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Les médias à l'attaque de l'Eglise catholique.

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
19 avril 2010, 08:32   Les médias à l'attaque de l'Eglise catholique.
En prétendant attaquer une Eglise catholique soit disant passéiste (toujours la meme discrimination du passé ) les médias s'attaquent au "logiciel" chrétien; je veux dire que l'idéologie du progressisme et du modernisme a pour objectif de diaboliser, d'ostraciser tout système fort, tout collectif puissant pouvant contrecarrer des soit-disant avancées "modernes".(moderne:haine du passé) . Si la démocratie décrète certaines idées, certains concepts philosophiques comme des progrès , il devient impossible de contrecarrer ces soit-disant avancées car des lois "anti-discriminatrices" seront là (ou sont là ) pour empecher tout débat (le grand public est donc figé dans certaines théories,dont il est interdit de critiquer la pertinence.) .C'est bien une négation de la démocratie qui prend jour car une réelle démocratie devrait permettre des retour en arrière sur certains changements des moeurs . ( il devrait de plus permettre une pluralité de discours mais aussi une pluralité de mondes.) En prétendant défendre la démocratie ,le progressisme fige la société en l'empechant de discuter de certaines notions , cela au nom de la tolérance . Le pape et l'Eglise catholique sont la cible d'un système qui seul veut définir ce qui est bien et mal. ( sous couvert de ne pas vouloir en discuter car dans ce monde de plus en plus enregimenté sur le plan des idées , l'esprit festif du monde prétend avoir dépassé ces notions éculés , mais cela est un subterfuge pour mieux imposer les nouvelles notions de bien et de mal qui sont en guerre avec celle de l'Eglise catholique) .Car l'objectif de ce système est de faire taire toute dissidence collective (d'ou les attaque contre l'Eglise catholique mais aussi contre l'Iran.) . L'objectif est d'imposer certains "droits" au monde qui seront autant de restrictions imposées aux peuples et aux nations, et qui seront ausi une déligitimation de tout systèmes moraux autre que celui imposé par le système des sociétés "occidentales", plus précisemment par le système anti - raciste ; système pétendant combattre la haine mais dont l'objectif est la disparition de toute dissidence ,de toute identité autre que celle imposé par le système , de plus en plus fermé de ce nouveau monde . Leur souhait est la disparition de toute altérité. Pour pouvoir laissé place à une oligarchie nimbée d'une morale nouvelle, progressiste,moderne,anti - ringarde,anti - raciste. En détruisant ces altérités la puissance d'une oligarchie prend de plus en plus forme. La puissance de l'Eglise ainsi que la puissance de l'Iran doivent etre défendu comme autant de contre-pouvoirs au système global qui veut émerger.
Utilisateur anonyme
19 avril 2010, 09:23   Re : Les médias à l'attaque de l'Eglise catholique.
Ganesha, l'un de vos quatre bras pourrait-il rétablir une ortho-typographique correcte dans votre message pendant qu'un autre tourne les pages de la Charte d'utilisation des forums publics du parti de l'In-nocence ?

Par avance merci.
Utilisateur anonyme
19 avril 2010, 09:40   Re : Les médias à l'attaque de l'Eglise catholique.
J'ai beau avoir quatre bras et susciter l'irritation (apparemment) , j'essaie au mieux de me débrouiller avec ces histoires "d'espace insécable" et "d'espace justifiante". Je vais continuer à essayer de comprendre quelquechose à ce qui m'est plutot étranger.
Avec quelques retours à la ligne, vos textes seraient déjà nettement plus aérés.
Citation
Ganesha
La puissance de l'Eglise ainsi que la puissance de l'Iran doivent etre défendu comme autant de contre-pouvoirs au système global qui veut émerger

Votre texte est intéressant, mais n'avez-vous pas peur de l'Iran possédant la bombe atomique ?
En tout cas, le Vatican n'a pas la bombe, j'en suis sûr.
19 avril 2010, 19:47   Complot
En êtes-vous si sûr, bien cher Florentin ?
Utilisateur anonyme
19 avril 2010, 21:46   Re : Les médias à l'attaque de l'Eglise catholique.
Citation
Geronimo
Citation
Ganesha
La puissance de l'Eglise ainsi que la puissance de l'Iran doivent etre défendu comme autant de contre-pouvoirs au système global qui veut émerger

Votre texte est intéressant, mais n'avez-vous pas peur de l'Iran possédant la bombe atomique ?

