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Et si Obertone se trompait ?

Envoyé par Loïk Anton 
05 février 2013, 10:35   Et si Obertone se trompait ?
Essayons d'enquêter par nous-mêmes, en partant de notre simple expérience quotidienne, pour corroborer - ou non - le propos de "La France orange mécanique".
Que voit-on autour de soi ?
Pour ma part, les faits de violence que j'ai vu ou plus ou moins vécus remontent aux années 2000 ; les agressions dont j'ai eu un témoignage direct aussi.
Dans les années 2000, j'ai vu un groupe de jeunes de cité investir un bus dans Paris et y importuner plus ou moins certains passagers ; j'ai vu à une Technoparade un groupe de 40 à 60 jeunes des cités courir à travers la foule en bousculant les gens et en leur criant de dégager ; etc. Vers les mêmes périodes, j'ai entendu quelques personnes me raconter des semi-agressions, situations de tensions, de bousculade, d'intimidation. J'ai vu une personne poursuivie et agressée sur une place de Paris en plein jour, la personne est simplement partie.

Mais la plupart du temps, je n'ai pas connaissance de véritables agressions. Les gens sortent dans la foule vers 8h, le métro ou le RER est bondé, ils rentrent aux heures pleines. Ensuite, ils ne sortent guère. Les seuls qui assisteront ou vivront des "problèmes" sont ceux qui déjà sortent de ces rails horaires, se déplacent en transports vers 23h... Ou des fonctionnaires qui sont en prise directe avec les tensions ; ainsi une connaissance qui travaille à la SNCF et "filtre" les billets au départ des TGV s'est pris un coup de poing récemment...

En réalité, je n'ai pas l'impression que la violence vécue augmente, mais le risque, la tension, le climat subtil et déplaisant, oui. D'où les stratégies d'évitement, les sorties qui se restreignent, les gens qui se limitent d'eux-mêmes. C'est une lente dégradation qui n'a rien de spectaculaire et qui n'est pas vécue, ni quasiment "ressentie" et analysée, une sorte d'adaptation progressive "des moeurs" et des habitudes qui ne suscite pas de réaction de révolte.

Donc, pour conclure : de "France orange mécanique" à feu et à sang, je n'en vois guère, et j'ai l'impression que peu de gens - à part les policiers et les contrôleurs, par ex. - en voient directement... A moins que je ne fasse erreur et que les dignes intervenants de ce Forum constatent par témoignage direct une épidémie d'agressions.
05 février 2013, 10:45   Re : Et si Obertone se trompait ?
J'aimerais ajouter quand même un point : Obertone a raison de décrire et dénoncer un aspect qui me semble "inédit", à savoir la violence gratuite pour tous. Ce n'est pas le mariage pour tous mais bien cette menace diffuse qui est pour tous ! Chacun sait bien, aujourd'hui, qu'à tout moment il peut se trouver confronté à cette violence-là - que ce soit dans l'espace public ou même chez lui. Celle-ci, même si de façon quantifiable elle ne touche pas des millions de gens, laisse planer une ombre nouvelle. C'est ce phénomène impalpable, cette menace sourde et insidieuse, qui est sans doute le phénomène le plus intéressant et "nouveau".
Un foyer français cambriolé sur un peu moins de deux cents en 2012, ça fait du monde quand même.

[www.lefigaro.fr]

Extrait: «À chaque reprise, le cambriolage a un fort impact sur le sentiment général d'insécurité car tout le monde connaît une victime dans son proche entourage, rappelle un officier spécialisé. Sur le plan personnel, ce délit est vécu de façon très traumatique, comme un viol de l'intimité quand disparaît l'alliance en or ou encore l'ordinateur qui recelait les photos de famille.»
Est-on bien certain que cette criminalité (et cette insécurité) ne soit le fait que des habitants des banlieues ?

La lecture de la presse du sud-ouest et du sud-est semble montrer qu'il y a un certain nombre de malfaisants qui n'habitent pas ces banlieues, et qui cambriolent et qui tabassent, et parfois tuent.

[www.sudouest.fr]
05 février 2013, 21:44   Un pavé dans la mare (*)





(*) Rappel de la loi : les statistiques ventilées par communautés ethniques sont interdites en France.

