Ah non Eytan : "A las barricadas" ou "Hijo del Pueblo", c'est beaucoup mieux.
Plus sérieusement : Sur les crimes commis par les Brigades internationales en Espagne vient de paraître le témoignage important de Sygmund Stein,
Ma guerre d'Espagne, Brigades internationales : la fin d'un mythe, lui-même engagé volontaire puis désengagé dans l'écoeurement devant les crimes commis par
le stalinisme :
Pour beaucoup, le mythe des Brigades internationales reste
aujourd'hui encore intact. Et pourtant, derrière l'aventure
héroïque de milliers de volontaires venus de tous les pays au
secours de la République espagnole, se cache une autre vérité,
déconcertante et douloureuse, que révèle ce témoignage sauvé
de l'oubli. Sygmunt Stein, militant communiste juif en
Tchécoslovaquie, bouleversé par les procès de Moscou qui
ébranlent sa foi révolutionnaire, va chercher en Espagne
l'étincelle qui ranimera ses idéaux. Mais arrivé à Albacete,
siège des Brigades internationales, il se voit nommé
commissaire de la propagande, poste où il découvre jour après
jour l'étendue de l'imposture stalinienne. Très vite, la réalité
s'impose à lui : "La Russie craignait d'avoir une république
démocratique victorieuse en Europe occidentale, et sabotait
pour cette raison le duel sanglant entre les forces
démocratiques et le fascisme." Tout ce qu'il croyait combattre
dans le franquisme, à commencer par l'antisémitisme, il le
retrouve dans son propre camp. La déception est à la mesure
de l'espoir qui l'avait mené en Espagne: immense. Affecté par
la suite à la compagnie juive Botwin, il sera envoyé au front
pour servir de chair à canon. Des exécutions arbitraires du
"boucher d'Albacete", André Marty, aux banquets orgiaques
des commissaires politiques, en passant par les mensonges
meurtriers de la propagande soviétique, Sygmunt Stein
dénonce violemment dans son livre, écrit en yiddish dans les
années 1950, et resté inédit en français, la légende dorée des
Brigades internationales.