Bravo camarade Mélenchon !

Mélenchon de passage à Alger :
[www.liberte-algerie.com]

Il y a de quoi, en effet, être, pour une fois, heureusement déconcerté.

Mélenchon est coutumier du pire, notamment en matière de choix politiques, mais il ne manque pas de lucidité et il lui arrive d'énoncer des vérités, y compris à l'encontre de la doxa.

Citation
Marcel Meyer
Mélenchon est coutumier du pire, notamment en matière de choix politiques, mais il ne manque pas de lucidité et il lui arrive d'énoncer des vérités, y compris à l'encontre de la doxa.

Certes, cher Marcel, néanmoins la doxa du propre parti de Mélenchon n'est-elle pas du côté d'un tiers-mondisme bon ton ? Je crois, d'ailleurs, que Mélenchon est issu d'une famille de pied-noir. Me trompé-je ?

Oui vous avez raison, c'est un pied-noir (issu d'une famille d'origine espagnole).

Citation
Cassandre
Il y a de quoi, en effet, être, pour une fois, heureusement déconcerté.

Oui, je trinquerais volontiers avec lui, tout en entonnant braillant :

C'est la cuite finale
Saoulons-nous car demain
Les eaux minérales
Remplaceront le vin

(Ernest Glinne)

Je dois reconnaître qu'il a quand même rechuté très très vite :
[www.fdesouche.com]

De nouveau (« On a deux langues en commun : le français et l’arabe »)

Mélenchon a incontestablement du caractère ; l'ennui avec ces forts en gueule généreusement dotés de trempe et de principes, c'est qu'ils assènent avec autant de force certaines vérités que les pires bêtises.

Mélenchon? Au moins l'écoute-t-on jusqu'à la fin, comme Montebourg et Marine Le Pen. Cette dernière vient d'ailleurs de réaliser une belle performance sur France2. Il lui en aura fallu de la ténacité pour s'en sortir face à tant d'andouilles recrutées pour la contredire. En tête desquelles ce laideron bouffi, vulgaire et sursautant de N. Demorand. Mépris aussi pavlovien que maladroit, fébrilité surlignée voulant signifier l'engagement de l'honnête homme contre la bête immonde, tremblements de révolte et rictus d'ado énervé: tout l'arsenal expressif du gogo de gauche y est passé. Son déploiement télévisé, qui n'a aujourd'hui plus aucune espèce de conséquence intellectuelle, demeure l'un des plus pitoyables et honteux spectacles que le débat politique en France continue d'offrir.

Citation
Pierre Jean Comolli
Mélenchon? Au moins l'écoute-t-on jusqu'à la fin, comme Montebourg et Marine Le Pen. Cette dernière vient d'ailleurs de réaliser une belle performance sur France2. Il lui en aura fallu de la ténacité pour s'en sortir face à tant d'andouilles recrutées pour la contredire. En tête desquelles ce laideron bouffi, vulgaire et sursautant de N. Demorand. Mépris aussi pavlovien que maladroit, fébrilité surlignée voulant signifier l'engagement de l'honnête homme contre la bête immonde, tremblements de révolte et rictus d'ado énervé: tout l'arsenal expressif du gogo de gauche y est passé. Son déploiement télévisé, qui n'a aujourd'hui plus aucune espèce de conséquence intellectuelle, demeure l'un des plus pitoyables et honteux spectacles que le débat politique en France continue d'offrir.

Votre description de Nicolas Demorand me ravit ! Cet homme a une haine tenace (ou est-ce de la démagogie pure, simple et retorse ?) de la culture et promène sa ridicule morgue et sa malhonnêteté intellectuelle dès qu'il le peut.

Voici un extrait du documentaire de Pierre Carles sur les médias qui illustre à la perfection ce que vous écrivez sur le personnage. Il est étonnant de mépris et de bêtise !

Quand on parle de Mélenchon et de Demorand, il faut évoquer cette vidéo qui en dit long et sur le politicien et sur l'homme des médias (qui est l'un ? qui est l'autre ?).

Voyez la posture et l'accoutrement de ce qui s'appelle un journaliste aujourd'hui !

Demorand arrive à me rendre Mélenchon sympathique... Cet extrait est hallucinant.

Comment ne pas aimer Demorand et sa barbe, Demorand et son sweet à capuche, Demorand et sa jambe sur l'accoudoir, Demorand et ses faux airs de petit bagarreur ? Il sait qu'il est filmé, tout cela relève de la communication...pardon, de la com'.