L'Iran est signataire du Traité de Non-Prolifération Nucléaire. De plus, il n'a pas été démontré qu'ils souhaitent se doter de l'arme atomique. Souvenez-vous des armes de destruction massive de Saddam Hussein...
De plus, l'arme atomique est illicite du point de vue religieux, dixit l'ambassadeur d'Iran en France. Et enfin l'Iran n'a jamais agressé personne.
On peut aussi penser que l'Iran ne prendrait pas le risque de vitrifier la Palestine qu'il soutient.
M. Phix, comment peut-on avoir confiance dans des gens qui jouent au chat et à la souris depuis des années ?
Comment peut-on avoir confiance dans des gens qui prônent la dissimulation ( la takia) comme stratégie ?
Comment peut-on avoir confiance dans des gens qui ont assassiné des dizaines de milliers de personnes quand ils sont arrivés au pouvoir ?
En effet, ils ont éliminé leurs alliés gauchistes sans état d'âme...
D'autre part, ils sont négationnistes et ils menacent régulièrement Israël.
Citation
On peut aussi penser que l'Iran ne prendrait pas le risque de vitrifier la Palestine qu'il soutient.

Et s'il le faisait pour la gloire d'Allah et de son prophète mohammed qui haissait les juifs ?

Mais trêve de plaisanterie je ne crois pas que l'Iran soit suicidaire.


Citation
Souvenez-vous des armes de destruction massive de Saddam Hussein.
.

Je l'ai déjà expliqué à plusieurs reprises ici que Saddam Hussein avait bien sûr stocké des armes de destruction massive qui lui avaient été généreusement livrées par tous les fabricants d'armes de la planète. L'Allemagne qui s'y connait en gaz, la France, l'Union soviétíque, Le Royaume-Uni, les USA, etc ...

Les américains disposaient des bons de livraison de toutes les saloperies qu'ils avaient vendu à leur ami dictateur. Après que l'Irak s'en soit débarrassé ou caché c'est un autre probléme.
Citation
D'autre part, ils sont négationnistes et ils menacent régulièrement Israël.

Sans oublier que l'Iran a financé, armé et formé les miliciens du Hezbollah qui est devenu un Etat dans l'Etat rendant la situation des chrétiens du Liban des plus précaires.
Utilisateur anonyme
19 avril 2010, 23:29   Re : Les médias à l'attaque de l'Eglise catholique.
"Je l'ai déjà expliqué à plusieurs reprises ici que Saddam Hussein avait bien sûr stocké des armes de destruction massive etc..."


Je m'en voudrais de vous obliger à une redite mais pourriez-vous indiquer sur quelles informations se base cette explication (sources) ? Et aussi préciser ce que vous entendez par ADM.
Où sont les bons de livraison ? Et de quelles saloperies s'agit-il ?

Merci.
Citation
Où sont les bons de livraison ? Et de quelles saloperies s'agit-il ?

Beckford puis-je vous demander quel âge vous avez ?

Les saloperies sont les armes chimiques que Saddam Hussein a d'ailleurs utilisé à plusieurs reprises contre son propre peuple pour réprimer des révoltes locales.

En ce qui concerne les bons de livraison j'ai le regret de vous informer que je ne dispose pas des adresses des bureaux gouvernementaux compétents. Mais c'est un secret de polichinelle ....

L'ex-union soviétique, presque tous les pays occidentaux (mais surtout l'Allemagne) ont vendu à l'Irak, avec le plus grand zèle et à des tarifs prohibitifs des armes de toutes sortes [avions, chars, munitions, bombes, etc... ] et bien sûr des armes chimiques.

Donc par simple déduction logique ont peut en arriver à la conclusion que s' il y a vente il y a aussi bon de livraison.

Si vous voulez des références de nature scientifique il faudra que vous fassiez des recherches personnelles dans les archives du complexe militaro-industriel americano-européen.
Utilisateur anonyme
20 avril 2010, 00:04   Re : Les médias à l'attaque de l'Eglise catholique.
Cher Rogemi, que n'avez-vous pas informé le département de la défense américaine et Georges Bush junior. Ça leur aurait évité l'opprobre lorsqu'ils ont finalement avoué que l'information selon laquelle l'Irak possédait des ADM était erronée...
Utilisateur anonyme
20 avril 2010, 00:08   Re : Les médias à l'attaque de l'Eglise catholique.
Cher Rogemi,

J'ai juste l'impression que vous mélangez peut-être armes conventionnelles et armes de destruction massive. Il était implicite, sous le terme ADM, qu'il s'agissait principalement d'armes atomiques.
Or, votre message laissait entendre qu'entre autres feux d'artifices, Saddam avait disposé de ce type d'armes qu'il avait sans doute réussi à planquer. Ce sont ces ADM que les inspecteurs n'ont jamais trouvées et à propos desquelles les américains ont lancé plusieurs campagnes de presse destinées à attester leur existence.
Quant aux armes chimiques, Saddam s'en était débarrassé depuis longtemps, sans se douter que les américains seraient prêts à inventer n'importe quoi pour justifier leur invasion planifiée.
20 avril 2010, 00:19   Généalogie lexicale
Quelqu'un connait-il la généalogie de ce sigle : ADM ? Sa première apparition ?
Utilisateur anonyme
20 avril 2010, 00:19   Re : Les médias à l'attaque de l'Eglise catholique.
Citation
Geronimo
M. Phix, comment peut-on avoir confiance dans des gens qui jouent au chat et à la souris depuis des années ?

