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Un chef de guerre

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
16 avril 2013, 20:47   Un chef de guerre
[www.20minutes.fr]

Redoine Faïd, un braqueur «héros» de son quartier d'origine

Un braqueur « héros » de son quartier d'origine VINCENT WARTNER / 20 MINUTES

ÉVASION - A Creil, où il vivait, le braqueur est vu comme un «guerrier» par certains habitants...

«Un loup en fuite», «un guerrier», «un héros»… Dimanche, les éloges pleuvaient dans le quartier d'origine de Redoine Faïd pour décrire le braqueur de 40 ans en cavale depuis samedi matin. Rue Guynemer, à Creil (Oise), où il avait emménagé avec sa famille en 1975 dans un appartement HLM de 120m², le malfrat qui se disait repenti est érigé en figure du quartier. «On n'a qu'une seule personne connue ici. C'est lui, explique un garçon. Nous, les jeunes, on ne le connaît pas vraiment car il n'est pas de notre génération, ajoute-t-il. Mais c'est un peu un mythe. Il a mis en avant le quartier Guynemer!»

«Personne n'ira le dénoncer»

C'est à Creil, ville de 35.000 habitants, que le spécialiste des attaques de fourgons blindés, surnommé «Doc», fait ses premières armes et qu'il aurait aussi, selon les enquêtes de police, abondamment recruté. «S'il a besoin de dormir une nuit ou deux par ici, vous pouvez être certain que personne n'ira le dénoncer. Ce sera même un honneur pour ses amis de le recevoir», lâche une jeune maman qui se présente comme une ancienne membre de la famille Faïd.

Sur le plateau Rouher, un autre quartier de Creil où le braqueur a habité, des trentenaires profitent du soleil. «C'est fort, reconnaît l'un d'entre eux. Ce qu'il a fait, c'est encore plus que Heat», s'exclame-t-il en référence au film de Michael Mann, dont le braqueur est fan.

Mais d'autres prennent la mesure de la difficulté d'une cavale. «Il va devoir vivre avec l'angoisse de se faire arrêter, estime un garçon croisé près de la gare. A sa place, je crois que j'aurais préféré encaisser les années de prison. Puis reconstruire ma vie.» Ce que Redoine Faïd avait annoncé vouloir faire après la publication en 2010 d'un livre où il exprimait des regrets.
Utilisateur anonyme
16 avril 2013, 20:50   Re : Un chef de guerre
(Mais d'autres... j'espère que vous aussi, vous êtes surpris à rêver d'un dernier paragraphe essayant vaguement de contrebalancer le reste)
16 avril 2013, 22:24   Re : Un chef de guerre
des trentenaires profitent du soleil

On imagine la scène de salle de rédaction. Le rédac chef qui passe et qui lit par-dessus l'épaule de Vincent "des jeunes profitent du soleil".

"Quel âge y z'ont tes jeunes ?
- beh... ch'ais pas, la trentaine quoi...
- et beh trouve autre chose que "des jeunes" enfin quoi... (départ du rédac chef au pas de charge)
- P'tain qu'est-ce que je vais pouvoir mettre moi là... eh, Cynthia, eh!! par quoi du remplacerais "des mecs qui ont trente ans".
- Des "trentenaires" ducon!
Vincent, en aparté : Ah ouais p'tain j'avais oublié ce mot. "Des trentenaires profitent du soleil". C'est bon ça coco."
Vu récemment sur iTélé:

Un journaliste du Point, Frédéric Ploquin, qui a interviewé Faïd il y a quelques années, a tellement d'étoiles dans les yeux en évoquant son panache, sa bravoure, la minutie avec laquelle il préparait ses braquages (bon, il y en a un qui s'est mal terminé, avec une jeune policière tuée - ce sont des choses qui arrivent et Ploquin n'aura pas un mot pour elle), que la jolie présentatrice ne peut s'empêcher de lui dire: "On voit que que vous avez de la fascination pour ce personnage". Et celle-ci de s'entendre répondre par le journaliste courroucé: "Ah non! Je n'ai pas d' admiration pour Faïd".
17 avril 2013, 03:09   Naches
J'imagine (j'en suis même pratiquement certain) que les Bugsy Siegel et autres Mickey Cohen, non seulement simples braqueurs mais barjots et tueurs certifiés, étaient adulés parmi les jeunes des ghettos juifs de Brooklyn ou d'ailleurs...
Utilisateur anonyme
17 avril 2013, 03:35   Re : Un chef de guerre
...j'attendais une Jean-Marquerie sur le banditisme corse : cette manière dont certains Corses s'enorgueillissent de ne jamais donner un membre du clan. C'est vrai que le rôle des médias, c'est de mettre en avant ce genre de comportements, le vivrensemble en sort grandi.