Et pour finir, Libé de Demorand fait sa une ce matin sur un bouquin odieux écrit par une de ses chroniqueuses dont le Nouvel Obs de l'ex-Demorand tenu par Laurent Joffrin, ex-de Libération, publie les bonnes feuilles. Que du beau monde, du beau journalisme et de la belle littérature.

Citation
Jérôme Reybaud
Demorand arrive à me rendre Mélenchon sympathique... Cet extrait est hallucinant.

Cher Reybaud, vous me faites peur... Je crois que je vais attendre un peu avant de visionner cet extrait comme celui inséré par Mme Giorda.

Le Nouvel Observateur est au bord de la faillite. Alors Joffrin-Mouchard, cette immense conscience de la gauche morale, applique les bonne vieilles méthodes dignes de la presse de caniveau face à laquelle la presse de gauche se trouvait belle, intelligente, sensible : raccolage, sexe, argent, avec le porc, dixit(e) Iacu(l)b, en couverture, livré à la vindicte, le porc qui, il y a à peine deux ans, symbolisait aux yeux des journaliste de son espèce la gauche moderne et mondialisée.
Imaginons une seule seconde que Minute ou Rivarol aient publié un tel torchon : j'entends les cris d'indignation vertueux sur fond des heures les plus sombres de notre histoire : Gringoire ! Je suis partout ! Rebatet ! Brasillach !
Un communiqué sur ce scandale honorerait le P.I..

Citation
Michel Le Floch
Le Nouvel Observateur est au bord de la faillite. Alors Joffrin-Mouchard, cette immense conscience de la gauche morale, applique les bonne vieilles méthodes dignes de la presse de caniveau face à laquelle la presse de gauche se trouvait belle, intelligente, sensible : raccolage, sexe, argent, avec le porc, dixit(e) Iacu(l)b, en couverture, livré à la vindicte, le porc qui, il y a à peine deux ans, symbolisait aux yeux des journaliste de son espèce la gauche moderne et mondialisée.
Imaginons une seule seconde que Minute ou Rivarol aient publié un tel torchon : j'entends les cris d'indignation vertueux sur fond des heures les plus sombres de notre histoire : Gringoire ! Je suis partout ! Rebatet ! Brasillach !
Un communiqué sur ce scandale honorerait le P.I..

Cher Le Floch, je n'ose à peine vous recommander la lecture du Libération d'aujourd'hui, qui consacre sa "une" et plusieurs pages à l'écoeurante "affaire". La fine fleur du journal - Bourmeau, Lefort et Lançon - prennent le relais du triste et lamentable Joffrin pour, à l'unisson, nous assurer, la main au paquet et les pieds dans l'auge, que l'immondice commise par cette pauvre folle est de la grande littérature. La "poubellication" (Lacan) d'à peu près tout dans ce pays nous mène droit dans le mur et les gens se marrent, débloquent, se couvrent de ridicule, comme en ce moment sur Canal+ où la famille du cinéma s'auto-congratule et rivalise de pitreries toutes plus embarrassantes les unes que les autres. Puis de temps en temps, sous le regard intrigué de Kevin Costner, on se refile les hideuses compressions.

(Cette dame Marcela Iacub n’est-elle pas régulièrement reçue par Alain Finkielkraut à “Répliques” ?)

Citation
Jérôme Reybaud
Demorand arrive à me rendre Mélenchon sympathique... Cet extrait est hallucinant.

Mélenchon remplit avec conviction les fonctions de Ministre de l'Eructation Nationale.

Citation
Jean-Michel Leroy
(Cette dame Marcela Iacub n’est-elle pas régulièrement reçue par Alain Finkielkraut à “Répliques” ?)

C'est une foucaldienne, intelligente en plus (même si le manque de rigueur de ses ouvrages a été épinglé), qui commet chaque semaine une chronique dans Libé, vaguement provoc' puisqu'il y est question, deux fois sur trois, de sexe (elle est clairement travaillée par la chose).

Ce qui me frappe dans cette affaire grotesque, mais puissamment évocatrice de l'époque actuelle, c'est que pour une fois la ligne de défense de DSK, qui se dit mystifié, est recevable. Personne dans la presse n'a condamné moralement l'attitude de Iacub: après avoir écrit un premier livre sur DSK, elle se jette sur lui, le consomme et s'en va pondre un second livre qui brode encore sur la perversité du personnage, qu'elle représente en porc. C'est noble comme méthode littéraire, ça? (Car il ne s'est pas seulement agi de surfer sur un scandale).