Les iraniens sont maîtres chez eux. Leur président de la république est certes hostile au régime sioniste, mais ce ne sont pas les seuls à l'être dans le monde, et après tout c'est leur droit. Ce sont plutôt les américains et les israéliens qui jouent au chat et à la souris avec l'Iran, cherchant n'importe quel prétexte et usant de la désinformation et de la propagande habituelle (cinéma, journalistes, etc.) pour justifier leurs crimes de guerre programmés et budgétisés, comme en Irak. Dans l'histoire, l'Iran est la petite souris inoffensive et sans défense, pas le gros chat belliqueux.
Utilisateur anonyme
20 avril 2010, 00:26   Re : Généalogie lexicale
Citation
Orimont Bolacre
Quelqu'un connait-il la généalogie de ce sigle : ADM ? Sa première apparition ?

À mon avis, ce sigle est la simple traduction de WMD, weapons of mass destruction. Il serait en effet intéressant de rechercher qui l'a forgé et dans quel but. Je pense qu'il doit sortir d'un brain-storming du Pentagone.
20 avril 2010, 07:59   Re : Généalogie lexicale
Citation
Cher Rogemi, que n'avez-vous pas informé le département de la défense américaine et Georges Bush junior. Ça leur aurait évité l'opprobre lorsqu'ils ont finalement avoué que l'information selon laquelle l'Irak possédait des ADM était erronée...

Vous plaisantez ! Il est sûr et certain que l'Irak les possédait vraiment et c'est pour celà qu'ils ont laissé le général Powell aller au charbon à l'ONU et se ridiculiser par la suite. Vouliez-vous qu'ils montrent les bons de livraison comme preuve de
leur bonne foi.

Ridicule !

Mais là n'est pas le problème car il ne s'agissait que d'un prétexte pour attaquer l'Irak qui continuait à faire peur à tous les Etats environnants (Arabie-Saoudie avant tout) et qui restait une menace aux yeux de nombreux pays occidentaux pour leur approvisionnement en pétrole. Et cette invasion de l'Irak faisait aussi partie d'un plan stratégique pour redessiner la carte du moyen-orient et pour affaiblir la Russie et en même temps pour assécher le terrorisme.

Vaste projet un tantinet mégalomane au vu des conditions existantes sur place et des résultats jusqu'à présent plus que piteux.
Utilisateur anonyme
20 avril 2010, 11:03   Re : Généalogie lexicale
Je suis d'accord avec votre second paragraphe.

"Il est sûr et certain que l'Irak les possédait vraiment et c'est pour celà qu'ils ont laissé le général Powell aller au charbon à l'ONU et se ridiculiser par la suite."

Là, en revanche, pas du tout. Sûr et certain ? D'autant que vous n'avez pas du tout défini ce qu'étaient ces ADM. A mon avis, un concept vague et sidérant, sorti d'un atelier de propagande. La seule arme de destruction massive indiscutable, c'est le concept "ADM" lui-même.
21 avril 2010, 09:01   Re : Généalogie lexicale
Citation
D'autant que vous n'avez pas du tout défini ce qu'étaient ces ADM

Je vous rappelle au cas où vous l'auriez oublié que l'Irak et l'Iran se sont faits la guerre pendant huit ans et que l'Irak a été soutenu et armé massivement par les pays occidentaux qui lui ont fourni des montagnes d'armes de toutes sortes. De plus Saddam était un mégalomane disposant de revenus pétroliers somptueux lui permettant de s'approvisionner dans le monde entier en matériel de guerre et il ne s'en est pas privé.

Cette affaire d'ADM est risible car il s'agissait de contourner le pharisianisme et l'hypocrisie des pays occidentaux qui ne voulaient intervenir uniquement si l'ONU votait une résolution adéquate.
Utilisateur anonyme
21 avril 2010, 11:42   Re : Les médias à l'attaque de l'Eglise catholique.
Je vous rappelle quand même que lorsque cette affaire d'ADM a éclaté l'Irak était sous embargo depuis plusieurs années. On a, vu lors de l'invasion américaine de 2003, que l'armement de l'Irak était indigent.