M. Eytan, si vous avez regardé le discours du CRIJF, Prasquier va jusqu'à trouver un pendant juif à Merah. Je n'ai pas réussi à me renseigner sur cette référence tant elle était obscure. Je reste convaincu que vous vous faites du mal, à comparer des comportement de marge à l'adhésion sans complexe de quartchés entiers à une idéologie résolument anti-française.
17 avril 2013, 10:24   Re : Un chef de guerre
Je crois du reste savoir que Bugsy Siegel et Meyer Lansky étaient de zélés patriotes américains.
Ceci dit, voyant les trésors d'imagination, de persévérance que déployèrent un Spaggiari et un Ronald Biggs, on peut éprouver une sorte de fascination... sans compter que dans le cas de ces deux personnes, il y avait "la manière".

Pour ce M. Faïd, je n'ai pas de lumière particulière, sauf que je suis bien obligé de constater qu'un détenu qui prend en otage à l'intérieur de sa prison quatre gardiens et fait sauter des portes, ce n'est pas courant.

Au passage, je me demande quelles pouvaient être les attributions des gardiens, et ce qu'on entend par surveillance particulière, vu les résultats.
17 avril 2013, 23:07   Re : Un chef de guerre
J'avais cru comprendre que le motif de l'admiration portée au braqueur évadé était ses hauts faits de délinquance et d'escampette, point une quelconque attitude clairement "anti-française" qu'il aurait affichée, et dont d'ailleurs il n'est fait nulle part mention.
C'est en tant que voyou galonné et bravant toutes les autorités que ces jeunes s'identifient à lui avant tout, et en cela Faïd, dans ses actes et son comportement, ne diffère d'aucun autre voyou de son acabit de tout autre pays et origine, il me semble.
Le rattachement systématique de tout acte de délinquance, pourvu qu'il soit d'un Maghrébin, à une intention politique résolument antinationale n'est pas encore, pour ma part, un acte réflexe, et constitue une grille de lecture qui me semble pour l'instant un peu trop théorique et généralisante pour pouvoir être parfaitement corroborée par les faits.
Les interventions de l'irrémédiable duo Aytan-du Masnau sur certains sujet ont, aussi, de quoi fasciner.
Utilisateur anonyme
18 avril 2013, 07:26   Re : Un chef de guerre
Oh, la position de M. Eytan est tout à fait soutenable, dans la mesure où il n'exclut pas par principe la coïncidence des grilles de lecture, mais nous dit simplement qu'il juge qu'elles ne se recouvrent pas assez.

Je répondrais de la façon suivante:

* le problème n'est pas d'établir des vérités absolues mais de saisir l'instant où cette proposition «la nocence est l'instrument du grand remplacement» devient plus vraie que fausse.

* expérience de pensée 1 : oubliez ce que nous vivons. Prenez la description d'une razzia dans un livre d'histoire. Quelle est sa transposition dans le contexte d'une société moderne? Les intervenants seraient-ils coordonnés, tous également motivés? Leur mode d'action? Le profil d'un chef serait-il plus celui d'un mercenaire ou celui d'un fanatique?

* expérience de pensée 2 : osez dire qu'on aurait pu retrouver un Mesrine stagiaire en petite robe blanche au Pakistan. Ensuite, qu'il n'y a pas un risque plus élevé de voir M. Faïd revendre son CV d'artificier à une nébuleuse religio-mafieuse, d'y être admis directement au plus au grade, de le retrouver sous les feux du JT, non plus en impeccable Kojak (ou Lenglet), mais affublé d'une affreuse petite barbe pubienne?
18 avril 2013, 09:35   Re : Un chef de guerre
Citation
Jean-Marc du Masnau
Ceci dit, voyant les trésors d'imagination, de persévérance que déployèrent un Spaggiari et un Ronald Biggs, on peut éprouver une sorte de fascination... sans compter que dans le cas de ces deux personnes, il y avait "la manière".

