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Pour la pluralité des régimes

Envoyé par Pierre Henri 
01 septembre 2012, 15:23   Pour la pluralité des régimes
Quelques introductions à la pluralité des régimes pour faire suite au fil "la richesse du site Aldo Sterone"

A qui la paysanne Jeanne d'Arc se serait-elle adressée si les institutions urbaines, disons les universités, avaient été l'unique forme politique de l'époque? Heureusement les campagnes avaient encore un roi, aussi petit fût-il, en qui espérer selon leur génie propre. Davantage encore, Jeanne répond à un appel. Pas d'appel, pas de réponse, pas de parole. Quand personne n'appelle les campagnes, elles restent muettes et ne sont que les banlieues des villes qui, elles-mêmes diluées dans leurs extensions, n'ont plus idée de ce que peut être une cité.

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Philippe Nemo montrant que l'Occident suit un cours particulier qui le singularise au sein de l'Histoire universelle fait œuvre d'historien et, de cette façon, honore le génie de l'Occident. Mais que son regard historique devienne politique, qu'il se fasse occidentaliste, il trahit, de cette façon, la pratique politique occidentale dont il a fait l'éloge car la démocratie libérale déduisant l'intérêt général de la poursuite des intérêts particuliers s'ingénie à désintéresser les Occidentaux du tout social, de l'Occident, pour qu'ils puissent mieux travailler à leurs propres intérêts. Le propre de la civilisation occidentale est de se pratiquer contre l'idée ou la connaissance d'elle-même. Ce n'est pas que les Occidentaux n'arrivent plus à penser en termes politiques, comme on est souvent tenté de le penser, c'est qu'ils n'arrivent plus à penser la politique autrement que dans les termes de la démocratie libérale ce qui leur fait manquer la dimension civilisationnelle de la politique. (Les crabes occupés à se déchirer ignorent l'existence de leur panier.) Impossible d'adopter le point de vue de l'intérêt général (ou celui du pays, d'un autre point de vue). Ils ne peuvent que se demander toujours qui telle mesure arrange, qui telle mesure dérange.

Comment faire que les Occidentaux, tout en restant Occidentaux, démocrates et libéraux, puissent également être occidentalistes ? Comment faire que l'Occident sauve la manière d'être occidentale et n'en meure pas ? Il ne suffit pas d'écrire des éloges de l'Occident. Ces éloges pris dans le débat occidental ne sont que des points de vue particuliers et ne font pas doxa. Qu'une culture en son sein résiste au relativisme et le libéralisme se trouve sans défense car il s'adresse à elle comme si elle était une option de plus offerte à la liberté. On le voit alors dérailler : les opinions se dégradent en revendications identitaires, le débat en rapport de force, la loi, en moyen du pouvoir des juges. La règle est générale : un point de vue exclusif appauvrit l'expérience, se dégrade et se trouve sans défense.

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De n'être pas distingués clairement, selon les filiations et la logique, les régimes se confondent et s'affadissent. Constatant le consensus post-soviétique autour de la république, Chevènement admet que "la démocratie est une république minimale." On pourrait inverser la formule, la république est une démocratie minimale, traiter le régime présidentiel de monarchie minimale, etc. Le dénominateur commun de notre régime hyperdémocratique est d'être tout et rien à minima.

Il convient donc d'enchâsser et distinguer les points de vue légitimes : l'intérêt particulier démocratique en vue du développement personnel, l'opinion républicaine en vue de l'intérêt général, la religion monarchique (et donc catholique) en vue de la France, le consensus bonapartiste en vue de la nation.

A chaque légitimité son institution. Une assemblée républicaine législative qui représente l'agora idéale des citoyens assemblés pour débattre. Le recrutement des députés reposerait sur la base la plus large et donnerait sa part au volontariat et au hasard.

Des états généraux démocratiques dont les états seraient choisis et renouvelés au terme d'une suite de cooptations en cascade et représentés par des délégués élus (chaque électeur élisant les délégués des états qui le regardent).