06 février 2013, 00:22   Re : Et si Obertone se trompait ?
Je voudrais me placer "au niveau du vécu" de chacun : cette violence a-t-elle tant augmenté ? Il me semble qu'elle a atteint une sorte de pic en 2000-2002, notamment avec la flambée d'antisémitisme...
C'est à cette époque que cela m'a le plus frappé ; aujourd'hui, j'ai l'impression qu'il y a une sorte de stagnation, la violence n'augmentant pas mais se maintenant à un niveau plus ou moins identique.
06 février 2013, 12:53   Re : Et si Obertone se trompait ?
Vous avez sans doute raison, en tout cas du point de vue quantitatif. Le nombre de crimes et délits enregistrés était de cinq cent mille par an dans les années cinquante. En 2001, il dépasse quatre millions. Pour l’essentiel, cette multiplication par huit a eu lieu en deux décennies, de 1964 à 1984 (on atteint cette année-là 3,6 millions). Depuis, cette masse ne varie pas beaucoup, se tenant entre trois millions et demi et quatre millions de faits enregistrés par an. Les faits réels sont nettement plus nombreux, au moins trois fois plus, mais ne semblent pas non plus augmenter nettement depuis quelques années

Cependant, les violences aux personnes, elles, ne cessent d'augmenter, et il semble qu'elles deviennent de plus en plus graves et de plus en plus gratuites, induisant les conduites d'évitement dont vous nous avez parlé. D'autre part la perception des choses évolue elle aussi. Il y a longtemps que les dites "incivilités" ne sont plus comptabilisées ni même perçues comme des délits, mais nous avons atteint un point où la petite criminalité est tellement banalisée qu'elle fait encore à peine l'objet des mains courantes (ces cache-misère de la criminalité qui ne servent rigoureusement à rien, sauf à en éviter l'accumulation statistique).

Enfin la territorialisation de la criminalité est plus forte que jamais. La racaille opère parfois de spectaculaires raids hors de ses territoires, expéditions qui évoquent furieusement les razzias de leurs ancêtres et font encore les titres de la presse, mais en dehors de cela elle se contente d'étendre lentement mais sûrement lesdits territoires. On peut donc parfaitement vivre sans jamais faire de mauvaises rencontres : c'est aujourd'hui mon cas dans la campagne bretonne. Mais dans leurs territoires ils font ce qu'ils veulent et l'état de dhimmitude avancée de la population et des institutions est la seule chose qui y limite leur violence.
06 février 2013, 16:19   Re : Et si Obertone se trompait ?
Le pire serait que cette stratégie d'évitement devienne si naturelle que les gens en soient inconscients au point de ne plus la ressentir ni la dénoncer comme un perte majeure de liberté.
Un pays obligé d'ouvrir ses frontières aux populations étrangères, surtout quand elles le pénètrent sans lui vouloir le moindre bien, est comme ces pauvres filles obligées sous les menaces et les quolibets d'ouvrir leurs cuisses à leurs violeurs dans les trop fameuses "tournantes". Le Grand Remplacement n'est rien d'autre que "la Grande Tournante" que l'on fait subir à notre patrie. Il a transformé notre pays en "France-couche-toi-là ", méprisée comme, hier, les "Marie" du même nom.
Le mérite du livre de M. Obertone est triple.
D'abord, il est bien écrit, ce en quoi il détonne parmi les livres (les "bouquins", devrais-je dire) des journalistes et encore plus parmi ceux des sociologues. M. Lagrange qui a des analyses sensées ("le déni des cultures") écrit hélas comme un sociologue et il éteint le désir d'aller au-delà de la première page. M. Obertone a le sens du raccourci, de l'ironie, du contrepied et du résumé, sans verser dans la polémique de sociologue.
Ensuite, et c'est sans doute son principal mérite, il dévoile des milliers de faits criminels qui sont dissimulés ou tus ou dont les puissants ou les dominants refusent de tenir compte, pour x raisons, dont celle-ci : "ne pas faire le jeu du Front National"; et il analyse les méthodes auxquelles recourent les "notoires" et les "importants" pour cacher tout cela, dont la novlangue ou les vocabulaire étiquette, non pas celui qui désigne, mais celui qui classe, qui range et qui sclérose la réflexion. Muray lisait chaque jour tous les journaux - ce qui, apparemment, l'amusait beaucoup - pour faire rire ses lecteurs de cette tératologie de la modernité qu'est devenue la presse "branchée"... En fait, c'est moins un dévoilement qu'une confirmation : il confirme ce que savent les "gens de peu", ceux qui refusent de vivre les yeux fermés.
Enfin, il montre que la criminalité massive change depuis quelques années de nature; qu'elle n'est plus intéressée, mais gratuite; qu'elle n'est plus prédation, mais volonté d'abaisser les victimes, de les humilier, d'ôter en elles toute humanité, non pas de les animaliser, mais de les anéantir - de les réduire à rien. D'où la référence à Orange mécanique et la thèse de la progression de la barbarie ou de l'ensauvagement de la France - sa décivilisation.
A mon sens, il est vain de comparer ce qui est dit et analysé dans le livre d'Obertone à des expériences personnelles. C'est une stratégie de discours qui était enseignée dans les écoles de rhétorique. Ce fut la stratégie des accusateurs de Millet, celle d'Ernaux et de Jourde, entre autres, pour invalider tout ce qu'il a écrit sur le RER au Châtelet à six heures du soir, etc.
06 février 2013, 19:08   Re : Et si Obertone se trompait ?
Il me semble que face aux Amis, il n'y a que deux stratégies valides (enfin trois, si l'on comptait la mise en ironie de leur scène, mais il y faudrait un nouveau Molière) :
- l'abstraction la plus poussée, montrant les erreurs épistémologiques de la sociologie bourdivine. Cette approche viserait à déconstruire théoriquement la déconstruction, et montrer le creux du discours prétendu scientifique des sciences humaines françaises contemporaines (enfin de leurs Docteurs les plus médiatisés). C'est là que Popper est particulièrement indiqué, son épistémologie constituant je crois le meilleur antidote aux tours de passe-passe des pseudo-sciences.
- l'expérience la plus subjective, celle qui est nôtre, constatée, décrite, communiquée. C'est ce que l'on voit chaque jour. Le ressenti immédiat, bête et brute, que personne ne peut nous arracher.

