J'aime bien ce passage
«Si j’étais tombé dans la rivière, je ne suis même pas sur que quelqu’un aurait compris mes appels à l’aide.»
Le journaliste est-il dupe de ce qu'il écrit? Le problème dépasse celui de la langue utilisée pour appeller au secours.
Le comportement face à une personne en danger est éminemment culturel. En France, nous avons le concept de
non-assistance à personne en danger. Aux États-Unis, la
loi du bon samaritain, déjà nettement plus faible (il
«n'est pas tenu de prêter assistance»). Dans un pays perclus de plaies inter-communautaires, les accidents permettent à chacun de régler ses comptes sans lever le petit doigt.
C'est peut-être justement un argument pour les bobos incurables. Eux qui n'en finissent pas de donner leur sang, faire des stages de BAFA, de secourisme, leur faire comprendre qu'il y a des gens pour qui cela n'est rien.