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Le prochain gouvernement

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
09 mai 2012, 13:38   Le prochain gouvernement
sera très vert semble-t-il :

[www.rue89.com]
Après la Bastille l'Inquisition.
Utilisateur anonyme
09 mai 2012, 14:14   Re : Le prochain gouvernement
Cécile Duflot, qui plaçait le Japon dans l'hémisphère sud, me semble tout à fait capable d'être ministre de l'Education nationale.
Je verrais bien Placé ministre de la franc-maçonnerie (à créer).
09 mai 2012, 15:09   Re : Le prochain gouvernement
Le plus dur pour les commentateurs de la vie politique et les citoyens avertis, ce sera de subir le discours consensuel de la bienpensance à tous les étages de la vie politique. Et ça, il va falloir l'endurer...
Utilisateur anonyme
09 mai 2012, 15:23   Re : Le prochain gouvernement
Je plains déjà FH et son équipe : quels trésors d'imagination à déployer pour inventer les secrétariats d’État nécessaires pour placer toute cette clique !
Fillon aurait pu servir de fusible mais le courant ne passait pas. Hollande fera-t-il la même erreur ?
Utilisateur anonyme
09 mai 2012, 16:27   Re : Le prochain gouvernement
Comme le disait Julien Rochedy sur son profil Facebook le soir de l'élection : Point négatif : se taper la gauche bobolibérale pendant 5 ans. Point positif : taper sur la gauche bobolibérale pendant 5 ans.
Ah oui ? Eh bien moi ce que je crains c'est d'avoir pour "amies" des personnes qui trouvent une consolation dans le fait de « taper sur la gauche bobolibérale ». J'espère, mais je sais que c'est un vain mot, que les adversaires de Hollande se comporteront mieux à l'endroit de celui-ci que les adversaires de Sarkozy n'ont su faire à l'égard de ce dernier.
Utilisateur anonyme
09 mai 2012, 17:04   Re : Le prochain gouvernement
Je suis assez d'accord. Julien Rochedy est un jeune du Front National, assez actif sur le Grand Réseau.
J'espère, mais je sais que c'est un vain mot, que les adversaires de Hollande se comporteront mieux à l'endroit de celui-ci que les adversaires de Sarkozy n'ont su faire à l'égard de ce dernier.

Cher ami, comment pouvez-en en douter ? Je prends un seul exemple. M. Sarkozy, victorieux, invite à ses frais ses amis dans un lieu festif assez onéreux paraît-il. Et toute la presse lui tombe dessus. Mais ça le regarde après tout, c’est son argent, ou celui de ses mécènes. M. Hollande victorieux se rend à Paris, avec ses gens, à bord de deux Falcon — ce qui coûte paraît-il, deux fois, le salaire annuel d’un professeur agrégé —, et il fait cela aux frais de la princesse. Là est la différence. Il faut que ce monsieur rende l’argent, n’est-ce pas. Dépenses privées, on s’en fiche. Dépenses publiques, on ne s’en fiche pas.
Ces avions avaient été affrétés par le Parti Socialiste. Il est vrai que celui-ci vit, pour 40 % paraît-il, des subventions publiques. Et Monsieur Hollande n'avait-il pas déclaré que lui président, il se déplacerait en train ? La volonté d'être à temps à la Bastille pour y prononcer le discours attendu par les fêtards nous coûte quelques sous et une première entorse aux promesses.
Si nous nous comportions envers F. Hollande comme la presse s'est comportée pour N. Sarkozy, nous ajouterions déjà d'autres exemples : le " Moi, président " aussi ridicule que prétentieux, le très médiocre discours de Tulle digne d'une cérémonie de sous- préfecture, terminé par une aubade d'accordéon poussif pour fête de patronage ; l'inquiétante perception que les fêtards de la bastille ont , probablement, hélas, à juste raison, du nouveau président de la France, perception qui les incite à n'agiter devant celui qui se veut tellement "rassembleur" que des drapeaux étrangers, etc. Etc.

Mais étant ce que nous sommes, nous n'en ferons rien ...
Oui, chère Cassandre, comme nous sommes des gens du monde, nous ne relèverons pas par exemple que, cas unique dans les annales, M. Hollande s’apprête à installer celle qui est, si les mots ont un sens, sa maîtresse, à l’Élysée, en qualité de première dame.

