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Extrait du Journal 2013, jeudi 17 janvier 2013, onze heures et demie du matin

Envoyé par Renaud Camus 
Eh bien, cher Camus, cette occultation du réel ne pourra pas être reprochée à Laurent Obertone. J'ai acheté hier soir son livre France, orange mécanique, paru aux éditions Ring (Raphaël Sorin, Xavier Raufer, Pierre-André Taguieff) et je dois dire que je n'ai pu m'en détacher tant il vise juste sur les questions de la violence et du Grand Remplacement. Le constat, qui s'appuie sur une lecture systématique des faits divers rapportés par la presse régionale ET une utilisation des enquêtes de victimation de l'ONDRP, est terrifiant et renforce vos propos sur la nocence comme instrument du changement de peuple. Tout cela sur fond d'une solide connaissance de l'histoire criminelle de la France, des Grandes Compagnies aux Blousons noirs en passant par les Apaches. En outre, Obertone n'a peur de rien. Son livre est un missile lancé à la face de la clique sociologico-journalistique, de la lâcheté politique et de la torpeur entretenues par les amants du Désastre. C'est un appel à sortir de l'hébétude dans laquelle le peuple français est plongé et à en finir avec les Folamour des universités et des partis politiques qui expérimentent depuis quarante ans, dans ce laboratoire qu'est devenue la France, la destruction d'une société en temps de paix (voir Fanon). Je n'ai pas le temps ce matin de m'attarder longuement sur ce livre (Didier Goux reviendra dessus très vite) mais je pense que sa parution mériterait un communiqué du Parti et une campagne active de promotion auprès de nos amis médiatiques (Lévy, Finkielkraut, Zemmour).
J'ai cessé moi aussi d'écouter Les Matins. C'était après avoir écouté, à la rentrée, la première chronique de Laure Adler (Le monde selon Laure Adler...). Dans mon entourage, beaucoup me disent être de plus en plus énervés par ce qui se dit sur cette antenne.

Paradoxalement (?), l'audience augmente, si l'on croit Médiamétrie. Alors quoi ? Les antennes du service public connaissent-elles aussi un Grand remplacement (d’auditeurs) ?

Même réflexion pour Le Monde : je résiste mais sa lecture me file de plus en plus de boutons.

Quant à Radio Courtoisie, on y dit effectivement des choses que l'on ne peut pas évoquer ailleurs. Il est donc étonnant que la langue de bois ait failli durer toute l'émission dont vous parlez. Il est étonnant que monsieur Alexandre Giuglaris, professionnel de la profession, ne fasse pas le lien que vous évoquez. Si un type comme lui ne le fait pas, comment espérer que ceux qui nous gouvernent, ou qui espèrent nous gouverner, le fassent et prennent les décisions adéquates ?
J'ai arrêté d'écouter France Culture cette année, moi aussi. Non pas Les Matins, mais l'émission de midi, que j'écoutais depuis plus de vingt ans. Parfois je replonge, mais la douce voix de Gérard Mordillat ou les subtilités de Geneviève Brisac, ou encore les brillantes questions de Caroline Broué, m'arrêtent immédiatement...
Communiqué sur le livre d’Obertone ? Oui, pourquoi pas. Moi je ne l’ai pas lu et ne puis l’avoir avant plusieurs jours. Mais si vous assumez, mon Cher Le Floch’, je vous fais entièrement confiance et on y va (staprem).
Comme je l'ai dit hier sur mon blog, je ne crois pas avoir grand-chose de pertinent à ajouter, s'agissant du livre “compte à rebours” d'Obertone, à ce qu'en a dit Pierre Cormary sur Atlantico.
Oui on peut y aller les yeux fermés comme dirait Tribalat et puisque nous sommes en plein Kubrick. Oui, Didier Goux, l'article du site Atlantico rend bien compte du livre. Merci.
J'ai peur que la lecture de ce livre me file encore plus le bourdon. Et nous apprend-il réellement quelque chose ?

Pierre Comary présente ce livre ainsi : "La France Orange mécanique est avant tout un livre d’informations. Un document incroyablement fourni sur tout ce qui se passe depuis vingt ans au pays des Droits de l’Homme en matière de délinquance et de criminalité."

Mais, ici peut-être plus qu'ailleurs, nous avons conscience de ce qui se passe, de la réalité de cette violence gratuite, haineuse, barbare. D'ailleurs, plus loin, il présente l'auteur du livre comme "un défonceur de portes ouvertes qui n’a rien inventé et se contente d’accumuler la liste des horreurs pour semer la panique dans les foyers."