Citation
Pierre Jean Comolli

Citation
Jean-Michel Leroy
(Cette dame Marcela Iacub n’est-elle pas régulièrement reçue par Alain Finkielkraut à “Répliques” ?)

C'est une foucaldienne, intelligente en plus (même si le manque de rigueur de ses ouvrages a été épinglé), qui commet chaque semaine une chronique dans Libé, vaguement provoc' puisqu'il y est question, deux fois sur trois, de sexe (elle est clairement travaillée par la chose).

Ce qui me frappe dans cette affaire grotesque, mais puissamment évocatrice de l'époque actuelle, c'est que pour une fois la ligne de défense de DSK, qui se dit mystifié, est recevable. Personne dans la presse n'a condamné moralement l'attitude de Iacub: après avoir écrit un premier livre sur DSK, elle se jette sur lui, le consomme et s'en va pondre un second livre qui brode encore sur la perversité du personnage, qu'elle représente en porc. C'est noble comme méthode littéraire, ça? (Car il ne s'est pas seulement agi de surfer sur un scandale).

C'est une foucaldienne de piètre qualité ! C'est surtout un de ces personnages médiatiques et narcissiques dont les médias ont besoin et qui ont besoin des médias.
Il y a un ou deux ans, elle s'était entichée de la cause animale car elle aime sa chienne et ergotait sur le végétarisme.

Elle me semble surtout enfiler les lieux communs comme d'autres les perles. Contrairement à vous, le propos de son livre ne ma choque pas. Je n'ai nulle compassion pour DSK et ne nourris pas d'illusion sur ce qui fait vendre la presse.

En revanche, ce qui m'embête est que d'aucuns tentent de faire croire que le livre de Mlle Iacub a des qualités littéraires alors que pour ce que j'en sais, les extraits, il semble collectionner tous les tics de la production actuelle.
De plus, celle-ci nous révèle que DSK serait un "cochon" ! Damn it! Quelle découverte ! Qui l'eut cru ? Et Marcella trouve au gros cochon une humanité rare car l'autre, il est méchant, fourbe et vil !
Enfin, Anne Sinclair aurait voulu être reine de France et acceptait les incartades de son "cochon" apprivoisé dans l'espoir d'atteindre le pouvoir et dans le sentiment d'être protégée par son statut social. Les infidélités avec des créatures socialement inférieures ne comptent pas.

Bref, une version contemporaine du droit de cuissage et de la soif du pouvoir, etc.

Tout ceci me semble d'une totale platitude et Mlle Iacub, comme ses amis journaleux, semblent comme d'habitude vouloir faire prendre "les vessies pour des lanternes".
J'ignore ce que Mlle Iacub penserait de cette admirable métaphore anatomique. Il n'en reste pas moins qu'elle ne nous apprend rien et que Balzac nous a déjà bien mieux raconté cette histoire de pouvoir et de sexualité.

PS : comme nous sommes loin de Mélénchon !

Mais est-ce que l'amoralisme résolu de la Marcela, louant le cochon contre l'homme, énième cacique, accordant au DSK-Jambonneau plus d'utilité pour le contribuable que le justiciable, et à tout prendre, plus d'humanité, est-ce que ce n'est pas une bonne nouvelle, face aux curetons de gauche moralisateurs et dans le combat contre le halal généralisé ?

Monsieur Eytan, je suis d'accord avec vous, et j'ai d'ailleurs jadis lu avec intérêt quelques ouvrages de Iacub. Mais je trouve que les méthodes employées (s'introduire dans le couple...) ainsi que le choix du moment de la publication de ce nouveau livre (l'affaire est encore chaude), manquent singulièrement d'élégance et donnent au projet littéraire l'aspect d'un vulgaire coup médiatique.

Citation
Jérôme Reybaud
Monsieur Eytan, je suis d'accord avec vous, et j'ai d'ailleurs jadis lu avec intérêt quelques ouvrages de Iacub. Mais je trouve que les méthodes employées (s'introduire dans le couple...) ainsi que le choix du moment de la publication de ce nouveau livre (l'affaire est encore chaude), manquent singulièrement d'élégance et donnent au projet littéraire l'aspect d'un vulgaire coup médiatique.

Financier, cher Reybaud, financier plus que médiatique.