Je précise bien que, tout catholique que je suis, je m’en fiche.
Il conviendrait de prendre en compte dans l’analyse des frais (supportés par le contribuable) que M. Meyer porte à notre connaissance les éléments suivants :

Le Parti socialiste reçoit en effet directement des subsides de l’Etat ; cela ne signifie pas que le reste de ses ressources ne se trouve pas abondé d’une façon annexe – d’après ce parti politique, le solde de ses recettes résulterait pour l’essentiel des cotisations de ses adhérents et des dons à lui faits soit par des personnes privées, soit par des personnes morales ; en conséquence, ces contributions-là permettant une économie soit au titre de l’IRPP, soit au titre d’un autre impôt, il y a bien subvention indirecte, puisque la capacité donatrice du donateur se retrouve doublée par l’effet de la loi fiscale ; qu’il n’est en outre pas impossible que les frais en question soient imputés sur le compte de campagne du candidat.

C’est pourquoi il paraît raisonnable de dire que le transport en cause a été ou sera très largement financé par les deniers publics, terme qui, par ailleurs, semble préférable à « quelques sous » -- expression qui suggère une dépense de très faible ampleur.

On pourra noter le caractère symbolique du commencement d’un mandat par une dépense qui ne bénéficie pas de la permission de la coutume et, bien que la Présidence de futur Chef de l’Etat ne soit pas encore commencée, comme le signale fort justement M. JGL sur un autre fil, considérer cette dépense comme non détachable de ses nouvelles fonctions.

On remarquera que l’attitude de son prédécesseur socialiste élu en 1981 avait été autrement plus économe, M. Mitterrand quittant son fief le soir venu dans la voiture conduite par son ami Guy Ligier (et ne trouvant d’escorte officielle qu’à l’entrée en Seine-et-Marne, M. Giscard d’Estaing ayant jugé qu’escorter le candidat élu hors de l’Ile-de-France aurait été une atteinte à son lustre personnel, lui seul pouvant être escorté partout, tout comme le Roi est partout chez lui).

On soulignera pour conclure que ces dépenses somptuaires sont probablement dues à des impératifs de communication politique : l’apaisement entre la France du passé symbolisée par la cathédrale d’une ville moyenne et la France du futur telle que la conçoivent les socialistes, bigarrée et festive. On notera qu’il était important que la visite à la cathédrale fût faite avant celle à la Jeunesse : elle montre dans quel sens va l’histoire ; une apparition à la Bastille le 6 mai une visite à Tulle le 13 n’auraient eu aucun sens, en tout cas pas celui de l’histoire.
"tout comme le Roi est partout chez lui"

Il y a beaucoup de rois dans cette république.
La presse évoque, entre autres, le nom de David Kessler, directeur du magazine Les Inrockuptibles pour occuper le poste de ministre de la culture. Tout un programme. Au moins échapperions-nous à Yannick Noah.
Utilisateur anonyme
10 mai 2012, 10:25   Re : Le prochain gouvernement
N'est-il pas aussi question d'Aurélie Filippetti, la « littéraire » de l'équipe, pour le poste de la Culture ?
Citation
Jean-Michel Leroy
N'est-il pas aussi question d'Aurélie Filippetti, la « littéraire » de l'équipe, pour le poste de la Culture ?

Oh oui ! chic, chic !



Il y avait dans ce meeting des Amis du Désastre comme Serge Moati ou Michel Piccoli. Leurs prestations furent lamentables et tellement convenues.
Qui est-ce qui confond immigration et criminalité ? Seulement la Gauche. Si on dénonce ceux qui refusent de s'adapter, c'est qu'il y en a qui le font. Mais la démagogie n'a plus de frein.
Michel Piccoli ? "Ami du Désastre" est peut-être trop dur pour lui, il connaît le Roi Lear par coeur...
Utilisateur anonyme
10 mai 2012, 13:45   Re : Le prochain gouvernement
Citation
Stéphane Bily
Michel Piccoli ? "Ami du Désastre" est peut-être trop dur pour lui, il connaît le Roi Lear par coeur...