Je ne vais donc pas lire ce livre (que Pierre Comary aurait pu se dispenser d'appeler le livre noir de l’insécurité française, expression usée jusqu'à la corde, non ?).
Valeurs actuelles, paru hier, fait sa une sur la parution du livre "La France barbare" et publie les bonnes feuilles comme je crois qu'on dit : [www.valeursactuelles.com]
Monsieur Rivoallan, en effet, ce livre n'apprendra que peu de choses aux habitués de ce forum, dans la mesure où il est une sorte de très bonne synthèse de ce qui se dit ici depuis longtemps. Et vous avez une seconde fois raison en disant qu'il risque de “filer le bourdon” : il le file, c'est indubitable. Cela étant, on peut aussi le prendre comme une sorte de “manuel de travaux pratiques”, dans la mesure où tout y est rassemblé et classé : chiffres, statistiques, collection de faits divers symptomatiques, etc. – tout cela étant systématiquement “sourcé”

Le livre d'Obertone ne s'adresse pas non plus à ceux qui tiennent plus que tout à garder leurs yeux grand fermés face au réel : ceux-là, de toute façon, le disqualifierons avant même de l'ouvrir. En revanche, il peut être infiniment précieux pour tous les gens qui ont commencé d'entrouvrir leurs paupières et qui se demandent encore si ce qu'ils croient distinguer dans le brouillard est vrai ou bien s'ils sont les victimes d'un étrange virus altérant la nouvelle perception de leurs sens.
Il est à Marseille, barbu, bronzé et en pleine forme, où il vient d'accorder un entretien au Courrier de l'Ouest sur le thème qui nous préoccupe : [www.courrierdelouest.fr]
Blog du Monde, Vu de l'intérieur :

Délinquance: hausse des cambriolages et des vols violents

L'Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP) a présenté le bilan annuel de la délinquance constatée par la police et la gendarmerie, vendredi 18 janvier. Seul, pour la première fois - habituellement, la conférence de presse était commune avec le ministre de l'intérieur - et avec un nouveau président du conseil d'orientation, nommé in extremis vendredi matin après huit mois de tergiversation: Stéfan Lollivier. Cet inspecteur général de l'Insee a souligné une autre nouveauté de ce bilan 2013: la séparation entre chiffres de la police et chiffres de la gendarmerie, liée aux évolutions brutales et inexpliquées de certains indicateurs en zone gendarmerie.

Hausse des cambriolages et des vols violents. Les cambriolages de résidences principales ont augmenté de 14,6% en 2012 en zone gendarmerie, et de 4,7% chez les policiers. Les vols contre des particuliers dans les lieux publics augmentent également en zone police: vols à la tire (+8,5%), vols simples (+4,7%), vols violents contre des femmes (+7,9%). En zone gendarmerie, l'ONDRP les juge non pertinents.

Baisse des vols violents avec armes et des homicides. Avec -6,4% pour les vols à main armée et les vols avec arme blanche en zone police, c'est la troisième année consécutive que les phénomène est orienté à la baisse. Concernant les homicides, la gendarmerie est à son niveau le plus bas depuis 1996 (235 au total), et la police orientée à la baisse en 2012 par rapport à 2011 (-2,3%, 430 au total), même si, comparé à 2007, le nombre d'homicide a légèrement augmenté, de 5%. Les homicides crapuleux sont eux aussi stables, mais cela cache une forte hausse en zone police, liée notamment aux règlements de comptes marseillais (24 en 2012 contre 15 en 2011).

Baisse des infractions à la législation sur les étrangers. L'inflexion de la politique d'immigration du gouvernement se fait sentir: le nombre de sans-papiers interpellés a baissé de 16,6% en zone police, de 7,1% en zone gendarmerie.

Les index cachés. De premiers éléments d'explication sur l'évolution de certains indicateurs en zone gendarmerie apparaissent à la lecture du bilan 2012. La hausse des menaces ou chantages (+21,4%), harcèlements sexuels sur mineurs (+75,2%) et violences à dépositaires de l'autorité (+32,2%) est ainsi corrélée à la baisse d'index qui ne sont pas comptabilisés dans les indicateurs de l'ONDRP: atteintes à la dignité et à la personnalité, atteintes sexuelles, et outrages à dépositaires de l'autorité.

Pour la direction générale de la gendarmerie, ces faits sont tout simplement "mieux indexés" grâce au nouveau logiciel des gendarmes, Pulsar, mis en place en 2012, relié, dès l'enregistrement de la plainte, au système de classement des infractions du ministère de la justice, le Natinf, beaucoup plus précis que les 107 index de l'état 4001 des policiers et des gendarmes. L'explication est à double tranchant, puisqu'elle prouve également la fragilité et la subjectivité de l'enregistrement statistique de la délinquance dans le passé, et probablement toujours en zone police, où les logiciels ne sont pas encore modernisés. "On risque de voir le même choc arriver en zone police en 2013 et 2014", a d'ailleurs prévenu le chef de l'ONDRP, Christophe Soullez, vendredi.