L'entre-deux me paraît insuffisant. Les discours à moitié théoriques seront dissous et ridiculisés par les Doctes.
Les discours qui accumule,nt des "faits divers" ne feront que reprendre ce que nous savons, et convertiront plutôt les déjà semi convaincus. Qui ignore ces faits divers ? Alors on compte sur l'effet de masse, quantitatif, pour passer un seuil qualitatif. N'est-ce pas ce que propose déjà Fdesouche ?
Citation

Essayons d'enquêter par nous-mêmes, en partant de notre simple expérience quotidienne, pour corroborer - ou non - le propos de "La France orange mécanique".
Que voit-on autour de soi ?

Tout dépend de la région dans laquelle on habite : à Avignon dans le centre commercial Cap Sud, situé à côté d'un quartier chaud, il y a pratiquement un vigile par magasin ! Quand on sait le coût d'un employé toutes charges comprises, on imagine bien que c'est une obligation pour assurer la bonne marche de l'entreprise.
Dans mon petit village tranquille, il y a régulièrement des cambriolages, et je ne suis pas au courant de tout ce qui se passe.
Récemment un collègue m'a raconté qure son père avait été agressé et torturé plusieurs heures à son domicile.
Il y a deux jours, une voisine m'a parlé d'une histoire identique qui s'est passée dans le village voisin.
Il y a trente ans, le film Orange Mécanique, pour moi c'était de la fiction à l'état pur ! Aujourd'hui...
08 février 2013, 11:11   Re : Et si Obertone se trompait ?
Il est très bien, ce garçon. Ses réponses sont précises, concises et justes.
Utilisateur anonyme
08 février 2013, 11:32   Re : Et si Obertone se trompait ?
Oui. Cependant, sa pirouette finale est un peu facile. Il a sûrement des idées sur la question. Pourquoi ne les partage-t-il pas ? Peur ?
08 février 2013, 12:13   Re : Et si Obertone se trompait ?
Ce n'est pas une pirouette me semble-t-il. Il est très clair :

« ... on constate qu’il manque des places de prison, on constate que le laxisme est catastrophique, on constate qu’une nation hétérogène se porte bien plus mal qu’une nation homogène, on constate que la morale progressiste nous pousse au suicide… Qu’en concluez-vous ? » (ici)
08 février 2013, 12:58   Re : Et si Obertone se trompait ?
Causeur-Valeurs actuelles-Atlantico-Bvoltaire-Causeur...
70% des Français qui ont une vision négative de l'islam.
Une criminalité qui explose...
Des vigiles partout...

Néanmoins, dans le fameux sondage, la préoccupation venant en premier était le chômage (l'insécurité venait en 5 ou 7ème place). Néanmoins Riposte Laïque a mobilisé 3000 personnes. Le FN a 2 députés.
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