Oui c'est son métier.
Utilisateur anonyme
10 mai 2012, 14:22   Re : Le prochain gouvernement
La vidéo de Filippetti me donne la nausée.
Franchement, je la trouve tordante (mais c'est peut-être que je suis dans un bon jour). La demoiselle est tellement sincère qu'elle s'étrangle ; elle paraît s'émouvoir, dans sa harangue, de se trouver tellement en accord avec ce qu'elle a toujours pensé. Elle a franchi le stade où le réel n'a plus d'autre signification que celle que lui confère l'Idée à qui l'on a voué sa vie. Nous assistons à une sorte de bref orgasme conceptuel, où la totalité est embrassée par le Concept et se confond avec lui. A quand la retombée ?
Il faudrait être très dévoué pour lui en procurer un plus long. Il y a trop de vanité dans cette posture. La sincérité à base d'autisme s'étouffe elle-même.
10 mai 2012, 15:39   Re : Le prochain gouvernement
Est-il exact que le Président de la République entend confier un ministère à cette consternante oligophrène?
elle paraît s'émouvoir, dans sa harangue, de se trouver tellement en accord avec ce qu'elle a toujours pensé. Elle a franchi le stade où le réel n'a plus d'autre signification que celle que lui confère l'Idée à qui l'on a voué sa vie. Nous assistons à une sorte de bref orgasme conceptuel

C'est exactement ça. J'ajouterai, puisque vous la trouvez tordante, qu'elle peut aussi faire songer à ces acteurs de slapsticks du début du siècle (l'autre), que l'on voyait embarqués dans une course folle et qui finissaient toujours par se trouver comme dépassés par leur propre vélocité, avant de donner de la tête dans quelque voiture à bras chargée de pastèques.
Utilisateur anonyme
10 mai 2012, 16:33   Re : Le prochain gouvernement
Citation
Francmoineau
elle paraît s'émouvoir, dans sa harangue, de se trouver tellement en accord avec ce qu'elle a toujours pensé. Elle a franchi le stade où le réel n'a plus d'autre signification que celle que lui confère l'Idée à qui l'on a voué sa vie. Nous assistons à une sorte de bref orgasme conceptuel

C'est exactement ça. J'ajouterai, puisque vous la trouvez tordante, qu'elle peut aussi faire songer à ces acteurs de slapsticks du début du siècle (l'autre), que l'on voyait embarqués dans une course folle et qui finissaient toujours par se trouver comme dépassés par leur propre vélocité, avant de donner de la tête dans quelque voiture à bras chargée de pastèques.

Comme nos écolo-gauchistes.
"Orgasme conceptuel" est très bien vu... Bravo.
Elle a raison : sur les monuments aux morts, c'est que des noms étrangers ! Et puis, avant les années 1970, la France était une ruine. Heureusement que les étrangers sont venus (devenant français ou non) pour construire et enrichir le pays : on s'en félicite tous les jours.
Citation
Vivien
Le plus dur pour les commentateurs de la vie politique et les citoyens avertis, ce sera de subir le discours consensuel de la bienpensance à tous les étages de la vie politique. Et ça, il va falloir l'endurer...

Faites comme moi : ne les écoutez pas.
« Pendant un mois, je ne pus sortir. Je payais cher mon humble grade. Mais à vivre sans cesse avec « mes bonhommes », comme on disait alors, j’appris mille traits du caractère des ouvriers et des paysans français. Jusqu’alors, au lycée ou au peloton, toujours mêlé à de jeunes bourgeois, j’avais peu connu le peuple. A la caserne du Sept-Quatre, je couchais, je mangeais, je vivais avec lui. Que trouvais-je ? Beaucoup d’intelligence et de finesse. Mes « bonshommes » jugeaient leurs chefs et ne se trompaient guère. Ils méprisaient leur capitaine qui, dix ans plus tard, dès le début de la guerre de 1914, montra qu’il était indigne de commander. Ils adoraient leur lieutenant qui, dans la même guerre, mourut en brave. Ils éprouvaient une invincible méfiance à l’égard des puissants et des riches. Patriotes par instinct, ils ne doutaient pas du devoir de défendre le sol français et ils étaient prêts à se faire tuer pour le pays, mais pourvu que cela ne fût pas au profit des « gros ». » (André Maurois Mémoires)

Le patriotisme a eu infiniment plus à souffrir, au fil du temps, que la méfiance à l’égard des « gros » qui, parmi les Français, a peu perdu de sa vigueur. C’est un trait national que l’on peut trouver puéril ou lamentable, mais on ne saurait le retrancher de l’identité du peuple de France. C’est pourquoi, en dehors même du silence complaisant des médias, on ne pourra jamais élever sur le même pied d’indignation populaire le Fouquet’s sarkozien et le jet privé hollandais (on ne peut imputer à la seule action des médias (ou, plutôt, les médias ont agi sur un terreau fertile) cette rancune incroyable de ténacité à l’égard de ce repas privé, qui n’a rien coûté à personne qu’à ses invités, et qui est ressassé cinq ans après, ce qui, à mon avis, n’a d’équivalent dans aucun autre pays que la France.)