Encore une fois, lorsque vous écrivez : "il est sûr et certain que l'Irak LES possédait vraiment " vous laissez entendre que Saddam possédait une capacité de frappe nucléaire ou bactériologique à grande échelle et non qu'il était bien pourvu en armement classique.
Citation
que l'armement de l'Irak était indigent.

C'ètait l'armée qui n'avait aucune envie de se battre pour son pantin de dictateur et qui a déposé très vite les armes.

Citation
vous laissez entendre que Saddam possédait une capacité de frappe nucléaire ou bactériologique à grande échelle

Frappe nucléaire je n'en sais rien mais bactériologique absolument !
Utilisateur anonyme
21 avril 2010, 12:31   Re : Les médias à l'attaque de l'Eglise catholique.
"Frappe nucléaire je n'en sais rien mais bactériologique absolument !"

Aucune trace de ces armes n'a été trouvée.
Pouvez-vous indiquer les sources (sérieuses) d'où vous tirez vos certitudes ?
Citation
Phix
. Dans l'histoire, l'Iran est la petite souris inoffensive et sans défense, pas le gros chat belliqueux.

M.Phix êtes-vous sérieux ??? L'Iran arme, instruit et dirige en sous-main plusieurs organisations terroristes dont le Hamas et le Hezbollah qui est responsable de l'attentat du Drakkar.

Petit rappel historique provenant de Wikipedia.

Le 23 octobre 1983 à 6 h 20 locale, durant la guerre du Liban, 55 parachutistes français de la 3° Compagnie du 1° R.C.P. et 3 parachutistes du 9e régiment de chasseurs parachutistes trouvent la mort, tandis que 15 sont blessés, à Beyrouth (Liban) dans un attentat-suicide au camion piégé dit attentat du Drakkar. Cette action est attribuée au Hezbollah et aurait été soutenue par l'Iran et la Syrie. Deux minutes auparavant un attentat similaire avait touché le contingent américain basé à l'aéroport international de Beyrouth, faisant 241 victimes. Les deux attentats simultanés ont été revendiqués par le Hezbollah[1], ainsi que par le Mouvement de la révolution islamique libre puis par le Jihad Islamique[2].

D'autre part, ces derniers mois, des iraniens ont été assassinés, d'autres ont été emprisonnés et torturés, simplement parce qu'ils avaient osé manifester contre le régime en place.
J'avoue que je comprends mal votre sympathie pour ces tristes sires.
Citation
Pouvez-vous indiquer les sources (sérieuses) d'où vous tirez vos certitudes ?

Mais je le répéte c'est un secret de polichinelle.

ici en Allemagne dans les années 90 il y a eu un procès retentissant contre des industriels qui avaient livré des armes chimiques à l'Irak sans l'accord du ministére compétent car la RFA interdisait le vente d'armes sans autorisation gouvernementale.

En outre il ne s'agissait pas de savoir si les américains ont vraiment trouvé des armes chimiques mais si le soupcon était
tangible ou pas et il l'était puisqu'un trés grand nombre de pays avaient fourni à l'Irak des armes chimiques.
Utilisateur anonyme
21 avril 2010, 19:36   Re : Les médias à l'attaque de l'Eglise catholique.
Que l'Iran soutienne en sous-main le Hezbollah n'en fait pas une nation expansionniste, prête à envahir ses voisins. Quant aux manifestations du type révolution orange financée par les USA, avec propagande dans les médias ocidentaux à l'appui, il faut être très prudent et se souvenir des média-mensonges éhontés auxquels on a eu droit pour justifier l'envahissement de l'Irak (p. ex. le faux-témoignage de l'assassinat des bébés dans les couveuses ou les ADM que l'on n'a jamais trouvées, n'en déplaise à Rogemi).

Je n'ai pas de sympathie particulière pour la république islamique d'Iran, mais je pense aux iraniens, à leur culture et à leur civilisation pluri-millénaire, et il me peinerait qu'ils subissent le même sort que les irakiens.
Utilisateur anonyme
21 avril 2010, 22:39   Re : Les médias à l'attaque de l'Eglise catholique.
"ici en Allemagne dans les années 90 il y a eu un procès retentissant contre des industriels qui avaient livré des armes chimiques à l'Irak "

Aucun doute : l'Irak avait des armes chimiques dans les années 80 (cf Kurdes).
Ensuite il y a eu l'embargo après la première guerre du Golfe.
Le problème est de savoir si Saddam avait des armes chimiques en 2003 (et non en 85) ou si il essayait de s'en procurer.
Dans le cas contraire il serait — comme je le crois— avéré qu'en 2003 cette histoire d'ADM n'était bien qu'un prétexte pour noyer le chien.
Utilisateur anonyme
23 avril 2010, 02:16   L'Express - 16.02.04
L'Express - 16.02.04

David Kay : “Sur l'Irak, il est temps de reconnaître nos erreurs”

Il n'y a pire colère que celle d'un croyant floué. De l'avis de ses anciens proches de l'Agence internationale de l'énergie atomique, David Kay, 63 ans, expert chargé par la CIA de trouver les fameuses armes de destruction massive irakiennes, se pensait assez bien informé pour déterrer, avec ses 1 400 subordonnés, un arsenal déclaré hier introuvable par les inspecteurs de l'ONU.

