pente est fort glissante, pour celui-là même qui veut l'emprunter : en effet, ces déterminations "naturelles" cautionnent en fait tout ce qui arrive, le seul critère de valeur demeurant alors que cela advienne.
S'il est "naturel" qu'on soit méfiant à l'égard des étrangers, il est tout aussi "naturel" pour l'étranger de vouloir conquérir et soumettre son hôte, par agressivité naturelle, par la propension inhérente au vivant de proliférer aux dépens de l'autre, par volonté de puissance, ou ce que vous voudrez... et les perdants auront toujours tort.
"S'il est "naturel" qu'on soit méfiant à l'égard des étrangers, il est tout aussi "naturel" pour l'étranger de vouloir conquérir et soumettre son hôte, par agressivité naturelle, par la propension inhérente au vivant de proliférer aux dépens de l'autre, par volonté de puissance, ou ce que vous voudrez... et les perdants auront toujours tort."

Vous avez raison, mais c'est pourquoi dans cette optique, il est parfaitement normal, logique de se défendre contre ceux qui veule vous soumettre.Ce qui est choquant aujourd'hui c'est la conjugaison de l'instinct d'agression chez les uns et de l'absence d'instinct de conservation chez les autres, ceux qui sont agressés. C'est désiquillibre, que ne connaît pas la nature, qui est mortifère.


"mais je crois que la pente qui consiste à expliquer et justifier certains comportements par le recours à l'instinct, la génétique, l'ordre des choses et, en somme, des dispositions sociobiologiques immémoriales, cette pente est fort glissante"

Peut-être et je ne dis pas qu'il ne faut pas être vigilant. Toutefois ce n'est pas parce que l'on aime beaucoup les enfants que l'on est pédophile, ni parce qu'on aime breaucoup les siens --d'enfants -- que l'on est incestueux. Il n'empêche que la pédophilie et l'inceste existent bel et bien. De même aimer raisonnablement les étrangers ne veut pas dire que l'on soit xénophile. En revanche les aimer jusqu'à ne plus se défendre contre leur agression, leur faire lacourte échelle pour favoriser leurs conquête, se pâmer en toutes circosntances devant eux ne relève plus de l'amour raisonnable mais de la xénophilie, laquelle devrait être considérée comme aussi criminelle que la pédophilie.

(message corrigé)
Utilisateur anonyme
03 décembre 2012, 13:57   Re : "Les blousons noirs" et "Les Italiens"
Désolée, RIEN ne peut s’avérer aussi criminel que la pédophile, sinon la pédophile suivie de meurtre.
Toutefois je suis d'accord avec vous pour votre analyse de cette "xénophile" ridicule, mais que vient faire la pédophilie dans cette affaire ?
Chère Daisy, je croyais ma métaphore transparente.
Je vais essayer d'être un peu plus claire.
Aimer les enfants est bel et bon mais il y a, disons : dans certains passages ... à l'acte, une façon répréhensible de trop les aimer qui s'appelle pédophilie. De même aimer les étrangers est bel et bon mais il y a, là aussi, dans certains passages à l'acte, comme, par exemple, se laisser complaisamment déposséder par eux de son pays, une façon de trop les aimer qui devrait être toute autant répréhensible et que pourtant pratiquent sans vergogne, sans demander le consentement de leurs compatriotes, la plupart des responsables politiques européens. Xénophilie est le seul mot existant pour désigner cet amour-là et s'il n'est jamais utilisé de façon péjorative comme le mot "pédophilie", c'est que le pouvoir est entièrement entre les mains des xénophiles.

"Désolée, RIEN ne peut s’avérer aussi criminel que la pédophile, sinon la pédophile suivie de meurtre."

L'assassinat de sa patrie ou "patricide" par xénophilisme me paraît un crime aussi grand.
» C'est désiquillibre, que ne connaît pas la nature, qui est mortifère

Oh, je trouve que la nature s'accommode fort bien de la mort, de la perte, du gaspillage, de l'à vau-l’eau, au profit, comme on dirait de nouveaux riches, des nouveaux vivants... Elle est un peu comme l'islam, la nature : ouverte à tous et à tout, accueillante sans discrimination à l'arrivée, atrocement sélective pour qui ne veulent ou ne peuvent suivre ses oukases.
Il y a des jours où je me demande si tenter de donner une bonne éducation à un enfant dans ce monde de fou n'est pas plus suicidaire que de le laisser entre les mains des grands pantins du nouveau mimétisme sauvage. C'est une réflexion présente à force de voir ce que je vois autour de moi, et de voir tant de pressions irraisonnées entourer des actes courageux.

Hier il y avait un bon téléfilm sur Tolstoï et l'on voyait bien à quel point le dogmatisme des meilleurs esprits animés par un communisme rempli d'espoir, les faisait tomber dans la bêtise et le mimétisme. Tolstoï aimait tant la beauté, et elle se meurt partout. La vulgarité, le sexe, la violence, ont remplacé le désir de beauté.

Pierre Henri a fort bien cerné la violence moderne entièrement vouée à la violence mimétique qui ne produit dans ses brutes que des errements sans valeur, alors qu'autrefois les brutes pouvaient se convertir à de belles valeurs, ou jouer un rôle de dur sans être tout entier perdu dans l'horreur.