Un président élu pour un mandat impératif au suffrage universel.

Un roi désigné dans le respect des lois fondamentales du royaume.

A cette architecture, s'ajouteraient des villes et des campagnes libres.

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La politique se conjuguerait au présent républicain (le devoir être), au futur démocratique (l'avenir indéterminé), au futur antérieur (le projet bonapartiste), au passé (l'amour du royaume).

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L'homme est traversé d'aspirations contraires. Pourquoi l'amputer ? Pourquoi l'ordre politique serait-il univoque ?

Le régime en vigueur issu du triomphe sans merci de la moitié de la France sur l'autre moitié ne peut être légitime. Pourquoi la politique issue du courant historique le plus capable de faire politique fixerait l'hégémonie de ce qui n'est jamais qu'un courant, un mouvement pris dans une mer plus vaste, des remous, des élans, des arrêts, des courants contraires, et trahirait ainsi l'histoire dont elle entretient le culte borné sous le nom de Progrès ?

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Situer chaque régime en un lieu différent renforcerait la pluralité de l'imaginaire politique. Bourges, Reims ou Versailles, que sais-je, pour le roi. Paris, pour la démocratie. Orléans, pour la République. La présidence pourrait être itinérante, à chaque mandat sa ville d'élection.

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Le coeur politique du système reste sans gouvernement pour que la France justement occupe ce vide, cette absence d'agir et que s'affirme son existence propre. Le roi règne certes en ce coeur, mais il n'y gouverne pas, son gouvernement étant limité à son domaine : l'écologie et le territoire, les frontières et l'armée, la monnaie. Les Etats généraux représentent et gouvernent la société civile, ils ne conduisent pas la France. L'assemblée législative vise l'intérêt général sans réduire la France à l'intérêt général. Le président accomplit un mandat impératif en vue d'une entreprise nationale. Les villes libres et les campagnes libres ne se gouverneraient pas au nom de la France.

L'Etat ne se substituerait plus à la France. On n'entenderait plus ces formules malheureuses : la France dit oui (ou non) à l'Europe.

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Les lecteurs de Karl Popper ajouteront peut-être la pluralité des régimes à la longue liste des croyances irréfutables. S'il en est ainsi, on peut lui prédire le succès de quelques unes de ces croyances car ce système irréfutable est à même de rallier les déçus de toutes les causes et n'offre pas d'angle dont l'attaque ne risque de se retourner contre l'assaillant. Imaginons la réponse d'un pluraliste accusé par les Républicains sous la conduite de Chevènement d'être démocrate.

- Comment ça ? Je suis plus républicain que vous ! Que faîtes-vous pour la république sinon dispenser des leçons de morale républicaine ? Depuis quand les moralistes sont-ils entendus ? Moi, je (hm...) entends donner une institution véritablement républicaine à la république. Certes, je suis également démocrate car la démocratie s'exerçant en son ordre ne viendrait pas déborder sur la république et la dénaturer.

Le même raisonnement peut-être tenu avec les démocrates, les royalistes, les bonapartistes, les socialistes...

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Une objection : comment tout cela fonctionne ? Quelques réponses.

On ne sait pas plus comment fonctionne notre régime qui accumule les pouvoirs, l'Europe, l'Etat, l'administration, les juges, les commissions, les régions, les syndicats, l'Elysée, les Chambres, les partis, les médias, et pourtant, il fonctionne.

Etablir la viabilité du pluralisme des régimes est l'occasion de faire valoir la science accumulée par nos écoles de science politique. Il leur revient de hiérarchiser les normes (la Déclaration des droits de l'homme ou les lois européennes priment déjà sur la souveraineté de la République) et distinguer les domaines de compétence respectifs de chaque régime.