Attendons maintenant l'adaptation cinématographique.

Citation
Alain Eytan
Mais est-ce que l'amoralisme résolu de la Marcela, louant le cochon contre l'homme, énième cacique, accordant au DSK-Jambonneau plus d'utilité pour le contribuable que le justiciable, et à tout prendre, plus d'humanité, est-ce que ce n'est pas une bonne nouvelle, face aux curetons de gauche moralisateurs et dans le combat contre le halal généralisé ?

M. Eytan, il y a plus d'humour, d'intelligence et de sophistication langagière dans vos trois lignes que dans la totalité des pages qui forment le torchon de Iacub. Très honnêtement, si l'entreprise de cette dame avait effectivement débouché sur le délire littéraire qu'elle prétend être et qu'on tente de nous vendre, j'aurais applaudi des deux mains. Ou des deux pieds (de porc, s'entend).

Rassurez-moi, cher Comolli : y-a-t-il eu un appel à la régularisation de tous les sans-papiers à la cérémonie des Césars ? Sinon les suites de l'affaire Iacub sont vraiment divertissantes : Le Monde ne voulant pas rester en souffrance lâche la chiennne de garde Angot, qui se déchaîne contre la truie foucaldienne (vivement le prochain grand enfermement) au nom de la vraie littérature. Elle, qui s'est fait connaître en racontant en détail ses galipettes avec le singe (?) Doc Gyneco et les fellations phallo-logo-centrées que son père lui imposaient, probablement folle de jalousie devant le triomphe iacoubien, publie une tribune indignée dans le vespéral quotidien. Quel cloaque !

Dans tout ce beau monde il n'y en a pas un à plaindre, pas un pour rattraper l'autre. Ils se valent tous et n'ont, en se trainant mutuellement dans la boue, que ce qui leur pendait au nez , ce à quoi ils devaient s'attendre venant de leurs fréquentations et ce qu'ils méritent.

Citation
Michel Le Floch
Rassurez-moi, cher Comolli : y-a-t-il eu un appel à la régularisation de tous les sans-papiers à la cérémonie des Césars ? Sinon les suites de l'affaire Iacub sont vraiment divertissantes : Le Monde ne voulant pas rester en souffrance lâche la chiennne de garde Angot, qui se déchaîne contre la truie foucaldienne (vivement le prochain grand enfermement) au nom de la vraie littérature. Elle, qui s'est fait connaître en racontant en détail ses galipettes avec le singe (?) Doc Gyneco et les fellations phallo-logo-centrées que son père lui imposaient, probablement folle de jalousie devant le triomphe iacoubien, publie une tribune indignée dans le vespéral quotidien. Quel cloaque !

Hélas non, cher Le Floch... Les seuls moments "graves" furent consacrés à la polémique dite "du salaire des stars" et à l'exil fiscal d'un certain Depardieu.

Hier soir, c'est la bouffonnerie qui était à l'honneur. Avec Djamel Debbouze qui se mettait d'emblée l'assistance, y compris un Ministre de la culture hilare, dans la poche à grands coups de "sa mère!" et autres "zaama". Lambert Wilson débarquait ensuite sur scène en talons aiguilles avant de laisser la place et la parole à un tas de "filles" et "fils de" de moins de 25 ans, lauréats de je ne sais quel prix, qui s'exprimèrent tous dans la novlangue super cool qui s'inventa il y a deux ou trois décennies dans les coulisses cocaïnées de Canal+. Ma mémoire a aussi retenu un propos assez improbable de Patrick Bruel, éternel ahuri s'il en est. Commentant en des termes sportifs la victoire d'Emmanuelle Riva, il déclara à peu près que "oui, elle mérite son César, mais il ne faut pas oublier qu'en face il y avait Trintignant... Je veux dire, pour marquer il faut être deux!".

Bref, vous le réalisez maintenant, vous avez loupé quelque chose.

P.S: je me réserve pour ce soir, très tard, la lecture de cette tribune que vous décrivez à merveille. Et tant pis pour les cauchemars qui suivront.

Merci.
La réaction de notre Alain aux émois du journalisme d'élite :
[radiorcj.info]
Très belle christique (sic) de Iacub et défense et illustration du cochon.

Finalement la seule question qui vaille à propos de ce livre : est-ce de l'art ou du cochon ?

Il est en forme, le cher Alain !

Ah, le fameux "l'art a tous les droits"...pour elle, oui, pour Millet non, ce me semble.