Est-ce une blague ?

Sevran: une école perturbée par des tirs

lefigaro.fr
02/06/2011 | Mise à jour : 10:24 Réagir

Le maire de Sevran (Seine-Saint-Denis) réclame des « casques bleus » après qu’une école primaire de la ville ait été contrainte à plusieurs reprises d’annuler la récréation des élèves pour cause de coups de feu dans les environs, rapporte Le Parisien aujourd’hui.

La pause et les sorties ont déjà été interdites à trois reprises ces dernières semaines en raison des tirs à balles réelles entendus dans le voisinage. Même si l’établissement, qui compte 600 élèves, n’a jamais été visé directement, les coups de feu sont audibles tant depuis la cour que dans les salles de classe. Des instituteurs interrogés par le quotidien expliquent que cela perturbe les élèves, échelonnés de la maternelle au CM2. Quand sonne la fin de la journée, les enseignants sont contraints de leur recommander de « rentrer vite chez eux ». Nombreux sont les enfants qui ont déjà vu une arme, témoignent-ils.

Le maire de Sevran, Stéphane Gatignon, dénonce une « situation de crise extrême » et réclame une présence des forces de l’ordre «24 heures sur 24 ». « Depuis le 20 mars, les règlements de comptes armés entre gangs de trafiquants de drogue pour récupérer les points de vente dans les halls d’immeubles se sont intensifiés », explique-t-il. « On a déjà l’hélicoptère, la police, et ça ne suffit pas. (…)Il faut des forces d’interposition, des casques bleus, comme ceux qu’on envoie à l’étranger pour empêcher les belligérants de s’entre-tuer », affirme-t-il.

[www.lefigaro.fr]

J'ai entendu la même chose sur France Inter, ce matin. Pourquoi voulez-vous qu'il s'agisse d'une blague ? Depuis le temps qu'on dit qu'un jour l'armée interviendrait dans les "quartiers-populaires"... Là, le maire, homme gentil comme tout, fait appel à la version peace and love de l'armée : les casques bleus, force d'interposition et de dissuasion ; mais c'est un signe que l'idée, même chez les esprits les plus bornés, fait tranquillement son chemin.

Ce maire (écologiste), qui milite pour la dépénalisation du cannabis, ne consacre que 4% du budget de sa ville à la sécurité, ainsi que l'indique le journal de sa commune (http://www.ville-sevran.fr/sites/default/files/slj96web.pdf). En réalité, il ne se sent pas du tout concerné par les problèmes de sécurité.

Plutôt que d'envoyer les casques bleus (ou la police nationale ou l'armée) pour rétablir l'ordre dans sa ville, à population majoritairement africaine, il serait plus judicieux de lui confier la tâche de garantir l'ordre dans sa commune, et les moyens juridiques et budgétaires adaptés, en application d'un principe élémentaire de démocratie et de responsabilité.

La blague est de constater que personne ne réagit, chacun dans son aboulie, notre classe dirigeante est castrée. A défaut de l’extrémité d’envoyer l’armée à l’intérieur même de notre pays, ce qui me semble être plutôt le rôle de la police, peut-être pourrions-nous créer des camps militaires à vocation éducative : durant quelques années, offrir à ces sauvages vicieux une forme, une structure, une domination virile sur leurs vies, l’apprentissage de la vertu.

Le règne du bla bla bla à Marseille. On est sûr du résultat (aucun), sauf pour les impôts (toujours plus). Car la police déjà existante ne fait strictement rien. Encore des bouches à nourrir pour rien, mais des redevables susceptibles d'améliorer le score électoral aux municipales.


[www.laprovence.com]