Enfin et surtout, sans doute, les relais de ces quatre régimes sont la clé de son fonctionnement, de l'équilibre des forces ou des autorités : les préfets seraient les relais du président, les maires de la république, les cadres des corps intermédiaires (organisations professionnelles, associations...) de la démocratie, les hommes du roi investiraient les académies royales et les provinces chères au PI. Ces administrations distinctes coopéreraient au sein des échelons institutionnels intermédiaires.
Utilisateur anonyme
01 septembre 2012, 15:39   Re : Pour la pluralité des régimes
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
01 septembre 2012, 23:46   Re : Pour la pluralité des régimes
On pourrait commencer par réformer le titre du chef de l’État : au lieu d'être “Président de la République”, il serait directement “Président de la France” (c'est quand même plus... intéressant !). C'est aussi une manière de répondre à la proposition d'avoir à la fois un Président et un Roi tout en restant plus près des institutions en vigueur (celles auxquelles les gens sont habitués).
Utilisateur anonyme
01 septembre 2012, 23:49   Re : Pour la pluralité des régimes
Dans le film de Pierre Schoeller L'exercice de l’État, on voit que les Ministres, le Premier Ministre, les Secrétaires d’État et autres Directeurs de Cabinet appellent le Président de la République “PR”. En regardant le film, j'ai mis un peu de temps à comprendre de quoi ils parlaient (au début, je pensais même qu'il était question de la centrale nucléaire l'EPR (« le PR »)...). Le Président réduit à être un simple acronyme...
"... au lieu d'être “Président de la République”, il serait directement “Président de la France... ” Jean-Michel Leroy

Si j'en crois mon Petit Robert, le Président de la France serait celui qui s'assoit devant la France. Que le président se contente d'honorer le plébiscite de la nation.

"... tout en restant plus près des institutions en vigueur (celles auxquelles les gens sont habitués)."


Y a-t-il encore des habitudes ? Habitude, manière d'être, lis-je encore dans le Petit Robert. Des habitudes, il ne reste que les manières, les modes. L'histoire occidentale s'est déchirée sur les écueils. Les philosophes, les ethnologues ont reconstitué les pièces de la carcasse. Quand l'habitude sera reprise, les institutions que j'empoigne comme de gigantesques outils se feront oublier. Pour l'heure, cher Jean-Michel Leroy, on ne peut compter sur l'habitude.

(Bien sûr, je comprends votre critique : ce forum est un endroit sérieux.)

***

Ignorer l'économie n'empêche pas sa marche vers l'autonomie et sa prétention à soumettre le social avec pour conséquence la perte de la faculté de penser et d'agir en relation à des totalités. Pour subordonner les rapports de pouvoir à des valeurs communes, l'économie aussi doit être pensée et pratiquée dans la perspective de la pluralité des régimes.

L'ouvrage collectif "La monnaie souveraine" entend démontrer que la monnaie suppose dans sa construction la référence hiérarchique à l'autorité supérieure tout en étant égalitaire dans le principe de son usage. Dans cet esprit, la construction de la monnaie revient au roi. Bien entendu, les banques sont représentées dans les Etats-généraux. Une partie de la création monétaire est assurée par le revenu universel que la République garantit en lieu et place de l'Etat-Providence.

Le Président rend au plan sa légitimité.

La République étant vraiment républicaine ne promet pas l'égalité des conditions. Par la simplicité des lois adoptées et la défense de la propriété, elle garantit la liberté économique.

Les Etats-généraux inventeraient une manière française de capitalisme rhénan.
Je défendrai ici, recoin plus discret, ma "cautère" puisque le message consacré à la dissidence m'a conduit où je finis toujours, disons dans ce fil.

Pourquoi la parole de Jésus de Nazareth fut-elle reçue pour vraie, pour la Parole de Dieu ? Pour des raisons métaphysiques, parce que la Parole auto-révélée qu'elle proclame lui confère en retour sa vérité, mais encore fallait-il l'Incarnation. Pour des raisons symboliques et politiques, parce que Jésus renverse la figure de Melchisédech et, ce faisant, confère le sens qui manquait à l'abîme entre le monde et le Ciel que l'empire et le droit romains avaient creusé.

