Communiqué n° 1103 : Sur une trois cent vingt-troisième profanation

Communiqué n° 1103, jeudi 23 septembre 2010
Sur une trois cent vingt-troisième profanation

Le parti de l'In-nocence remarque le grand silence médiatique — et aussi politique malgré le communiqué de M. Brice Hortefeux — qui entoure la profanation récente de tombes catholiques au cimetière de Frontenay-Rohan-Rohan. Plus généralement il est frappé par l'absence de tout écho à ces attentats symboliques, dont celui-ci est le trois cent vingt-troisième depuis le début de l'année. Il la compare avec étonnement au légitime émoi qui s'empare de la presse écrite et audiovisuelle lorsque semblables profanations visent des tombes juives ou musulmanes. Il y voit un exemple particulièrement criant du principe des "deux poids deux mesures" si constamment à l'œuvre au cœur de l'idéologie antiracististe. Ce principe est tout spécialement manifeste compte-tenu de l'énorme disproportion de nombres entre les atteintes très nombreuses portées aux symboles et aux monuments de la religion chrétienne et celles, heureusement beaucoup plus rares, qui visent les emblèmes d'autres confessions.

Le Figaro en parle, mais la presse bien-pensante est, comme le dit le communiqué, muette.

On notera que ce cimetière avait déjà fait l'objet d'exactions de ce genre il y a quelques mois.

D'exactions, M. Bcjmarc ? Un cimetière ?

Vous avez raison, "exactions" concerne des violences et pillages commis à l'encontre de personnes.

Je saisis l'occasion pour vous demander en quoi il est heureux que les "déprédations" soient beaucoup plus rares à l'encontre des cimetières des autres confessions, à savoir les religions juive et musulmane, si je comprends bien.

La phrase exacte est : "Ce principe est tout spécialement manifeste compte-tenu de l'énorme disproportion de nombres entre les atteintes très nombreuses portées aux symboles et aux monuments de la religion chrétienne et celles, heureusement beaucoup plus rares, qui visent les emblèmes d'autres confessions."

Dire : "Qu'elles soient beaucoup plus rares", c'est exposer un fait. Dire "Qu'elles soient heureusement beaucoup plus rares", c'est formuler une opinion que j'ai peine à comprendre.

Cher Jean-Marc,

Je crois comprendre que, pour défendre et tenter de porter au plus haut cette vertu appelée l'in-nocence, le parti ne peut que déplorer et dénoncer la profanation de symboles et monuments de religions, et ce, quelles qu'elles soient (d'autant plus, peut-être, lorsque lesdites profanations concernent les morts).

En conséquence, on peut sans doute affirmer qu'il est "heureux" de constater la rareté des atteintes concernant les religions juive, musulmane, ou encore bouddhiste... Cela ne change absolument rien au constat accablant que fait le communiqué ci-dessus concernant la religion chrétienne, bien au contraire.

Citation
Il la compare avec étonnement au légitime émoi qui s'empare de la presse écrite et audiovisuelle lorsque semblables profanations visent des tombes juives ou musulmanes.

Trés beau communiqué. Il est triste de constater que les profanations dans leur écrasante majorité des cas ne concernent que les tombes des morts appartenant à la population (encore) majoritaire.

Toujours le même phénomène d'auto-flagéllation sans d'ailleurs que les journalistes en aient vraiment conscience.

Il me semble, Rogemi, que les tombes juives sont assez fréquemment l'objet d'actes malveillants, et il y a tout de même bien moins de tombes juives que de tombes catholiques...

Vous avez par ailleurs en outre un message privé.

Il n'y a pas que les profanations et déprédations, il y a la dérision, les plaisanteries de mauvais goût qui témoignent d'un relâchement général. Silence aussi côté médias.
Je suis allé au cimetière il y a une semaine et j'ai remarqués certains désordres comme, par exemple, sur une concession vacante jouxtant notre caveau familial, un tas de terre et une croix sommaire en bois sur laquelle on avait écrit: "Adieu gringo".

Voilà ce qu'en dit le Parisien -version internet- à la date du 23 septembre 2010.

"Près d’une vingtaine de tombes ont été détériorées dans un cimetière de Frontenay-Rohan-Rohan (Deux-Sèvres), près de Niort. Ces dégradations ont été constatées hier sur une vingtaine des 2500 tombes que compte le cimetière. Aucune inscription n’a été relevée sur les lieux. L’alerte avait été donnée mardi soir par des enfants déclarant avoir vu un cercueil qui sortait d’un caveau.
Les familles des personnes enterrées à cet endroit du cimetière vont être invitées à venir voir les sépultures pour déterminer si celles-ci leur semblent avoir été volontairement dégradées. Les autorités municipales et les gendarmes qui se sont rendus sur les lieux mercredi matin ont constaté de très importantes dégradations, mais celles-ci pourraient être en grande partie liées au gel et à l’usure du temps. "

A-t-il gelé récemment? Un micro-climat dans les Deux-Sèvres? Il faut résoudre cette énigme.