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Patrimoine ?

Envoyé par Henri Rebeyrol 
20 septembre 2010, 11:03   Patrimoine ?
La semaine dernière, un conseil municipal d'Alsace a décidé qu'à l'occasion des journées du patrimoine, les élèves de l'école publique seraient conduits à la mosquée du bled, mosquée flambant neuve et tout récemment édifiée. Si l'imam n'avait pas exigé que les petites filles entrent dans sa mosquée "soumises", la tête couverte d'un foulard, et que des parents d'élèves, effarés que la directrice de l'école se prête à cette manipulation des esprits, n'eussent pas protesté, l'affaire n'aurait pas été ébruitée et la décision n'aurait pas été annulée. Sans les protestations, une mosquée, toute récente, aurait été intégrée au patrimoine de la France, ce qui, par le biais de l'exemple ou d'une jurisprudence qui n'a pas lieu d'être en ce cas, aurait entraîné l'intégration de toutes les mosquées, salles de prière, lieux de culte clandestins, etc. dans le patrimoine.

Avant-hier, France Info a consacré un reportage de quelques minutes à la façon dont se déroulaient les journées du patrimoine dans la commune de l'Haÿ les Roses (9-1 ou 9-2 ?), dont le conseil municipal est, comme la plupart des collectivités locales, régions, départements, grandes villes, "de gauche" : socialo, écolo, coco et autres. Parmi les "visites" organisées lors de ces deux journées, a été programmée la "visite" de ce que l'on appelle un quartier "sensible" (euphémisme pour islamique ou islamisé ou en voie de totale islamisation), fait d'immeubles, de tours, de barres tout récents et d'un terrain de football. Bien entendu, comme il se devait, les deux guides étaient, pour parler comme les imbéciles, "issus" de la "diversité" - la diversité en question étant monolithique. C'était, comme chacun l'a deviné, deux arabes, bon musulmans, puisqu'ils ont parlé aussi des lieux de prière. La seule diversité tenait au sexe des guides ; une fille et un garçon, lequel a longuement parlé de l'état du terrain de football, toujours boueux quand il pleuvait et que les petits ou les jeunes devaient essayer d'assécher, à la demande des grands, avant les matchs. Le seul commerce était alors tenu par un "divers", nommé Nabil, ce qui en matière de diversité relève de l'uniformité obligatoire.

Il a fallu près d'un siècle de réflexions, propositions, analyses, connaissances, de l'abbé Grégoire à Champollion, Mérimée ou Mariette, pour élaborer la notion (définition, conception, prise de conscience) de "patrimoine", quel que soit le qualificatif que l'on y donne : national, culturel, public, historique, français, etc. et sans doute plus d'un siècle, de Mérimée à l'émission de télévision Chefs d'oeuvre en péril, pour que la nécessité de préserver, sauvegarder, entretenir, faire connaître le patrimoine s'impose dans l'esprit d'un peuple, et encore bien difficilement, parfois de façon fragile : le vandalisme est toujours vivant (en mai 68, la bibliothèque de l'ENS a failli être incendiée ou des "profs" ont brûlé le livre de Luc Ferry) et à l'oeuvre : incendies volontaires de bibliothèques dans les banlieues.
Or, ce que montrent ces deux affaires, c'est que le vandalisme prend d'autres formes que la simple destruction ou que le massacre par la modernisation ou la mise au goût du jour, par exemple l'extension à l'infini de la notion de patrimoine, au point qu'elle recouvre, dans ces deux affaires, tout ce qui est. Il suffit que cela soit pour que cela entre dans le patrimoine, donc destiné non seulement à être préservé, mais aussi à devenir objets de discours euphoriques (ou euphorisants ?) et valorisants.

Dans ces manipulations sémantiques et conceptuelles, il n'y a ni surprise, ni diversité : ce qui est à l'oeuvre, c'est toujours la même volonté, productrice des mêmes discours attendus, niveleurs, uniformes, massifs, les bulldozers de la propagande : l'islam est français, il est donc à sa place dans le patrimoine de la France. Il n'y a rien à ajouter, rien à y redire, rien à contester. Le patrimoine, c'est aussi une certaine idée de la France ou une manière de la définir - non plus dans son essence, mais en énumérant ce qui la compose. L'intégration de l'islam au patrimoine de la France n'est pas anodine. La guerre est aussi une guerre des idées ou des concepts. Le djihad continue, mais par d'autres moyens, et avec la complicité politique des élus "du peuple".
21 septembre 2010, 14:21   Re : Patrimoine ?
Cher JGL, je vous lis toujours avec beaucoup d'attention, de plaisir et de reconnaissance. Votre présente intervention, comme bien d'autres, mérite, pour moi, de figurer dans l'anthologie en cours d'élaboration. Ne m'en veuillez pas si je me suis déjà autorisé à reprendre votre argumentaire (et même votre formulation!) pour rappeler à certains ce que «patrimoine» veut dire.
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