Pourquoi la parole du PI serait-elle reçue pour vraie ? Pour des raisons métaphysiques, parce que l'Ouverture du monde qu'elle proclame lui confère en retour sa vérité contre le nihilisme. Cependant, sinon encore l'Incarnation, quel Evènement anti-utilitariste pourrait conférer au monde la vérité que lui conteste le nihilisme utilitariste ? Car, sans échapper à l'être, l'homme peut aussi ne pas échapper au refus de l'être. Inexorablement, sans retournement prévisible, l'anesthésie se généralise, la vie et le monde s'évanouissent, le taylorisme étend sa méthode.

Les électeurs attendent l'im-monde Egalité de l'Umma, du Meilleur des Mondes ou, tout simplement, de l'Indifférence : satisfaits de leur sort et se sentant suffisamment protégés des prétendus barbares par les portières de leurs voitures, les interphones de leurs immeubles et le choix de leurs fréquentations, ils réclament juste assez de croissance pour que rien ne change. Le point de croissance est toujours devant, l'Umma ou le Meilleurs des Mondes sont encore lointains, aussi la distance encourage à accélérer la marche d'autant que l'oubli du chemin parcouru donne l'impression de faire du sur-place alors même que la course s'emballe.

Si l'im-monde n'est pas en passe de s'effondrer tout seul, proclamer la vérité de l'Être ne suffira pas à débloquer les gonds du monde, car cette vérité ne sera pas reçue comme telle. Comment faire qu'elle soit reçue comme telle ?
Dans le contexte de l'hyperdémocratie, le parti de l'in-nocence en tant que parti est une force parmi d'autres forces, un obscur satellite du FN. L'hyperdémocratie ravale les propos du PI, se réclament-ils du réel, au rang d'une quelconque opinion que discrédite, d'autre part, la faiblesse des forces qui la soutiennent. Bref, le PI ne constitue pas une extériorité politique. Seule une rupture claire avec l'hyperdémocratie, la pluralité des régimes, donc, donnerait aux dissidents l'Occident, l'extériorité théorique d'où penser, sentir et agir littérairement, selon l'in-nocence. Elle permettrait que les princes de France et d'Europe, encore préservés de la jet-set, s'engagent enfin dans la lutte et ouvrent un ailleurs sociologique et historique. Leur entrée en lice constituerait d'ailleurs l'Evènement qui confère aux symboles leur effectivité. La pluralité des régimes, fût-elle défendue par un seul des partis, modifierait si profondément les termes du débat que l'espace public s'en trouverait refondé. Chacun retrouvant sa place légitime retrouverait aussi la voie de ses inclinations naturelles contre celle du conformisme. Ainsi, les tenants du niveau-qui-monte, de l'immigration-une-chance-et-un-devoir, du tout-est-toujours-allé-très-mal, parce qu'ils ne veulent pas qu'on leur ouvre les yeux (par fidélité à leur camp, haine de l'autre camp, comportement de meute ou de troupeau, carriérisme, bêtise...), gagneraient la possibilité de les ouvrir d'eux-même, sous le jour neuf de leur propres passions. Ils sont de gauche ? Qu'ils expérimentent le socialisme réel dans des territoires libres, qu'ils pratiquent la raison sans Dieu dans l'enceinte de la République, qu'ils défendent leur métier aux Etats généraux contre les appétits du grand capital, qu'ainsi canalysés, ils oublient un Désastre qui, en fait, n'est pas leur cause. Il convient, autrement dit, de contourner l'hyperdémocratie, de reconstituer les conditions du débat pour débloquer les gonds.
Utilisateur anonyme
16 septembre 2012, 10:52   Re : Pour la pluralité des régimes
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Pierre-Henri, je considère votre parallèle entre christianisme et P-isme.


Je vois assez bien qui, dans les deux cas, est Dieu le père. Je devine qui est Pierre, et j'ai une idée à propos des Saintes femmes.