Et il paraît également probable que certains responsables ont utilisé ces index discrets pour faire passer une partie de la hausse des violences dans leur zone. A l'ONDRP, on parle d'un "jeu de chaises musicales entre certains index".

Doute persistant sur certains chiffres de la gendarmerie. L'évolution d'autres index en contradiction avec la zone police et avec les années précédentes reste en partie inexpliquée: vols d'accessoires sur véhicules à moteurs (+18,8%), vols à la tire (+33,5%), vols violents sans armes (+26,1%), destructions et dégradations de véhicules privés (+63,1%), violences, mauvais traitements et abandons d'enfants (+105,3%), viols sur mineurs (+19,5%), etc.

Le rappel du nouveau patron de l'ONDRP. Stéfan Lollivier l'a rappelé, vendredi: "Cela montre que les variations constatées sont soumises à des influences extérieures liées aux pratiques d’enregistrement, aux modes de collecte, aux orientations pénales, ou encore aux systèmes d’information. (...) Toutefois, même dans le cas d’un mode de collecte stabilisé et non soumis aux tentations d’arrangements, il n’en reste pas moins que la statistique policière n’est que le reflet d’une délinquance enregistrée et non vécue." Et de répéter l'importance de l'enquête de victimation menée chaque année auprès de 17000 Français, qui permet "d’établir des tendances plus conformes à la réalité des évolutions criminelles".
La question est, Cher Didier Goux, de savoir si les gens qui commencent à se réveiller (ou le pourraient) connaîtront l'existence du livre d'Obertone. Le grand intérêt des médias dominants étant de décider si oui ou non une information pénétrera dans ce grand public, qui n'est pas forcément lecteur du site de l'in-nocence...
Citation
Michel Le Floch
Il est à Marseille, barbu, bronzé et en pleine forme, où il vient d'accorder un entretien au Courrier de l'Ouest sur le thème qui nous préoccupe : [www.courrierdelouest.fr]

Heureusement, la langue, elle, ne ment jamais, et la vérité perce :
Et pour ce chercheur, "nous vivons l’époque la moins violente qu'on n’ait jamais connue".
Citation
Michel Le Floch
Il est à Marseille, barbu, bronzé et en pleine forme, où il vient d'accorder un entretien au Courrier de l'Ouest sur le thème qui nous préoccupe : [www.courrierdelouest.fr]

La photo aurait dû être légendée: Mucchielli, ce cador.

Et celle-là, en effet, il fallait oser la sortir: "nous vivons l’époque la moins violente qu'on n’ait jamais connue".

Mais où sont ces éditeurs, qui en coulisses, tirent les ficelles, alimentent le marché porteur de l'insécurité comme fantasme et de la criminalité barbare sans origine sur lequel prospèrent les Mucchielli et autres frères Fassin? Leur génie aura été de faire écrire à n'importe qui n'importe quoi sur n'importe quelle statistique. Et de trouver un public. Mais certains le soulignent déjà ici: cette littérature (sorte de révisionnisme en temps réel), dont le succès repose sur l'annonce répétée et spectaculaire qu'elle tord le cou aux idées reçues, est de moins en moins crue.
En attendant il paraît tout de même très content de lui-même.
Citation
Loïk Anton
La question est, Cher Didier Goux, de savoir si les gens qui commencent à se réveiller (ou le pourraient) connaîtront l'existence du livre d'Obertone. Le grand intérêt des médias dominants étant de décider si oui ou non une information pénétrera dans ce grand public, qui n'est pas forcément lecteur du site de l'in-nocence...

En effet, raison de plus pour se procurer ce livre au titre d'un "achat militant".
Qu'on le lise en diagonale, pour se ménager, ou intégralement les dents serrées (surtout les femmes), il est important, je crois, de soutenir cet auteur.
D'après l'auteur lui-même, il y aurait d'ores et déjà, pour la réception de son livre, un certain nombre de signes encourageants…
Et ce livre démontre-t-il qu'il y ait une spécificité française de cette délinquance durant les dernières décennies, au regard de ce qui se passe dans des pays d'aire civilisationnelle et de niveau socio-économique comparables ?
Parce que si l'on peut faire à peu près le même constat ailleurs, et impliquant majoritairement d’autres populations...
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