Bredouille après huit mois de quête, il a donné avec fracas sa démission le 23 janvier. Ce « pur » a peut-être mal supporté d'entendre George W. Bush citer son dernier rapport, pourtant vide, afin d'invoquer une nouvelle fois la menace des armes de Saddam Hussein. Devant le Congrès, Kay a simplement constaté la faillite du renseignement américain, non sans relancer, en pleine course électorale, le débat sur une possible manipulation de l'opinion américaine. Partagé entre sa crainte de devenir l'otage d'une empoignade politique et sa fureur devant le fiasco de la CIA, il se confie à L'Express en exclusivité.

En déclarant devant le Sénat américain: «Nous avions tous tort» sur la question des armes de destruction massive irakiennes, vous vous attendiez à déclencher une polémique énorme ?

Oui et non. Je m'attendais, bien sûr, à des réactions, car je tiens ces propos en pleine année électorale. Mais, d'un autre côté, à voir les sondages d'opinion avant ma démission, j'avais l'impression que la grande majorité des Américains s'étaient résignés à l'idée que l'on puisse ne jamais découvrir ces armes. Le tollé, s'il existe, s'explique par le climat de campagne, et aussi parce que, au- delà de la question des armes, je m'en prends aux déficiences d'un système d'Etat. Les conséquences politiques me surprennent moi-même: qui, au Sénat, a posé la question capitale sur l'ouverture d'une commission d'enquête indépendante ? Pas un membre de l'opposition, mais le sénateur McCain, un républicain ! Quant au président, il prend un véritable risque. Comparez avec Tony Blair, qui, en Grande-Bretagne, a limité l'enquête aux renseignements sur l'Irak avant la guerre: Bush, lui, laisse sa commission travailler, au-delà de la question des armes, sur nos capacités de renseignement sur les pays hors la loi.

Qui visez-vous ? Les hommes politiques ? La CIA ?

Je constate l'échec du processus de renseignement, tant du point de vue de la collecte et de l'analyse des informations que de sa capacité à produire des conclusions fiables. Et cela ne concerne pas que les Etats-Unis. Regardez la Russie et la France. A aucun moment, ces pays n'ont nié la tendance de l'Irak à occulter, mentir, tromper et vouloir acquérir des armes de ce type. Ils divergeraient seulement quant à l'ampleur de la menace et au meilleur moyen d'y répondre, par la force ou non. Hormis cela, le consensus était plutôt large. Or nous avions tous tort! Et nous devrions tous être inquiets de nous être tant fourvoyés dans un dossier aussi étudié, disséqué, que celui de l'Irak. Qu'en est-il, alors, des pays moins connus comme la Syrie, ou même l'Algérie, sur laquelle un seul pays occidental, la France, dispose de quelques renseignements ?

Vous ne voulez pas parler aussi du traitement des informations par les dirigeants politiques ?

Je suis de ceux qui pensent que, même en dehors des armes, le changement de régime était légitime. Il suffit de voir les charniers, la dévastation incroyable causée par Saddam Hussein et sa famille, pour s'en convaincre. Le problème, c'est qu'en nous focalisant - à tort - sur les armes de destruction massive nous avons empêché le gouvernement de développer ses autres arguments, humanitaires et stratégiques, tout aussi valables. Aujourd'hui, ceux-ci apparaissent comme des échappatoires peu crédibles. C'est injuste, car la faute incombe surtout au renseignement.

Tout de même, nous avons assisté à une surenchère alarmiste.

Je suis peut-être cynique, mais je n'ai jamais vu un politicien se contenter de transmettre au peuple les sèches conclusions de ses experts. Les élus expliquent, amplifient, choisissent les arguments les plus percutants. C'est la nature du politique et de la démocratie. J'ai vu bien des démocrates, dont Clinton, ne pas y aller de main morte. Je le répète: le problème réel, c'est que le coeur, le fondement, toute la vision que nous nous étions construite autour des objectifs et des programmes militaires irakiens étaient faux. Tout.

