Je digresse, mais pas tant que ça... Voilà
une information intéressante qui a trait au thème de l'amour (ou pas en l'occurrence) de la patrie. Elle relate le cas d'un footballeur français d'origine africaine, très doué mais si indiscipliné qu'il a été exclu des sélections nationales de jeunes pour une très longue période. Au lieu d'attendre l'expiration de la sanction, au lieu de mettre ce temps à profit pour méditer ses erreurs, au lieu de se racheter une conduite afin de redevenir éligible en équipe de France, où il reviendrait en toute humilité, ce jeune binational opte pour la nationalité sénégalaise, ce qui lui ouvre immédiatement les portes de cette sélection africaine. N'en avoir strictement rien à faire du pays dans lequel on a grandi, n'être à ce point redevable de rien à son égard alors qu'il a fait de vous ce que vous êtes (un joueur professionnel probablement millionnaire à même pas 20 ans), voilà qui est formidablement dégoûtant. (On peut d'ailleurs interpréter son choix comme étant une vengeance en forme de doigt d'honneur adressé à ses juges de la Fédération).
La perplexité de cet internaute réagissant à l'affaire m'a touché: "
Quand tu joues à l'AC Milan à son âge, tu as toute ta carrière devant toi et tout pour espérer jouer un jour en équipe de France. L'équipe du pays qui t'a formé, qui t'a tout donné. Mais non. il préfère choisir de jouer pour un pays où il n'a pas probablement quasiment jamais mis les pieds. Un état d'esprit qui m'échappe, une morale au point mort, un sens du devoir et du service rendu proche du néant... Ma génération... Heureusement tous ne sont pas comme çà..."