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Communiqué n° 1639 : Sur le nouveau drame de Lampedusa

Communiqué n° 1639, jeudi 3 octobre 2013
Sur le nouveau drame de Lampedusa

Le parti de l’In-nocence déplore la mort, après tant d’autres désastres du même genre, de cent trente clandestins dans le naufrage d’une embarcation de fortune au large de l’île italienne de Lampedusa. Il considère que parmi les responsables de ce drame, après les passeurs et les clandestins eux-mêmes, qui ont encouragé, organisé et entrepris une violation grave du droit international et de la souveraineté des États, doivent figurer l’Italie elle-même — qui se donne à présent le ridicule d’une journée de deuil national en l’honneur de ses envahisseurs...—, et, plus encore, l’Union européenne, dont la législation aberrante et suicidaire constitue un formidable encouragement à de pareilles entreprises. Ces naufrages récurrents et ces noyades par centaines n’auraient pas lieu si la législation communautaire et les différentes législations nationales ne garantissaient toute sorte de droits et d’avantages, dès lors qu’ils sont arrivés à leur fin, à ceux qui transgressent les frontières de l’Europe et se répandent en masse sur son territoire submergé.
Qui est coupable quand des gens qui s’entassent à plusieurs centaines sur une simple barque mettent de surcroît le feu à cette barque en pleine mer ?
C'est nous. S'il y avait eu des corridors humanitaires (avec pompe aspirante intégrée et pont aérien), tout cela ne serait pas arrivé :
[www.fdesouche.com]
J'attends avec impatience le communiqué de l'UE et des deux horribles femen Viviane Reding et Celilia Malmström.
Utilisateur anonyme
04 octobre 2013, 10:38   Re : Communiqué n° 1639 : Sur le nouveau drame de Lampedusa
Pourquoi un deuil national en Italie ? Comment le pape François a-t-il pu parler de "l'indifférence à l'égard de ceux qui fuient l'esclavage, la faim pour trouver la liberté, et trouvent la mort comme hier à Lampedusa" ? "Indifférence", vraiment ?
Utilisateur anonyme
04 octobre 2013, 11:11   Re : Communiqué n° 1639 : Sur le nouveau drame de Lampedusa
Une du Monde : "Lampedusa, l'indifférence coupable de l'Europe"

Utilisateur anonyme
04 octobre 2013, 11:40   Re : Communiqué n° 1639 : Sur le nouveau drame de Lampedusa
Citation
Henri Chatterton
Qui est coupable quand des gens qui s’entassent à plusieurs centaines sur une simple barque mettent de surcroît le feu à cette barque en pleine mer ?

A l’Occident, qui ne s’est préoccupé que de ses intérêts. Résultat : d’insoutenables images d’un océan, avec des têtes d’enfants et de femmes flottant sur les eaux.
La Commission a parlé par la voix de Cecilia M.. Pour éviter de nouvelles tragédies, "il faut préparer l'ouverture de nouvelles voies pour l'immigration légale" : [www.liberation.fr]
C'était à peu près la teneur exclusive du journal de 13 h de France Inter, où l'on pouvait entendre une certaine Hélène Flautre, eurodéputé des Verts. Ahurissant.

[www.franceinter.fr] (à partir de 9 : 00)
Je crois que nous avons atteint le point de non retour. Ce drame va précipiter le souhait de l'Union Européenne de faire disparaître le mot puis le concept même de "clandestin". Dans cinq ans, une loi permettra de condamner un homme politique ou un journal qui parlerait de "clandestins" ou d'"illégaux", quand ceux-ci pourront exhiber fièrement leur clandestinité dans des manifestations de rue.
Oui vous avez raison. En attendant c'est la loi Bossi-Fini (xéxophobe et post-fasciste) qui est dans le collimateur comme l'atteste l'article du Nouvel Observateur :

"La tragédie de Lampedusa pose avec acuité le problème de l’arsenal législatif qui accompagne l’arrivée des migrants en Italie. En question : la loi Bossi-Fini, du nom du leader de la Ligue du Nord, qui n’a jamais caché son antipathie pour les immigrés, et du leader de Alleanza nazionale, le parti post fasciste.

Votée en 2002 pour faire plaisir à l’aile xénophobe du centre droit, elle criminalise tout candidat à l’entrée en Europe en instaurant le délit d’immigration clandestine. Or cette norme a des conséquences extrêmement fâcheuses pour les flux migratoires, car elle favorise la multiplication des transporteurs illégaux, des rafiots de fortune, qui laissent au large des cotes leur cargaison pour ne pas être arrêtés en vertu de la Bossi-Fini justement, lorsqu’ils jettent l’ancre près du rivage.

Elle favorise aussi la lâcheté de ceux qui croisent ces bateaux surchargés et ne leur portent pas secours : dans la nuit de mercredi à jeudi, trois bateaux de pêche italiens ont ainsi croisé le rafiot chargé de 500 immigrés qui allait couler, et ne l’ont pas aidé car, toujours en vertu de la loi Bossi-Fini, ils peuvent être accusés de concours en immigration clandestine. La gauche demande donc que le gouvernement Letta se fixe comme objectif prioritaire l’abolition de cette loi."


La conclusion est édifiante : l'Italie doit sortir de son provincialisme en s'européanisant, c'est-à-dire, pour le plumitif, en se soumettant à la Commission antieuropéenne :

"Dans cette Italie qui est en train de résoudre le problème Berlusconi, avec un exécutif qui ne dépend plus des sautes d’humeur et des phobies du Cavaliere, et qui a déplacé son centre de gravité vers la gauche, les morts de Lampedusa pourraient être l’occasion de prouver que le gouvernement a maintenant une autre connotation : moins xénophobe et plus solidaire ; moins provinciale et plus européenne. Car l’Europe commence dans cette île du Sud de la Méditerranée, même si elle est à deux pas des côtes africaines."
Utilisateur anonyme
04 octobre 2013, 21:53   Re : Communiqué n° 1639 : Sur le nouveau drame de Lampedusa
Très juste, Reybaud. Au “journal télévisé” de France 2, hier soir, le mot clandestin n’a pas été prononcé une seule fois durant la première partie du “sujet” — le reportage étant divisé en deux parties : présentations des faits (pas de clandestins !), puis les réactions de diverses “personnalités”.
Que le pape eût appelé à une journée de prières et de recueillement, cela entrait dans sa mission. Mais que l'Etat italien décrète un deuil national, c'est plus qu'un ridicule qu'il se donne, c'est à une perte totale de sens qu'il se livre, qui me semble inédite. Je n'en vois pas d'autre exemple (on me corrigera si je me trompe), si ce n'est le deuil national décrété dans L'union européenne à la suite du 11 septembre, encore y avait-il des ressortissants européens parmi les victimes.

Il est bien sûr très incommode de réfléchir là-dessus, sous peine d'endosser immédiatement l'habit du monstre sans cœur, de l'ignoble individu qui trouve le moyen d'ergoter devant des cadavres d'enfants. Que peut bien peser le sens du mot "national" devant cela ? Il doit s'effacer devant un tel drame et, cependant, il s'obstine à demeurer. Décréter un deuil national en l'honneur de naufragés dont pas un n'est Italien et qui, tous, s'engageaient à enfreindre les lois de ce pays, n'est rien d'autre que procéder à une naturalisation symbolique, obtenue sous la pression de l'intouchable compassion.
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