A 20h01, le vainqueur de l’élection présidentielle est président de la République aux yeux des Français. Pour reprendre la formule de Bruno Chaouat, il n’est plus « en chair et en os », il n’est plus libre de dépenser son argent comme un particulier. Le jet privé de François Hollande est perçu plus ou moins consciemment comme un déplacement officiel. On en critiquera le coût, on « râlera » tant qu’on voudra sur ce voyage « aux frais de la princesse », mais on ne sera pas indigné durablement parce que « la princesse », c’est la France, tandis que les « gros » qui banquètent entre eux seront immédiatement vus comme des profiteurs sans vergogne - et jamais pardonnés. Il importe peu que le jet privé soit concrètement payé par les contribuables et que le repas du Fouquet’s ne leur coûte, concrètement, rien. C’est là, j’imagine, une grande différence entre Français et Américains, lesquels me paraîtraient bien plus portés à se scandaliser de l’anecdote du jet privé que de celle du Fouquet’s.
Très juste.
Citation
on ne peut imputer à la seule action des médias (ou, plutôt, les médias ont agi sur un terreau fertile) cette rancune incroyable de ténacité à l’égard de ce repas privé

Hum ...
Ah non cette focalisation est essentiellement dûe à l'aversion profonde qu'éprouvait la Nomenklatura politico-médiatique située dans le camp progressiste vis à vis du nouveau Président.

NS a fait d'autres fautes qui ont pesé beaucoup plus lourd comme son opiniatreté à vouloir faire nommer son fils de 22 ans à la tête de l'EPAD. Cette foucade du Président a choqué toute la nation même ses partisans.
On ne peut comparer que ce qui est comparable. Tant que la presse et surtout la télévision, font silence sur cette affaire, il est impossible de savoir si l'indulgence des Français, à supposer qu'indulgence il y ait, vient d'une mentalité typiquement française ou du silence médiatique, précisément. De même qu'il faudra attendre les cinq années en cours pour savoir s'il sera fait à François Hollande à propos de ce déplacement en jet privé, un reproche aussi opiniâtre que celui fait à Sarkozy pour le repas au Fouquet's" , comparaison qui ne pourra être valable, là encore, que si la presse condamne aussi souvent l'un qu'il a condamné l'autre..

( Non, la "princesse" n'était pas la France, mais la fête à la Bastille avec seulement les électeurs du nouveau président, rien qui justifiât l'urgence ni la nécessité d'un déplacement en jets privés ).
Belle analyse, Orimont.
Utilisateur anonyme
12 mai 2012, 17:51   Re : Le prochain gouvernement
NS est un cadavre politique bien encombrant ? Laissons sa dépouille un peu tranquille.
Le voyage de François Hollande sera oublié dans cinq ans, à l'évidence, puisqu'il est déjà oublié. Il faut au moins un tollé de trois semaines pour graver un événement dans les esprits -- ce ne sera pas le cas. Symboliquement, la faute est de toutes façons beaucoup moins fatale que celle du Fouquet's (avec la Tour d'Argent, c'était le restaurant qu'il ne fallait pas choisir pour cette occasion). Le saut de puce entre Tulle et Paris aura paru presque nécessaire aux yeux des Français. On y aura vu une sorte de saut de joie, un effort personnel pour participer à la fête, et une manière de relier la province à la capitale. Ce ne sont pas les migrants nés de la Bastille qui verront cette mobilité d'un mauvais oeil.
Utilisateur anonyme
12 mai 2012, 18:51   Re : Le prochain gouvernement
L’histoire de France. C’est une histoire de restaurant ?
Brillant, Orimont.
« L’histoire de France. C’est une histoire de restaurant ? »

Non, bien sûr. L’histoire de France, pas plus que celle d’aucune autre nation, ne se résumerait à pareille formule. On peut cependant observer que cette question de la nourriture, de la table opulente, cristallise bien des « émotions » collectives dans l’esprit des Français, à ne considérer, justement, que cet adjectif de « gros » qui aura été d’un usage si répandu pour désigner riches et puissants honnis, non pas opposés aux « maigres » mais aux « petits ». Dans la transmission scolaire du fameux « roman national » (qu’une majorité de Français (à partir des cinquantenaires et plus) ont encore en tête), la prétendue réplique de Marie-Antoinette : « ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent des brioches » aura servi pendant des décennies de symbole puissant, de « comble » de la provocation de l’aristocratie et, par là, de « compréhension » de tous les excès révolutionnaires. On est bien obligé d’admettre que ce type d’imagerie a toujours trouvé un écho en France. Pourquoi ? Autant se demander d’où viennent les traits de caractères nationaux.

