Oui. Le bon peuple ne doit pas plus être vénéré, abusivement fréquenté, que remplacé ou trompé ou meurtri ou nié ou objet de mystification ou de menterie sur son être, sa vocation ou son destin. Qu'il soit tel qu'en lui-même et que les bons princes théoriques que nous sommes ne s'occupent pas de lui au-delà de prendre connaissance, à l'occasion et benoîtement, qu'il demeure et persiste dans son être indifférent et sans dérangement particulier de notre part.
Dans la bouche des porte-parole des gouvernants réformés et reformants -- le ministre délégué à la Ville, M. François Lamy préside un brain-trust aubryste du P.S. qui a nom
Réformer: toujours la redéfinition, l'identification nouvelle de ce qu'est le peuple, à qui ces gens sont déterminés à ne jamais fiche la paix, à toujours l'asticoter de perspectives identificatoires nouvelles, civilisationnellement réorientées et refondues.
Le peuple ne les regarde pas, et ne nous regarde pas, et c'est heureux que le regard du peuple, que l'on observe sur cette image, ne soit point tourné vers aucun de ces réformateurs, et heureusement point vers nous non plus. Nous ne sommes pas des réformateurs. Nous aimons le peuple avec un détachement respectueux, frère de la sobre indifférence aux passions qu'il nous montre ici et qui le caractérise dans ses meilleurs moments.