Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 712 : Sur la mort de dix soldats français en Afghanistan

Le parti de l'In-nocence, qui déplore de longue date la place de plus en plus envahissante dévolue aux "familles des victimes" dans l'administration de la justice, trouve du plus haut ridicule, et affligeant du point de vue de la nation et de l'armée, que cette place déjà très exagérée dans la vie civile se voie désormais accorder un statut comparable dans la vie militaire.

Le parti de l'In-nocence est bien sûr très profondément attristé par la perte au combat de dix de nos compatriotes militaires et il salue leur mémoire avec respect et gratitude. Il estime néanmoins parfaitement déplacée l'attention accordée par les médias et par le gouvernement aux réactions de leurs familles, qui devraient rester d'ordre privé — le comble de la dérision étant atteint lorsqu'on apprend qu'un voyage va être organisé pour assurer que les familles desdits soldats morts puissent se recueillir en Afghanistan sur les lieux mêmes des combats fatals et puissent recevoir sur place, comme des enquêteurs, tout renseignement sur le déroulement des faits.

La parti de l'In-nocence considère que la France devrait se souvenir qu'elle a été jadis une puissance militaire et il juge les actuels protocoles compassionnels, poussés à ce degré, totalement incompatibles avec le maintien de pareil statut : le sang de nos compatriotes ne doit certes pas être versé en vain, ni par imprudence, mais une armée qui doit se justifier interminablement chaque fois qu'un de ses soldats est blessé ou tué face à l'ennemi n'est plus une armée. Les actuels accès de sensiblerie publique et de perpétuelle justification auprès des familles seraient déjà absurdes au sein d'un corps d'appelés, ils deviennent scandaleux s'agissant d'une armée de métier.
Je suis tout à fait d'accord avec le parti de l'Innocence.
Quand on va à la guerre, il faut savoir que l'on peut mourir au final.
Et les familles le savent de toute façon.
Il est inutile de demander que tout le monde se ressaisisse, car vous savez bien que la ressaisie est une illusion aujourd'hui.
Par exemple moi, je ne suis certainement pas prêt à envisager une ressaisie en ce qui me concerne.
Saisissant !
Vous voyez...
C'est que ce "protocole compassionnel" n'est qu'un protocole médiatique, un de plus.
Le médiatique va finir par tous leur péter à la gueule....

Pardon...c'était un excès d'humeur réactionnaire.
Utilisateur anonyme
06 septembre 2008, 23:26   Palourde
Reste à savoir ce qu'est un prococole...
Utilisateur anonyme
06 septembre 2008, 23:32   Re : Palourde
Vous voulez parler du protocole des Sages de Sion ?

Ha Ha c'est vous qui l'avez cherché Monsieur.

Ne faites pas cette tête-là.
Arrêtez vos conneries et mettez-vous à l'ouvrage: c'est la seule façon d'endiguer la barbarie.
Comment faites-vous pour vous mettre à l'ouvrage vous, très cher Florentin de Florence ?
L'interview d'un des soldats qui ont partcipé à l 'opération apporte un démenti cinglant à ce compassionnel et démontre que la position du PI est particulièrementt adéquate à son objet. C'est visible sur le site de France 3. Emission d'hier soir (19/20)

[jt.france3.fr]
07 septembre 2008, 13:06   Remarquable problématique
Ce communiqué est remarquable par la problématique qu'il pose : l'instrumentalisation de ces morts, la médiatisation du chagrin des familles.

Cela étant, je ne partage pas l'analyse qui est faite quant aux explications données aux familles, au voyage sur place et aux détails fournis.

Il s'agit là d'une tradition très ancienne, dont la manifestation la plus visible est la création de monuments aux morts.

Pour prendre des faits concrets, je rappellerai le vovage de l'Impératrice Eugénie au Zululand, sa nuit de prière sur les lieux de la mort de son fils, la remise par les zoulous qui l'avaient tué de ses effets personnels.

A titre personnel, je viens de rechercher dans les archives familiales la lettre que le chef de bataillon Schalk écrivit, le 12 novembre 1917, à mon arrière-grand-père, pour lui raconter dans le détail où et comment mourut son fils, lieutenant d'infanterie et prêtre de l'église catholique, durant les combats du Bois-de-Belle-Croix. J'ai aussi, dans la même serviette, quelques lettres échangées avec la famille du lieutenant Benoît, camarade de mon grand-oncle, tué à l'ennemi le même jour dans le même secteur (ils commandaient les deux sections voisines).

De façon triviale et prosaïque, je signale que les Guides Michelins verts, pratiques et très différents des guides bleus, furent écrits pour que les anciens combattants et leurs familles puissent visiter les lieux de la Grande Guerre.

[www.acgcm.com]


A mon sens donc, ce n'est pas la douleur des familles, l'accompagnement que fait l'armée, qui sont indécents, c'est l'exploitation médiatique qui en est faite.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter