Léonarda, martyr

On savait déjà Léonarda martyrisée par le très méchant M. Valls.

Cette affaire a une évidente composante religieuse, il semble, d'après l'AFP, que la jeune Léonarda soit entourée par la Sainte Famille, voyez plutôt :



(plusieurs sources proches du dossier indiquent) que le père de Leonarda a eu des démêlés avec la justice pour des violences sur ses filles et de petits larcins. Début 2013, une plainte pour violences sur ses enfants a été déposée contre Resat Dibrani. L’homme de 47 ans était soupçonné de battre ses filles Leonarda, 15 ans, et Maria, 17 ans, selon ces sources. Au terme de la procédure, le parquet de Besançon avait estimé qu’il n’y avait pas assez de charges pour engager des poursuites contre le père de famille, ont-elles précisé. Le procureur de Besançon n’était pas joignable jeudi matin pour confirmer ces informations.

« Resat a eu des problèmes avec la justice car il avait tapé ses filles », confirme Gérard Guinot, porte-parole du comité de soutien aux sans-papiers du secteur de Pontarlier (Doubs), où était scolarisée Leonarda. Une voisine, qui préfère garder l’anonymat, a également dit à l’AFP que Resat Dibrani « tapait souvent ses enfants et sa femme ». « Au Kosovo, le chef de famille a tous les droits, on a essayé de lui dire que ce n’était pas une façon de faire, qu’en France on n’avait pas le droit de frapper ses enfants », ajoute Gérard Guinot.

Suite à ces violences, « Leonarda et Maria ont été placées en foyer pendant deux semaines pour leur protection. Elles ont ensuite discuté avec leur père et elles sont rentrées habiter avec lui », poursuit-il. D’après le porte-parole du comité, après ses démêlés avec la justice, Resat Dibrani est devenu « très libéral avec ses filles, il ne les tapait plus et les laissait sortir le soir avec les garçons, contrairement à avant ».

Resat Dibrani et sa femme Gemilia ont également fait l’objet d’un rappel à la loi pour des faits de vols, à Levier, où résidait la famille. Selon des sources proches du dossier, il s’agissait de petits larcins.

Chevènement avec nous !

Dépêche AFP, mercredi 16 octobre 2013, 15h03

Le Mouvement républicain et citoyen (MRC, chevènementiste) a "soutenu" mercredi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls après l'expulsion controversée d'une jeune rom kosovare, jugeant que "la gauche doit assumer une politique migratoire responsable".

"Le ministre de l'Intérieur n'a pas commis de faute dans cette affaire: il doit donc être soutenu", considère ce parti, membre de la majorité, dans un communiqué, précisant qu'il "ne s'associe pas aux appels à une redéfinition de la politique migratoire de la France".

"L'expulsion de la jeune Leonarda D. émeut une partie de la gauche, qui a pris dans l'opposition des réflexes assez confortables sur les questions migratoires", raille dans Jean-Luc Laurent, président du MRC.

S'il n'"y a pas d'expulsion sans douleur" et si "les bénévoles des associations (...) accomplissent un travail d'une grande humanité", le ministère de l'Intérieur "est un ministère difficile, celui du réel, de ses contradictions et du droit", selon le MRC, dont le président d'honneur est Jean-Pierre Chevènement, ex-ministre de l'Intérieur.

"La demande d'asile de la famille D. a été examinée de manière approfondie et n'a pas été jugé recevable", ainsi "la reconduite à la frontière était inévitable", considère M. Laurent, député du Val-de-Marne.

"Ces procédures prennent du temps et rendent encore plus difficile le départ en cas de refus. Cela fait partie des contradictions qu'il faut assumer", à ses yeux.

Pour le MRC, "la liberté absolue, des papiers pour tous, ne peut pas être le fondement d'une politique migratoire responsable".

Qui s'est occupé, à ce jour, de demander aux autorités, politiques et morales qui gouvernent la France, pourquoi cette famille s'est intallée en France. Pourquoi est une question composite qui interroge les causes premières et les causes secondaires, subséquentes aux mobiles premiers : pour quoi ? question de finalité. Pour quel mobile d'abord (persécution ? misère sans espoir auxquelles il fallait échapper coûte que coûte ?) puis à quelle fin ? (amour subi, coup de coeur pour le pays d'accueil, francisation fulgurante des enfants, etc. laquelle, miraculeuse, pourrait faire que les enfants, accrochés à la France par passion, soient laissés dans le pays tandis que les parents matois, butors, ivrognes et exploiteurs de leur progéniture dussent être renvoyés à leur patrie d'origine)

Pourquoi ? et pour quoi ?

Ce double questionnement est-il encore possible en France ? S'il ne l'est pas, ou plus, que ce soit à cause du journal de M. Bergé ou des assoces qui régentent la morale publique et la pensée désormais toute instinctuelle d'une nation qui n'est plus, c'est que le pays est d'ores et déjà embarqué dans la nef des fous, comme la Roumanie de Caucescu, la Chine de Mao, la pologne d'Ubu Roi.

Je crois que la réponse se trouve dans les oeuvres des socilogues R. Hessat et C. Emmu.

R. Hessat, et C. Emmu, si j'ai bien lu leurs oeuvres, ne répondent à la question qu'imparfaitement, par exemple, le chapardage, la prostitution, le racket rapportent partout, à Budapest comme à Paris, sept fois plus au moins, que les sommes avancées par MM. Hessat et Emmu dans leurs travaux.

Enfin, si l'on veut garder un peu de ce qui nous reste de sérieux face au douloureux problème de Léonarda (quel foutu joli prénom, tout de même!), il faut interroger ces braves et malhonnêtes gens sur ce qu'ils viennent fiche chez les Français et faire que les Français s'interrogent ouvertement, de manière splendidement ouverte et franche par la question qui ne peut plus être contournée plus longtemps: qu'est-ce que ces gens viennent fiche ici et qu'est-ce qu'ils nous apportent non d'un chien!

Sur le rapport des autres activités, vous avez raison. A. Péhelle, dans sa thèse sur la transposition au monde moderne des notions de chasseurs-cueilleurs, considère les "minima vitaux" comme le pain quotidien, le reste venant en surplus.

Il me semble, plus sérieusement, que si on dit à des gens :

- vous aurez un logement gratuit ;

- vos enfants seront instruits entièrement à notre charge ;

- vous serez très bien soignés et sans dépenser un centime ;

- vous percevrez en outre des sommes en liquide ;

- si vous commettez une faute, on se bornera à vous "rappeler à la loi" ;

Il serait très étonnant que ces gens ne vinssent pas profiter de la vache à lait tant qu'elle n'est pas la vache tarie.

Ce qu'ils apportent ?

La bonne conscience à la gauche.

Des raisons de se dire "Je suis dans le bien" à MM. Badiou et Bergé.

Des subventions à RESF.

Des occasions de manifester aux petits cons bourgeonnants.

Des occasions de manifester aux filles qui aimeraient faire passer leurs boutons aux petits cons cités supra en leur provoquant certaines décharges hormonales.

Des occasions aux "jeunes" d'aller piller le cortège des puceaux et pétasses qui crachent sur M. Valls, quand les forces de l'ordre exaspérées par l'inconséquence des rejetons bourgeois et de leurs parents de la PEEP laisseront le champ libre aux hordes raçonnantes.

Des emmerdements aux Français.

Un calvaire à M. Valls qui est traîné dans la boue.

Leur seul apport positif est "des voix pour Mme Le Pen".

Où on apprend que l'enfant lycéen arménien de 19 ans expulsé est un... voleur :

[www.lefigaro.fr]

« Un calvaire à M. Valls qui est traîné dans la boue »

Calvaire ? Ne soyez pas naïf ! M. Valls sait très bien ce qu'il fait. Ce n'est pas un calvaire pour lui, au contraire : il cherche systématiquement à se faire insulter par celles des figures du complexe médiatico-politique que les Français, dans leur grande majorité, détestent le plus. À chaque insulte venue d'une Benbassa, d'un Mamère ou d'une Duflot, la popularité de manuel Valls grimpe parce qu'un homme que ces gens-là haïssent ne peut pas être mauvais, n'est-ce pas ?

Ce qui lui permettra le moment venu de se poser en alternative crédible pour poursuivre absolument la même politique.

Je le pense honnête. Voyez les slogans proférés contre lui dans les adolescentes manifestations, voyez la haine suinter à gauche.

C'est, de mon point de vue, une erreur politique majeure que de ne pas voir cette réelle fracture à gauche.

Marcel Meyer a raison. Ce Valls est le plus coquin du peloton, il grimpe les cols en embuscade, guette et provoque savamment la défaillance des leaders, se fait aimer et acclamer, plébisciter, ne commet que des fautes qui le font acclamer et aimer davantage, qui le poussent au podium et à la gloire. Avec son profil de médaille et sa coupe de cheveux patricienne, son oeil chroniquement furieux, le personnage a quelque chose du satrape romain en pleine ascension, paradoxal, filou et visionnaire.

C'est Brutus en quelque sorte.

Reconnaissez, Francis, qu'il a sans doute près de lui un Cassius bien inspiré qui attire son attention sur cet immigrationnisme absolu qui nourrit le César du socialisme à la Bergé.

Brutus en quelque sorte : il pourrait l'être, si la France avait un César (au lieu d'un Tibère, voire d'un Claudius mal marié, ou si peu marié), et un sénat. Brutus-Valls doit vaincre cette terrible adversité : l'absence d'un homme plus grand que lui qu'il pourrait envier et concevoir de faire abattre. Il échouera par défaut de nemesis. Valls est contre tout, mais ce tout n'étant qu'un vaste rien, voilà notre Cassius condamné à des poses guerrières devant le miroir ou devant les objectifs des caméras, c'est à dire la même chose. Du reste, et par chance, ce type de néant n'est pas sans séduction sur la plèbe, d'où son entêtement, sa persévérance à jouer son rôle jusqu'au bout. La France étant devenu un pays en carton-pâte, et les sabres étant devenus de carton à tout jamais, Brutus et Cassius sont figés dans leur rôle pour n'être réduits qu'à leur image. Mais l'ambition, le fol calcul politique, se jouent sur cette scène comme à l'antique, la dimension farcesque n'entamant en rien le tragique des événements.

Ces gitans (et voleurs) ne sont pas kosovars (sauf le père, apparemment). Ils viennent d’Italie et ont récemment immigré en France. Ils ont menti sur leur origine pour tâcher d’obtenir frauduleusement l’asile politique. Cette manœuvre s’est retournée contre eux puisque c’est au Kosovo qu’on les a renvoyés.

Je crois qu’on n’a pas fini de rire et, au terme de révélations successives sur la réalité de l’immigration pour convenance personnelle, cette affaire pourrait bien marquer le déclin du mouvement sans-frontiériste sans-papiériste.

Ce qu'Emmanuelle Béart n'a pu abattre, tiendra encore.

Cher Henri,


Ces histoires-là son du pain bénit pour notre cause.

Le mouvement "sans-frontiériste sans-papiériste", comme vous dites, est en train de rencontrer l'opposition de toute une partie de la gauche, M. Valls certes mais aussi bien des maires de grandes villes, par exemple.

L'ultra-gauche est "dans les cordes" : pour elle, il faut accueillir tout le monde, sans aucune distinction. Or, le cas des Roms montre qu'une large part de la gauche ne le veut pas.

Il faut enfoncer le coin : la roche a commencé à se fissurer, il faut insister. Ce sujet des Roms tétanise vraiment la gauche.

Oui, cher Jean-Marc, mais on peut généraliser la pratique du mensonge à toute l’immigration sauvage. Les médias nous racontent systématiquement que les clandestins qui traversent la Méditerranée sur des barques viennent de zones de conflits, qu’ils sont Somaliens, etc. Ce n’est pas vrai et les associations spécialisées le savent bien. Un immigré illégal ment par principe, puisqu’il cherche à obtenir un asile. La ministre noire de l'actuel gouvernement italien a menti pour obtenir l’asile en Italie et elle l’a reconnu. La femme de chambre new yorkaise de l’affaire Strauss-Kahn a menti sur son immigration. Même Ayaan Hirsi Ali a menti. Ils (ou elles) mentent.

Henri,


Il faut voir les choses de façon pratique.

Il y a des menteurs, c'est vrai. L'objectif n'est pas le rétablissement de la Vérité sur terre, c'est de freiner autant que possible l'immigration (personnellement, je suis pour l'immigration choisie, je sais que ce n'est pas l'idée ici).