Il y avait des tiraillements entre les agences de renseignement, la CIA, le Bureau des projets spéciaux du Pentagone, et l'entourage de Paul Wolfowitz.

Avant mon affectation à Bagdad et leur mission d'information sur le terrain, je n'avais jamais rencontré les membres du fameux bureau. Entre analystes, il y avait bien des divergences sur le niveau d'avancement des programmes irakiens, mais, à chaque tour de table, c'était quasi l'unanimité sur la question centrale: l'Irak possède-t-il et veut-il acquérir ces armes ?

Tout de même, les références au fameux champignon nucléaire ?

Je reconnais que la rhétorique peut dépasser les bornes, mais n'oubliez pas la dimension émotionnelle, ici. Le 11 septembre 2001, ce n'était certes pas un champignon atomique, mais il y avait deux trous fumants dans New York. Côté nucléaire se présentaient deux cas de figure. Si l'Irak construisait sa bombe avec sa propre production de matière fissile, il en aurait pour des années. Mais si Saddam Hussein obtenait ces matériaux directement de l'ex-URSS, ce temps se réduisait à six ou douze mois. C'était le propos de Colin Powell à l'ONU, le 5 février 2003, mais j'ai aussi vu des démocrates tel l'ex-sénateur Sam Nunn ou des pontes comme Joe Nye, de Harvard, bâtir leur réputation sur cette crainte d'une fuite de matériaux fissiles, plutonium ou uranium enrichi. Nous vivons dans un monde où Ben Laden, avec un peu de ces matériaux, pourrait élaborer une bombe rudimentaire et nous pourrir la vie. En 1991, en Irak - j'y étais - nous avions constaté que le pays avait résolu l'essentiel des problèmes fondamentaux en matière d'armement : ils avaient fait du gaz VX, du gaz moutarde, de l'anthrax. Côté nucléaire, ils avaient passé beaucoup d'étapes, sauf celle de la production de matière fissile.

Les Français niaient aussi la dangerosité et la capacité d'intimidation de la région par un éventuel stock d'armes de ce type.

Le vrai malentendu transatlantique, c'était cela: la France voyait les pays voisins de l'Irak comme des pays normaux que l'on ne déstabiliserait pas si facilement. Nous, nous les voyions, malgré leur richesse et leurs importations d'armes, comme des coquilles creuses et fragiles. En premier lieu, l'Arabie saoudite. Les Américains étaient éberlués de voir ce pays, réputé fermé, ouvrir si tôt son territoire aux troupes américaines après l'invasion du Koweït. Cela en disait long sur leur confiance en eux ?

Comment avez-vous fini par reconnaître l'erreur concernant l'existence des armes irakiennes ?

A mon arrivée, en juin 2003, j'étais persuadé de trouver des stocks d'armes chimiques et bactériologiques. Lorsque nous avons commencé à ne rien trouver, j'ai attribué cela au fait que l'armée américaine n'avait pas assez travaillé : l'unité militaire spéciale se contentait de prévenir des attaques chimiques contre les troupes et n'enquêtait pas en profondeur. J'ai fini par avoir des doutes au bout d'un mois, après que nous avons visité les principaux bunkers et en sommes revenus bredouilles. Pour les documents et les matériaux, il en allait de même, car un événement a conditionné profondément et mine encore la recherche d'armes en Irak: c'est la perte totale de contrôle de l'armée américaine, dès le soir du 9 avril 2003 et pendant six semaines, face aux pillages monstres des archives et des lieux publics. A la mi-juillet, je pensais que les Irakiens avaient renoncé à certains développements d'ogives ou tout transféré en Syrie. Au début de septembre, mes doutes étaient devenus écrasants. Les mystérieux camions présentés depuis des mois comme des preuves ne semblaient rien avoir à faire avec les armes de destruction massive. Les faits, la réalité nous implosaient entre les mains, et je commençais à réaliser que nos analyses étaient erronées.

Vous avez dû penser à ce moment-là aux interventions télévisées du vice-président Dick Cheney, qui décrivait avec précision les stocks d'armes chimiques ?

Oui, alors que sur place nous ne trouvions rien. Rien ! Je ne parlerais pas de tension, mais cette déconnexion d'avec Washington nourrissait notre humour noir, des blagues du genre: « Appelons-les aux Etats-Unis pour qu'ils nous donnent les coordonnées cartographiques précises des dépôts d'armes. En Irak, nous n'avons pas les bonnes infos. » Le coup de grâce a eu lieu lorsque nous avons réalisé que nous ne trouvions aucun informateur fiable, aucun individu ayant participé au stockage, au transport ou à la production de ces armes, et cela malgré la promesse de millions de dollars de récompense et l'assurance d'une nouvelle vie en Amérique ou dans un autre pays. Personne ! Ce fut pour moi le pire signal d'alarme, plus encore que l'absence de document ou d'un lieu qui aurait pu s'inscrire dans une chaîne logique de production d'armes de destruction massive. La conclusion nous est venue naturellement: et si ces armes n'existaient pas ?

