Communiqué n° 1534 : Sur des rumeurs de tortures en Israël

Communiqué n° 1534, lundi 25 février 2013
Sur des rumeurs de tortures en Israël

Le parti de l‘In-nocence est alarmé par d’insistantes rumeurs de tortures qui auraient été pratiquées en Israël sur la personne du prisonnier palestinien Arafat Jaradat Un premier rapport d’autopsie est interprété pat les autorités palestiniennes comme la preuve que M. Jaradat a été assassiné. D’après le ministère israélien de la Santé, les résultats du même rapport ne seraient pas suffisants pour déterminer les causes de la mort du prisonnier — ce semble là dénégation un peu faible.

Le parti de l’in-nocence et tous les amis d’Israël espèrent que cette affaire sera promptement éclaircie et que l’État hébreu sera tout à fait blanchi d’accusations et de soupçons qui portent gravement atteinte à son image, et d’abord auprès de ceux pour lesquels cette image est bonne, ou excellente.

Quoi qu'il en soit de cette affaire, cela ne changera rien à mon opinion quant à Israël et aux Palestiniens.

Peu importe que l'image d'Israël se dégrade si sa survie est assurée.

De qui au fait est la formule (à peu près) : "ils ont les mains blanches, mais ils n'ont pas de mains" ?

"Le kantisme a les mains pures, mais il n'a pas de mains. Et nous, nos mains calleuses, nos mains noueuses, nos mains pécheresses, nous avons quelquefois les mains pleines."

C. Péguy, Victor-Marie, comte Hugo

Qu'importe si, dans les faits, le bougre a bien été torturé ; s'il faut le déplorer, c'est prioritairement pour l'image d'Israël ?

Uri, je vous remercie.

Il est à craindre que le Parti ne tombe des nues. Il est de notoriété publique que la torture est utilisée couramment contre les prisonniers palestiniens. J'invite les In-nocents à regarder Arte le 5 mars prochain. La chaine diffusera un documentaire passionnant (que j'ai pu voir en avant-première) consacré à l'histoire du Shin Beth. Les six responsables qui se sont succédé au fil du temps y sont interviewés et évoquent sans aucune réticence la question du recours à la torture (privation sensorielle, privation de sommeil) et des liquidations physiques de militants. Ce qui étonne chez ces hommes, c'est leur grande liberté de ton et leur critique radicale de la politique israélienne en Cisjordanie. L'intimité forcée ou dictée par la lutte a fini par susciter chez eux une grande sympathie pour le peuple palestinien. Sympathie et proximité qui me font penser à celles que l'on voyait sourdre de l'écran au cours du débat télévisé entre le Colonel Trinquier et Yacef Saadi dans un Dossier de l'écran consacré à la guerre d'Algérie en 1970.
L'annonce : [pro.arte.tv]