Considérez les immigrés venant d'Afrique : il y a, c'est possible, des menteurs. Il y a aussi des gens qui souffrent réellement, et aussi des gens qui travaillent, une fois en France. Il suffit de regarder ce qui se passe dans les restaurants parisiens.

Dans ces conditions, il est improductif de généraliser : les gens vous ressortent des contre-exemples.

Concernant les Roms, en revanche, le discours "dominant" ne porte pas du tout, y compris du côté gauche : attaquer sur cette question, sans relâche, c'est conduire à l'affrontement entre les deux blocs de gauche, celui qui considère qu'au nom des Principes on doit tout admettre, et celui qui prêche pour la prise en compte des réalités. Regardez comment ils se bouffent actuellement.

Je pense donc souhaitable de mettre une très sérieuse sourdine à des thèses qu'on voit sur les blogs de la réacosphère ("on nous cache les vrais problèmes", un complot de plus...) et d'attiser le feu, de pousser cette gauche dans ses contradictions.

Je vais dire cela autrement : Todo modo, Henri, Todo modo.

Alors je ne suis pas assez machiavélique, ou pas assez... jésuite ! Mais je ne vois pas de différence fondamentale entre un Rom, qui raconte faussement qu’il est butte au racisme dans son pays, et un noir qui raconte qu’il est persécuté ou qu’il fuit la guerre. Certes le Rom est violent, voleur et alcoolique, ce qui le rend antipathique. Mais la règle doit être la même pour tous. Ah vous avez menti mon ami, retour à la case départ.

Henri,

Je ne vous parle pas des expulsions individuelles, le menteur doit être expulsé, d'où qu'il vienne.

Je parle du propos général, qui est de convaincre nos concitoyens et, si possible, de faire exploser ce machin qu'on nomme "gauche morale".

Je pense qu'appuyer là où ça fait mal, concrètement sur ces problèmes avec certains Roms, problèmes caricaturaux, peut conduire à d'excellents résultats.

Exemple de divisionnette, comme on disait dans la Grande Vadrouille, ou de Cochon dans le maïs, comme il me plait de dire vulgairement :
[www.lemonde.fr]

Voyez comment le journal de M. Bergé est embourbé :

[www.lemonde.fr]

Ils vont avoir du mal à s'en sortir, avec les cortèges de boutonneux dans les rues en prime...

Pas faux. Il est amusant de voir ces gens en train de régler leurs comptes.

« La famille Dibrani se retrouve aujourd'hui piégée dans un pays qu'elle ne connaît pas et dont elle ne parle pas la langue, à l'exception du père. Elle a donc décidé de livrer une nouvelle version de son histoire en espérant quitter pour de bon ce pays qu'elle a toujours fui en rêve. "On a quitté l'Italie car je n'avais pas de travail et il est plus facile d'avoir des papiers en France, explique au Monde Resat Dibrani. En France, ils donnent des papiers aux Kosovares, aux Bulgares et aux Roumains, on a donc dit qu'on était tous Kosovares. On a fait un faux certificat de mariage à Paris, et on a présenté notre dossier pour avoir des papiers." »

Quand Le Monde imprime des choses pareilles, on peut supposer qu’en effet les choses tournent au vinaigre.

"Bien", aussi, ce titre (abject) de Libé:

Le Kosovo, un autre enfer pour les Roms

Jean-Marc, voici un petit sondage qui va dans votre sens (fracturation de la bien-pensance).

Selon un sondage BVA pour i>télé et Le Parisien, près de deux Français sur trois (65%) s'opposent au retour en France de l'adolescente et de sa famille.

Par ailleurs, seuls 46% des sondés se disent choqués par les conditions de l'interpellation de Leonarda.

74 % des Français approuvent la position du ministre de l’Intérieur, particulièrement soutenu par les électeurs de droite (89% d'opinions favorables) et les sympathisants du PS (65%).

"74 % des Français approuvent la position du ministre de l’Intérieur, particulièrement soutenu par les électeurs de droite (89% d'opinions favorables) et les sympathisants du PS (65%)."

Et pourtant :

[www.ladepeche.fr]