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Les rayons de la FNAC sont rouge vif

Envoyé par Utilisateur anonyme 
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Sébastien Letocart
ô la belle littérature...

Le sociologue Raymond Boudon, honoré et invité dans les meilleurs universités au monde, est peut-être l'intellectuel non-aligné qui aura été le plus méthodiquement éradiqué des rayons des libraires et des cours de fac. A tel point que Finkielkraut a cru bon de devoir prendre publiquement sa défense: [www.youtube.com]
Utilisateur anonyme
20 janvier 2013, 19:20   Re : Les rayons de la FNAC sont rouge vif
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Pierre Jean Comolli
[Le sociologue Raymond Boudon, honoré et invité dans les meilleurs universités au monde, est peut-être l'intellectuel non-aligné qui aura été le plus méthodiquement éradiqué des rayons des libraires et des cours de fac. A tel point que Finkielkraut a cru bon de devoir prendre publiquement sa défense: [www.youtube.com]

Evidemment, Raymond Boudon est un penseur libéral...
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Sébastien Letocart
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Pierre Jean Comolli
[Le sociologue Raymond Boudon, honoré et invité dans les meilleurs universités au monde, est peut-être l'intellectuel non-aligné qui aura été le plus méthodiquement éradiqué des rayons des libraires et des cours de fac. A tel point que Finkielkraut a cru bon de devoir prendre publiquement sa défense: [www.youtube.com]

Evidemment, Raymond Boudon est un penseur libéral...

Au sens le plus noble du terme, cher Sébastien...
Utilisateur anonyme
22 janvier 2013, 18:48   Re : Les rayons de la FNAC sont rouge vif
Cher Monsieur,

Les rayons de la Fnac sont non seulement rouges vifs depuis très longtemps mais le rangement des oeuvres vendues
n'est plus, depuis bien longtemps aussi, vertical mais horizontal. La Fnac semble être le grand magasin des "oeuvres"
recommandées par less"inrock" et autres organes de presse "remplacistes".
A ce propos, je vous invite à entrer dans la "librairie" Payot de la gare Montparnasse. Le personnel est d'origine soit antillaise ou africaine, ce qui ne me pose strictement aucun problème, là où le bàt blesse, c'est que le choix des livres présentés semble un florilège du Cran. Je n'ai évidemment aucun dogme sur la question de l'esclavage mais vu comme le sujet est présenté, j'ai eu envie de leur demander les livres de Pétré-Grenouilleau que je vous invite à lire si ce n'est déjà fait!
À propos, j'ai vu hier le dernier film de Tarentino, Django unchained, assez savoureux western-spaghetti sur fond d'esclavage dans les plantations du Sud des Etats-Unis ; le cinéaste semble décidément résolu à se payer tous les méchants historiques dans ses derniers films, cette fois c'est la totalité des Blancs ayant quelque rapport avec l'esclavagisme (c'est à dire presque tout le monde) qui se fait allègrement dessouder avec un peu de style et sans aucun complexe.
Il n'empêche que cette façon de parodie fait ressortir d'autant plus nûment, par certains plans extrêmement bien faits et très efficaces, ce qu'était probablement la réalité de l'esclavage, et qui fait réellement froid dans le dos.
Totalement en désaccord avec ce genre de critique, faiblement intellectueuse et pratiquant avant tout le politiquement incorrect systématique, c'est à dire le politiquement correct à l'envers.
Il y a de très bons, même d'excellents moments, c'est un spectacle très correct.
J'ai trouvé Christoph Waltz encore une fois excellent dans son rôle de méchant, on se croirait à l'opéra chinois avec ses rôles convenus.
Utilisateur anonyme
22 janvier 2013, 23:33   Re : Les rayons de la FNAC sont rouge vif
Je ne sais pas, Cher Alain Eytan, je ne l'ai pas vu. Tarantino me semble en baisse, ces derniers années — ses Inglorious Basterds m'avaient plongé dans un ennui allant jusqu'à l'invraisemblance. Mais contrairement à Brighelli, j'ai toujours aimé le côté bavard de ses films, justement. Je crois bien que je vais aller voir celui-là...
Ah mais cette fois, Waltz est un bon, l'allié du Siegfried noir, Jean-Marc ; c'était dans le précédent film qu'il était un sale nazi.
D'ailleurs les références "culturelles" dans le film tiennent presque de l'aggloméré, tant elles sont hétéroclites : il y a du Eschyle, de la mythologie grecque, scandinave ou allemande, du Dumas, de l'Eastwood, du Morricone, vraiment pour tous les goûts.
Le grand méchant, c'est DiCaprio, à travers lequel Tarantino parvient quand même à restituer quelque chose de singulièrement authentique, je crois : le plan de l'acteur fumant tranquillement une jolie pipe recourbée, visage quiet et pratiquement innocent, rentrant chez soi en élégant cabriolet, en toute bonne conscience, était très bon, ai-je trouvé, bien plus fin d'ailleurs que la composition de Jackson, un peu trop caricaturale...
Mon message était trop bref : je voulais dire qu'il incarnait le méchant absolu, le chasseur de primes, qui trouvait la rédemption, c'est en cela que je vois un rôle convenu. Je l'ai trouvé excellent.
La pipe en question (ou du moins analogue) était fumée par Waltz dans le film précédent, je crois.
23 janvier 2013, 23:52   Warum ist die Pfeife krumm
J'ai pensé à Rimbaud en voyant cette scène



