Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 716 : Sur un classement sans suite

Le parti de l'In-nocence déplore vivement le classement sans suite, par le Parquet de Paris, de la plainte déposée par l'organisation non gouvernementale Transparence International qui accuse cinq chefs d'État africains, dont l'innamovible président gabonais Omar Bongo, de posséder en France des biens immobiliers importants financés par de l'argent public.

Le parti de l'In-nocence, de façon plus générale, estime que des questions aussi essentielles que l'aide au développement ou les relations franco-africaines ne sauraient être plus longtemps envisagées de façon toute abstraite, angélique et volontairement obscurcie, en nombre de leurs aspects, notamment par l'absence de toute réflexion sérieuse et de toute politique effective à propos de la corrruption, et d'abord au plus haut niveau.
Que le parti déplore, soit. J'espère au moins qu'il ne s'en étonne pas...
Ah, Desiderio del Gulcio : mais où étiez-vous passé ?
Ça y est, j'ai trouvé qui était Ormeau...
Je n'ai pas bougé d'ici, Cher Maître, mais je me faisais plus silencieux. Ce dont, en votre absence, nul ne s'est plaint...

Désolé, Monsieur Lombart, mais je ne suis pas René Urmeau. Du reste, je ne suis jamais autre chose que Didier Goux, ni ici, ni ailleurs.
Vous croyez que je parlais de vous ?
Dites-nous tout, cher Bernard, vous nous avez mis l'eau à la bouche et, pour une fois, nous pourrions barboter dans les délices des potins.
Utilisateur anonyme
13 septembre 2008, 10:53   Barboton
Bernard, je vous interdis de parler !
Monsieur Lombart, la fréquentation de la Toile rend facilement paranoïaque, vous savez...
Rien, cette écume, vierge vers
À ne désigner que la coupe;
Telle loin se noie une troupe
De sirènes mainte à l'envers.

Nous naviguons, ô mes divers
Amis, moi déjà sur la poupe
Vous l'avant fastueux qui coupe
Le flot de foudres et d'hivers;

Une ivresse belle m'engage
Sans craindre même son tangage
De porter debout ce salut

Solitude, récif, étoile
À n'importe ce qui valut
Le blanc souci de notre Toile.

(Une majuscule ajoutée.)
Noter cependant que depuis 2002 environ, la communauté internationale reconnaît et dénonce les ravages de la corruption dans des livres blancs, je pense à celui de la Banque mondiale paru cette année-là. Le concept de "bonne gouvernance" qui s'est imposé dans les forums est là pour désigner les remèdes à ce mal. Concernant l'Afrique et les pays du bassin du Congo plus particulièrement, il existe de multiples processus auxquels sont parties prenantes des gouvernements africains et des pays du Nord, des ONG internationales qui imposent transparence, surveillance (dans l'attribution des concessions forestières par exemple). L'un d'eux, le processus AFLEGT (African Forest Law Enforcement, Governance and Trade) soit Respect des lois forestières (ou parfois, "Application des lois forestières"), gouvernance et commerce, est même parvenu à certaines résultats. La France est partie prenante de ce processus. Une révolution, sinon des moeurs, dans ce domaine, tout au moins de la pensée politique, s'est faite jour lorsque toutes les strates régionales, nationales et sociétales concernées sont convenues que la corruption ruine le pays - longtemps, on a pensé en catimini qu'elle pourrait, par effet répercussif ou "de percolation", même atténué, profiter en bout de chaîne aux plus pauvres. On a mis longtemps, deux générations à peu près, pour comprendre qu'il n'en est rien, et ce grâce en grande partie aux travaux de l'économiste chilien Arnoldo Contreras-Hermosilla sur ces questions.

Ainsi des avancées existent, dont la publicité n'est que très rarement faite.
Merci de ces précisions.
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