Il reste une question, dans le cas du P-isme : qui est Judas ?
Utilisateur anonyme
17 septembre 2012, 00:49   Re : Pour la pluralité des régimes
Citation
Pierre Henri

Pourquoi la parole de Jésus de Nazareth fut-elle reçue pour vraie, pour la Parole de Dieu ? Pour des raisons métaphysiques, parce que la Parole auto-révélée qu'elle proclame lui confère en retour sa vérité, mais encore fallait-il l'Incarnation. Pour des raisons symboliques et politiques, parce que Jésus renverse la figure de Melchisédech et, ce faisant, confère le sens qui manquait à l'abîme entre le monde et le Ciel que l'empire et le droit romains avaient creusé.

Jésus-Christ a été annoncé par les Prophètes. La Parole n'est pas auto-révélée mais incarnée puis proclamée par les apôtres et transmise par l'Eglise.

La Parole a été prise pour vraie non pour des raisons métaphysiques (les apôtres ne sont pas des philosophes) mais pour des faits bien tangibles : les miracles, la résurrection, la Pentecôte. Rien de métaphysique dans tout cela.

Jésus-Christ ne renverse pas la figure de Melchisédech : le sacerdoce de Melchisédech symbolise le sacerdoce de Jésus-Christ. Il le rend caduc si vous voulez comme il rend caduc tout le judaïsme.

Je ne comprends pas votre phrase "ce faisant, confère le sens qui manquait à l'abîme entre le monde et le Ciel que l'empire et le droit romains avaient creusé".

Je crains qu'à force d'intellectualiser vous ne tombiez dans la gnose.
Aucun prophète n'a annoncé Jésus. Les prophètes n'annoncent pas, ils dénoncent.

La parole parcellaire des prophètes relève du Verbe. En Jésus le Verbe s'est fait chair.
Utilisateur anonyme
17 septembre 2012, 15:20   Re : Pour la pluralité des régimes
Citation
Marc Briand
Aucun prophète n'a annoncé Jésus. Les prophètes n'annoncent pas, ils dénoncent.

La parole parcellaire des prophètes relève du Verbe. En Jésus le Verbe s'est fait chair.

Les prophètes prédisent.


A. EPOQUE DE LA VENUE DU MESSIE


1. Jacob avait prédit (Gn 49, 10) que le sceptre ne sortirait point de Juda, ni le prince de sa postérité jusqu'à ce que Celui qui doit être envoyé soit venu.

2. Les prophètes Aggée (2, 7-9) et Malachie (3, 1) annonçent que le Messie viendra dans le second Temple de Jerusalem.

3. Daniel annonce (9, 24-27) que le Messie mourra dans la 70e semaine d'années (c'est-à-dire environ 490 ans) après l'édit porté pour la reconstruction de Jérusalem. Cet édit fut porté l'an 454 avant Jesus-Christ, par Artaxercès.


B. FAMILLE ET LIEU D'ORIGINE DU MESSIE


1. Isaïe 11, 1 nous dit: Une tige sortira de Jessé (Père de David) et une fleur grandira sur cette tige.

2. Isaïe 7, 14: Et voilà qu'une vierge aura un fils et il s'appelera Emmanuel

3. Michée 5, 1 : Et toi, Bethléem, tu es petite parmi les villes de Juda; mais c'est de toi que sortira Celui qui doit être le Dominateur d'lsrael.


C. VIE PUBLIQUE DU MESSIE


1. Isaïe 40, 3 : Une voix crie dans le désert: Préparez la voie du Seigneur, aplanissez les sentiers de votre Dieu.

2. Isaïe 35, 4-6 : Alors le Seigneur lui-même viendra et vous sauvera. Alors les yeux des aveugles s'ouvriront, les oreilles des sourds entendront, le boiteux marchera et la langue des muets sera déliée.

3. Zacharie 9, 9: Réjouis-toi, Jerusalem, vois ton roi qui va venir à toi, roi de Justice et ton Sauveur. II est pauvre et il viendra monté sur une anesse et le petit de l'anesse.

Or, Jésus eut un précurseur qui préchait dans le désert pour préparer le peuple. Jésus fit de nombreux miracles, et entra triomphalement à Jérusalem, monté sur l'anesse et son petit.