Quoi qu’il en soit, sans trace d’un minimum d’adéquation entre les mensonges de la propagande et la tournure d’esprit d’un peuple, toute manipulation est vouée à l’échec. L’indignation à l’égard du Fouquet’s, du yacht Bolloré et des montres de luxe, n’a pu être si efficacement entretenue que parce qu’elle puisait à un vieux « fonds » français et, d’ailleurs, ne s’adressait pas aux néos-Français qui n’ont cure d’être outrés par les comportements tape-à-l’œil.

Je suis prêt à parier (mais on ne le saura jamais) que si M. Sarkozy, le soir de son élection, en avait usé comme M. Hollande, c’est-à-dire avait emprunté un jet privé pour rejoindre la capitale et fêter sa victoire avec ses partisans, les journalistes auraient bien sûr tenté de créer une « affaire », seraient peut-être parvenus à l’alimenter un certain temps avant de passer à autre chose et rien n’aurait pu faire qu’on en parle encore cinq ans après.

Si j’avais à décerner la palme de la phrase la plus comique qu’il m’ait été donné d’entendre pendant cette campagne électorale, mon choix se porterait sur le commentaire d’un journaliste à moto qui, le 6 mai au soir, suivait la petite voiture de M. Hollande, à Tulle, en route vers la place de la ville. Histoire de meubler cette modeste pérégrination, le journaliste narrait les derniers faits et gestes du nouveau président et comment, je cite (car je n’ai pu m’empêcher de noter) « … il commence sa présidence par un pique-nique normal… » Un pique-nique normal ! Voilà les images d’Epinal qu’on se sent autorisé à servir sans craindre le ridicule. Qu’on le veuille ou non, et je suis le premier à m’en désoler, le concept du « pique-nique normal » n’irait pas germer dans la cervelle d’un journaliste en train d’improviser, sans la conscience comme instinctive d’être dans le ton.
La fameuse réplique de Marie Antoinette : "donnez-leur des brioches" est tout simplement une image parfaitement adéquate de la petite-bourgeoisie animée, occupée, et puissamment orchestrée par les médias Français.
De haut de leur vision unique, aveuglés par l'envie et l'arrivisme ils distribuent tous les jours des "donnez-leur des brioches" au peuple qui leur parle du réel. Les grands groupes en place qui tiennent toute la presse, la radio et la télévision leur font dire ce qu'il faut dire pour continuer dans le sens unique de la bourgeoisie installée. Sarkozy ne convient plus, Hollande convient, mais c'est toujours la même rengaine, les marchés en place doivent rester à cette place, les idées anti-racistes mènent la danse et le totalitarisme n'est pas encore combattu où il se trouve. 85% des journalistes sont de gauche et ils ont fait une propagande pro-Hollande et une propagande Anti –Sarkozyste. Les différents débats nous ont démontré avec une grande évidence qu’ils souhaitaient l’élection de Hollande. source.
Il est de rigueur de penser comme le pouvoir économique en place, comme les intérêts l'exigent et d'aucuns se prêteront (aussi bien des gens de gauche que de droite) à ce jeu qui consiste à prendre de haut toute personne parlant du réel comme un pauvre imbécile qui n'a pas encore bien compris ce qu'il faut penser, comment il faut comprendre la vie etc... dès l'instant où cette personne résiste au système auquel ils décident qu'il doit se plier. Or ces médias, comme les bourgeois sont totalement en dehors de la vie réelle, ils n'ont rien à dire au peuple, ils ne le connaissent même pas, la seule chose qu'ils désirent c'est que ce peuple comprenne à quel point il faut manger de la brioche, pique-nique ou pas pique-nique, car la brioche c'est ce qui est en vente dans leur supermarché, sur leur super étalage, dans leur idéal.
En résumé, le nouveau gouvernement c'est l'ancien, mais qui convient mieux aux bourgeois d'aujourd'hui.
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