Comment est-ce possible ?

Je crois que Saddam Hussein a fait un pari atroce sur le dos de son peuple. L'attitude française et russe lui a fait croire que les Etats-Unis, craignant aussi les pertes en hommes, ne partiraient pas en guerre unilatéralement ou limiteraient leurs opérations à des frappes aériennes sans lendemain, comme en 1998. Pourquoi aurait-il coopéré? Le mythe des armes de destruction massive lui servait d'abord à maintenir l'ordre chez lui. Ensuite, il ne voulait pas donner l'impression d'avoir cédé devant l'ONU ou les Américains sur cette question de puissance militaire.

Vous avez été surpris par l'Etat de déliquescence du régime de Saddam, que vous avez qualifié de « tourbillon de corruption ».

Les Américains ont du mal à concevoir qu'un Etat dictatorial et policier puisse être aussi vermoulu de l'intérieur. Hussein et ses fils pouvaient, jusqu'à la chute de Bagdad, tuer, torturer qui bon leur semblait, mais ils ne tenaient pas vraiment le pays, qui partait à vau-l'eau dans une corruption invraisemblable. Nous savons, de source sûre, que Saddam avait détourné 6,5 milliards de dollars du programme Pétrole contre nourriture, une somme utilisée à 60% pour construire des palais et enrichir d'autres membres de l'élite par des commissions. Après 1998, la famille Hussein s'est considérablement enrichie et s'est coupée de la réalité du pays.

On parle de ces programmes militaires fantômes ?

Exact. Là aussi, nous avons des témoignages multiples et précis. Des savants de haut niveau, des gens sortis des meilleures universités américaines, françaises ou allemandes défilaient devant Saddam pour lui proposer, sciemment, des technologies militaires fictives et délirantes. Le raïs les récompensait avec de l'argent, mais, le plus souvent, en leur offrant des… voitures. Il était obsédé par l'aviation américaine. J'ai donc retrouvé, par exemple, la trace d'un projet de canon electromagnétique anti-aérien mu par un moteur linéaire, un gadget de science-fiction invraisemblable pour les Etats-Unis, et encore plus pour l'Irak. « C'était un monde féerique du mensonge, me disaient les scientifiques en question. Pourquoi nous en serions-nous privés ? »

Avez-vous trouvé des laboratoires ?

Nous en avons découvert plusieurs, ravagés, qui allaient de la taille d'une pièce à celle d'immeubles entiers. Ils servaient surtout à la production de matériel destiné aux assassinats de dissidents étrangers. Car nous avons trouvé les vecteurs de poisons, comme la ricine. L'un d'entre eux servait vraisemblablement à des essais sur des humains.

Aviez-vous les moyens de votre mission ?

C'est ce qui a fait déborder le vase. J'avais accepté la mission à la condition que le rôle du Groupe de surveillance de l'Irak (ISG) se limite à la recherche des armes de destruction massive et qu'il dispose de moyens substantiels. Or, dès que la situation s'est aggravée pour les troupes d'occupation, harcelées par les attentats, le général Abizaid a demandé que mes équipes et mes ressources soient désormais affectées à cette cause plus urgente. Dès le mois d'août, j'ai dû me battre avec les militaires pour obtenir un sursis. Mais je ne trouvais pas d'armes de destruction massive, et, à Washington, tout le monde - dont beaucoup de démocrates - exigeait ce changement de priorité. J'ai baissé les bras en novembre, lorsque le Pentagone a affecté mes derniers traducteurs d'arabe à la lutte antiterroriste.

Comme si les autorités américaines n'avaient jamais cru aux armes de destruction massive ?

Cette idée ? Cette idée m'a traversé l'esprit. Si les armes de destruction massive revêtaient une telle importance pour l'entrée en guerre, pourquoi n'ont-ils pas mis tous les moyens pour en prouver l'existence? Je ne le comprends toujours pas, mais j'accepte l'explication officielle.

Qu'auriez-vous pu trouver ?

Pas de stocks d'armes, c'est sûr, mais j'étais très attaché à l'enquête sur le réseau international de fournisseurs qui avaient contribué au développement récent des missiles irakiens. Ce réseau sévit toujours ailleurs et nous gagnerions beaucoup à en savoir plus.

Après vos critiques, le directeur de la CIA en personne a dû défendre publiquement son agence ?

Il défend ses troupes, et c'est admirable, voilà tout.

