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Communiqué n° 1672 : Sur l'acceptation par le gouvernement des rapports sur l'intégration

Communiqué n° 1672, mercredi 18 décembre 2013
Sur l'acceptation par le gouvernement des rapports sur l'intégration

Le parti de l’In-nocence croit utile de revenir sur la batterie de “rapports” remis récemment au Premier ministre à propos de la politique d‘intégration afin d’attirer l’attention du public sur l’inconcevable quantité de fautes d’orthographe grossières, de syntaxe, de ponctuation dont ces pages sont émaillées. Il demande des éclaircissements sur les conditions de passation de cette commande officielle, son coût, l’absence criante de relecture des textes, leur acceptation par le Premier ministre et la décision prise de les rendre publics dans un état rédactionnel que le moindre éditeur n'oserait confier à l'impression.

Le parti de l’In-nocence, conscient de l’ampleur de l’offensive politique du pouvoir contre le peuple historique de France que représente la publication de ces rapports, dont la langue même lui fait injure, par le nombre des ministères et de conseillers de cabinet mis à contribution, le grand nombre de commissions et de sous-commissions ou groupes de “travail” ou de “réflexion”, la durée des travaux mis en œuvre, le fait qu’aucun élu de la République n’ait mis la main à ces textes et le lien constant entre le contenu des propositions et “l’idéologie” des think tanks, dont Terra Nova, qui ont animé la campagne de M. Hollande, appelle l’ensemble des Français du peuple historique qui refusent de se laisser conduire vers les poubelles de l’Histoire à faire front et à se mobiliser contre les instigateurs et agents de cette offensive, par tous les moyens que permettent la démocratie et la légalité républicaine, en se joignant à toutes les manifestations où leurs forces peuvent être regroupées, dont celle du 26 janvier à Paris à laquelle s’associent le mouvement du NON et d’autres organisations amies.
Je confirme qu'il ne faut pas s'en tenir aux bonnes feuilles rapportées par les différents journaux. Elles sont très loin de rendre compte de l'ampleur du massacre. Voici un petit extrait du rapport intitulé "Mobilités sociales" :

En-deça de la question de l'efficacité de l'outil, le passage d'une tactique mise en place par les minorisés, bien souvent
pour vérifier la discrimination, à une stratégie de gestion du marché du travail par les pouvoirs publics, pose deux
questions importantes :
• Premièrement, la stratégie de la « neutralisation » des marques stigmatisables entre en contradiction avec
l'idée que l'action face aux stéréotypes suppose au contraire une conscientisation et une réflexivité. D'autant que
toute sélection juste suppose la prise en compte de la singularité. Même s'il avait été efficace pour limiter la
discrimination ethnico-raciale, le problème des discriminations n'est pas soluble dans le seul pragmatisme des techniques et outillages des procédures de sélection.
• Deuxièmement, la suppression de l'état-civil sur les CV n'est pas un acte neutre ; cela peut être vécu par les
personnes concernées comme une violence identitaire. Dans le contexte intégrationniste, cela peut jouer d'un
mauvais signal politique, en prolongeant le message de l'assimilation : seul l'effacement des marques vues comme
« étrangères » offrirait la possibilité de se voir accepter...
Au-delà d'une question d'outils, l'enjeu politique global est donc d'autoriser l'investissement critique d'une question
(l'usage des catégorie prohibées ou problématiques dans les formes de sélection), et non de prolonger la croyance
magique dans les vertus d'une « neutralité » ou d'un « aveuglement à la race ».
(p.59-60)

Bon, je triche un peu car les rédacteurs ont eu l'amabilité de donner au préalable un exemple pratique de ce qu'ils entendent par "les minorisés" :

Dans les enquêtes, l'école est souvent le lieu par lequel les élèves se découvrent comme minorisés : on ne
naît pas « Noir » ou « Maghrébin », etc., mais on le devient, et souvent à travers l'expérience des rapports sociaux à
l'école. Le regard parfois ethnicisant et disqualifiant de l’école est très fortement ressenti par les élèves, qui expriment
un sentiment d’injustice de manière plus ou moins forte selon « l’origine » et la conscience d'être minorisé.
(p.46)

(Je viens de m'apercevoir que la discussion sur ce rapport a lieu sur un autre fil. Désolé pour cette "déviation" involontaire.)
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