Communiqué n° 1636 : Sur un contradiction de France 2

Communiqué n° 1636, samedi 28 septembre 2013
Sur un contradiction de France 2

Le parti de l’In-nocence constate avec étonnement (et satisfaction) que la chaîne France 2 paraît désormais tout à fait consciente du danger de réchauffement climatique et évoque de façon justement alarmiste les graves conséquences prévisibles de cette évolution, de même que la nécessité de tout faire pour tâcher, dans la mesure du possible, de s'en prémunir. Il voit une contradiction totale entre cette position, qu’il approuve et partage sans réserve, et l’obstination de la même chaîne — comme d’ailleurs de la presque totalité des médias...—, à célébrer avec enthousiasme, en toute occasion, chaque nouveau million d'individus dans la population de la France, et le taux de fécondité dans notre pays, invariablement présenté comme “meilleur” que celui des autres pays d’Europe, au seul motif qu’il est plus élevé. L’éventuelle diminution de population de l’Allemagne est tout aussi régulièrement donnée, par la même chaîne, comme une catastrophe. Bref, selon France 2, et de façon proprement scandaleuse, il n’y a en matière de démographie qu’une opinion possible : celle de la croissance perpétuelle et de ses vertus. Que cette façon de voir soit en totale contradiction avec la dénonciation des maux du réchauffement climatique, dont les causes humaines procèdent toutes de la croissance démographique, semble ne déranger personne à la rédaction.

Encore une de ces histoires abracadabrantes dont le complexe médiatico-politique a le secret.

En contrepoint de la doxa ambiante, le physicien François Gervais s'exprimait sur RTL le 19 septembre dernier à propos de l'éventuelle origine anthropique du réchauffement climatique et du rôle exact du dioxyde de carbone dans ce phénomène :





"En matière de réchauffement climatique, on a pris une conséquence pour une cause"

(François Gervais est physicien, spécialiste de thermodynamique. Professeur émérite à l’Université François Rabelais de Tours, médaillé du CNRS et primé par l’Académie des Sciences, récemment choisi comme rapporteur critique par le GIEC.)

C'est un vaste sujet.

Personnellement, je suis convaincu de l'origine anthropique de ce réchauffement, mais je dois reconnaître qu'une sorte de chasse aux sorcières (intellectuelle au sens du fil sur l'antisémitisme, les sorcières ayant été simplement muselées et non brûlées) a été conduite contre ses adversaires par les puissances politiques, au grand dam des scientifiques qui auraient préféré débattre dans des revues et non devant les caméras.

Je suis surpris que le PI n'aborde pas cette question.


D'autre part, le PI manque sans doute de lumières précises sur le contenu de ce rapport : ce n'est pas tant la croissance de la population qui est en cause que ses modes de consommation et de production.

Il faudrait peut-être rectifier le titre en mettant l'article au féminin.

D'autre part, le PI manque sans doute de lumières précises sur le contenu de ce rapport : ce n'est pas tant la croissance de la population qui est en cause que ses modes de consommation et de production. (Masnau)

Justement, le PI a raison, il y a une contradiction non à l'intérieur du rapport du GIEC, mais entre "la dénonciation des maux du réchauffement climatique [issue de ce fameux rapport], dont les causes humaines procèdent toutes de la croissance démographique [en toute bonne logique]" et le fait de "célébrer avec enthousiasme, en toute occasion, chaque nouveau million d'individus dans la population de la France".

Sur ce point je partage la position du PI.

Par contre, j'ai de sérieux doutes sur "l'éventuelle origine anthropique du réchauffement climatique", et je considère que le principal problème que provoque l'accroissement de la population est l'aggravation des conditions écologiques (pollutions diverses, destruction des écosystèmes, etc.), sans parler de la détérioration des conditions civilisationnelles.


L'homme étouffe dans le pullulement des âmes

[deuxième paragraphe modifié]

Cher Louis Piron, il me semble difficile d'accepter une des idées maîtresses du rapport, à savoir que le changement est largement d'origine anthropique, pour ne pas admettre ensuite que ce n'est pas une seule question de démographie mais aussi de modes de consommation. Qu'il y ait une incidence de la démographie, c'est vrai. Dire que les causes humaines du changement procèdent toutes de cela, c'est faux, ce n'est pas du moins ce que le rapport dit.

Le problème avec cette question est que les gens prennent dans ces rapports les pages qui leur plaisent, c'est une grande spécialité de M. Gore, par exemple.

Je reviens à mon sujet : je trouve curieux que cette thèse soit embrassée avec tant de fougue, je me retrouve à fronts renversés, c'est pour moi une victoire inespérée, je m'attendais à devoir batailler pour défendre les thèses de l'Aïpississi...

Citation
Dominique Jeangette
Il faudrait peut-être rectifier le titre en mettant l'article au féminin.

Oh que oui, s'il vous plaît !
(À moins que ce fût un acte de résistance de la part d'un opposant à la théorie du réchauffement climatique anthropique ?)

Un peu comme le Maréchal Pütain dans un des journaux de l'occupation ?

Sabotachh !!

[message désormais sans objet]

À moins que ce fût un acte de résistance de la part d'un opposant à la théorie du réchauffement climatique anthropique ?

Perspicace.

je m'attendais à devoir batailler pour défendre les thèses de l'Aïpississi...

D'autres l'ont fait pour vous.

Cauchemar :[www.leparisien.fr]