Votre contribution me rappelle le discours de Jean Valjean au voleur Montparnasse, qui avait tenté de le détrousser : "Le premier venu qui veut sortir pousse la porte, c'est fait, le voilà dehors. Toi, si tu veux sortir, il te faudra percer ton mur. Pour aller dans la rue, qu'est-ce que tout le monde fait ? Tout le monde descend l'escalier ; toi, tu déchireras tes draps de lit, tu en feras brin à brin une corde, puis tu passeras par ta fenêtre et tu te suspendras à ce fil sur un abîme, et ce sera la nuit, dans l'orage, dans la pluie, dans l'ouragan, et, si la corde est trop courte, tu n'auras plus qu'une manière de descendre, tomber... " Les Misérables, 4° partie, livre IV, chapitre 2. Ce beau discours est un excellent remède contre la fascination et persuade qu'on peut être honnête par paresse...
Certes, Henri, mais vous concevrez que le lecteur préfère Valjean à Javert.
18 avril 2013, 18:43   Re : Un chef de guerre
Je ne crois pas. Il est difficile de s'attacher à Jean Valjean, saint de vitrail, alors que Javert a des complexités fascinantes et un suicide splendide.
Vous voyez : vous êtes fasciné par le réprouvé, vous aussi !
18 avril 2013, 23:13   Re : Un chef de guerre
» le problème n'est pas d'établir des vérités absolues mais de saisir l'instant où cette proposition «la nocence est l'instrument du grand remplacement» devient plus vraie que fausse

Pour ma part, le problème est surtout de ne pas fragiliser la relative vérité ou probabilité de cette proposition en l’évidant grandement de son sens, quand on a de plus en plus tendance à inférer systématiquement, à partir de la prémisse que vous dites, que tout acte de nocence, pourvu qu’il soit commis par un Remplaçant putatif, procède d’une telle démarche et l’illustre : ce qui est alors carrément une fausse vérité, parce que logiquement incorrect, confine au dogme manœuvrant le réel à sa convenance, ce qui n’est en retour jamais bon signe pour le bien-fondé de la proposition même.
Je vous avoue, cher Emmanuel Michon, que la fureur remplaciste d’Égyptiens s’en prenant à des immeubles squattés et aux habitants déjà entièrement remplacés, ou celle de mineurs de pays de l’Est détroussant des visiteurs de musée, donne pour ce qui me concerne un peu de mou à la notion même de Remplacement, et me semble aller dans le sens d’une telle systématicité abusivement inférentielle…
Utilisateur anonyme
20 avril 2013, 13:37   Re : Un chef de guerre
Vous relevez ceci: «la fureur remplaciste d’Égyptiens s’en prenant à des immeubles squattés et aux habitants déjà entièrement remplacés».

Le fait que les victimes de la «fureur remplaciste» soient en premier lieu ceux qui vivent là où elle prospère, c'est à dire à terme les remplaçants eux-mêmes, n'invalide pas la proposition initiale.

Si d'un coup on jette sur les autoroutes 10% d'automobilistes d'un groupe que je nommerai A dont la caractéristique est une accidentologie 300 fois supérieure aux usagers normaux :
- les normaux vont faire place nette,
- le groupe A, subir le même quota de perte auquel il est depuis toujours habitué,
- les journalistes vont d'abord insister sur les victimes du groupe A pour éviter une «polarisation».
Ne confondez-vous pas auteurs d'un accident et victimes d'un accident ?
20 avril 2013, 15:46   Re : Un chef de guerre
Le remplacement concerne un écosystème global, non des individus, en somme, si j'ai bien compris ce que suppose l'in-nocence ?
20 avril 2013, 22:16   Re : Un chef de guerre
» - le groupe A, subir le même quota de perte auquel il est depuis toujours habitué

Ma remarque va à peu près dans le sens de ce qu'indique Jean-Marc : le Remplacement est tout de même une théorie articulée et cohérente. Rappelez-vous la conclusion du communiqué n° 1527 à ce propos : « Ainsi, avec la bénédiction de France 2, le remède aux maux nés du Grand Remplacement est tout trouvé : il suffit de mener celui-ci jusqu’à son terme. Quand tout le monde aura été remplacé, la paix civile reviendra. Quand il n’y aura plus dans les quartiers sensibles que des Sensibles, l’ordre public y sera rétabli comme par enchantement et il n’y aura plus le moindre motif pour personne de fermer boutique et de partir. »
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