La CIA est aussi le bouc émissaire facile du pouvoir.

Pas tant que cela. Il y a eu l'attentat contre le USS Cole, l'explosion des ambassades en Afrique, le 11 septembre 2001, et la direction de la CIA n'a pas changé. Le gouvernement Bush n'a pas choisi cette solution de facilité.

Que reprochez-vous donc à la CIA ?

Sa carence dans le renseignement humain, qui date des années du Vietnam, de la moralisation excessive de l'agence après la commission Church et de l'interdiction, sous Jimmy Carter, du recrutement de criminels. Ce sont pourtant les criminels, et non les enfants de choeur, qui détiennent les secrets ! Outre ce politiquement correct, qui laisse rêveur les agences européennes, je déplore un mauvais management du renseignement humain. Il est incroyable, dans cette affaire d'armes de destruction massive, que personne n'ait eu l'ouverture intellectuelle suffisante pour imaginer que Saddam pouvait bluffer. Nous avons aussi des problèmes de recrutement parce que nous connaissons mal les cultures et les langues des pays sensibles. Ensuite, notre culture médiatique n'est pas propice au secret et à la protection des sources. Les informateurs potentiels préfèrent se cacher dans d'autres pays.

Les Etats-Unis sont-ils bien préparés pour affronter les dangers de la prolifération nucléaire, au moment où l'on découvre que le physicien pakistanais A. Q. Khan a disséminé la technologie nucléaire ?

J'apprécie l'effort du président Bush pour le contrôle des productions et des ventes d'uranium enrichi, mais nous avons trop tardé à détecter les agissements d'un A. Q. Khan au Pakistan. Voilà au moins quinze ans qu'il sévit et, malgré les démentis officiels, nous arrivons tard dans cette affaire. Vous rendez-vous compte ? Une entreprise de Malaisie fabriquait des centrifugeuses à uranium qu'elle expédiait en Libye via Abu Dhabi ! Mais c'est mieux que la distribution des supermarchés ! Nous sommes mal équipés et il n'y a pas de honte à tirer les leçons de ce constat. Quelque chose dans cette ville de Washington, trop partisane et médiatique, ou dans l'immaturité de notre système politique, empêche les dirigeants de reconnaître qu'ils apprennent par leurs erreurs.

George W. Bush semble avoir changé de ton en appelant l'ONU à la rescousse, même sur les questions de prolifération nucléaire.

Je trouve cocasse qu'il demande soudainement à l'ONU une résolution faisant du trafic de matières fissiles un crime international, alors que nous n'avons même pas pu tolérer jusqu'à présent l'idée d'une simple Cour pénale internationale. Nous en appelons maintenant au vaste monde par convenance, sans reconnaître d'abord que nous avons péché par unilatéralisme. Je crains qu'avec cette affaire d'armes irakiennes nous n'ayons perdu notre crédibilité pour une génération. Ce que je cherchais à expliquer en disant : « Nous avions tort », c'est qu'il est temps de reconnaître nos erreurs, de les analyser en profondeur, pour que les Etats-Unis recouvrent au plus vite leur crédibilité.



Voir aussi cette analyse du commandant PAQUOT : COMMENT L’INSTRUMENTALISATION AMERICAINE DU
RENSEIGNEMENT A PERMIS DE JUSTIFIER LA GUERRE EN IRAK
Utilisateur anonyme
23 avril 2010, 02:17   Green Zone
On peut aller voir aussi le premier long métrage à dire clairement qu'il n'y avait pas d'armes de destruction massive en Irak : Green Zone, avec Matt Damon. Cela se laisse regarder sans trop d'ennui. Au delà de quelques invraisemblances inhérentes à ce genre d'exercice, c'est assez bien fait. L'éléctronique semble avoir envahi le combat moderne, qui ressemble beaucoup à un jeu vidéo.



23 avril 2010, 09:54   Re : Green Zone
D'un autre côté, tout le monde sait qu'un Matt Damon n'est pas très objectif...
23 avril 2010, 10:44   Re : Green Zone
Citation
Gilgamesh
D'un autre côté, tout le monde sait qu'un Matt Damon n'est pas très objectif...

L'êtes-vous ?
23 avril 2010, 10:48   Re : Green Zone
Hollywood est un nid de menteurs, de spécialistes de l'agit-prop et de la falsification et certainement la plus grande fabrique de tromperies et de mystifications que l'histoire ait jamais vu.

Cependant ce David Kay me semble devoir être pris au sérieux !
23 avril 2010, 11:57   Hollywood
Bien cher Rogemi,


Vous voulez que John Wayne et Ronald Reagan se retournent dans leur tombe ?
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