Qu'ils soient d'une nation ou d'une autre, c'est leur but rempli des plus mauvaises intentions et leurs basses convoitises qui les rend odieux face à des hôtes qui loin de faire preuve de xénophobie, cherchent tant bien que mal à retrouver des valeurs qui semblent se perdre on ne sait où. On nous dit c'est la crise, c'est le chômage etc.... La pauvreté est dur pour tous, en regardant une vieille photo de mon arrière grand-mère immigrée grecque qui venait en France car son mari avait combattu pour la France durant la deuxième guerre mondiale, je voyais cette fierté d'une femme pourtant pauvre. En voulait-elle à la France d'avoir fait que son mari meurt de ses blessures de guerre quelques années plus tard ? A-t-elle élevé ses enfants dans la haine du pays qui l'accueillait ? Non. Je ne vois, en effet, que les mauvais modèles érigés en exemple qui pourraient produire ce genre de dérive. Les mauvais exemples à ne pas suivre qui deviennent exemple à reproduire pour que "sensiblerie se passe" comme dirait le maître des lieux.
Malheureusement tout ceci est dangereux pour les meilleurs esprits et je m'étonne encore plus chaque jour qu'on abandonne les jeunes à ces inepties. C'est les haïr que de leur enlever la chance d'une vie meilleure dans la médiocrité à laquelle ils sont livrés un peu plus chaque jour.

(message modifié)
Sans doute, cher Alain, il n'empêche que dans la nature quand une espèce --ou un "clan" animal -- est agressée sur son territoire elle se défend. C'est cet instinct défensif qui nous fait désormais défaut et crée un déséquillibre en faveur de nos ennemis.

Chère Marie, qu'il est dur, en effet, de se sentir à ce point cerné par la bêtise, la violence gratuite et la vulgarité pour ceux qui comme nous croyaient que la civilisation consistait à s'en écarter le plus possible.
Cher Alain Eytan, j'essayais de décrire ce que le racisme ajoute à la violence d'une agression, surtout, peut-être, quand la victime, justement, n'a plus de "race" ou n'y trouve plus que motif d'infamie, cette particularité inédite distinguant les ratonnades d'aujourd'hui de celles d'hier. Cela ne minimise absolument pas la violence des agressions qui se commettent entre semblables.

***
Cher Jonathan Baudoche, voici ce que cette publicité m'a suggéré.

Cet énième anti-James Bond habitue l'imaginaire collectif à la réalité nouvelle.

Le petit blanc doit céder sa place aux nouveaux venus.

Il doit céder sa place, fut-il propriétaire d'une Ferrari.

Il doit céder sa place par disposition réglementaire (il est interdit de bloquer l'accès au parking) et par la force. La victime pressentie est dans son tort. Les barbares qui déboulent sont dans leur droit. Ils ont le droit pour eux. Un blouson noir a toujours le droit contre lui.

Le petit Blanc est pris au piège entre la barrière et l'automate, autrement dit l'Etat de droit neutre et indifférent, d'une part, et la sauvagerie des nouveaux barbares, d'autre part.

Qu'il s'agisse d'une Ferrari ou d'une caisse informe, le temps d'arrêt réglementaire devant la barrière est le même.

La richesse tombe du ciel : l'héritage et le travail n'y sont jamais pour rien et ne signifient rien ou rien d'estimable.

On ne possède jamais une Ferrari que pour la frime qui se paye par le ridicule (ces voitures sont basses de plancher ce qui pose parfois problème).

La jet set aussi a ses parvenus.

La publicité est un fléau, à commencer par celle qui borde les routes. Elle est aussi le meilleur témoin d'une époque, une sorte d'émulsion qui retient ce qui demeure et fixe la nouveauté. Nos sociétés étant une immense excroissance de la publicité, elles en partagent l'aveugle lucidité, la lucidité des cyniques.
Pierre, si vous ne connaissez pas encore cette publicité-là, régalez-vous ! Ici, nul besoin de se creuser les méninges pour cerner quelque message, celui-ci est on ne peut plus clair (si j'ose dire) :

video: [www.youtube.com]

L'homme blanc, gras du bide, en chaussette et caleçon grotesque pour insister sur sa nature "beauf" et ringarde, remplacé par un homme noir musclé, charismatique, sur fond de musique sensible tandis que la femme blanche est merveilleusement hallucinée par ce qu'elle voit. Le message de la publicité : "coloured is better", il fallait oser. On imagine le tollé si, à la place de son mari bientôt cocu, la femme avait jeté un homme noir dans sa machine à laver pour en sortir un beau Blanc, le tout avec le slogan "Stop coloured".
Oui Cassandre les personnes telles que moi ont appris à réfléchir leur époque en dehors de toute civilisation comme les jeunes d'aujourd'hui le font quand ils se réfèrent à la toute puissance de la technologie et c'est sans doute ce même chaos qui mène tout emballement en avant. Mais je ne peux m'empêcher de croire et de comprendre que le gain n'est pas toujours un véritable gain et que ce que beaucoup croient être un véritable progrès n'est qu'un signe de leur prétention. Le vrai progrès je le voyais plutôt dans une évolution allant dans le sens d'une remise en question plus radicale non pas fatalement de la civilisation mais dans le sens des relations. Il y a une certaine naïveté dans ce que j'écris pourtant je ne peux m'empêcher de voir que leur nouveau monde n'est pas convainquant et personne, fait étrange, ne cherche à le rendre convainquant, il est comme il vient. Il n'y a plus rien ni à défendre ni contre quoi se battre. Après tout l'avant gardisme aujourd'hui passe par un état réactionnaire.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter