Si j'ai découpé-collé mon message ici c'est bien parce que je sais à quoi m'en tenir avec ce type d'individus. Si au moins ils accomplissaient leur sale besogne de destruction en fermant leur gueule, mais non, il faut qu'ils propagandisent, qu'ils se montrent beaux et courageux pour avoir attiré de pauvres types et leurs familles d'outremer dans le guet-apens de la vie clandestine, de la vie entre deux eaux, parasitaire, délinquante, ou exploitées dans les soutes de restaurants ou des ateliers en chambre, et qui vivront suspendus aux paroles de ceux-la, leurs bienfaiteurs des collectifs, qui eux, sourire aux lèvres, toujours contents, manifesteront
à leur côté le dimanche matin et distribueront leurs tracts comico-infects contre les politiques de leur pays.
Ces gens qui "se la jouent résistance" voient en ce bétail clandestin une manne idéologique, une matière captive qui leur sera, qui leur est, de toute façon redevable. Ils en demandent toujours, toujours plus et quotidiennement de nouveaux arrivages; plus ces pauvres hères seront démunis et perdus, plus ce sera bon pour ces "collectifs" de vautours à l'affût de gratification politico-fictionnelle (nous-les-valeureux contre eux-les-Vichystes), pour leur égo vorace, dévorateur d'obligés.
Faire venir le monde à soi, clandestinement, et se l'obliger: cette démarche qui sur le plan économique fut, et est encore, celle des négriers, devient dans le domaine idéologique qu'exploitent ces collectifs celle du vautour politique, du manipulateur à longue vue qui compte bien miser sur ces masses vulnérables, redevables, idéologiquement endettées (en plus de l'être pécuniairement auprès de leurs passeurs) et futures porteuses de papiers et qui seront donc, escomptent-ils, bien-votantes, dociles aux mots d'ordre, aux ordres, à leurs pieds, comme jadis, par un comique retour des choses, ces masses pouvaient l'être dans le fantasme colonial. On comprend mieux, dès alors, le sourire d'aise des responsables de ces collectifs résistants imaginaires, contrôlant le troupeau de
leurs sans-papiers: la perspective de se faire lécher la main n'est jamais désagréable.