D. PASSION ET MORT DU MESSIE


1. Psaume 40, 10 : Celui qui était en paix avec moi, en qui j'avais confiance, qui mangeait mon pain, s'est levé contre moi.

2. Zacharie 11, 12 : ils estimèrent mon prix à trente pieces d'argent.

3. Isaie 53, 7 : Il s'est offert (oblatus), parce qu'il l'a voulu et il n'a pas ouvert la bouche; il se laissera conduire comme la brebis à la boucherie et se taira comme l'agneau devant le tondeur.

4. Isaie 50, 6 : J'ai abandonné mon corps à ceux qui le frappaient et mes joues à ceux qui me souffletaient; je n'ai pas détourné la face de ceux qui m'insultaient et me couvraient de crachats.

5. Psaume 21, 17 : Ils ont percé mes mains et mes pieds; Ils ont compté tous mes os.

6. Psaume 21, 7-9: Je ressemble à un ver de terre plutôt qu'à un homme; je suis l'opprobre des hommes et le rebut du peuple. Ceux qui me voient se sont moqués de moi et secouant la tête, ils ont dit: Il a espéré dans le Seigneur, que le Seigneur le délivre donc et le sauve maintenant.

7. Psaume 68, 22 : Ils m'ont donné du fiel et du vinaigre et, dans ma soif, m'ont abreuvé de vinaigre.

8. Psaume 21, 19 : Ils se partageront mes vêtements et tireront ma robe au sort.

9. Zacharie 12, 10 : Ils regarderont vers moi, apres qu'on m'aura transperçé.

10. Isaie 53, 9 : Dieu placera des impies pour garder sa sépulture et il enverra un homme riche pour lui donner un tombeau.


Excusez ce copié/collé en de Wikitruc mais je n'ai pas le temps pour autre chose. Ni l'envie.
C'est bien ce que je craignais...
Utilisateur anonyme
17 septembre 2012, 16:02   Re : Pour la pluralité des régimes
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Cher Brunetto, nul besoin de s'user les yeux en lectures pour mieux comprendre mon aventureux détours théologique : l'auto-révélation du Verbe emprunte à Michel Henry, le renversement de Melchisédech à Marcel Gauchet. Après vous avoir lu, j'ajoute volontiers la tradition aux trois principes de conversion que j'avais relevés. Melchisédec, en ce sens, annonce Jésus-Christ. Ce pourquoi la "reprise" politique du monde implique aussi de renouer les fils, rompus par le train du Progrès, de très anciennes traditions politiques, la République, la démocratie, la monarchie royale, l'utopie, les libertés, l'heureux commerce...

Le pluralisme des institutions est donc aussi un recours rhétorique : une fois ressuscitées, ces traditions politiques légitimeraient de leur autorité incontestable celui qui s'exprimerait en leur nom. Il serait reconnu comme celui qui était annoncé.

Mes interventions tournent et retournent inlassablement une question : pourquoi les dissidents ne sont-ils pas entendus ? comment faire qu'ils le soient ? La parole dissidente ne peut emporter le combat des idées, armée de ses seules raisons. La meute et la 17è chambre pourraient se priver du plaisir de la baîllonner, le brouhaha qui la rend inaudible pourrait s'arrêter, le consensus suffirait à lui retirer tout crédit. La dissidence doit donc d'abord acquérir de l'autorité. Elle n'en a aucune aujourd'hui : la classe qui chahute ne risque pas d'apprendre d'elle car se moque pas mal de ses raisons. C'est selon cette perspective et pour tâcher de l'éclairer que j'en était venu à évoquer Celui dont la parole fut reconnue pour être la Parole.

***

Je ne prends pas davantage les apôtres pour des philosophes que Didier Bourjon ne nous prend pour des philosophes quand il écrivait que "cela dépend aussi de nous". La métaphysique n'a pas davantage besoin des philosophes pour être effective que la mathématique des mathématiciens.
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