mais en fait, la pipe de Rimbaud n'est pas si recourbée que cela. Et puis il semble bien que Rimbe n'ait exercé aucun commerce d'esclaves, malgré des rumeurs persistantes. et on a du mal à imaginer que le poète eût pu assister en toute équanimité au dépeçage d'un fugitif noir livré aux chiens, et fumer si candidement ensuite.
Je n'ai pas souvenir de la pipe de Waltz dans Inglorious Basterds, mais justement, je viens de le télécharger pour le revoir, et confirmer ou non mon impression globalement positive, après les propos d'Afchine.
Utilisateur anonyme
24 janvier 2013, 00:23   Re : Warum ist die Pfeife krumm
S'agissant des Basterds, c'était le montage qui m'avait semblé catastrophique. Tout était beaucoup trop long, à telle enseigne que le film m'a semblé sombrer dans une espèce de complaisance et de contentement de soi frisant le narcissisme. Le défaut de rythme était tel qu'à mes yeux (et mes oreilles) tout a sonné horriblement faux, au bout d'un moment (y compris et surtout les intentions parodiques et/ou ironiques propres à Tarantino).
je viens de le télécharger pour le revoir

Revoir ce film ? Une fois ne vous a donc pas suffi ?
Utilisateur anonyme
24 janvier 2013, 17:07   Re : Warum ist die Pfeife krumm
Je suis d’accord avec vos critiques du montage d’Inglorious Basterds, cher Davoudi. Cependant, moi aussi j’avais eu une assez bonne impression en voyant ce film : c’est une farce, c’est trop, c’est hors-norme (le sommet dans le hors-norme étant atteint dans la scène finale (ou plutôt, une des dernières scènes), lorsque tout le cinéma prend feu et que les nazi killers arrosent tout le public composé d’officiers allemands et de collaborateurs locaux à la mitraillette (sommet dans le sommet : on aperçoit furtivement le corps d’Hitler qui se trémousse sous les rafales comme un pantin désarticulé, ce qu’il est à ce moment-là)). J’aime aussi beaucoup le personnage de Brad Pitt (très drôle, quand il essaie de parler italien ou quand il dit à ses troupes : « I want my hundred scalps ! »).
Utilisateur anonyme
24 janvier 2013, 19:59   Re : Warum ist die Pfeife krumm
Oui, sauf qu'avant d'arriver à cette scène finale (pas complètement réussie, du reste), on a eu le temps de s'endormir mille fois. Moi non plus je n'imagine pas qu'on puisse revoir ce film.
Utilisateur anonyme
24 janvier 2013, 20:36   Re : Warum ist die Pfeife krumm
Rendez-vous compte, cher Davoudi : je crois bien qu’il est en DVD chez moi !
Pour Alain :



On m'a dit que le fils de cet acteur était rabbin, est-ce vrai ?
Ah, Jean-Marc, je connais un nombre considérable de rabbins, mais pas tous ; et puis non, la pipe du Waltz SS est beaucoup plus grosse que celle du DiCapprio sudiste.
Toujours est-il que je n'ai eu le temps hier que de voir un tiers du film, et ma foi, force m'est de constater encore que je suis assez bon client de ces choses : je trouve comme vous Waltz très bon, la caricature sied à merveille à des histoires de Juifs et de nazis, rien n'est atténué de l'extrême dureté du contexte historique, et, une fois de plus, ce cinéaste parvient à ménager de convaincants effets de vérité avec sa pacotille.
Quant à l'idée de faire un film en forme de souricière pour y rassembler tous les rats et mettre le feu à la cage en guise d'apothéose finale, j'applaudis !
Cher Pierre-Marie, peut-être y aura-t-il une troisième fois.
29 janvier 2013, 20:09   That's all folks
Je me demande si A. Finkielkraut ne vise pas un peu à côté, peut-être trop haut, et ne rate la cible : il est en somme fait reproche à Tarantino de faire du Tarantino : tant qu'il ne s'agit que de petits truands de seconde zone, cela a l'air de passer, mais si l'on veut aborder l'Histoire, on est prié d'aller jouer ailleurs : la babiole pailletée ne prend plus.
Je n'en suis pas si sûr, mais étrangement, la sorte de morale cartoon qui se fait jour dans ces films, en plus de contribuer au clinquant douteux de la fabrication, n'est pas si désaccordée d'avec les circonstances très contrastées qui la motivent : on n'intellectualise pas, ne contextualise pas, ne pénètre pas avec des délices d’arguties anticipées dans la trame feuilletée de la complexité des choses, non, non ; on prend plaisir à loger une balle dans la tête des salopards.
Et bang.
Alain, vous venez d'exprimer le drame des intellectuels.
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