Moment musical

Puisqu'aujourd'hui c'est le jour de mon anniversaire, que c'est aussi le premier dimanche du temps de l'Avent, parce que ces moments là sont rares, je vous propose cette pause musicale : quelques trop courtes minutes de lumière dans le silence et la paix de ce dimanche matin.

[youtu.be]


Bon dimanche à tous.


(Mes connaissances webmatique étant ce qu'elles sont, je ne sais pas comment intégrer la fenêtre Youtube dans ce message...)

Joyeux anniversaire, monsieur, et merci pour ce beau moment musical.

En Bretagne, à Rennes en tout cas, ce dimanche se présente bien : un beau soleil, un froid sec et vivifiant. Ce devrait être une belle journée.

Je la souhaite excellente à vous tous.

En parlant de moment musical, je vous propose d'admirer la pochette d'un album d'un rappeur sensible :



Cet homme n'est autre que le "cauchemard" du rap français. Et accessoirement l'idole de la jeunesse aussi.

Ceci dit, ce Monsieur Rhoff maîtrise fort bien notre langue.

Voici comment il décrit l'éducateur qui le suivait, en très peu de mots mais avec des images saisissantes : "un éducateur à lunettes double foyer, avec une pipe et des bottes de géant vert".

On imagine bien ce peine-à-jouir rentrer chez lui le soir, dans son quartier bobo-bas-de-gamme, prendre une infusion label Max Havelaard et hésiter entre un "resto sympa", un film recommandé par les inrocks ou une tentative de copulation.

Enchanté de faire la connaissance de M. Rohff !

Regardant dans Wikipédant, on trouve ses alias :

Roh2f
Catast'rohff
Soldat Comorien
Hous'
Heus'
Roh2Guerre

Je remarque que l'article Wiki est quasiment aussi long que celui sur Maurice Ravel.

Il y a un point commun entre Ravel et Rhoff.

Oui, les deux commencent par un R.

Non, les deux ont un rapport avec Madagascar et la même détestation du colonialisme tel qu'il a été pratiqué dans cette île.

Voici la fin de la chanson "Aoua" :

Nous avons vu de nouveaux tyrans,
Plus forts et plus nombreux,
Planter leur pavillon sur le rivage:
Le ciel a combattu pour nous;
Il a fait tomber sur eux les pluies,
Les tempêtes et les vents empoisonnés.
Ils ne sont plus, et nous vivons libres.
Méfiez-vous des blancs,
Habitants du rivage.

Bien vu Jean-Marc, je n'y avais pas pensé. Les chansons madécasses...

Qu'en votre honneur résonnent les bobres ejusdem farinae.

Malgré mon anti-dumasnauïsme primaire, j’avoue être sensible à ces évocations flottantes, délicates et précises, de MM. de Parny et Leconte de Lisle. Vivent les Telingas à chignon !

Citation
Jean-Marc du Masnau

Voici la fin de la chanson "Aoua" :

Nous avons vu de nouveaux tyrans,
Plus forts et plus nombreux,
Planter leur pavillon sur le rivage:
Le ciel a combattu pour nous;
Il a fait tomber sur eux les pluies,
Les tempêtes et les vents empoisonnés.
Ils ne sont plus, et nous vivons libres.
Méfiez-vous des blancs,
Habitants du rivage.

Impardonnable je suis : dans ma jeunesse je les avais étudiées et interprétées en cours de chant, ainsi que Don Quichotte à Dulcinée, quand j'avais encore une voix de baryton (baryton martin exactement). Voix qui s'est malheureusement abîmée avec l'âge. Me reste encore le plaisir du chant choral.

Merci beaucoup pour le concert de bobres.

Si Rrohfff peut mener aux bobres madécasses, les voies de l'In-nocence sont vraiment impénétrables.

Autre moment musical, et qui m'a fait presque autant d'effet que les complaintes évoquées dans un fil voisin, mais c'est bien le moins, d'un compositeur que je ne connaissais pas, et que je viens de découvrir : Durosoir

On n'en finit décidément pas de découvrir des compositeurs français des années 1850 - 1950.

Merci pour cette découverte, cher Alain.

Je vous en prie, cher Jean-Michel ; je recommande bien entendu d'acheter les disques, mais pour les impatients — magie des nouvelles technologies ! — l'œuvre pour violon & piano est téléchargeable ici, en fichiers non compressés...